Mardi 30 août (suite) : 14h00: Quentin, Gaëtan et moi partons en paddle (on est un peu lourds tous les trois, il faut ramer ferme!!) jusque sur la plage jouer au freesbee et raquettes. Au retour, nous préparons le départ et relevons l'ancre pour quitter la baie de Rondinara où nous aurons passé 3 jours. Direction la pointe sud de la Corse, le mouillage de isola piana, où nous cherchons pendant 10 mn le bon endroit où poser notre ancre ... entre le chenal, les autres bateaux et les cailloux tout proches, les places disponibles sont rares. Nous finissons par mouiller sur du sable, mais pas très loin des cailloux. Il ne faudrait pas que le vent forcisse trop et tourne trop au nord, mais ce n'est pas ce que météo France prévoit ...22h : le vent forcit et tourne au nord ... 3 possibilités : on relève l'ancre pour aller mouiller plus loin, mais de nuit, pas top, le remède pourrait d'avérer pire que le mal ; on relève l'ancre et on anticipe notre départ pour la Sardaigne ... je suis pas très fan, Olivier n'insiste pas ; on reste mais on surveille attentivement toute la nuit ... le vent souffle à 15-20 noeuds, le bateau est ballotté par le clapot, les éclairs menacent, le mouillage a l'air de tenir, on se rapproche des cailloux mais sans aller jusqu'à les caresser ... malgré les 3 alarmes qu'Olivier a mises en place (position, profondeur, force du vent), nous restons éveillés en alternance jusqu'à 4h. Ensuite, le vent faiblit un peu et revient à l'est, c'est bon pour nous, on s'autorise un petit dodo ...

Mercredi 31 août : 7h00 : le ciel est tout gris, des éclairs tombent au loin, un gros nuage menaçant se prépare, il recouvre une partie du ciel et semble rejoindre la mer sur les îles Lavezzi ... il fait maintenant suffisamment jour, cette fois on relève notre ancre pour se dégager des cailloux et du mauvais temps, direction la Sardaigne. Après 2h de moteur pour gagner le petit large, nous hissons les voiles, le ciel est plus clair par ici, et longeons la côté nord, Isola Rossa, puis une grande plage de sable jusqu'à Castelsardo, qui, vu de notre point du vue, semble posé sur un promontoire rocheux ... plus loin Porto Torres dont on ne voit que les cheminées et grues portuaires ... pas trop envie d'y passer ses vacances !! Arrivée vers 17h au petit port de Stintino à la toute pointe nord ouest. On se paie une nuit au port, électricité, eau et wifi à volonté ... youpi (enfin, tout ça pour 100€ quand même ... ça aurait du être 114, Olivier n'avait pris qu'un billet de 100, OK pour 100 si tu payes en liquide, lui dit le type du port ...) !! on enchaîne les lessives, les douches, on procède à un grand nettoyage de Zanzibar, et je regarde si le CNED a enfin mis en ligne les cours de 5ème ... eh non, normalement demain ! C'est ainsi que se termine notre 1er mois à bord de Zanzibar, et que nous quittons les côtes françaises que nous ne devrions retrouver qu'en Martinique dans quelques mois ...

Jeudi 1er septembre : Une pensée des enfants pour tous les copains qui reprennent le chemin de l'école aujourd'hui, et des parents pour tous les collègues et amis qui reprennent le chemin du travail ... on pense bien à vous ;-). De notre côté, la rentrée des enfants est prévue lundi (pour Gaëtan, je n'ai pas les cours, c'est une bonne raison, et pour Quentin, l'année est composée de 32 semaines et je préfère commencer un lundi pour ne pas tout embrouiller ...). Pour l'heure, nous sommes autorisés à rester au port jusqu'à midi. Olivier répare le speedo (qui nous permet d'avoir la vitesse du bateau, et donc aussi un certain nombre d'autres infos) qui nous a fait défaut sur toute la navigation d'hier. Les enfants et moi allons faire un tour au village, histoire d'y glaner quelques produits frais. Bonjourno, gracie, ciao, les choses se compliquent, on aurait bien besoin d'un Philippe sous la main. Mais on arrive quand même à s'en sortir. Il va bien falloir, on n'est pas près de ré-entendre parler français ... Départ ensuite à midi donc (le CNED n'a toujours pas mis les cours en ligne, je les récupèrerai ce WE en arrivant aux Baléares) pour aller mouiller à l'isola piana juste un peu plus loin. Juste le temps de préparer une bonne salade vrac (l'avantage des salades vrac, c'est que c'est jamais la même que la précédente ... au menu aujourd'hui : un reste de petits pois, maïs, chou rouge, endive, tomates, feta, gésiers, poivron jaune). Le mouillage de l'isola piana est splendide. On dirait un lagon, l'eau est bleue turquoise, un petit plouf avant de manger, puis on (enfin je) hisse Olivier en haut du mât, l'antenne VHF bagote ... 16h30, on repart après le goûter, direction les Baléares cette fois, en passant par le passagio dei fornelli entre l'isola piana et l'isola asinara tout au nord ouest de la Sardaigne. C'est parti pour une quarantaine d'heures de navigation.

Samedi 3 septembre : arrivée à Minorque 41 heures plus tard, après une navigation mi-voile mi-moteur, conforme aux prévisions météo et au routage des fichiers grib. 1ère nuit assez mouvementée, il y a de la houle assez courte qui nous secoue un peu, pas de lune, il fait tout noir, heureusement que les étoiles sont là ... deuxième nuit plus tranquille mais tout au moteur ... entre temps, un peu de lectures, un peu de tablette, des séances sur le trampoline à l'avant à regarder les vagues et chercher les dauphins, un peu d'écriture en prévision du prochain billet sur le blog, un peu de sieste, un peu de pain ... la journée se passe tranquillement. Avec quand même une séance pêche à vous raconter ... 9h30 vendredi, je m'apprête à me recoucher un moment quand j'entends Olivier mettre la ligne à l'eau, et Quentin à peine 2 minutes plus tard venir me chercher en me criant "maman, maman, on a un poisson, on a un poisson ... c'est un thon !!"  ... effectivement, un beau thon bien luisant se trémousse au bout de la ligne. Olivier le ramène et attend qu'il s'asphyxie avant de le remonter à bord ... quand c'est chose faite, il tente de le remonter en le tenant par la ligne. Mais, Archimède et Newton étant ce qu'ils sont, ça pèse un peu plus lourd dans l'air que dans l'eau, l'agrafe casse, et notre thon retombe dans l'eau ... on regarde tous les 4 impuissants notre repas de midi couler lentement mais inexorablement au fond de l'océan ... morale de l'histoire : il ne faut pas vendre la peau du thon avant de l'avoir sorti ... la prochaine fois, gaffe et  gants serviront pour remonter la bête à la main et non par la ligne ... En attendant,  les knacki et la purée mousline ne nous feront pas faux bond ...

Pour le reste, les cours du CNED sont bien en ligne, mais je ne sais pas comment les télécharger ... aïe aïe aïe ... un petit mail s'impose.

Eh enfin, deux vidéos pour cette fois, celle de Banofacio que je n'avais pas pu vous mettre, et celle de la Sardaigne, de la traversée et de l'arrivée ici.

Grosses bises à tous,

Cécile & co ...