Tour de l'Atlantique, la boucle est bouclée...

Tour de l'Atlantique, la boucle est bouclée...

Posté par : Jean
06 Mars 2019 à 17h
Dernière mise à jour 07 Mars 2019 à 17h
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La boucle est maintenant bouclée depuis  plus de six mois. Pas   facile après   ce tour de l'Atlantique de se remettre à l'écriture du blog!

Il fallait se remotiver pour de nouveaux projets. C'est maintenant chose faite, je vous en parlerai plus tard.  Pour l'instant,    nous profitons de ces derniers jours de l'hiver pour remettre Sara en état. Deux ans autour de l'Atlantique, avec en prime un bon cyclone, ça a marqué  le bateau. Les voiles à réparer,   une très grosse révision moteur, le frigo à changer, l'étai largable à refaire,  quelques problèmes électriques, en plus de l'entretien courant  et le voilier sera prêt pour les nouvelles aventures.

Mais revenons  au récit    de la dernière partie du voyage .

J'ai laissé Sara aux Açores à la fin du mois de Mai.   Alain    a  fini notre boucle Atlantique  en compagnie de Clément jusqu'à Cadix, où Raymond les a rejoint pour passer Gibraltar et filer jusqu'à  Toulon. 

Les huit jours de mer entre  Ponta Delgada sur l'île de Sao Miguel et Cadix n'ont pas été de tout repos. Un début sans vent puis la suite dans l'Alizé portugais, ce vent qui prend sa force en longeant la côte portugaise jusqu'au cap  Sao Vicente.  Cela a même été    la partie la plus difficile du voyage.  Les vagues  puissantes prenaient le bateau par le travers et  passaient  régulièrement par dessus bord, inondant le cockpit.  Pour compliquer un peu la chose, Alain et Clément ont réussi  à avoir à ce moment là une intoxication alimentaire (il n'y avait plus Raymond à bord pour s'occuper de les régaler avec sa cuisine quelque soit le temps) .  Ils ont passé l'épreuve couchés, chacun dans leur banette, en jetant de temps en temps un oeil dehors .   Il a tout de même fallu sortir et aller à l'avant quand l'étai larguable a cassé , entrainant la casse de la drisse  du solent et la déchirure du solent. Mais dans les conditions difficiles, le captain Kradok I a encore assuré. Le vent s'est ensuite calmé  en arrivant à Cadix.

Cette fois ci , Sara a passé Gibraltar avec un petit vent portant .  Puis le retour vers  Toulon a été rapide, avec  juste une petite escale pour la nuit  au nord est de Minorque.

Toute la bande de copains attendaient  Sara et son équipage à la Seyne,  où nous avons fêté une bonne partie de la nuit, cette  boucle Atlantique.  Pierre nous avait ouvert les locaux du club des Mouissèques.

l'arrivée de Sara dans le port de La Seyne,

 

Devant le club des Mouissèques, avec, de gauche à droite, Pierre, le président du club,  Gilles, Kradok I,Clément, Kradok II,  Raymond   et Jo, le correspondant du club des Mouissèques au Marin .

(Gilles a pris le relais autour de l'Atlantique, il est actuellement preque arrivé au Brésil avec son bateau Madrugada)

Les copains venus accueillir Sara et son équipage  (avant la fête!)

6 mois c'est bien aussi pour faire un bilan., alors je me lance :

 

pour ce qui est des escales, dans l'ordre chronologique  :

J'ai beaucoup aimé l'île de Graciosa  et la ville d'Arecife dans l'archipel des Canaries.   Pour la prochaine fois, je passerai plus de temps dans les autres îles, en particulier les îles du  sud des Canaries. Gilles qui vient de les quitter  pour aller vers le Brésil via le Cap Vert me l'a conseillé.

- Le passage au Cap  Vert a été un grand moment du voyage.  J'ai évité Sal, je  ne le regrette pas pour passer plus de temps à Sao Nicolau, Mindelo et Sao Antao.  J'en retiens surtout la gentillesse des Cap Verdiens. Il ne faut surtout pas faire l'impasse de cette escale,   malgré  le vent toujours très présent à la saison ou se fait la traversée de l'atlantique.

- L'arrivée  directement dans les Grenadines,   c'est fabuleux. Je regrette de n'avoir pas eu le temps d'aller plus au Sud. Alain   a été ravi de Cariacou, de Grenade et des petites îles dans le secteur.

- Je n'ai pas suffisamment passé de temps à Saint Vincent et Sainte Lucie pour les apprécier vraiment. 

- Je me suis vraiment régalé  avec la Dominique.   Seulement deux mouillages, mais quelle belle île sauvage!   Cela vaudrait le coup  d'y faire de vrais treks.

- Ma préférée des antilles françaises, c'est certainement  Marie  Galante, et pas uniquement pour son rhum ! ses plages  et ses habitants  accueillants m'ont ravi. Ceci dit, rien que pour le rhum, cela vaut le détour.

- Bien sûr les Saintes c'est de l'exceptionnel, mais un peu trop touristique pour Terre de Haut.  J'ai préféré Terre de Bas, plus tranquille et plus à l'écart de la foule.

- J'ai beaucoup aimé la tranquillité et la beauté du lagon derrière Black Cliff island  au nord  est d'Antigua.  C'est vraiment pas facile d'arriver jusque là, mais le mouillage vaut  vraiment le détour.

- Pour le trajet retour, j'ai regretté de n'avoir pas pu passer plus de temps aux Açores.  Le peu que j'en ai vu m'a donné envie d'y retourner et d'y passer beaucoup plus de temps.  C'est le Cantal avec ses vaches au milieu de l'Atlantique !

Bien sûr , il ya plein de choses que nous avons raté sur la route, le temps nous manquait pour tout voir.   Partie remise ? Finalement c'était bien court comme voyage...

 

Pour ce qui est du bilan matériel, 

- nous avons corrigé une partie de ce que nous avions constaté comme insuffisant lors du voyage aller  (voir le billet "Atlantique, épilogue de la première partie",  en particulier au niveau du bilan électrique.   Nous sommes toujours  juste avec seulement deux batteries de service   sans éolienne et sans hydrogénérateur,  mais le  booster de charge sterling  et le contrôleur de charge nous ont permis de mieux gérer   notre consommation électrique.  Le pilote  a marché en continu, et avec le frigo, c'est ce qui consomme le plus.

- on aurait dû  avoir une deuxième drisse de génois déjà dans le mât.  Cela  peut éviter de remonter au mât quand la drisse en place se casse par l'usure et que ça bouge beaucoup pour monter en haut du mât. Tous les deux ou trois jours, on descendait génois et grand voile pour vérifier les points d'usure et la tenue des manilles. 

- nous avions fait refaire avant le départ tout le gréément et bien vérifié le safran .  Nous avons vraiment été tranquille de ce côté là. 

- j'ai toujours pas bien compris pourquoi l'étai largable a cassé ? heureusement ce n'était que l'étai largable  et il ne tenait pas le mât ! 

- pas mal de problèmes avec les feux de navigation : ça s'est oxydé un max provoquant de constants mauvais contacts.  Au milieu de l'atlantique , il y a pas grand monde mais à l'approche des côtes, ça peut poser problème !

D'autre part,   les feux de navigation de Sara sont trop bas sur l'eau, et cela ne doit pas beaucoup se voir avec la houle, et de la houle, nous en avons eu ...

je pensais avoir trouvé la solution en achetant au salon nautique de Paris un feu de tête de mât  qui fait feux de navigation et feu  de mouillage , autonome  puisqu'avec petite batterie , panneau solaire et éolienne, et avec en plus pas de fil à tirer dans le mât puisque radiocommandé.  Le produit miracle  !

Nous n'avons pu monter ce dispositif qu'aux Açores.  Sorti du carton, cela marchait très bien. Mais une fois en tête de mat , la télécommande n'était pas assez puissante pour allumer le feu situé douze mètres au dessus.  On pouvait  y arriver en montant à mi hauteur du mat. C'est ennuyeux de faire cela en pleine mer matin et soir. Mais    le problème a été réglé rapidement : au matin du troisième jour, le support en  plastique du feu s'était cassé et le feu  passé à l'eau. 

Pour ce qui est du moral de l'équipage :

toujours  maintenu au top avec  Raymond en cuistot de luxe. Evidemment, avec l'absence de Raymond entre les Açores et Cadix, il y a eu un petit passage délicat, avec  une belle intoxication alimentaire.

photo très rare, Kradok I  au  fourneau

 

En bref et pour tout résumer,  ON S'EST   REGALE !!!

Et la suite ?

Bien sûr la "croisière Corse" , organisée par le club des Mouissèques au mois de Mai 2019

Sans doute un aller retour vers Venise et la Croatie cette année.  Kradok I  devrait assurer le convoyage aller et retour  (Kradok II n'est pas encore à la retraite malgré ce que l'on pense parfois). 

Pour kradok II et Raymond, un  tour de la  Kanakie  avec le voilier de Thierry qui est déjà sur place . Les billets d'avion sont déjà achetés . Et là, Kradok II , enfin,   aura été rayé des cadres de la fonction publique !

Et puis...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le site de la Grande Croisière...