Le voyage d’Ulysse, été 2009, épisode 2  : de Malte à Corfou

Le voyage d’Ulysse, été 2009, épisode 2  : de Malte à Corfou

Posté par : Jean
27 Août 2017 à 15h
Dernière mise à jour 24 Octobre 2018 à 09h
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Lien vers l’épisode 1

Deuxième volet de la première aventure, nous devons traverser la mer ionienne. Le choix est fait le longer la botte italienne.

Pour ce premier voyage, nous ferons cela à l’aller et au retour. Pour les passages suivants, nous choisirons une traversée directe et sans escale. La mer et le vent sont souvent bien plus mauvais à la côte qu’au large dans ce secteur. De plus, la côte et les ports sont souvent bien ensablés avec des bancs de sable qui peuvent bouger. Enfin, entre les joyaux de la Sicile et des îles ioniennes, on a souvent envie de passer directement d’une rive à l’autre le plus rapidement possible.

De Malte à Syracuse.

Jeudi 21 mai 2009, 12:22

Mardi 19 mai :

Après une journée passée à se préparer, nous voici enfin parti. D'abord un petit mouillage à l'est de l'île de Malte, le temps de manger un morceau, puis départ vers la pointe sud de la Sicile.

L'est de l'île de Malte me semble moins joli et moins touristique que l'ouest. Rejets dans l'eau qui devient marron et malodorante puis grande cheminée de ce qui peut être l'incinérateur ou la centrale thermique.

Surprise du départ, toujours à l'est de Malte, une véritable armada de gros bateaux de pêche, concentrés sur quelques miles. Nous en comptons plus de vingt. Dans la nuit, on pourrait prendre cela pour une côte, tellement c'est illuminé. Il faudra que Thalassa et Pernoud nous explique cette concentration à cet endroit. J'ai remonté ma ligne avec la tombée du jour. De toute façon, avec ce nombre de bateaux, ils ne vont même pas me laisser une anchois !

Mercredi 20 mai :

Au matin, nous passons sans nous arrêter à Porto Palo, port de pêche. Direction Syracuse. Nous croisons encore plusieurs bateaux qui partent vers le sud pêcher le thon.

Départ pour la pêche au thon

Mouillage dans la baie de Syracuse, puis petit tour dans la vieille ville.

Le front de mer.

Premiers bains de soleil à Syracuse.

Premier temple grec, celui d'Apollon en plein cœur de la ville.

Ce soir, nous nous couchons tôt. Nous récupérons de notre nuit en mer.

Jeudi 21 mai,

encore un petit tour dans Ortigia, la vieille cité de Syracuse, pour voir un vrai marché italien, plein de légumes variés, tomates de toutes sortes, fèves (mais pour cuire), nèfles, fraises, fenouil, céleri.

Le marché d'Ortigia

Les poissonneries qui proposent toutes du thon rouge, c'est la saison qui commence, on s'en est aperçu sur la mer. 16 euro le kilo et 10 euro le kilo d'espadon.

Dégustation du café stretto au bar de la marine. Pagnol est il aussi passé par là ?

L'après midi, nous tentons la visite du temple grec. Malheureusement, il s'y joue une pièce classique du théâtre grec, version italienne. Une nuée de lycéens et de collégiens italiens attendent à l'entrée, certains sans beaucoup d'enthousiasme. L'oreille de Dyonisos est bouchée (par une grille). Nous nous rabattons sur les arènes romaines, désertes...

Demain, départ vers la Calabre, Rocella Ionica ou Crotone, suivant le temps et l'humeur des marins... Nous ferons d'abord nos provisions au marché d'Ortigia.

Le plein de gasoil est fait, à la méthode italienne et maltaise : nous allons avec les bidons jusqu'à la station service pour automobiles la plus proche. Le gasoil y est moins cher et de meilleure qualité que dans les pompes du port, paraît il. Voilà donc pourquoi nous n'avions pas trouvé de gasoil aux ports de la Magdalena et de Palau, personne ne s'y sert! Avis aux marins : le quai public de Syracuse, gratuit, est fermé pour travaux pendant encore deux ans. Le mouillage du sud, n'est pas très loin de la ville, si on veut éviter les deux marinas.

De Syracuse à Castella...

Dimanche 24 mai 2009, 15:52

Vendredi 22 mai :

dernière photo de Syracuse.

Petit tour au marché de Ortigia, le matin. Les étals de poissons font envie. Je craque pour les rougets bien frais. Nous les mettons à la poêle avant de partir direction Crotone. Départ vers 15 heures après avoir fait le plein d'eau, en pirates, à la marina de Syracuse. Le quai public étant fermé, nous n'avons plus le choix !

Au large, je mets les lignes à l'eau pour essayer les rapalas achetés à Malte et Favignana. A 6 nœuds, aucun ne tient. Je me contente donc de deux lignes avec deux vrais rapalas, marque déposée. J'en mets un sur la grosse canne, et un, directement sur une ligne, attachée au bateau avec un tendeur. C'est encore au moment où je me couche pour me reposer que Clément m'appelle. Le tendeur est tendu à bloc. Arrêt du moteur, (hé bien oui, nous sommes encore au moteur !), et je remonte doucement un beau petit thon qui doit peser entre 10 et 15 kilos.

10 à 15 kilos ?

Thon cru et thon à l'escabèche pour le repas du soir. Nous finirons la poêlée ce soir.

Pendant que nous dégustons notre repas, un choc dévie légèrement le bateau... alerte sur le pont. Ce sont trois dauphins bleu et blanc qui jouent dans l'étrave et qui ont dû la toucher. Nous les regardons un long moment, et nous doublons une tortue, qui va moins vite que le bateau et les dauphins (rien ne sert de nager, il faut partir à temps, fable célèbre de la tortue et du dauphin...). Vraiment pas facile de prendre un dauphin qui saute hors de l'eau en photo !

Dauphins bleu et blanc

Pour finir la journée, coucher de soleil derrière l'Etna.

L'ampoule du feu avant grille, heureusement juste avant la nuit. Je la change.

Samedi 23 mai :

Puis c'est la batterie de service qui casse au lever du jour. Plus d'électronique et plus de pilote... Je branche tout sur la batterie moteur, en essayant de la ménager.

Une petite chauve souris essaie de s'accrocher au bateau pour récupérer des forces. Elle est à 15 miles des côtes et le vent porte vers le large. Il est 9 heures du matin, et la luminosité très forte. Elle a dû s'égarer. Pas vraiment de quoi s'accrocher pour elle. Elle essaye plusieurs fois entre le mât et la grand voile. Puis elle disparaît une heure pour réapparaître ensuite puis à nouveau disparaître...

Le vent se lève enfin et nous pouvons rejoindre à la voile la belle petite station balnéaire du Castella, près du Capo Rizzuto. Première nuit avec eau et électricité gratuite, deuxième nuit à 20 euro, des efforts pour l'environnement puisque c'est une aire marine protégée, c'est une jolie surprise.

Le castello de Castella

Achat d'une nouvelle batterie, garantie, comme la précédente, qui avait deux mois, mais achetée (pas cher : cheap is often expensive) à Toulon...

Dimanche 24 mai :

repos au port. Entretien du bateau, et petit tour à la plage proche. Il commence à faire vraiment chaud.

la plage de Castella

De Castella à Gallipoli...

Mardi 26 mai 2009, 15:14

Dimanche 24 mai (suite) :

Nous décidons de partir dimanche soir, pour une navigation de nuit jusqu'à Gallipoli, au nord de Santa Maria di Leuca. Ce n'est pas vraiment la route mais nous avons un peu de temps et notre voisin de ponton nous a dit que la vieille cité était belle.

Dans la nuit, alors que Clément est à la barre pour son quart, un projecteur venu de nulle part l'éblouit... Il essaye d'éviter mais le bateau au projecteur nous fonce dessus. Il me réveille précipitamment. Le bateau s'est rangé à côté de nous.... GUARDIA DI FINANZA armé jusqu'aux dents, j'ai déjà vu ça. Je mets les pare battages sur un bord pour leur permettre de monter. Ils nous demandent nom du bateau, nombre de personne à bord, pays d'origine, d'où on vient et ou on va. Finalement, ils ne montent pas à bord et nous laissent repartir. Clément en est quitte pour une belle peur.

Lundi 25 mai :

Dès le jour, je remets les deux rapalas à l'eau. Dans la journée, nous voyons deux groupes de dauphins, un de 4 à 5 dauphins communs et un de 3 dauphins bleu et blanc. Mais ils ne resteront pas longtemps avec nous. Je vois aussi l'aileron bien caractéristique d'un orque, qui doit se reposer à la surface. Il oscille doucement. Il jette sans doute un œil distrait sur mes rapalas, mais ça ne l'intéresse pas... Première navigation quasiment entièrement à la voile avec 9 à 11 nœuds de vent au près, avec une mer calme. Des conditions idéales... mais pas de thon à l'hameçon pour cette fois, je commençais à m'habituer.

Arrivée à Gallipoli

Le port au sud est conseillé par le guide Imray, mais on nous refuse le ponton privé. Le quai à l'entrée est désert, mais me semble exposé aux vagues des bateaux de pêche qui entrent et qui sortent à toute allure. Nous allons donc au port du nord et nous installons à la marina bleu salento. Super luxe, club house avec journaux, internet et télé, douches gratuites et propres... et pour un prix raisonnable.

Mardi 26 mai :

Un petit tour dans la vieille ville.

Toute la ville porte des fanions rouge et jaune, en l'honneur de l'équipe de foot locale. Ici aussi beaucoup de poissons... et de pêcheurs. Je ne sais pas comment il peut y avoir autant de pêcheurs et encore du poisson.

Préparation des lignes de palangre

Quelques gallipoliens ont plaisir à parler français. Ils ont travaillé en Suisse, puis sont rentrés au pays. Il y a ceux de Genève, et ceux de Lausanne. J'achète une bouteille d'huile d'olive, celle de Tarascon est déjà presque terminée. La dame du magasin (qui vient de Lausanne) me la fait gouter. Elle est un peu amère, mais il paraît que c'est la meilleure.

Gallipoli est à la hauteur de ce que l'on nous a dit. La vieille ville est sur une presqu'île, sur un plateau entourée de remparts. Les ruelles sont étroites et bordées de maison blanchies à la chaux.

De retour au bateau, je vais faire le plein à la pompe avec mes deux bidons. Surprise ! Ici, c'est interdit, il faut venir avec le bateau pour ne pas mettre du gasoil partout dans le port. Je n'y comprends plus rien! C'est peut être comme cela, et avec des sanitaires propres et douches gratuites, que l'on arrive à avoir des ports propres.

Nous comptions aller au restaurant ce soir, sur les remparts de la vieille ville pour manger une pizza. Nous avons en effet presque fini le thon. Mais le pontonnier nous amène une sériole qu'il vient de prendre, depuis le quai, avec son fusil harpon.

seriole de Gallipoli.

Tant pis, je la mets au frais, et nous ne la mangerons que demain. Nous irons au restau quand même ce soir. Quel dommage de n'avoir pas de barbecue sur ce bateau !

de Gallipoli a Kassiopi...

Vendredi 29 mai 2009, 16:37

Mercredi 27 mai :

départ à 5h20 de Gallipoli, 15 à 20 nœuds de vent sont prévus en plein dans l'axe de notre trajet, pour la fin de la matinée et l'après midi, avec mer forte l'après midi. Je me lève donc tôt, pour éviter ces mauvaises conditions.

Un grand dauphin nous dit au revoir, juste devant Gallipoli, sous les yeux indifférents (ou hostiles ?) d'un pêcheur qui relève son filet.

Le vent est dans notre nez, comme prévu, tout le long du trajet, mais ne monte pas au dessus de 11 nœuds. Nous arrivons à 11h30 à Santa Maria di Leuca. Je réveille Clément pour l'arrivée au port. La marina est bien chère pour les services offerts. C'est presque un passage obligé sur le trajet vers Corfou, ils doivent en profiter un peu. La ville est une station balnéaire, pour l'instant presque déserte, avec des grandes villas entourées de jardins. Par rapport à Gallipoli et Castella, c'est désert.

Baignade pour l'après midi, puis ascension de l'escalier mussolinien qui monte jusqu'au phare du cap de Santa Maria di Leuca.

Le port vu du haut de l'escalier.

L'internet point est dans un des hôtels du bord de mer. C'est une borne métallique avec souris à boule mécanique et touches de clavier pour doigts de terminator : il faut appuyer fort sur les touches. J'arrive tout juste à récupérer la météo.

Jeudi 28 mai :

Ciao l'Italia, départ 6h00 pour profiter du vent qui souffle au près par une mer bien formée. 10 nœuds de vent de travers et nous filons à 5 nœuds et demi, malgré les vagues.

Le phare de Santa Maria di Leuca.

4 lignes à l'eau, malgré l'avis de Clément qui m'a conseillé hier soir d’arrêter le régime 100 % thon. Mais c'est trop dur, c'est la dernière occasion d'en prendre un sur le voyage aller. Le vent tombe à 10h30 et nous reprenons une petite risée Yanmar. Clément prend son quart et je vais me reposer... 11 heures, alerte sur le pont, le gros moulinet se siffle en se dévidant. Arrêt du bateau, remontée des lignes, remontée du thon, découpe, nettoyage du bateau... la routine ! Nous avons encore du thon pour une semaine. Clément pense qu'il doit y avoir vraiment beaucoup de thon en méditerranée pour que j'en attrape autant. Comment interpréter cela ?

Dernier thon suicidaire du voyage aller.

Le vent s'est relevé, il souffle à 15 nœuds par le travers, et avec cette mer formée, le pilote travaille trop. Je ménage la nouvelle batterie. Je prends un ris et trois tour dans le génois. Ulysse file encore à 6,5 Nœuds, l'envie de rentrer au pays ? Nous hissons le pavillon grec en vue de de l'île de Nisos Othonoi. Vent du Sud, nous allons à Liki, mouillage au Nord. C'est une immense baie, un seul bateau au mouillage. Pas de maison. La forêt de cyprès qui couvre le versant nord ressemble à une forêt de sapin. Clément trouve que cela ressemble à l'île de Jurassic Park.

L'île de Nisos Othonoi, mouillage de Liki

Après un petit bain, nous mettons l'annexe à l'eau et marchons vers le col sur le seul chemin qui dessert la baie.

Montée vers le col.

Nous montons jusqu'à un col d'où nous pouvons apercevoir l'autre versant. Je n'ai encore jamais vu une forêt de cyprès comme celle là.

Forêt de cyprès

Des forêts d'oliviers très hauts remplacent quelquefois les cyprès. Fougères et mousses dans les fonds de vallon un peu plus humides. Surprenant après Malte et le Sud de l'Italie. Au retour, nous offrons du thon aux deux bateaux voisins. Nous prenons l'apéro, rosé accompagné carpaccio de thon avec Luc, qui vient de passer deux ans en Grèce et qui nous indique les bons coins des îles ioniennes. Il retourne en Italie.

Un gros orage avec une bonne pluie cette nuit. Je comprends pourquoi c'est vert ! Au matin le vent a tourné et une grosse houle secoue le mouillage.

Vendredi 29 mai :

Réveillé à 5 heures 30, je pars à 6 heures. Je vais mouiller à Nisos Erikoussa, pour dormir un peu.

Nous regardons le programme compatible avec le temps qu'il nous reste. 12H00, direction le port de Kassiopi où nous arrivons à 16h30. Amarrage sur ancre. Les 50 mètres de chaîne y passent. Juste ! Le temps de faire quelques courses dans le village.

Le quai de Kassiopi.

de Kassiopi a Mortos

Dimanche 31 mai 2009, 18:56

Vendredi 29 mai (suite) :

Amarrage sur le quai comme des chefs. Sauf que, en voulant mettre l'ancre un peu loin, j'ai failli arracher l'ancre d'un autre bateau...

Changements vraiment surprenants en venant d'Italie. Le paysage, les constructions et même le mode de vie en bateau, tout a changé. Le plus marquant, ce sont les tavernas, tout autour du port de Kassiopi, juste au bord de l'eau. Ensuite, je ne comprends plus rien à ce qu'on me raconte.

Beaucoup d'anglais à Corfou. La liaison Londres Corfou est bon marché avec Easyjet.

Notre voisin Rodolphe est français. Il vient en bateau d'Ecosse et vit en Grèce depuis un an. Moitié rasta, moitié pirate, il nous donne sa  version de ce qu'il faut voir en mer ionienne, version un peu différente de celle de Luc, donnée la veille.

Pour Alain,

il conseille un petit tour en Albanie. Les Albanais sont à présent très accueillants et ce n’est pas cher du tout. 37 euro, toutefois, de droit d'entrée. Sarandès est juste en face Kassiopi. Un peu plus au nord, il faut s'arrêter dans la petite crique de Porto Palerno, une vraie anse de pirates...

Toujours pour Alain, en prévision de ses vacances, voici ce que j'apprends en ce moment :

l'amarrage sur ancre, cul à quai : enclencher la marche arrière, puis, quand le bateau a pris la direction, on lâche de la chaîne à fond les balais, jusqu'au quai, et ça marche (à peu près...).

Attention aux quais ou le fond remonte au bord du quai. Comme il vaut mieux s'amarrer loin du quai, beaucoup ont une longue planche sur le bateau pour pouvoir débarquer. Nous avons utilisé l'annexe entre le bateau et le quai. Cela permet de bien s'éloigner du quai, d'être plus en sécurité, et de ne pas trop tirer sur la chaîne.

Plus on va s'avancer dans la saison, plus cela va être difficile de trouver une place sur un quai. Technique conseillée, on navigue l'après midi parce que c'est là qu'il y a du vent et on se met au mouillage... le soir. Ce n'est que le matin vers 10 heures, quand tout le monde part naviguer, que l'on se met à quai.

Les quais sont gratuits, mais pas d'eau et d'électricité. Il faut donc gérer à l'économie. Cela n’a pas l'air simple de refaire le plein d'eau. Grâce aux quais gratuits, Luc et Rodolphe ont pu rester longtemps : ils n'ont payé que la nourriture.

Enfin, à Corfou, il paraît qu'il est de coutume de faire monter les femmes en haut du mât, le soir pour prendre l'air...

Le port de Kassiopi.

Détail...

Samedi 30 mai :

Nous n'en pouvons plus du thon. Hier midi, pâtes au thon, hier soir carpaccio de thon et ce matin j'ai fait une grosse casserole de thon à l'escabèche. Nous en avons aussi donné aux voisins, quelquefois surpris du don, mais toujours ravis. Sur les pontons, je suis devenu conseil en pêche au thon.

En route vers le sud, gros contraste entre Corfou, très boisé, et le continent, grec ou Albanais pelé.

Nous poussons jusqu'à Mourtos, en face Corfou, sur le continent. Amarrage sur ancre, comme prévu. Vent à 15 nœuds avec un gros clapot qui nous pousse vers le quai, vraiment pas confortable. Eau et électricité pour 10 euro. Les voisins hollandais nous disent qu'une personne passe récupérer les 10 euro. Plein d'eau, deux courses en ville, puis nous allons au mouillage. Les voisins hollandais nous disent que ça va tomber dans la nuit, mais en attendant la nuit, je n'aurais pas été tranquille. Les mouillages sont superbes et très abrités à Mourtos. Dans des petites criques bien à l'abri de tous les vents, des voiliers pour la location sont amarrés avant et arrière sur des corps morts, les uns à côté des autres, attendant la pleine saison, pour naviguer.

La navigation a l'air facile, à vue entre les îles et le continent, beaucoup de mouillages, pas trop de vent, et mais qui change souvent de direction en fonction des heures de la journée. Certains quais, comme à Mourtos, semblent réservés à la location. Il y a alors des pendilles et c'est plus facile de s'amarrer.

Dimanche 31 mai :

Je fais le tour des îles avec l'annexe et repère un mouillage désert, féérique. Je reviens y mouiller avec Ulysse. Trois bateaux à moteur sont déjà là, dont un qui fait profiter de sa musique toute la baie. A quand la généralisation de l'Ipod ?

Petite baie près de Mourtos.

sauf que plus la journée avance, et plus il y a de bateaux a moteur... on lève l’ancre direction Parga, pour voir Arkhenon river, comme nous l’a conseillé Rodolphe.

Il y a un winch qui grince et je ne sais pas le démonter...

Parga

Lundi 01 juin 2009, 18:04

Dimanche 31 mai (suite) :

L'arrivée au port de Parga est plus que délicate. Nous ne pouvons pas nous approcher de la digue qui sert de quai. Deux bateaux coulés dans le port nous incitent à la prudence. Petit tour en ville, avec l'annexe. C'est très loin... La ville est très jolie, très touristique et très animée. Elle est surmontée d'un fort qui sépare la baie en deux parties. L'amarrage des voiliers se fait à l'opposé du village. Précision importante, ce soir, nous en avons fini avec le thon !

Lundi 1er juin :

Suivant les conseils de Rodolphe, nous louons un scooter et allons visiter Archenon river. A 15 kilomètres de la mer, nous retrouvons une rivière de montagne, très fraîche qui coule entre deux falaises. Nous remontons un peu la rivière glacée.

Archenon river.

La baie à l'embouchure d'Archenon river.

Restau au dessus de la baie de Parga, visite du château, puis retour au port. Des voiliers se sont mis à côté de nous. Il s'agit de la flotte de location de Odysseussailing.com. Elle est composée pour le moment de deux voiliers.

Vu du château, le village.

Le port de Parga. (Il y a autant de bateau sur l'eau que sous l'eau).

Demain matin, direction Paxos avec Odysseussailing.com...

arrivée à Paxos

Mardi 02 juin 2009, 19:35

Lundi 1er juin (suite) :

Une dernière photo pour Parga et son château vénitien.

Le port de Parga se remplit dans la soirée de tous les bateaux d'excursion du village. Un peu de vent du sud avec une belle houle, tout le monde vient se réfugier derrière la digue. Les gros bateaux d'excursion arrivent avec la sono à fond. Comme la manœuvre d'arrivée est délicate, ils doivent crier plus fort que la musique pour s'entendre entre l'avant et l'arrière du bateau... folklorique ! Si je me souviens bien, Miss Odysseus.com me dit que ça s'appelle les drunk and dance boat... tout un programme.

Mardi 2 juin :

Le port de Parga a fait le plein sous ce temps couvert. Premier joli méli mélo d'ancres au départ pour les voisins. Vu la météo grecque (canal 27 à 9heures et 13 heures), je n'écoute pas l'avis des sites internet météo, et je mets le premier ris pour rejoindre l'île de Paxos et le port de Gaios, bien abrité. Nous finirons le trajet au moteur, plus assez de vent... Avant goût de l'été, le port de Gaios se remplit de bateaux au cours de la journée. Petite baignade à la plage toute proche et farniente. La dure vie du touriste...

Le port de Gaios.

Et enfin, cerise sur le gatos...Wifi gratos à Paxos...

PS : quelqu'un peut il me dire comment dit on arrêt maladie en grec ?

Κέρκυρα...fin de la première partie...

Vendredi 05 juin 2009, 17:04

Mercredi 3 juin :

Départ de l'île de Paxos pour remonter vers Corfou. Tout le long du trajet, 15 nœuds de vent, plutôt dans le nez. Je prends un ris dans la grand voile, et génois déroulé, je règle les voiles et bloque la barre. Formidable, le bateau tiendra son cap toute la durée de la navigation. Mouillage dans la baie d'Ormos Valtou, au nord d'Igoumenitsa. Sauvage, abrité, mais pas très accueillant.

L'eau de l'estuaire est verte, du vent et par moment petite bruine...

Jeudi 4 juin :

Départ direction Corfou. Une ferme marine se trouve à la sortie de la baie. Je ressors deux lignes avec deux petits rapalas pour attraper une daurade ou un loup échappés de l'élevage. Cela sera un maquereau... Arrivé à Corfou, amarrage délicat tout contre la digue du vieux port. Je leste les pare battages avec les ancres et les chaînes parce que le rebord du quai est au ras de l'eau.

Nous retrouvons Rodolphe et Dany, les pirates de Kassiopi, à côté de nous. Rodolphe nous a mené du pain qu'il a fait lui même. J'en avais plus mangé d'aussi bon depuis Ajaccio.

Vu du bateau, le fort de Corfou.

Programme des prochains jours, rangement, nettoyage, et lessive avant l'arrivée du nouvel équipage. Plein de gasoil : pour les mauvaises langues du bilan carbone (R... et JP...), 20 litres de gasoil depuis Gallipoli. Pour le plein d'eau, je sens que ça va être compliqué.

changement d'équipage...

Samedi 06 juin 2009, 21:59

Samedi 6 juin :

Ulysse est maintenant au Nautic Athlétic club de Corfou, avec salle de muscu, eau et électricité.

Passage du relais, changement d'équipage et de capitaine. Kradok le vrai retrouve Ulysse. Il a perdu son portable à l'aéroport d'Athènes. Cela va être difficile de le joindre. Les consignes sont passées, Alain ira en Albanie, voir les amis du pirate...

Récap première partie

Mardi 09 juin 2009, 10:14

En attendant les premiers articles d'Alain et Marie Hélène...

par rapport à certaines remarques (justifiées) sur le contenu du blog ...

première remarque : difficile de situer les étapes.

voici 2 cartes qui reprennent le trajet effectué dans cette première partie du voyage. Pour ceux que cela intéresse, j'ai le détail en fichier kmz (pour google earth)

 

Deuxième remarque : as tu été en mer ? peu de photo de la mer.

C'est vrai que j'ai peu photographié la mer...Je mets en ligne quelques photos de mer prises par Nicolas.

Photos de Nicolas :

Coucher de soleil en quittant la Sardaigne.

Calme entre Magdalena et Ustica.

Première prise.

Mouillage à Favignana.

Entre Comino et La Valette.

Enfin, en ce qui concerne les cétacés rencontrés, pas de problème pour les dauphins bleu et blanc, le grand dauphin et les rorquals. Par contre, ce qui m'avait semblé être des dauphins communs vus de loin, doivent être des dauphins bleu et blanc. Le dauphin commun, contrairement à son nom, est devenu très rare en méditerranée. Idem pour l'Orque, qui n'est jamais immobile. Il s'agissait d'un grand poisson lune à la surface. L'aileron est très ressemblant. à celui de l'orque, mais le balancement est caractéristique du poisson lune.

lien vers l'épisode 3

 

Emplacement

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