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- 2-Août/septembre : Méditerrannée
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- 6-Mars : îles vierges, BVI et USVI
- 8-Mai/juin : transats retour, Bermudes, Açores
- 9-Juillet/aout/... : dernière ligne droite et retour au bercail
- Divers
- 7-Avril : Rep Dom & Bahamas
Vendredi 9 juin : de Faïal à Terceira, Angra do Heroismo ...

Lundi 5 juin : Au programme de la journée, visite de l'île de Faïal. Une fois récupérée la voiture de loc, nous partons vers 10h, direction la côte est, Praia do Almoxarife, Salao et sa piscine naturelle, Cedros, un paysage vert et luxuriant, des routes bordées de fleurs et de maisonnettes blanches ou pastel aux fenêtres carrées et aux encadrements de porte soulignés de couleur, le tout juste en dessous de la brume qui recouvre les champs un peu plus haut. Nous nous arrêtons à midi pour un pique-nique sur la route de la Caldeira, cône volcanique classé réserve naturelle, puis reprenons la route pour monter vers le cratère ... le petit futé indique que c'est peut-être la plus belle route de l'île ... parout des haies d'hortensias, mais de ces arbustes qui ont donné à Faïal son surnom d'île bleue, nous ne verrons pas les fleurs, non encore écloses. On imagine toutefois parfaitement ce que cela donnera dans quelques semaines. La route devient ensuite un petit chemin de terre battue qui monte en lacets le long d'une pente herbeuse jusqu'au sommet du volcan. Les photos des guides montrent un cratère magnifique, 400m de profondeur et 1450m de diamètre, recouvert d'une végétation endémique constituée de hêtres et de genévriers. Malheureusement, nous n'en verrons qu'un gros nuage ... Tant pis, nous poursuivons notre chemin, direction la pointe sud-ouest, et le dernier né des volcans de Faïal, le Capelinhos. Surgi des flots au cours d'une violente éruption volcanique sous-marine en 1957, le dernier volcan des Açores a recouvert de cendres et de lave un petit hameau de pêcheurs, ne laissant debout que le phare, à moitié enseveli, reculé du littoral et situé désormais à 1 km de la mer !! L'atmosphère, un peu lunaire, est propice à la méditation. Peu d'herbe, peu d'animaux, la terre comme à sa naissance ou à sa mort, en somme. Dernier arrêt à Varadouro où les enfants font une petite trempette dans les piscines naturelles, et nous voilà de retour à Horta, juste à temps pour rendre la voiture, il est 18h ...
Mardi 6 juin : on aurait bien pris aujourd'hui le ferry pour aller passer la journée sur l'île de Pico en face, mais comme hier (peut-être même plus), la brume est basse, très basse. Alors à la place, on s'occupe de savoir ce qu'on va faire pour la suite. La météo prévoit un coup de vent pour jeudi, on aimerait bien être partis, la place à couple n'est pas idéale, et puis ça fait déjà une semaine qu'on traîne à Faïal. Pas de place à la marina de Pico, celle de Sao Jorge n'est pas suffisamment abritée des vents de sud annoncés, on appelle donc sur Terceira, qui confirme qu'il y aura une place pour nous demain soir. Va donc pour Terceira. On se prépare à partir, Olivier va régler le port, qui nous déplace pour la nuit, histoire de ne pas gêner Mizar demain matin, je retourne faire deux-trois courses, et Océanix arrive en début d'après-midi. On finit donc inévitablement la journée par un apéro avec tout ce petit monde, plus l'équipage d'Opack, qui arrive juste de sa transat à 20h ... Heureusement qu'on a déménagé, les enfants finissent sur Océanix, Hugo et Romain ne viendront pas déranger les legos des garçons ...
Mercredi 7 juin : 6h30, le réveil sonne. Nous partons de bonne heure pour l'île de Terceira. Le ciel est très (très) bas, très (très) gris, on ne distingue même pas la colline d'en face, sans parler du Pico voisin (pourtant point culminant de tout le Portugal!!), et il pleut ... Salopette, cirés, bottes, la nav s'annonce sympathique ... On salue dans le port La Françoise qui a du arriver cette nuit, Mizar et les autres dorment encore, mais Sir Henri 4 nous accompagne. A la sortie du port on prend deux ris, la météo annonce un peu de vent, et comme le ciel est couvert, on n'est pas à l'abri d'un bon grain. Vent très variable, mollissant et venant de l'arrière, les voiles ont du mal à nous porter et on finit, après avoir largué nos deux ris, par allumer un moteur en soutien. Il pleut toujours, et j'ai envie de faire pipi ... Mais avec les vagues qui viennent de côté et nous secouent pas mal, pas vraiment envie de descendre dans la cabine. Quant à enlever le gilet, la veste, la salopette, et le pantalon, pour les remettre ensuite tous mouillés, je vous avoue que juste là je voudrais bien être un garçon ... Matinée bougon, on râle contre tout, contre les fichiers météo qui nous ont raconté n'importe quoi, contre le vent, qui vient encore de l'arrière, quand il daigne souffler un poil, contre les vagues, qui viennent de côté, contre la pluie, c'est froid et ça mouille, contre les poissons qui ne veulent pas mordre à la ligne de Gaëtan, contre les voiles qui ne portent pas, forcément, il n'y a pas de vent, contre les voisins de ponton de ce matin, qui nous ont suggéré de passer au vent de Pico pour avoir du vent, justement, contre nous qui les avons écouté, ç'aurait pu être une bonne idée s'il y avait eu du vent, mais comme il n'y en a pas, ça nous rallonge de 8 miles, contre le courant, encore et toujours contre nous, contre les oiseaux, qui viennent tourner autour de la ligne et vont finir par se prendre dedans, ... bref, vous l'aurez compris, pas notre meilleure nav ... A 14h, le temps s'est quand même un peu dégagé, la pluie a cessé et quelques rayons de soleil viennent nous sécher et nous réchauffer. On enroule le génois et on allume le deuxième moteur en soutien, on voudrait bien arriver à la marina avant la fermeture à 20h !! Bon, au passage, on profite quand même encore de plein de dauphins, on scrute la mer pour apercevoir des souffles qu'on voit un peu partout au loin, pendant ma sieste, les garçons verront même 2 rorquals communs à une cinquantaine de mètres du bateau, et on admire les paysages magnifiques des côtes de Pico et Sao Jorge, les collines verdoyantes où l'on voit paître quelques troupeaux, les falaises noires de la lave des volcans, les cascades qui se jettent dans l'océan, et le Pico qui daigne enfin nous laisser voir son sommet au-dessus d'une écharpe de nuages ... quand elles veulent bien se laisser admirer, les Açores sont bien jolies ... 19h30, nous arrivons juste à temps à la marina de Angra do Heroismo sur l'île de Terceira, et nous nous amarrons au bout d'un petit ponton, au pied d'une magnifique église, au coeur de cette petite ville classée en 1983 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les cloches sonnent, le soleil se couche, tout est calme ... 20h30, SMS de mon père, qui, entre autres nouvelles, m'informe que Macron repousse à 2019 le prélèvement à la source des impôts sur le revenu !! Je ne vous cache pas qu'en ce qui nous concerne, c'est la meilleure nouvelle de l'année pour notre budget (je ne vous explique pas, vous comprendrez rapidement pourquoi) !! Elle est pas si mal, finalement, cette journée !!
Jeudi 8 juin : Après une matinée CNED, bricolage (je ressors ma machine à coudre manuelle, la bande anti-UV du génois a encore besoin de quelques petits points), nettoyage, et petites courses au marché local, nous partons l'après-midi explorer la ville. Classée patrimoine historique mondial en 1983 par l'UNESCO après le tremblement de terre de 1980, la ville se distingue tant par son plan rigoureux, tracé au XVIème siècle et scrupuleusement respecté depuis (avec une orientation nord-sud pour s'abriter des vents dominants du quart ouest), que par l'harmonie de son architecture. Détruite à 80% par le séisme de 23 secondes, il n'a fallu que 10 ans pour la remettre sur pieds. La ville est très agréable, avec son assortiment de constructions anciennes et modernes, ses jolies maisons blanches au fenêtres colorées, ses jardins publics bien entretenus, et ses églises qu'on ne compte plus ... Les portugais, par nature, construisaient des églises. Quand ils partaient à la découverte du monde, chaque fois qu'ils posaient pied à terre, surgissait une église. Quand ils survivaient à une tempête, une église. Pour remercier la Très Sainte Vierge de les avoir sauvés des pirates, une église. Pour se faire pardonner de n'avoir pas eu pitié des pirates, une église. Bref, aux Açores, les églises ne manquent pas, à Terceira et à Angra encore moins qu'ailleurs. Cathédrale, Eglise de la Miséricorde, Eglise de Sao Conçalo, Eglise du collège des Jésuites, Eglise Nossa Senhora da Guia, Eglise Notre-Dame de la Conception, sans compter les couvents, le palais épiscopal, et autres. Presqu'une église à chaque coin de rue ... Nous montons jusqu'à l'Alto de Memoria, un obélisque érigé en l'honneur du roi D. Pedro IV qui vécut à Angra, et poussons jusqu'au château de Sao Sebastio, qui domine le port. Ambiance très agréable pour cette petite ville, ancienne capitale de l'île qui a aujourd'hui laissé sa place à sa voisine de la côte est, Praia da Vitoria ... Nous finissons la journée dans un petit resto local, où nous goutons la soupe du Saint-Esprit, petit gout de menthe rafraichissant, et l'alcatra, culotte de boeuf cuite en daube, fondante à souhait ... enfin, ça c'est pour Olivier et moi. Parce que Gaëtan a pris du poulpe, et Quentin ... un bon vieux steak ... on ne se refait pas. En tous cas, bonne cuisine et prix imbattables.
Vendredi 9 juin : le coup de vent annoncé est arrivé dans la nuit, les pontons gigotent, les amarres grincent, Olivier est bon pour se lever à 3h du mat pour aller vérifier tout ça ... et le vent n'est pas venu tout seul, il s'est fait accompagner d'une bonne petite pluie ... On traîne donc au bateau toute la journée, lessives, CNED, jeux, comptes, courses au marché, coiffeur pour les garçons, crêpes, et je profite d'une accalmie dans l'après-midi pour emmener Gaëtan essayer de se trouver un pantalon et un pull. Pas de problème pour le pull, mais côté pantalon, les tailles enfant s'arrêtent au 13-14 ans et lui arrivent aux chevilles, les tailles adulte lui iraient bien en longueur, mais sont trois fois trop larges à la taille. Vive les ados. Il n'a plus qu'à finir de se traîner avec ce qu'il a, en espérant qu'on trouvera mieux une fois rentrés en France. La météo prévoit un peu de soleil demain et après-demain, on réserve donc une voiture pour aller se ballader un peu.
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