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Dimanche 27 novembre : Mindelo, dernière étape capverdienne

Mercredi 23 novembre / jeudi 24 novembre : 18h : comme prévu, nous levons l'ancre avant la tombée de la nuit pour Sao Nicolau. Gaëtan est allé plonger pour relever l'ancre de secours qu'Olivier avait mouillé hier. L'apnée n'a plus de secret pour lui. Wind4Life et Talitha sont partis un peu avant nous, on voit leur lumière devant nous, et on papote à la VHF, c'est sympa de ne pas faire le trajet tous seuls pour une fois. Danademer est parti hier matin, on devrait les retrouver sur place. Le vent souffle à 10-12 petits noeuds, on prend quand même un ris en prévision de la nuit, et on va manger les bons gnocchis à la semoule préparés avant de partir (on commence à être un peu plus organisés ... un peu juste). Quand je prends mon quart à 23h, Olivier a largué le ris, le vent a mollit. Mais à minuit, je vois l'anémo qui monte progressivement, 15, 18, 20, 22 noeuds ... et une petite pluie qui commence. Je vais réveiller Olivier, on prend deux ris dans la nuit noire (pas de lune pour nous accompagner cette fois), et 5mn plus tard, ça continue, 27, 28, 30 noeuds, ça commence à vraiment bien souffler, avec en plus les vagues de côté et la pluie qui tombe vraiment ... cette fois-ci on choque en grand, on tente d'affaler la GV, Olivier se fait bien rincer à l'avant, et moi j'ai du mal à loffer, la barre à babord toute, je suis scotchée au 60° du vent !! 32, 33 noeuds. Olivier me crie "Loffe", je lui réponds "J'y arrive pas !!" Gaëtan, à moitié réveillé, passe la tête par la porte, je luis cris "Va te coucher, Gaëtan" ... franchement, c'est pas le moment, ... et lui de me demander "On a touché ?" ... Je mets un peu de temps à comprendre ce qu'il me demande ... touché quoi, on est en plein milieu de rien, des centaines de mètres de fond sous les coques, il est vraiment pas réveillé !! "Non, va te coucher" ... "Ah, OK!". Quant à Quentin, le lendemain "T'as bien dormi Quentin ?" "Ben oui" "Rien entendu ? " " Ben non !" Rien de mieux qu'un sommeil d'enfant, je vous le dis !! Bref, on réussit à affaler malgré tout et on poursuit sous génois seul, et encore, à moitié enroulé. Sur l'écran de l'AIS, Talitha est scotché face au vent depuis 10mn, avant de disparaître ... On appelle à la VHF, pas de nouvelles ... 10mn plus tard, ils nous rassurent, tout va bien, mais ils sont partis au lof dans la rafale avec toute la toile dehors, tout a valdingué à l'intérieur, c'est un peu Beyrouth mais rien de grave finalement ... on s'est tous pris un bon grain ... La suite de la nuit est moins ventée, mais pas plus calme pour autant, le vent est arrière, on tire des bords, ça tape, ça mollit, le génois ne tient pas (mais on voit des dauphins et leur trace phosphorescente tout autour du bateau, ça nous réconcilie un peu avec notre nav), et à 6h du mat on finit par allumer le moteur. W4L et Talitha sont toujours à portée de vue. A 8h, on remet la voile, et on avance tranquillement vers Sao Nicolau, Talitha à un petit mile derrière nous. A l'approche de l'île, des groupes de baleines pilote nagent tout autour, le vent est tombé, c'est d'un paisible ... Arrivée à 14h30 à Porto de Tarrafal, niché au creux des falaises. L'île n'a rien à voir avec ses cousines de l'est. Ici, pas de plages ou alors de sable noir, des falaises recouvertes de verdure, on se croirait dans un autre pays ...
Vendredi 25 novembre : journée balade avec les copains. Nous partons en aluguer, à 13 dans le pick-up, vers l'intérieur de l'île. On traverse des paysages magnifiques, vallées encaissées, pitons rocheux, falaises escarpées qui se jettent dans la mer. Le taxi nous dépose au village de Cachaço, et on emprunte un chemin pavé pour descendre dans la vallée. Un peu plus bas, nous passons au milieu d'écoliers qui profitent de la récré. L'école est toute petite, on demande à la maîtresse, qui parle quelques mots de français, si on peut visiter la classe. Ni une ni deux, tous les élèves retournent s'asseoir, ils reprendront la récré dès qu'on sera partis. La maîtresse nous explique qu'elle a 2 niveaux et qu'il y a trois classes dans l'école, on lui explique qu'on vient de France et de Belgique et on la remercie beaucoup pour ce petit moment de partage très sympa. On poursuit la balade au milieu des bananiers et des papayiers vers Ribeira Brava, la capitale de l'île dont la place centrale garde un fort côté colonial. On y mange dans un petit resto où on est accueillis par une grand-mère en tablier et en chaussons qui nous fait des sourires, comment résister ?? Retour en taxi collectif, on commence à 13 dans la camionnette qui s'arrête ensuite prendre les gens qui attendent au bord de la route, des fois depuis 5mn, des fois depuis 1h, on ne sait jamais quand le taxi va passer, on finit à 20, ça rentre toujours, des hommes, des femmes, des enfants, allez, on se serre, y'a de la place pour tout le monde ... Au retour à Tarrafal, l'annexe ne démarre plus, on finit à la rame, puis remorqués par Nico ... Voilà encore de quoi occuper Olivier demain matin !! Fin de la journée par un apéro sur Larwin, le voilier jaune, Larissa et Erwin en route pour 5 ans, on commence les ti punch un peu avant les Antilles pour se donner un avant-goût, les enfants sont tous sur Talitha à regarder Brice de Nice, on va encore avoir du mal à se lever demain matin ...
Samedi 26 novembre : je vais faire les formalités de départ pendant qu'Olivier essaie de réparer le moteur de l'annexe ... après 2h à lire le manuel, vérifier les bougies, nettoyer, gratter, ... il se rend compte que c'est (juste) le bouton d'arrêt qui reste enclenché. Un câble à débrancher, et voilà le moteur qui démarre, cool !! On croise aussi Madgic, le cata de Vincent qui nous a fait la formation médicale en mars, de passage à Tarrafal pour un ravitaillement express. 13h30 : on part en convoi avec Talitha et W4L pour aller mouiller deux miles plus au sud à la pointe de papagayo, décrite dans le guide comme le plus beau mouillage du Cap Vert, rien que ça !! Hermès, repéré sur l'AIS, se joint aussi à nous. Nous sommes tous seuls tous les 4, mouillés devant une petite plage ... Les enfants s'éclatent tout l'après-midi, baignades, skimboard, descente de la dune en bodyboard et en kayak, c'est top.
Dimanche 27 novembre : 6h00 : le réveil sonne. C'est qu'on doit partir tôt pour rejoindre Mindelo aujourd'hui. On est déjà le 27 novembre, et il nous faut quand même quelques jours pour se préparer pour la transat. W4L et Talitha envisagent de traîner encore un peu dans le coin, on les retrouvera plus tard là-bas, s'ils arrivent avant qu'on parte. Petite journée de nav tranquille, on croise au large de Santa Luzia par le nord pour éviter la dévente sous le vent et profiter des courants favorables. Sao Vicente est juste derrière, et on aperçoit également la masse imposante de Santo Antao encore plus à l'ouest. Arrivée à la marina vers 16h30, il y a des bateaux pleins les pontons, à préparer et attendre le départ, on retrouve Sea You et Ioda arrivés hier. Les fichiers grib prévoient de la pétole pour les prochains jours, et les premiers alizés à partir du 2 ou 3 décembre ... à suivre ...
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Annie
1 Décembre 2016 - 11:08am
Je vous écris depuis Poligny.