Samedi 14 janvier : Gaëtan commence son éval d'histoire-géo, quand Olivier nous dit qu'il faudrait y aller, si on veut avoir de la place sur Morpion ... c'est vrai que vu la taille, il n'y a pas la place pour des dizaines de bateaux, et premier arrivé, premier servi ... On relève donc l'ancre pour quitter Petit Saint Vincent, qui nous a tous conquis, avec ses tortues et son paysage carte postale. Dix minutes après, on est posés à quelques mètres de l'îlot, comme carte postale, c'est pas mal aussi. Sur Google Earth, la petite paillote posée sur l'îlot est indiquée comme "engagement umbrella" ... avis aux amateurs ... on débarque deux minutes (évidemment, on n'est pas tous seuls, c'est plein de français dans le coin!!), pour une petite plongée PMT, il faut slalomer entre les patates de corail mais là aussi il y a du beau poisson. Après le repas à bord, on repart tranquillement, au moteur faute de vent, direction la côte ouest de Union et Chattam Bay. Petit grain au passage, les enfants se mettent en maillot sous l'averse pour se faire rincer. On passe au large de la côte sud, qui n'a rien à voir avec ce qu'on a vu jusque là, beaucoup plus sauvage, pas de cocotiers, mais des arbres qui descendent presque jusqu'à l'eau sur une pente assez abrupte, et des pélicans qui volent et plongent à pic le bec grand ouvert pour attraper quelques poissons. Même topo du côté de Chattam Bay, grande baie abritant une plage qui descend vite et quelques paillotes colorées faisant office de restaurants. Rien à voir avec le Petit Saint Vincent Resort !! On décline toutefois pour ce soir, ce sera pizza maison (ou plutôt, pizza bateau!). Les enfants sont un peu déçus, l'eau est un peu trouble, pas de masque et tuba, et la plage trop raide pour la baignade ou le skim. C'est qu'ils deviennent difficiles !!

Dimanche 15 janvier : 9h30, c'est notre heure, Gaëtan a fini son éval de physique, on relève donc l'ancre une nouvelle fois, direction l'île de Mayreau, un peu plus au nord, et la baie de Salt Whistle Bay. Au moteur une nouvelle fois, non pas qu'il n'y ait pas de vent, mais il est de face, ... et avec des distances comme celle-là, j'avoue qu'on devient un peu flemmards pour tirer des bords ... Arrivée à 10h30, on teste pour la première fois la prise de corps mort sans coup de main de marineros ou de gentils copains, et ma foi, on s'en sort pas trop mal. Le fond de la baie, qui se dévoile au détour d'une colline, est une langue de terre séparant l'Atlantique de la mer des Caraïbes. Vu du bateau, il y a la mer, la plage, les cocotiers, et la mer, avec les Tobago Cays au fond et les pélicans au-dessus ... On poursuit dans le genre carte postale. ll y a quand même de beaux endroits sur cette terre !! Bon, forcément, on n'est pas tous seuls, en fin de journée, il y a bien une quinzaine de bateaux au corps mort ou au mouillage dans ces quelques mètres carrés, et les boat boys sont là aussi, qui viennent faire la pub de leur resto ou essayer de vendre leur langouste. On finit par négocier avec l'un d'eux un petit resto pour ce soir, on fixe le tarif, il nous dit ce qu'il peut nous faire pour ce prix là ... En attendant, on n'oublie pas que c'est dimanche, et comme Quentin en a marre des gâteaux au yaourt, on tente le gâteau chocolat-amandes. Olivier nous monte les oeufs en neige avec ses petits bras musclés, et on déguste notre gâteau à l'heure du café. Après-midi tranquille, lectures, baignade, un peu de paddle, mais face au vent, pas facile, et un épluchage de noix de coco trouvée sur la plage. On voit aussi passer au large un grand yacht ... avec hélicoptère !! On croyait en avoir déjà vu pas mal en Méditerranée, mais avec hélico, pas encore. Ceci dit, je dois avouer qu'un petit vol dans le coin, au-dessus des lagons et des barrières de corail, doit valoir le détour .... 19h : notre hôte vient nous chercher au bateau avec sa pirogue. En fait, c'est le frère de la serveuse, elle-même soeur du cuisto ... tout ça a l'air d'être une histoire de famille ... le débarquement sur la plage est un peu rock'n roll (on ne sait pas si notre taxi-boy y voyait très clair ...), mais l'accueil est chaleureux, une petite cabane de plage bleue et une table avec deux bancs où notre couvert est servi, les pieds dans l'eau (au sens propre, quand deux ou trois vagues un peu plus fortes que les autres sont venues nous lécher les orteils). La serveuse, qui s'appelle Coco, en pince pour Quentin, et voudrait bien le caser avec Ashantis, sa fille de 11 ans ... On se régale de langoustes et poulet grillés, pommes de terre, riz et crudités avant une salade de fruits exotiques, accompagnés par les chansons de Bob. Soirée dépaysante s'il en est. Je ne sais pas si j'ai trop bu ou si c'est la houle, mais de retour au bateau, je trouve que ça roule beaucoup ... ça doit être la houle, quand je regarde les mâts des pauvres monocoques, je suis contente d'être sur Zanzibar ...

Lundi 16 janvier : 8h30 : le CNED est repoussé à plus tard ce matin, nous avons prévu de faire un petit pitt-stop à Clifton (Union) pour quelques courses avant de repartir pour être aux Tobago Cays à midi. La météo annonce du temps couvert (voire carrément mauvais) pour mercredi et jeudi, et on voudrait bien en profiter un peu sous le soleil. Talitha nous y rejoindra quand ils seront là. 10h : nous sommes à Union, on a négocié le prix de la bouée pour y rester 2h, j'installe les enfants devant leurs devoirs, et nous partons avec Olivier en "ville". Mission du jour : sortir encore quelques sous (c'est fou comme ils partent vite, ici, ...), recharger la carte de téléphone avec un nouveau giga pour les 7 jours à venir, Gaëtan a encore du boulot et toujours pas de pdf, et refaire le plein de fruits et légumes plus deux trois autres bricoles. Le supermarché du coin est pire que ceux du Cap Vert (même s'il y a quand même du beurre salé!), mais on devrait quand même pouvoir tenir jusqu'à la fin de la semaine. 11h : nous sommes repartis, direction les Tobago qu'on voit au loin avec leur forêt de mâts ... 12h : nous arrivons au milieu des cinq petits îlots perdus dans une multitude de coraux, des plages splendides, des fonds clairs, une palette de bleu du turquoise au bleu foncé  ...  

Il y a du monde, mais pas tant que ça, et encore de la place Quelques corps morts disponibles, mais la plupart des bateaux sont au mouillage, le fond est sableux, on ne risque pas d'abîmer les coraux, on jette donc l'ancre dans 3m de fond (avec 30m de chaîne, ça devrait tenir!!), ça nous économisera 90C$. Sitôt l'ancre mouillée, on ne résiste pas à l'envie de faire un petit plouf dans ce cadre paradisiaque, au milieu des tortues, ça met tout de suite dans l'ambiance. Dans l'après-midi, 15 noeuds de vent, on sort la planche pour les enfants, Olivier surveille en annexe, et on va faire une petite plongée sur le récif un peu plus loin, il y a des tas de poissons exotiques qui nagent en bancs, et l'eau est tellement limpide qu'elle laisse filtrer la lumière, c'est bien joli ...

Mardi 17 janvier : une journée aux Tobago ... après la séance CNED du matin (qui n'est d'ailleurs pas très longue, j'ai l'impression qu'elles sont de plus en plus courtes, Gaëtan ne sort même plus un crayon de sa trousse) entrecoupée de coups d'oeil réguliers à l'AIS pour surveiller les copains (9h : Talitha est à Saline Bay, 10h : Talitha est toujours à Saline Bay, 11h : Talitha est en route, 12h : Talitha arrive!!!!!), nous prenons l'annexe pour débarquer sur la petite plage de l'îlot Baradal, qui culmine à 32m . Il y a quelques sentiers qui parcourent la petite colline envahie de végétation luxuriante, et nous sommes agréablement surpris d'y découvrir une faune et une flore locale abondante, dont notamment de nombreux iguanes, une tortue terrestre et un colibri. La vue sur les Tobago est bien sympa également. Dans l'après-midi, la planche est de sortie encore une fois, les copains en ont une aussi et le vent souffle entre 15 et 20 noeuds. Les garçons se relayent, un coup avec la 3,6, un coup avec la 2,6, c'est que ça souffle, quand même, et quand ils sont fatigués, c'est Olivier qui prend le relais pendant qu'on emmène les copains sur le récif d'hier. Encore des poissons, encore des tortues, mais décidément, on ne s'en lasse pas ...

Mercredi 18 janvier : deuxième journée aux Tobago ...  comme prévu, le temps est couvert. On avance le CNED, et on profite d'une éclaircie dans la matinée pour retourner à Baradal essayer le nouveau cerf-volant, mais trop de vent, trop de monde, et pas assez de place sur la petite plage. Olivier bricole dans les cales moteur, il y a du jeu dans le safran tribord, il voudrait l'avis d'Emmanuel pour savoir si c'est grave, docteur ?? c'est qu'il nous reste encore 6 mois et une transat retour à faire ... Dans l'après-midi, les garçons retournent plonger, je reste au bateau profiter d'un moment de calme pour ressortir la guitare et traîner à trier les photos, les films, tout ça tout ça ... 19h : apéro sur Zanzibar avec Talitha, c'est qu'ils repartent demain et nous aussi, et qu'on ne sait pas trop quand on se reverra ... on va commencer notre remontée vers le nord pour être au rendez-vous à St Martin fin février, alors qu'ils retournent au Marin déposer un bout de famille, en récupérer un autre et revenir traîner dans le coin.

Jeudi 19 janvier : Grand beau temps ce matin, on retrouve des couleurs qu'on avait eues en arrivant, la palette de bleus au grand complet. Talitha nous dit au revoir, et on lève l'ancre à notre tour vers 11h après une dernière plongée, dernières tortues. Un dernier boat boy vient nous vendre du pain ... on est preneur, même à 25C$ les deux pains de mie ("the deal of your life, man!!" , tu parles !!). Quelques regrets de quitter ce petit paradis, mais il faut bien repartir ... Nous avons prévu de passer l'après-midi et la nuit à Saline Bay sur Mayreau avant de descendre demain sur Carriacou, ou de remonter vers Bequia, on hésite encore (j'espère que vous arrivez à suivre, on fait un peu des noeuds sur la carte ...). 12h30 : nous arrivons à Saline Bay, où nous débarquons après le repas pour monter la petite route très pentue qui mène au village et à ses maisons colorées accrochées à la colline. D'en haut, on a une vue imprenable sur les Tobago, c'est beau. En descendant, on s'arrête boire un coup au (parait-il) mythique bar de Robert que tout le monde connait (nous aussi, maintenant!!), bric-à-brac de tout et de rien tenu par un bonhomme édenté mais fort sympathique. Une dernière baignade en rentrant au bateau, et c'est l'heure de l'apéro ... Demain on repart pour de nouvelles aventures ...

Deux vidéos cette fois-ci, c'est cadeau !!