Cap-Vert, les îles Barlavento, premières escales,

Cap-Vert, les îles Barlavento, premières escales,

Posté par : Jean
30 Décembre 2024 à 17h
Dernière mise à jour 30 Décembre 2024 à 18h
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Après le départ d’Eric et Nadine, Anne est encore là pour une semaine. Marie-Line va prendre ensuite le relais jusqu’à l’arrivée de l’équipage transat le 10 janvier.

Le temps pour Anne de découvrir quelques merveilles du Cap-Vert pour lui donner envie d’y revenir et d’y passer un peu plus de temps.

Nous filons sans tarder vers São Nicolau. Comme presque toujours à cette saison, une navigation au près avec 25 à 30 nœuds de vent. Le solent est installé sur l’étai largable et deux ris dans la grand-voile, le bateau avance bien et nous arrivons sur un seul bord au grand mouillage de Tarrafal de São Nicolau.

Au près serré vers Sao Nicolao,

Le solent fait des miracles,

Nous laissons l’annexe sur la plage de Tarrafal. Les enfants qui gardaient l’annexe pour 50 escudos la journée, lors de mon précédent passage, ont grandi . Les tarifs aussi, mais cela reste raisonnable et se fait toujours dans la bonne humeur.

La plage de Tarrafal de Sao Nicolao

Nous prenons l’aluguer, taxi collectif, direction le col de Cachaço. Le fourgon part lorsque toutes les places, et même un peu plus, sont occupées.

Nous rejoignons ensuite par le sentier muletier le village de Ribeira Brava, niché au cœur d’une vallée encore verdoyante en cette saison.

Descente de Cachaço à Vila de Ribeira Brava,

Retour au bateau, puis retour à Mindelo à la voile. Il faut absolument aller à São Antão. Mais après une soirée de musique un peu trop arrosée, nous n’arrivons pas à nous lever pour prendre le ferry de 8 heures le lendemain qui nous aurait permis de passer sur l’île voisine.

La soirée suivante est plus raisonnable et, au matin suivant, nous traversons en ferry la passe qui sépare l’île de São Vicente de l’île de São Antão.

J’avais prévu de faire faire à Anne le programme que m’avait concocté Raymond lors de notre précédent passage. C’est-à-dire, belles randonnées engagées pour Raymond et bistrot pour moi. Mais Anne est persévérante et elle réussit à m’emmener avec elle pour une descente vertigineuse entre le cratère de Cova et Ribeira Grande. 5 heures de descente sur des sentiers escarpés. J’en prends plein les mirettes. C’est vraiment fabuleux. Mais les genoux ont souffert.

Notre descente vers Xoxo,

 

Anne, la guide du jour,

Vallée de Xoxo,

Après une soirée à Punto do Sol, une petite randonnée jusqu’à Fontainhas pour boire un coca chez Teofilo, c’est le retour à Mindelo.

Punta du sol,

le petit village de Fontainhas,

Marie-Line arrive avec l’avion qui ramène Anne vers la France.

Après un petit avitaillement, nouveau départ vers São Nicolau. La traversée se fait dans les mêmes conditions de vent que la semaine précédente, mais avec un vent de sable qui ressemble au brouillard londonien. Le bateau est devenu jaune. Cela nous empêche de profiter pleinement de la belle vue depuis le mouillage de l’île déserte de Santa Lucia.

Santa Lucia, dans le brouillard de l'Harmatan,

De la poussière rouge partout,

Puis le mouillage de Tarrafal, le mouillage le plus abrité de l’île de São Nicolao, malgré les rafales de vent qui le balaie.

Le sapin et le père Noel de Sao Nicolau,

Nous allons passer quelques jours ici. L’occasion pour moi de prendre un peu de temps pour essayer de retrouver les Cap-Verdiens que j’ai connus dans les années 80 et de voir ce que sont devenus les arbres que j’avais fait planter.

Augusto, rencontré au restaurant de Ribeira Brava, me met en contact avec Fernando, qui a beaucoup travaillé à cette époque avec les Français.

Pour ce qui est des Cap-Verdiens, entre ceux qui ont émigré, ceux qui sont sur une autre île et ceux qui sont morts, il ne reste plus grand monde.

Fernando, lui, est resté là et a ouvert un hôtel et une agence de voyage :« Bella Sombra ». Si vous passez par là, ne manquez pas d’aller le voir. Il parle parfaitement le français et connaît évidemment tout de son île.

Pour les arbres, il y a les pins des Canaries plantés au Monte Gordo, le sommet de l’île, qui sont maintenant devenus une forêt. J’avais des doutes sur les plantations d’acacias faites dans des terrains désertiques. Mais même les acacias ont bien poussé et les versants où ils ont été plantés sont verts.

Devant la forêt de pins des Canaries


Une des plantations d'acacias,

Je profite de ces quelques jours sur l’île avec Marie-Line pour aller aux confins de l’île. La belle vallée de Fragata, la piscine naturelle de Jucalinho, les falaises de Carberinho. Des endroits magnifiques qui font de São Nicolau une destination à savourer, loin du tourisme. Seuls quelques marins s’attardent quelques jours ici.

En une petite semaine, nous n’avons toujours pas fait le tour. De nombreuses randonnées sont possibles, mais je marche encore prudemment, depuis mon escapade sur les chemins de São Antao où mon genou a un peu souffert.

J’ai demandé à Fernando pourquoi le tourisme de randonnée ne s’est pas développé comme à São Antão. Pour lui, Il s’agit d’abord d’un problème de transport. Pas facile de venir jusqu’ici à des dates bien prévues à l’avance, alors que c’est beaucoup plus facile et régulier sur São Antão. C’est aussi un peu l’absence de guides qui parlent bien le français.

Pour les randonneurs qui ont un peu de temps et aiment sortir des « sentiers battus », c’est une très belle destination, pour peu que l’on arrive à mettre la main sur la carte des sentiers de l’île.

la montagne de Sao Nicolau,

Vallée de Fragata,

Le dragonnier, arbre symbole de l'île,

Mais aussi que l’on soit un peu débrouillard : Internet ne fourmille pas d’informations sur les transports, la restauration et les hébergements, mais en parlant un peu, on vous dégote vite les bonnes adresses. On trouve vite un véhicule pour aller dans les coins les plus reculés. On trouve des toutes petites épiceries dans les villages les plus éloignés. Ce n’est pas très bien achalandé, mais on peut se nourrir. En demandant, on trouve même souvent un petit restaurant, avec quelquefois, comme à Juncalinho, une belle surprise.

La "piscine" de Juncalinho,

Marie-Line au bar de la piscine,

Super repas dans un lieu improbable,

Les rochers de Carberinho,

Pêcheurs au fusil harpon,

retour à Tarrafal avec Marie-Line, Joelle et Ronan,

Mouillage abrité de Baixa Rocha

Robert, fier de sa prise du jour,

Mais il est déjà temps de retourner à Mindelo pour finir cette année et commencer 2025 en beauté !

Belle journée de navigation avec le vent de travers. C’est plus facile qu’à l’aller. Toujours rien au bout de la ligne. Le Rapala X-Rap ne fait pas de merveilles ici.

Le nouveau maire de Mindelo se serait fait élire en promettant 4 jours de fêtes de folie pour le nouvel an ?

 

Emplacement

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