Mindelo, enfin le départ pour la traversée ?

Mindelo, enfin le départ pour la traversée ?

Posté par : Jean
04 Février 2025 à 19h
Dernière mise à jour 05 Février 2025 à 20h
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Toujours à Mindelo, nous nous préparons à traverser vers le Brésil.

Le bateau est prêt. Vérification du gréement dormant, des drisses, des réas, courses, rangements. La check-list est presque toute cochée. On a même diminué nos rations de rhum pour être un peu plus en forme le matin. Seul bémol, la météo. Le vent souffle très fort, avec des rafales à 40 nœuds. La vie au ponton de la marina de Mindelo devient difficile. Le ponton flottant bouge beaucoup. Les bateaux donnent de grands à-coups sur leurs amarres. Cela devient même difficile de dormir. Une fois les pleins d’eau faits, nous décidons de nous mettre au mouillage dans la baie, en attendant une fenêtre météo moins mauvaise.

Vérification en haut du mât,

Eric, depuis Marseille, et José, depuis Toulon, ont regardé la météo pour notre traversée. Ils me préviennent chacun que cela va être difficile. Leur analyse est partagée par les autres skippers de la marina. Pas de départ en traversée ces jours ci. Pas d’arrivées non plus. Les bateaux qui devraient arriver au Cap-Vert attendent une meilleure météo aux Canaries.

Au mouillage, c'est un peu mieux. En tout cas pour le bruit et les à-coups sur le bateau. Mais ça souffle fort. Cette nuit, le gros bout qui tient la main de fer a même lâché. Heureusement, l’ancre spade et la longue chaîne tiennent bon.

Bern, le capitaine du Morgenstern sur lequel travaille mon amie Christiane, vient nous chercher avec sa grosse annexe. Je vais enfin retrouver Christiane qui a embarqué sur le bateau en tant que matelot-cuistot. Le Morgenstern est un brick hollandais de 48 mètres construit en 1919. Il fait actuellement du charter aux îles du Cap-Vert. Magnifique bateau que Christiane nous fait visiter. Depuis 10 ans maintenant, elle sillonne les mers sur les vieux gréements. Elle vient de se faire embaucher pour trois mois comme cuistot sur le bateau qui, après les îles du Cap-Vert, va remonter sur les Açores.

Retrouvailles sur le Morgenstern,

Gréement du Morgenstern,

Cela ne s’arrange vraiment pas du côté de la météo. Nous revenons au ponton de la marina pour profiter encore un peu de la musique à Mindelo.

Après les fêtes de fin d’année, c’est la préparation du carnaval. Tambours et autres percussions, présentation des programmes des différentes troupes de Mindelo et surtout le défilé du carnaval Mandinga le dimanche après-midi.

Carlos, que nous avons retrouvé au Colombinho, puis suivi au Jazzy Bird, nous présente Bana, qui va nous servir de guide ces prochains jours.

Carlos nous explique l’origine du carnaval Mandinga. Les Mandikas sont un peuple de Guinée-Bissau, autre ancienne colonie portugaise. Ce sont de terribles guerriers. Ils étaient amenés au Cap-Vert pour être gardiens de prison, les Cap-Verdiens étant de très mauvais gardiens de prison pour les autres Cap-Verdiens. On les a caricaturés pour faire peur aux enfants, un peu à la façon du père fouettard chez nous. Puis ils sont apparus dans le carnaval de Mindelo. D’autres versions existent. On peut aussi trouver des similitudes avec le « Déboulé », du carnaval de Guadeloupe. Mais je veux bien adhérer à la version de Carlos : les Cap-Verdiens, de par leur histoire et leur rapport avec l’Afrique, revendiquent moins leur négritude que les Guadeloupéens. Le déboulé a une origine beaucoup plus récente avec une connotation identitaire et autonomiste forte.

Bana nous amène dans son quartier , à Ribeira Bote, pour le départ du défilé mandingas. Vraiment beaucoup de monde pour défiler au rythme des tambours.

Cathy, Bana, Isa et Raymond en route pour le carnaval Mandingas,

Beaucoup de monde pour défiler ,

Le terrible guerrier Mandinga,

Un autre terrible guerrier, amadoué par Cathy,

Ribeira Bote quartier populaire de Mindelo

Le lendemain, Bana nous amène encore en visite.

Tour de l'île avec Bana,

Tour en voiture de São Vicente. Salamansa, la plage du kite surf, Baia de gatas, lieu du grand festival du mois d’août, et Calhau, la plage des surfeurs. Un tour très joli que je n’avais encore pas fait. En passant, nous nous arrêtons chez Anna Paula, la sœur de Mana, qui est revenue habiter au Cap-Vert après toute une vie passée en France.

Anna Paula et sa tenue de carnaval,

Cela bouge encore beaucoup à Praia de Gatas,

Cela fait presque deux mois que je suis ici et je découvre encore des endroits et des gens extraordinaires !

Il va quand même falloir partir. Mardi, départ joyeux d’une dizaine de bateaux en convoi vers les Antilles. Le vent vient juste de tomber et la mer est encore formée.

 Dernière soirée au Jazzy Bird. Nous partons Jeudi. Direction marina Jacaré au Brésil.

Emplacement

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