- Tous les billets
- 1-Préparatifs
- 2-Août/septembre : Méditerrannée
- 3-Octobre/novembre : les îles de l'Atlantique
- 4-Transat
- 5-Janvier/février : petites Antilles, des Grenadines à St Martin
- 6-Mars : îles vierges, BVI et USVI
- 8-Mai/juin : transats retour, Bermudes, Açores
- 9-Juillet/aout/... : dernière ligne droite et retour au bercail
- Divers
- 7-Avril : Rep Dom & Bahamas
Mercredi 5 avril : Escapade historico-culturelle (mais pas que) à Santo Domingo

Dimanche 2 avril : nous arrivons donc dans la baie de Samana, située au nord-est de la République Dominicaine. Nous scrutons la mer dans l'espoir d'apercevoir quelques baleines qui traîneraient encore dans le coin. C’est en effet là, dans la baie de Samana que se donnent rendez-vous chaque hiver plusieurs milliers de baleines à bosse arrivées ici après une longue migration à travers l’Océan Atlantique. Une longue traversée totalisant parfois plus de 5000 kilomètres. En plein cœur de la saison de reproduction, entre janvier et mars, il n’est ainsi pas rare de compter plus de 10000 spécimens croisant au large de la presqu’île. Malheureusement pour nous, nous arrivons un peu tard, les dernières baleines sont apparemment reparties la semaine dernière !! Tant pis, on se console en admirant le paysage, les collines à la végétation abondante, des cocotiers partout, et en profitant de la marina de Puerto Bahia où la piscine vue sur mer fait le bonheur des enfants. Il ne s'est pas passé deux heures après que nous soyons arrivés pour qu'ils s'y baignent en compagnie des enfants de Sta Vast, des belges flamands qui parlent quelques mots de français. Larwin, le bateau jaune, est là aussi, mais son équipage introuvable, probablement parti pour une escapade de quelques jours. On espère quand même les voir avant de repartir ... A part ça, les formalités sont ici encore plus compliquées qu'ailleurs, un type de l'armée (en civil, parce qu'on est dimanche) vient à bord, mais on s'en sort pas trop mal, sur Manjaro arrivé deux jours après, c'est 9 personnes qui ont débarqué, toute l'administration du coin, y compris une personne de l'agriculture !! La marina est presque vide, l'hôtel et les résidences aussi, on peut profiter des deux piscines, du billard, de la salle de gym, du wifi, de la table de ping-pong ... et des douches, lavabo en marbre, petite musique d'ambiance, .... On en profite jusqu'à lundi soir, ça nous laisse aussi le temps d'organiser notre semaine dans le coin ...
Mardi 4 avril : Nous avons loué une voiture pour les 3 jours à venir. Au programme, deux jours à Santo Domingo (avec nuit à l'hôtel, et tout et tout, Quentin est super content, ce sera sa première, ça c'est l'aventure, la vraie!!), la capitale et première cité établie par les colons dans le nouveau monde, et une journée en excursion à la cascade El Limon (mais ça ce sera le prochain billet, parce que celui-là est déjà un peu long ... ). Il est 10h30, et nous partons, sacs à dos et bouteille de gaz vide (ça aura son importance pour la suite, vous allez comprendre!!) dans le coffre. André, canadien qui est là depuis 8 mois, a bien prévenu Olivier, vous avez pris une voiture pour aller en ville !?! Parce qu'ici, la conduite, c'est quelques chose ... effectivement, on ne tarde pas à s'en rendre compte ... C'est que la vie de l'île se déroule dans ses rues ... les maisons, en bois pour la plupart, s'alignent tout le long de la route, les gens circulent à mobylette, à un, deux, trois ou quatre, madame en amazone ou à califourchon, les enfants sur les genoux ou lé bébé dans les bras (on ne s'encombre pas de siège auto ici, pas plus que de casque ou de plaques d'immatriculation, celle de notre voiture de loc est marquée sur un bout de papier scotché sur le pare-brise (à l'endroit, ce qui est déjà pas si mal!)), sur le porte bagages une bouteille de gaz, ou des bidons de lait, une échelle en travers, un matelas, le lit du petit dernier, ... et il faut faire attention à ceux qui roulent à contresens, qui déboîtent sans prévenir, ceux qui s'arrêtent au bord de la route, aux écoliers qui rentrent de l'école, au gars qui se promène sur son âne ou sur son cheval, à celui qui promène son cochon ou sa vache, aux culs de poule et aux dos d'âne, ça klaxonne, ça discute, ça bricole au bord de la route, c'est coloré, bruyant et très vivant ... une véritable épreuve pour Olivier, agrippé à son volant, à surveiller à droite, à gauche, devant, derrière ... on met une bonne heure pour parcourir les 50 premiers kilomètres, il faut dire que la vitesse est régulièrement limitée à 25km/h, et vous connaissez Olivier, une limite de vitesse, c'est une limite de vitesse, ici comme ailleurs et peut-être même plus!! Bref, après avoir pique-niqué à l'ombre d'un arbre sur ce qu'on pourrait appeler une aire de ce qu'on pourrait appeler une autoroute, où l'on croise quand même encore un peu de tout, après avoir traversé les petites montagnes du parc national de Los Haitises et les plaines du centre, nous arrivons sur la côte sud où la route longe la mer avant de parvenir à Santo Domingo. Ayant raté la bonne sortie, on se retrouve dans les faubourgs où c'est jour de marché, à moins que ce ne soit comme ça tous les jours, là aussi de tout au bord des rues, des fringues au kilo (dont une combinaison de ski pour bébé!!), des fruits et légumes, des chaussures, ça embouteille, ça klaxonne, ça déboîte, ça se gare en double file, c'est épuisant ... A l'hôtel où nous arrivons enfin vers 14h30, c'est le style auberge de jeunesse (forcément, à 52$ pour 4 en chambre 2*2 lits superposés, petit déjeuner compris, on ne peut pas trop en demander), il faut faire son lit en arrivant, la literie nous donne l'impression de dormir dans un hamac, les moustiques nous agressent mais l'hôtesse a pensé à laisser de l'insect-écran, et les douches sont à l'eau froide, mais comme ça ça ne nous change pas de nos habitudes. L'avantage est qu'il est situé en pleine zone coloniale, dans une rue piétonne bordée par las ruinas de San Francisco, premier hôpital fondé par les colons, qu'on y trouve le petit routard 2013 en français pour les imprévoyants comme nous, et que d'ici on peut tout faire à pieds. C'est donc ce qu'on fait ... Fondée de 1496 à 1502, Santo Domingo est le plus vieux site de peuplement européen des Amériques habité sans discontinuité et fut le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde. La zone coloniale de la ville a été déclarée patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO pour ses constructions espagnoles les plus anciennes du continent américain, dont :
- La première université,
- La première cathédrale,
- La maison de Christophe Colomb,
- La forteresse Ozama (du nom du fleuve Ozama)
- La maison d'Hernan Cortès qui accueille aujourd'hui l'ambassade de France.
Nous flânons donc dans le quartier, admirons les magnifiques bâtiments qui témoignent encore de ce passé historique, visitons la cathédrale et la forteresse Ozama, et finissons ... au musée du chocolat ... Une petite douche (froide, donc) à l'auberge, et nous ressortons à la nuit tombante chercher un petit resto. Le routard nous conseille El meson de Luis, c'est donc par là qu'on se dirige, mais en arrivant, nous trouvons Luis assis dans l'obscurité derrière la porte ouverte, il nous explique qu'il n'a plus de courant, pas de lumière, donc pas de repas pour ce soir!! Bon, ben on va chercher plus loin, on erre un peu dans les ruelles, s'arrête devant une autre porte, le monsieur nous dit qu'il est fermé, mais vous voulez quoi ? Local ? Si, si, but not too expensive. Ok, Ok, il réfléchit deux minutes, baragouine un truc vers l'intérieur de son resto, et ni une ni deux nous emmène à 200m de chez lui dans un bar d'où la musique déborde et qui cache quelques tables dans une arrière cour dont les murs sont toute une histoire. La cuisinière parle français, on mange de la viande frite ou grillée en buvant un mojito au son de la musique cubaine, bienvenue en République Dominicaine!! Après une nuit finalement pas si mauvaise (sauf pour Gaëtan, qui se retrouve par terre à 5h30) et un petit déjeuner, en terrasse, accompagnés du chant des perruches, de fruits frais (enfin!!) et pain de mie grillé (le luxe!!), nous poursuivons notre exploration du quartier, la maison de Christophe Colomb, la Plaza Espana, le Panthéon local, la rue piétonne El Conde, avant de reprendre notre voiture et d'entamer à 11h le chemin du retour. C'est que la journée s'annonce encore longue, avant de rentrer il nous reste une mission, et non des moindres : faire remplir de butane notre fameuse bouteille de gaz. Et là, nous commençons le parcours du combattant, vous savez, la maison des fous dans les douze travaux d'Astérix, eh ben c'est ça. Certains choisissent de visiter la République Dominicaine en faisant le tour de ses plages, mais nous, le sable, les cocotiers, on en a vu plein, et puis c'est d'un commun ... non, non, nous on préfère visiter le pays en faisant le tour de ses stations de gaz, c'est tellement plus authentique !! Et je vous assure qu'il y en a un paquet ... ici le gaz est aussi courant que l'essence et il y a à peu près autant de stations de gaz que de stations d'essence. Tour le monde se balade avec sa bouteille ... On commence donc par Tropigas, au sud de la ville, mais non, butane ils connaissent pas et en plus le connecteur est pas bon, mais Olivier arrive, avec son espagnol débutant, à se faire indiquer une adresse à 20mn de là ... Sauf qu'on sait pas exactement où c'est, on finit chez Creditgas, où on nous envoie encore ailleurs, un magasin de bricolage où on devrait pouvoir trouver un adaptateur, sauf qu'ils en ont pas, ou qu'ils veulent pas aller voir, puis Glorigas, à chaque fois c'est l'attraction, ils sont 4 ou 5 attroupés autour de notre bouteille ... Tout ça en parcourant les faubourgs (on tombe même sur une Avenue Charles de Gaulle!! A quand l'avenue François Hollande ??) où la circulation est encore plus folklorique qu'ailleurs, il faut faire demi-tour là où on peut quand on peut, c'est une expérience unique, il est 13h, on n'a toujours pas notre gaz, il fait chaud, on a faim, mais nous aurons eu une vision du pays que peu de touristes pourront se vanter d'avoir eue !! Bref, chez Glorigas, Olivier arrive à trouver un vendeur qui parle anglais, qui lui explique que le butane c'est pareil que le gaz naturel, qu'il en a mais qu'il ne peut remplir que les bouteilles locales, sauf que lui ne vend que des grandes, si on veut une petite (celles qui sont grandes chez nous!!), faut aller voir chez Wilson ... ni une ni deux, on part chez Wilson, on achète une bouteille, un détendeur, on retourne à Glorigas, on fait remplir notre bouteille et on n'a plus qu'à espérer qu'on arrivera à brancher tout ça sur notre tuyau ... Il est 14h, il fait 30°C, on peut enfin s'occuper de trouver à manger ... retour au bateau à 17h, Manjaro est arrivé entre temps, les enfants foncent à la piscine rejoindre Robin, et je vais papoter avec Florent et Laurence pendant qu'Olivier teste sans attendre notre nouveau système ... Il y a aussi trois autres bateaux français sur notre ponton, ça papote pas mal, et on finit la soirée par un apéro sur Manjaro pour fêter notre bouteille remplie : ça marche !! Bref, à tous les navigateurs qui tournent au butane, n'oubliez pas de refaire le plein de gaz à St Martin avant d'attaquer la suite (c'est d'ailleurs ce que Manu nous avait dit, qu'on avait noté sur notre to do list, mais voilà ...), sauf si vous voulez vivre une expérience unique en République Dominicaine ... ça fait des souvenirs !!
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