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Mercredi 9 novembre : prêts à partir, on espère que cette fois c'est la bonne !!

Dimanche 6 novembre (suite) : 11h : après avoir bidouillé pendant une heure sur le moteur, démonté et remonté deux-trois connecteurs, Olivier refait un essai moteur, tout marche normalement ... c'est presque pire ... on ne sait pas pourquoi ça ne marchait pas, on ne sait pas pourquoi ça remarche, on ne sait pas si ça risque de re-pas-marcher, on ne sait pas si on peut partir comme ça ou s'il faut voir le mécano, on ne sait pas si le mécano pourra nous dire quelque chose vu que ça remarche, bref les choses auraient été plus claires si ça n'avait pas marché du tout, au moins on se serait posé moins de questions !! Là, on tergiverse, on hésite, on part, on part pas, de toute façon, vu l'heure, il est trop tard pour espérer arriver au mouillage de Fuerteventura avant la nuit, on reste là jusqu'à demain, on refera des tests dans l'après-midi et on avisera. Zanzibar met nos nerfs à l'épreuve pour savoir ce qu'on a dans le ventre avant de partir ... Pour passer le temps, je regarde les blog des copains, je constate qu'on est tous plus ou moins logés à la même enseigne, les hommes qui bricolent pour essayer de résoudre les problèmes, les dames qui commencent à faire leur crise et qui aimeraient bien aller voir ailleurs ... 14h : on voit de gros nuages et des éclairs au-dessus de Fuerteventura, finalement, on n'est pas si mal, ici ... Quentin nous prépare de la pâte à muffins, avant qu'on ne réalise qu'on n'a pas de moules pour les faire cuire ... bon, ben on va faire un gros muffin dans un moule à cake ... 15h : Olivier refait plusieurs tests, tout a l'air de fonctionner normalement. On décide donc de partir demain, même programme que ce qui était prévu aujourd'hui : une journée de nav à longer les côtes de Fuerteventura, un dernier mouillage pour profiter d'une dernière nuit calme et complète demain soir, et direction le Cap Vert mardi matin ... en attendant, on profite du mouillage, le soleil est revenu, on est tout seuls, c'est bien sympa. On ne fait pas forcément grand chose de plus qu'au port, mais ici ça change tout !!
Lundi 7 novembre : 9h : nous sommes sur la route du retour vers Puerto Calero ... au démarrage des moteurs pour relever l'ancre ce matin, le moteur babord nous refait le coup de samedi ... cette fois c'est sûr, ce serait pas raisonnable de partir comme ça avec une panne aléatoire non expliquée ... la mort dans l'âme, on retourne à notre place de port, les marineros sont sympas et nous accueillent gentiment, vous pouvez vous remettre à votre place, mais si vous restez après mercredi, il faudra bouger, on attend un gros catamaran ... on espère bien ne plus être là mercredi !! Olivier fait un mail à Volvo, un SMS, un appel, il finit par aller voir au chantier ... les enfants avancent le CNED, ce sera toujours ça de fait, je réussis même à télécharger les cours d'anglais, cette fois on aurait été vraiment prêts à partir ... le mécano de Volvo nous dit qu'il passera ce soir, Olivier est inquiet, il a peur que ce soit un problème électrique difficile à identifier et à résoudre, et qui pourrait nous bloquer un moment, on se prépare psychologiquement à faire une croix sur le Cap Vert. Il passe sa journée dans le moteur avec son multimètre, au téléphone avec Emmanuel et Jean-Luc, le mécanicien de Sète, télécharge les notices électriques, essaye de faire le schéma électrique de l'installation, vide la cabine arrière babord pour accéder aux batteries, démonte le tableau électrique, mais on n'est pas beaucoup plus avancés ... La tête des mauvais jours aujourd'hui, en plus il se met à pleuvoir, ambiance d'enfer à bord, et les enfants qui en rajoutent, mais alors on va pas y aller au Cap Vert ? On n'en sait rien, on vous dit !! 20h : on finit de dîner, le mécano n'est pas passé ... il a retéléphoné à Olivier dans l'après-midi pour lui dire qu'il avait eu le même problème avec un autre bateau la semaine dernière, qu'il avait du changer le boîtier électronique du moteur, qu'il viendrait voir quand même chez nous si c'était bien ça mais qu'en attendant il avait commandé la pièce qui devrait mettre 3 à 4 jours à arriver ... on comprend donc une semaine ... Moral au fond des chaussettes ... je prendrai bien une semaine de vacances à St Médard ...
Mardi 8 novembre : 10h : le mécano rappelle, il ne passera pas aujourd'hui, mais il reçoit la pièce demain et peut venir la monter demain après-midi, de toute façon il est sûr que c'est ça, c'est pas la peine qu'il vienne faire des tests ... le moral fait des hauts et des bas, on ne sait plus trop à quoi s'en tenir, est-ce qu'on part, est-ce qu'on part pas, du coup, si on part jeudi matin, il faudrait refaire des courses de frais, fruits et légumes, un peu de viande et du pain, la météo a l'air correcte, ça va souffler, mais 20-25 noeuds, ça devrait être gérable, même si on peut s'attendre à plus, d'après notre petite expérience, le vent des fichiers grib est toujours (un peu) sous-évalué. Pour l'instant, on en reste donc à cette option. Le moral remonte un peu. On fait une balade le long de la côte l'après-midi avant d'aller manger des crêpes au port, les enfants prennent encore un peu d'avance sur le CNED, ils regardent des vidéos de pêche, ah ça, en théorie, ils sont incollables ... on verra bientôt (on espère) si la mise en pratique est à a hauteur !!
Mercredi 9 novembre : 16h30 : je rentre des courses avec les enfants (juste un peu de frais pour compenser ce qu'on a consommé depuis les dernières grosses courses), le boîtier électronique du moteur babord est changé, le test est OK, le mécano nous assure que tout va bien ... on le croit, et on se prépare à partir demain matin à la première heure. Re-belote, on repaye le port, refait le plein d'eau, re-dernière lessive, re-dernière douche, re-vidage des poubelles, si tout se passe bien, les prochaines nouvelles (si on arrive à trouver du réseau internet au Cap Vert) dans 6 à 7 jours depuis l'île de Sal, une des plus à l'est de l'Archipel, où on peut faire les formalités d'entrée.
Toujours pas de photo, je ne vous explique pas pourquoi ...
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