- Tous les billets
- 1-Préparatifs
- 2-Août/septembre : Méditerrannée
- 3-Octobre/novembre : les îles de l'Atlantique
- 4-Transat
- 5-Janvier/février : petites Antilles, des Grenadines à St Martin
- 6-Mars : îles vierges, BVI et USVI
- 8-Mai/juin : transats retour, Bermudes, Açores
- 9-Juillet/aout/... : dernière ligne droite et retour au bercail
- Divers
- 7-Avril : Rep Dom & Bahamas
Samedi 25 février : Antigua, Barbuda, Saint Martin ... et c'est tout.

Samedi 18 février (fin) : 19h : nous prenons l'annexe pour aller chez Clara, sur les quais de Sainte Rose. Clara est un resto où nous venons fêter l'anniversaire de Gaëtan. A la carte, de la langouste, du colombo de raie, du poisson du jour, du lambi, ... Sauf que ... déception, pas de langouste aujourd'hui !! en même temps, on préfère s'entendre dire qu'il n'y en a pas parce que les pêcheurs n'en ont pas rapporté aujourd'hui, plutôt que de s'en faire servir une surgelée ... tant pis, Gaëtan se rabat sur un pagre gris au court bouillon, à partager avec son père, c'est pour deux ... je prends un filet de dorade sauce passion, et Quentin ... un filet de boeuf et patates sautées !! Acras, filet d'orphie et feuilleté de lambis en entrée, flan coco et moelleux au chocolat en dessert, on se régale, et tout ça termine bien notre escapade guadeloupéenne.
Dimanche 19 février : départ à 8h00, au moteur pour sortir de la passe et rejoindre le large, avant de hisser la GV. Le vent souffle à 15 noeuds, de travers, on avance bien, et on n'est pas tous seuls ... une dizaine d'autres bateaux sont comme nous en direction d'Antigua. Il faut dire que demain y a lieu le départ de la Royal Ocean Racing Club Caribbean 600, une épreuve du RORC, une course réputée pour faire naviguer les plus beaux yachts mondiaux de toutes les catégories, des plus grands bateaux de milliardaires aux simples bateaux de course-croisière amateur. Cette épreuve se déroule sur 600 miles autour de 11 îles des Caraïbes, et le départ doit être donné au large de Falmouth où nous arrivons vers 15h. Les formalités d'entrée sont un peu longues, mais les bureaux des douanes sont situés à English Harbour, le lieu le plus réputé d'Antigua et repaire de Nelson en son temps, dont subsistent les installations de l'arsenal, construit entre 1725 et 1746. Les principaux bâtiments en ont été restaurés, tels l'Admiral House, qui abrite le musée maritime, les anciens ateliers, les écuries et le quartier des officiers. Cet ensemble est l'un des plus beaux exemples d'architecture d'époque aux petites Antilles. On en profite donc pour se promener un peu et regarder en même temps les bateaux amarrés, qui nous font nous sentir tous petits sur Zanzibar ... Alors que nous remplissons les papiers pour la douane et que les enfants nous attendent dehors, une dame dit bonjour à Gaëtan, tu te souviens pas, on s'est rencontrés à Lanzarote ... Effectivement, Manjaro (leur bateau) était amarré juste à côté de nous avant qu'on ne se fasse déplacer ... de retour des formalités, nous nous arrêtons donc chez eux pour boire un petit verre, leur fils Robin est en 5ème et c'est un passionné de pêche, ça nous rappelle quelqu'un ... d'ailleurs, ils on pêché un thazard de 50kg il y a 3 jours, est-ce qu'on n'en voudrait pas une tranche mise sous vide ? Ben ma foi, c'est pas de refus ...
Lundi 20 février : après le petit déjeûner, nous repartons tranquillement vers la côte est d'Antigua, qui présente un aspect sauvage et déchiqueté. Nous découvrons une côte très découpée qui nous fait plus penser aux îles Baléares qu'à ses voisines antillaises. D'après le slogan publicitaire, Antigua abriterait 365 plages, une pour chaque jour de l'année (ça nous rappelle les rivières en Dominique!!). Plusieurs bateaux sortent en même temps que nous, le départ de la régate est prévu dans la journée, ça commence à s'activer autour de la ligne ... De notre côté, on hisse les voiles, le vent est timide, mais nous permet tout de même d'avancer au près tranquillement jusqu'à Non Such Bay et l'île de Green Island qui forment un plan d'eau protégé par la barrière de corail située non loin de là. Il faut zigzaguer par la passe sud pour arriver au mouillage de ce nouveau petit coin de paradis. Alors que nous mangeons notre thazard grillé et christophines au lait de coco, on voit passer au large les uns après les autres tous les magnifiques bateaux que nous avons admirés hier au port, apparemment nous sommes sur le trajet de la régate. Nous suivons le spectacle, on retrouve SFS que les enfants avaient visité à Point à Pitre, des monocoques, trimarans, et une goélette majestueuse qui ferme la marche, c'est superbe. Dans l'après-midi, le vent souffle à 10-12 noeuds, Quentin sort la planche un petit moment, et je prends le relais pendant qu'Olivier emmène les enfants plonger sur le récif. Maillot de bain et top, au planning, éclaboussée par de l'eau à 26°C, au milieu du corail et du bleu azur, je vais avoir du mal à me réhabituer l'année prochaine à naviguer en combi sur le lac à Lacanau !! Bref, c'est une bonne après-midi pour tout le monde, le coin est sympa, on décide de prolonger d'une journée.
Mardi 21 février : les jours se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. Celui-ci commence sous les orages, ça fait bizarre d'entendre le tonnerre, il me semble que la dernière fois remonte à la Corse fin août !! on en profite pour remplir des seaux, des bidons, des bouteilles, bref, de faire le plein d'eau de pluie, ça pourra toujours servir pour le grand ménage que nous prévoyons de faire ce WE en prévision de l'arrivée de nos invités. Comme il ne fait pas beau, on en profite aussi pour commencer le rangement de la cabine arrière babord, c'est qu'on a un peu de travail pour la rendre apte à accueillir deux personnes et leurs affaires. Les cabines avant se remplissent, on tasse un peu dans les cales, les équipées, les coffres du cockpit, ça devrait le faire (de toute façon, il va bien falloir). Gaëtan sort la canne à pêche et attrape une carangue qui se fait aussitôt manger par un baracuda! Voleur !! Dans l'après-midi, le soleil revient quand même, le vent souffle un peu plus qu'hier, c'est au tour d'Olivier de sortir la planche pendant que j'emmène les enfants plonger un peu plus loin (pour changer!! mais ils ne s'en lassent jamais) avant de leur faire du pain perdu. En fin de journée, Gaëtan veut retourner plonger sur le récif d'hier, il emmène son père, et je les vois revenir un peu plus tard "Langouste, langouste" ... non, non, elle n'est pas encore pêchée, mais repérée, et ils reviennent chercher arbalète et crochet avant de repartir, accompagnés de Quentin qui veut assister au spectacle. Je commence à regarder les recettes de langouste de mon livre de cuisine antillaise, mais ce ne sera pas pour cette fois, la bestiole ne s'est manifestement pas laissée faire ... tant pis, la prochaine sera (peut-être) la bonne.
Mercredi 22 février : 5h45, le réveil sonne. on a prévu de partir à 7h pour rejoindre Barbuda au nord, y passer l'après-midi, et y faire les formalités de sortie avant de repartir en fin de journée pour une nav de nuit vers St Martin. Olivier hésite à prendre la passe nord. Ce serait plus court, mais la passe a l'air bien étroite, le soleil rasant ne nous permet pas de voir le fond, et les cartes ne sont pas forcément très précises ... nous repartons donc par la passe sud qu'on avait empruntée pour venir, contournons Green Island et passons au large. On voit un bateau à moteur s'engager dans la passe nord, il avance à bonne allure puis s'arrête d'un seul coup ...10 mn plus tard, un appel VHF demande l'aide du MRCC (Maritim Rescue Coordination Center, l'équivalent international de nos CROSS français), le bateau s'est posé sur un récif ... on a bien fait de prendre la passe sud !! On poursuit notre route au moteur jusqu'à Barbuda, le vent est nord (donc de face) et ne souffle qu'à 8 noeuds ... On distingue derrière nous Antigua, et à l'ouest, du sud au nord, Montserrat, St Kits, et Nevis, mais Barbuda se fait attendre, il faut dire qu'elle culmine à 60m de haut, pour une hauteur moyenne de 4m, autant vous dire qu'on ne la découvre du large que lorsqu'on en est proches. Et ce qu'on découvre alors, ce n'est qu'une interminable plage de sable qui semble faire des kilomètres, devant une ligne verte d'arbres et de cocotiers. Une barrière de corail enserre la majeure partie de l'île, et nous mouillons légèrement à l'ouest de Barbuda Harbour, en face de la Martello Tower, vieille tour de défense de l'île. Barbuda Harbour est un abri minuscule et précaire qui sert de débarcadère aux petits cargos et aux barges, et où il est possible de prendre un taxi pour se rendre à Codrington où doivent être faites les formalités. Olivier s'y fait déposer en annexe par Gaëtan à 12h30, il en reviendra à 15h30 après une course en taxi, les formalités à la douane, une heure et quart d'attente pour l'immigration, la bonne dame lui ayant fermé la porte au nez pour aller chercher sa fille à l'école, un coca dans le seul bistrot du coin, et les formalités à l'immigration où la dame revenue lui a tout de même proposé de le ramener jusqu'à la plage. Il en retiendra la pauvreté et le mal-être de la population, à quelques kilomètres des luxueux hôtels dont les clients fortunés ne se mêlent pas du tout à la vie de l'île. Pendant ce temps, devinez quoi, les enfants sont partis plonger sur le récif ... 17h, nous partons dans 1/2 heure, et je profite de ces quelques minutes qui nous restent, à l'heure où le soleil chauffe mais ne brûle plus, pour profiter de la vue depuis le trampoline, le vent souffle tout doucement, la mer est plate, on n'entend que le bruit des vagues qui s'échouent sur la plage plus loin, tout est calme, il ne semble y avoir que nous, la mer, la plage, la forêt, et le ciel ...17h30, c'est l'heure, nous partons donc pour St Martin, avant que le soleil ne se couche. Voile haute, génois, pas trop de vent mais suffisamment pour nous faire avancer à 7 noeuds, on retrouve le rythme un peu perdu des nav de nuit, 20h, je vais me coucher, 23h, je prends mon quart, 00h, je réveille Olivier pour prendre un ris, 2h, avant d'aller me coucher, on enroule le génois et on prend un deuxième ris histoire de ralentir l'allure sinon à ce train là on arrivera en pleine nuit, 5h, je reprends mon quart, on est maintenant au large de St Martin qu'on doit contourner par le nord pour arriver à Marigot, 7h15, je réveille Olivier, on arrive, sous les nuages et quelques gouttes. Avant même d'avoir mouillé l'ancre dans la baie, je vois une annexe venir vers nous à bonne allure, et deux personnes à bord nous faire signe ... on a retrouvé les SeaYou !!
Jeudi 23 à samedi 25 février : journées bricolage (Olivier fait tous les ships et les chantiers du coin pour essayer de refaire faire l'axe du secteur de barre, en vain, ils nous disent ok pour dans 2 mois!!), CNED (les enfants auront deux vraies semaines de vacances à partir de dimanche, alors on avance les cours, les évals, on découvre que Gaëtan a des trucs à faire en ligne et en groupe pour l'EPI!!), récréaploufs avec les copains (ça saute, ça crie, ça court, ça plonge), dentiste pour moi (après une poussée de dent de sagesse la semaine dernière, il me semble qu'un petit contrôle s'impose, je profite de notre dernier passage en terre française et de la bonne vieille sécu, je fais bien, il faut que j'y retourne lundi matin pour soigner un début de carie), rangement, ménage, lessives, courses, ... et une soirée jeudi soir sur Esporisto qu'on ne connaissait pas, mais où, de retour d'une petite ballade "en ville", on a retrouvé Manu et Perrine avec les enfants, et où Véro et Stéphane nous ont invité à rester pour l'apéro, qui s'est fini en risotto pour tout le monde, avant de remettre ça vendredi soir sur Zanzibar ... encore une illustration de la maxime "les bato-copains de nos bato-copains sont nos bato-copains"... Après ces quelques jours, nous sommes donc prêts à accueillir Amélie, Lionel, et les enfants, les lits sont faits, le frigo est plein, le rhum et les citrons verts n'attendent plus qu'eux ...
Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .
elphi
13 Mars 2017 - 6:23pm
merci pour vos conseils
elphi
4 Avril 2017 - 3:13pm
philippe.faure076@orange.fr