Lundi 30 juillet

Monday est arrivé avec sa valise rigide de 30 kilos. Nous avons réussi grâce à un palan à la rentrer dans le carré, mais elle ne passe pas par la porte des cabines (la valise, pas Monday). Elle a une petite excuse. Elle repart direct en Thaïlande après le séjour en bateau.

Le Président du Yacht club de Porquerolles sur son beau voilier bleu est notre voisin de ponton. Je n’ai pas osé lui demander une petite bouteille de rosé de l’ile pour égayer nos repas.

Journées et nuit très chaudes en ce moment à Corfou. Certains dorment sur le pont.

Sara au port de Mandraka,(en tout petit…)

Nous avons quitté le yacht club de Mandraka à midi pour le mouillage au fond de la grande baie de Corfou. Nous avons refait le plein de bouteilles d’eau dans un discount à proximité. Les magasins de la vieille ville sont vraiment trop chers.

Dernier dessin de Flo, le moulin au bout de la baie de Corfou,

 la pression monte pour Isabelle...

Mardi 31 juillet

Départ vers Paxos. Une dernière baignade à la fontaine vénitienne du parc de bon repos, ou je dis au revoir à Jean-Paul, le triathlète, qui est toujours assidu dans son entrainement, vélo jusqu’au parc, course à pied dans le parc et natation. Dimanche il a fait un trail de 50 km dans un canyon grec. C’est un vrai, lui ! Je suis sûr qu’il serait capable de finir la diagonale du fou.  Je le remercie pour son adresse de la meilleure boulangerie de Corfou. Le pain était vraiment excellent et la boulangère souriante. Jean Paul vend depuis 30 ans la farine et les produits de boulangerie aux boulangers de l’ile. Il sait donc de quoi il parle !

Puis première navigation, au moteur d’abord puis vent de travers. L’équipage tient le coup, malgré une petite houle.

Nous allons loin des bruits et de la fureur des quais de Gaios, mouiller sur ancre avec amarrage dans les rochers. Jean-Ba est désigné plongeur de l’équipe pour amener l’amarre à terre.

Sara à Gaios

La baignade ne  manque pas de sel. Monday ne nage qu’avec sa frite et Cloé qu’avec son crocodile. Nous avons évité de peu la bouée canard ! Et Cloé a la phobie des poissons… Heureusement les eaux sont très peu poissonneuses. Interdiction absolue de jeter un bout de pain dans l’eau, cela pourrait attirer des monstres de 3 centimètres. Je sens que les baignades vont être des grands moments.

French fries et crocodile,

Mercredi 1er aout

Départ vers le canal de Levkas, après une courte baignade dans le mouillage d’Antipaxos, surpeuplé… comme la plage d’argent à Porquerolles un 1er aout.

Douze nœuds au portant, nous tentons de mettre le spi pour griller sur le fil nos compagnons de route, toujours au moteur. Nous ne les grillons pas… mais nous mouillons notre liston et remplissons l’annexe, accrochée un peu basse sur le portique, d’eau salée. Cloé restée sur le pont s’inquiète. Monday qui dormait dans sa cabine, jette un œil amusé dehors. Jean-Ba et Clém sont restés efficaces et stoïques dans le chahut. Ce n’est qu’un très petit avant-gout de ce qui nous attend…  

Le spi nous éloigne de notre route. Manœuvre enfin parfaite pour le rentrer dans sa chaussette. Fastoche (pour cette fois)!

Le vent a changé de direction et nous l’avons à présent dans le nez. Il monte à 25 nœuds. L’entrée du canal de Levkas, dans ces conditions, avec l’orage qui a l’air de tomber sur les terres, je décide d’éviter la zone. On va contourner Levkas et son canal pour aller directement à Fiskardo sur l’ile de Céphalonie en shuntant une étape. Donc pas de Méganisi comme conseillé par Didier.

25 noeuds au portant, c’est cool, 35 nœuds, ça se corse. Mais le vent tombe puis… le voici à nouveau dans le nez et qui forçit. Jusqu’à 25 nœuds… la nuit est tombée, on avance à 2 nœuds dans une mer courte ou le bateau tape. Nous sommes trempés. Message à la radio, Mayday d’un voilier en perdition à Fiskardo… On change de direction pour aller mouiller dans la grande baie d’Ormos Vasiliki au sud de Levkas. Nuit calme, enfin !

Vous n’avez rien compris ? voici le schéma explicatif.

Vous n’avez toujours rien compris ? En résumé, on a bien galéré dans une météo qui n’était pas annoncée comme cela.

L’équipage a bien tenu le choc, mais c’est un sacré bazar sur le bateau. Dans la nuit, j’ai mis le pied dans le cageot de fruits et légumes. Il y a de la purée de tomate partout !

Jeudi 2 aout

Matin calme à Ormos Vasiliki après la tempête,

Départ vers Fiskardo.

arrivée à Fiskardo

Amarrage dans les rochers à Fiskardo, à l’abri des bruits du village.