D’Ay Eufimia à Vulcano, la traversée de la mer ionienne,
Vendredi 30 août 2013,
Le vent s’est calmé au petit matin. Nous quittons le peu que nous avons vu de l’île de Leucade, pour retourner à Céphalonie. Juste un petit coup d’œil au charmant mais surpeuplé port de Fiskardo, puis arrêt baignade dans l’anse un peu plus au sud.
Une photo de Fiskardo,
Nous arrivons en fin d’après midi à Ay Eufimia. Encore 20 à 25 nœuds de vent avec des rafales. J’hésite pour ce soir, port ou mouillage ? Le mouillage à quai sur ancre avec vent de travers ? Raymond me convainc de prendre une place à quai. Nous réussissons la manœuvre périlleuse à la perfection, avec l’aide, tout de même du petit zodiac de l’employé du port, qui aide les voiliers à s’amarrer lorsqu’il y a du vent.
Le port d’Ay Eufimia,
un capitaine grec rencontré au bistrot,
Samedi 31 août 2013,
Raymond et Évelyne vont nous quitter demain matin, lorsque nous partirons pour la grande traversée de la mer ionienne . Nous attendons Fabrice qui arrive dans la nuit. La météo est excellente pour ce départ, mais la fenêtre météo est très étroite : samedi beaucoup de vent en mer, lundi beaucoup de vent en mer. Pour un départ dimanche nous devrions avoir un bon vent. C’est parfait !
Les préparatifs vont bon train. Plein de gas-oil à prix normal cette fois, avec un pompiste sympathique. C’est lui qui nous prend en stop, ensuite, lorsque nous partons avec Raymond louer une voiture à Sami.
Toujours du vent aujourd’hui. Un panache de fumée monte derrière le village. C’est un départ de feu. L’intervention des camions de pompier est rapide. Ils traversent le village, sirènes hurlantes. Rapidement aussi des petits avions porteurs d’eau interviennent. Ils ressemblent aux « dromadaires » qui ont été utilisés en France dans les années 90. Puis ce sont trois canadairs qui font une noria rapide entre le plan d’eau et l’incendie. Pas trop de mal, le feu qui aurait pu menacer quelques maisons avant d’arriver à la mer a été rapidement maîtrisé.
Canadair grec en action,
Évelyne nous prépare un gros taboulé et une grosse ratatouille pour la route.
Juste le temps d’un petit bain. Raymond part nager une bonne heure, comme tous les jours maintenant. Je préviens les amis cyclistes qu’il va être redoutablement affûté pour notre rentrée. Aujourd’hui, il a la chance de nager avec une tortue qui le suit et l’observe à 2 mètres de lui.
La plage d’Ay Eufimia,
En attendant Fabrice, nous nous faisons un petit restau de grillades, au dessus de Sami, au pied de la montagne. Je suis un peu déçu. Bien que rien ne semble avoir changé, depuis mon passage en 2009, le plat d’abats grillé à la broche que j’ai pris est très très gras... mauvais choix.
Je lis enfin le message que Fabrice m’a envoyé... il n’a pas pu prendre son avion. Il a été refoulé à l’embarquement en France, pour un passeport qui a pris l’eau et est devenu partiellement illisible.
Dimanche 1septembre,
Ce sera donc une traversée sans Fabrice. Les quarts vont s’enchaîner plus rapidement à deux. C’est la première longue traversée de Xavier, mais il semble serein.
Xavier à la barre, le départ,
les nouveaux vacanciers de Céphalonie nous disent au revoir depuis la jetée du port,
Les premières heures au moteur nous permettent d’attraper le petit thon qui complète notre avitaillement pour la traversée. Le frigo est déjà plein des plats copieux d’Évelyne et des courses que nous avions fait pensant être trois.
Juste la taille voulue pour trois jours de traversée,
Le vent se lève rapidement et souffle à 20 nœuds. Cela va être du près, dans une grosse houle résiduelle jusque tard dans la nuit. Le bateau avance vite.
Le vent s’est calmé, la nuit est sans lune, on peut voir le plancton dans le sillage du bateau. Avec les milliers d’étoiles dans le ciel, c’est magique.
Lundi 2 septembre,
le vent arrière est faible et irrégulier. Nous tentons plusieurs fois d’avancer au spi, mais il faut se résoudre à avancer au moteur.
Xavier au spi,
Puis, deux gros orages rincent le bateau, sous les éclairs.
l’équipier sous l’orage, le capitaine à l’abri,
la situation empire,
un peu moins frais qu’au départ ?
De nuit, nous passons le cap Spartivento avec peu de vent, pour une fois. Comme l’année précédente, c’est l’endroit où l’alimentation électrique de l’ordi nous lâche... plus d’AIS... au moment ou nous croisons tous les cargos. Je reprends la solution de Vincent l’an dernier, au même endroit, et bricole un dispositif de secours. Pas de court circuit. Cela marche.
Au petit matin, nous voguons bord à bord avec le voilier Emrone, qui est parti en même temps que nous de Vassiliki. Nous l’avons eu en ligne de mire tout le long du trajet. C’est lui qui dérapait sur son ancre devant nous dans le coup de vent de Vassiliki, jeudi dernier.
Emrone, bord à bord de Sara, dans le détroit de Messine,
Comme d’habitude, beaucoup de bateaux dans tous les sens entre Reggio de Calabre et Messine.
Nous passons le détroit avec un courant défavorable de 2 à 3 nœuds. Il n’ y a pas de vent. Tout va bien.
Calcul du courant...
Nous remettons les voiles pour un long bord, vent de travers vers les iles Eoliennes.
Arrivée a Vulcano, au mouillage à Porto di Ponente,
coucher de soleil à Vulcano
PS : Je voulais m’arrêter à Catane, pour retrouver Paolo et Joséphine, avec qui nous avions passé de si bons moments en 2009. Mais Kradok I a mal calculé ses congés. Il a une semaine pour remonter le bateau de la Sicile à Toulon. Il faut donc que nous avancions un peu plus sur la route du retour.
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Anonyme (non vérifié)
4 Septembre 2013 - 12:00am
Ha ! que j'eusse préféré qu
Anonyme (non vérifié)
4 Septembre 2013 - 12:00am
c est tre bien ton voyage mes
Anonyme (non vérifié)
5 Septembre 2013 - 12:00am
Jolie photo à vulcano ça fait
Anonyme (non vérifié)
7 Septembre 2013 - 12:00am
Joyeux anniversaire papa !!!
Anonyme (non vérifié)
8 Septembre 2013 - 12:00am
Bon anniv à Kradock....