- Tous les billets
- 1-Préparatifs
- 2-Août/septembre : Méditerrannée
- 3-Octobre/novembre : les îles de l'Atlantique
- 4-Transat
- 5-Janvier/février : petites Antilles, des Grenadines à St Martin
- 6-Mars : îles vierges, BVI et USVI
- 8-Mai/juin : transats retour, Bermudes, Açores
- 9-Juillet/aout/... : dernière ligne droite et retour au bercail
- Divers
- 7-Avril : Rep Dom & Bahamas
Mercredi 28 décembre : Noël à la plage (... et dans la boue)

Samedi 24 décembre : 10h : nous partons, pique-nique et maillots de bains dans le coffre, direction le Diamant et les Anses d'Arlet (certains d'entre vous se demanderont sûrement pourquoi, depuis l'arrivée de la famille, nous délaissons Zanzibar au profit des voitures, notamment aujourd'hui pour longer la côte caraïbe martiniquaise, ce qui aurait constitué un but de navigation et des occasions de mouillage assez sympathiques. C'est que vous ne connaissez pas mes parents, mon père en particulier, qui n'a pas (et c'est peu de le dire) le pied marin. Un repas à bord dans les eaux calmes de la baie du Marin nécessite déjà pour lui un demi cachet de Mercalm (je ne me demande jamais de qui je tiens quand je suis nauséeuse au début des grandes navigations, heureusement que ma mère m'a transmis quelques gênes maritimes). Bref, vous comprendrez que nous n'ayons pas poussé plus loin, et j'apprécie à sa juste valeur les longs moments passés avec nous sur le bateau, dont notamment le réveillon de Noël). Bref, il est 10h, et nous partons. Premier arrêt au village du Diamant, petite station balnéaire lovée contre sa Femme couchée (surnom du Morne Larcher, qui présente, vu du sud de l'île, le profil d'une femme du haut du front jusqu'au bas du ventre). Le village doit son nom au rocher du même nom, dôme de roche basaltique de 176 m de haut surplombant un volcan sous-marin éteint et situé à 1800m du rivage, spot de plongée apparemment renommé. Premier arrêt, donc, et première baignade. La mer est encore assez agitée par ici, pas de poissons à observer, nous poursuivons donc notre chemin par la route côtière des Anses d'Arlet. Deuxième arrêt à la petite anse, plage de sable noir cette fois, le coin est on ne peut plus tranquille, nous sommes tous seuls, et un carbet nous attend pour nous assurer de l'ombre pour le pique-nique, c'est parfait. La mer est calme, les enfants sortent les masques et tubas, cette fois il y a quelques poissons, ils sont contents. Contrairement à ce que nous pensions, la séparation entre l'Atlantique et la mer des Caraïbes n'est pas à la pointe sud de la Martinique, au niveau de l'îlet Cabris ou la grande anse des Salines, mais au niveau du rocher du Diamant. Et effectivement, si la mer est assez agitée sur la plage du Diamant, car encore exposée aux effets du canal de Ste Lucie, elle est nettement plus accueillante une fois passé le rocher ... Mais la journée n'est pas finie, nous poussons encore un peu plus loin vers le bourg ... Un ponton de bois jeté sur une mer bleue et qui conduit vers une église blanche et rouge sur une place bordée de cocotiers ... voilà la vue du bourg d'Arlet, c'est juste magnifique. Le géoguide indique d'ailleurs que l'église Saint-Henri est probablement l'édifice religieux le plus photographié de Martinique, on comprend pourquoi. Troisième baignade de la journée, on commence à prendre le rythme, trois baignades par jour, le minimum syndical !! 16h : après avoir fortement insisté pour sortir les enfants de l'eau, nous reprenons le chemin du retour par la route des Trois-Ilets, qui offre de très beaux points de vue sur la côté sauvage et la baie de Fort-de-France. On reviendra traîner sur la plage quelques jours plus tard, mais pour l'instant, on a quand même un réveillon à préparer !! Retour au bateau où après quelques préparatifs, nous dînons de plats créoles, pâtés de Noël, boudins noirs et blancs, dinde aux pruneaux, sauté de porc aux légumes du pays, et bûche coco, avant d'ouvrir les cadeaux sous le ciel étoilé, bercés par un petit souffle de vent, avec les lumières de la côte comme guirlande lumineuse. Je crois qu'on peut le dire, ce soir, "pani pwoblem" ...
Dimanche 25 décembre : Joyeux Noël ... après un réveil tranquille, une baignade sur la plage de St Anne pour les messieurs et les enfants (les dames papotent et préparent le repas au gîte), et un repas de poulet boucané et fruits exotiques, nous partons, direction cette fois la forêt départementalo-domaniale de Montravail (non, non, ne croyez pas que ça nous manque, c'est juste une coïncidence, hein !!). Le guide des randonnées indique 4 circuits dans une forêt de mahoganys (ne vous inquiétez pas, moi non plus, je ne sais pas ce que c'est!!), associés à de nombreuses espèces indigènes, créant une ambiance atypique proche de celles des forêts humides du nord de l'île, circuits allant de 45mn (1km) à 2h (4km). En bons métropolitains que nous sommes, 2h pour 4km, quelle rigolade, en 1h on aura fait le parcours, on opte donc pour celle-ci. Mais c'est sans compter avec les quelques pluies tombées ces derniers jours (pour l'anecdote, vu dans le journal local : le mois de décembre n'a pas été aussi arrosé (de pluie, hein, pas de rhum, bien que ce soit aussi le cas avec le rhum en ce qui nous concerne!!) depuis 7 ans ... après les pluies de Madère et des Canaries et le temps couvert du Cap Vert, on commence à être habitués!!). Bref, après quelques centaines de mètres, on a déjà les pieds dans la gadoue, les chaussures complètement couvertes de boue, on essaie surtout de ne pas glisser, sans tous y réussir, et on mettra bien 2h à finir le tour, en se dépêchant tant bien que mal pour éviter les moustiques de la fin d'après-midi et le soir tombant !! On arrive finalement à rejoindre les voitures à 17h30, on en est quitte pour une bonne douche et une bonne séance de nettoyage des baskets. Quel Noël !! En tous cas, on a eu notre forêt tropicale, et les enfants ont l'air d'avoir passé une très bonne journée ...
Lundi 26 décembre : retour à la plage du bourg d'Arlet. Masques, tubas, volley, plongeons, c'est après-midi aquatique pour le plus grand bonheur des petits et des grands ... quelques bateaux sont là au mouillage, on viendra les y rejoindre dans quelques jours.
Mardi 27 décembre : 9h : la route est longue aujourd'hui, nous partons au nord de l'île et au pied de la montagne Pelée (La Pelée comme ils disent ici) visiter le village de St Pierre. C'est journée touristico-historico-culturelle. Après Fort-de-France, la route passe par les villages de Schoelcher, Case-Pilote, Bellefontaine et le Carbet, avant d'arriver à St Pierre. Nous y faisons quelques haltes pour flâner sur le front de mer de Schoelcher, visiter la très belle église du Carbet (l'une des plus belles de l'île selon le géoguide) avant de nous poser sur la plage de St Pierre pour la baignade quotidienne et le pique-nique. St Pierre est une ville tout en longueur, s'étirant le long du rivage entre mornes et mer. Elle contemple d'un oeil l'océan qui a fait sa gloire passée, et de l'autre La Pelée qui décida de son sort le 8 mai 1902 ... Jusqu'à cette date, St Pierre était la plus belle, la plus dynamique, la plus cultivée, la plus riche des Antilles. Surnommée "le Petit Paris des Antilles", ou "La Perle des Antilles", ces dames y mettaient leurs plus belles toilettes pour aller au théâtre. Mais en ce jour funeste, le volcan, bloqué par un bouchon de boue, explose sous la pression des gaz. En 69s, l'onde de choc pulvérise la moitié de la ville, et la nuée ardente qui suit et qui dévale la montagne à 350 km/h extermine l'autre moitié. Seul Auguste Cyparis, emprisonné dans le cachot de la prison pour abus de ti'punch et grabuge sur la voie publique, en réchappera (ce qui fit dire ensuite que le rhum peut sauver la vie!!). Nous apprenons tout ça par la visite guidée du petit train de St Pierre dont le guide, Fernand, a un talent indéniable pour faire parler les ruines. Nous visitons celles de l'ancien théâtre et du cachot de Cyparis.
Mercredi 28 décembre : 15h30 : Annie, Philippe et les enfants viennent de reprendre la route de l'aéroport après un dernier repas sur le bateau. Zanzibar paraît tout vide, ces dix jours en leur compagnie sont malheureusement terminés. De notre côté, nous commençons à nous occuper des préparatifs d'avant départ (quelques courses chez le ship du coin, lessives, renseignements sur les forfaits téléphoniques du coin (à peu près 10 fois plus chers qu'au Cap Vert, c'est quoi, c't'arnaque!?!), ... Demain, courses au Carrefour de Fort-de-France, un petit tour chez Decathlon (la liste est presque plus longue que celle de l'avitaillement!!), le plein d'eau, et on essaiera de partir rejoindre les bato-copains au mouillage du bourg d'Arlet ...
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