Mercredi 23 novembre : de Sal à Boavista (avec les photos!)

Mercredi 23 novembre : de Sal à Boavista (avec les photos!)

Posté par : Olivier
23 Novembre 2016 à 16h
Dernière mise à jour 23 Novembre 2016 à 18h
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Jeudi 17 novembre : à l'apéro hier soir, on a appris par les bato-copains que Trump avait gagné l'élection américaine !! au départ on a cru à une blague ... on n'y croit toujours pas vraiment d'ailleurs !! Manu et Isa on vous prévient, si Marine gagne l'élection présidentielle en France en mai prochain, on passe Panama et on ne revient pas ... A part ça, visite de l'île de Sal aujourd'hui avec Umberto, guide local recommandé par Talitha, Sea You et W4L, qui sont partis ce matin tôt pour Boavista, un peu plus au sud (notre prochaine escale aussi mais dans quelques jours). Nous passons en annexe récupérer l'équipage de Danademer, et nous voilà tous les 9 embarquant dans le minibus qu'Umberto nous a réservé. Umberto est né à Sao Vicente mais a vécu toute sa vie ici (même s'il a pas mal voyagé). Ses frères est soeurs sont partis pour l'Europe, les Etats-Unis, lui est resté. Il nous emmène pour commencer dans une piscine naturelle où il nous fait une démonstration de plongeons, entraînant les enfants avec lui ... et plouf, 6m facile, ils s'en donnent à coeur joie, avant d'aller nager, masque et tuba, dans une petite grotte juste à côté. Nous ne suivons pas, encore un peu fatigués de notre traversée et de l'apéro d'hier soir !! Retour dans le minibus, musique dans les oreilles, et ça papote à l'avant, et ça papote à l'arrière ... no stress est la devise de l'île, c'est écrit un peu partout, et Umberto en est un fervent défenseur !! on traverse la plaine "des mirages", une plaine aride parsemée de quelques buissons, où le gradient de température dans les basses couches de l'air donne l'impression qu'il y a de l'eau alors qu'il n'en est rien. On se croirait un peu en Afrique (c'est comme dans Tintin, disent les enfants, quelle culture, n'est-ce pas !!), c'est vrai qu'on n'en est pas loin. On poursuit par un panorama d'Espargos, la capitale de l'île, avant d'aller manger du thon grillé, du garoupa (poisson local à chair blanche) ou du riz au poulet dans un petit resto. Après-midi, passage par Pedra de Lume, sur la  côte est. Pedra de Lume a été pendant des années un port d'exportation du sel qui se forme naturellement dans un cratère volcanique des environs (ce qui a d'ailleurs donné son nom à l'île). Il en reste l'ancien système de transport du sel, un vieux portique pour mâter les bateaux, et un petit port de pêche. Fin de la visite à Santa Maria, tout au sud, en tête de l'archipel pour le développement touristique, mais qui reste tout de même sympathique. Une grande plage de sable blanc, une jetée avec quelques pêcheurs, des surfeurs et quelques planchistes. De retour à Palemira vers 16h, nous traînons un peu dans les rues de ce petit village sympathique, où les gens le sont tout autant, allons voir le retour des pêcheurs pour acheter du poisson frais, et repartons avec un thon de 5kg direct sorti de la barque ... on en mangera pendant 3 jours, thon grillé, thon au four, tarte au thon, salade au thon .... 


Vendredi 18 novembre : il fait gris, et la météo annonce le même temps pour les 4 prochains jours ... c'est pas de chance, Umberto nous a dit qu'il ne pleuvait que 4 jours par an au Cap Vert !! on en profite pour se reposer, faire du CNED, lire un peu, faire la sieste dans le hamac, dresser un petit bilan technique de la traversée en préparation de la prochaine ... Les enfants pêchent avec Damon avant que Danademer ne parte en milieu d'après-midi pour Santa Maria au sud de l'île où ils veulent aller plonger sur une épave. On se donne rendez-vous demain soir à Boavista. 


Samedi 19 novembre : 8h30 : départ pour Boavista, une vingtaine de miles au sud. Le temps est toujours gris, mais le vent souffle à 15 noeuds du 110°, on avance à 8-9 noeuds. Gaëtan met sa ligne à l'eau, il s'est fabriqué hier un leurre calmar avec un bouchon de bouteille et un sachet de levure ... A 10h30, plus de vent, on allume le moteur, et on voit Danademer sur l'écran de l'AIS. On arrive ensemble vers 14h30 à Sal Rei, grande baie entourée de plages de sable blanc. Il y a du monde au mouillage, les annexes vont et viennent d'un bateau à l'autre, on retrouve Talitha, W4L et Sea You, plus d'autres encore, les copains viennent nous dire bonjour, les enfants mettent le kayak à l'eau, masque et tuba sur le petit récif à côté avant de débarquer sur la plage de l'ilheu de Sal Rei pour faire du cerf-volant. Même sous le ciel gris qui nous accueille, c'est juste magnifique ...


Mercredi 23 novembre : On n'avait pas prévu de rester si longtemps (c'est vrai que 4 jours et demi, compte tenu de notre timing serré pour un départ du Cap Vert à partir du 1er décembre, c'est énoooooooooorme) à Boa Vista, mais voilà, il y a eu du vent et des tortues, et on a rencontré Colette. Nous voilà donc mercredi et toujours au splendide mouillage de Sal Rei (qu'on aurait bien aimé voir un peu plus sous le soleil, mais splendide quand même). Compte tenu du fait que le site est un petit paradis pour planchistes et kite-surfers, vous comprendrez que nous ayons profité du vent pour sortir la planche. Dimanche, 20-25 noeuds (le mouillage tient mais on surveille, plusieurs bateaux dérapent à côté), après le CNED du matin, Olivier met la planche à l'eau, il hésite, choisit finalement la 4,6m² et s'en donne à coeur joie sur le plan d'eau. C'est la journée des papas, ils sont plusieurs à se tirer la bourre. Pour les enfants, c'est baignades et jeux de plage, châteaux de sable et ensevelissement. Moi je tape la causette sur la plage avec une anglaise dont le mari fait de la planche et les enfants de la plage ... bizarrement, on se trouve quelques points communs ... Lundi, grosso modo la même journée que la veille, un brin de soleil en plus, un brin de vent en moins ... Olivier embarque les enfants dans l'annexe, les deux voiles de planche, les bodyboards, les palmes et le kayak accroché derrière, je prends la planche, et on débarque sur la plage. Planche à voile, kayak-surf dans les vagues, bodyboards, baignades, c'est après-midi jeux nautiques en tout genre, les copains sont là aussi, il y a un club de planche qui loue du matériel au BoaVistaWindClub, et des tortues dans l'eau ... c'est vraiment trop dur la vie au mouillage ... pour le reste, je n'en dis pas plus, les photos parleront d'elles-même ... Mardi, nous partons faire un tour (en réalité un demi-tour, l'île est trop grande pour faire un tour complet dans une journée, ou alors au pas de course) avec Colette. Colette est un personnage étonnant. Nous l'avons rencontré l'avant-veille au bar de la plage. C'est une belge installée ici depuis 4 ans, qui donne quelques cours à l'école française, nous a tapé la causette et proposé un circuit hors des sentiers battus. Pour nous qui n'avions pas encore visité l'île, c'était assez tentant ... Colette a travaillé dans le show-business pendant des années, produit Manu di Bango, avant de tout plaquer pour s'installer ici. Elle connait tout et tout le monde, passe son temps à s'arrêter dire bonjour et serrer des mains, et nous emmène en aluguer (genre de taxi pick-up universel au Cap Vert, on est derrière cheveux au vent, vous imaginez le bonheur des enfants!!) : nous voyons l'artisanat local, le désert (assez insolite, des dunes de sable en plein milieu de l'île), les chèvres en liberté un peu partout, les araignées jaunes et noires qui tissent leurs toiles entre un côté de la route et l'autre (attention à baisser la tête dans le pick-up!), les petits villages aux maisons colorées, et poussons jusqu'au bout est de l'île, au pharo morro negro, phare en face de Dakar, d'où l'on a une vue imprenable sur la côte est et l'intérieur de l'île. Le phare n'est plus en service (contrairement à ce que dit notre carte marine ... un peu inquiétant, je vous conseille de ne pas arriver de nuit par la côte est de Boa Vista, vous ne risquez pas de voir l'éclat blanc toutes les 20 secondes!) ... retour au bateau, on repart à 18h : Colette nous a proposé de nous emmener dîner (pour 250 escudos, soit 2,50€) à Baraca (je vous le fais en phonétique, je ne sais pas comment ça s'écrit!), le "bidonville" local. L'expérience est assez typique, et pour les enfants, totalement dépaysante. Des rues en terre ou en sable, des maisons en dur ou pas, à moitié finies, des chiens et des enfants partout dans les rues, de la musique, des barbecues à tous les coins de rue, les gens qui s'apostrophent d'un côté à l'autre, voilà le vrai visage de Sal Rei, nous dit Colette. Au menu, c'est poulet et coquillages dans un petit resto, mur en brique et tapisserie au mur, bâches au plafond et palettes de bois (pas de photos, on a évité de faire trop "touristes"!!). Colette nous garantit les conditions sanitaires, et on ne boit pas d'eau. C'est que depuis 3 jours, les autres bateaux copains sont victimes de gastro/intoxication alimentaire (3 enfants sont même allés tester l'hôpital local, ils y sont encore à l'heure actuelle). 


Voilà voilà, il y aurait encore plein de choses à dire,  mais on se prépare à repartir pour  une petite nuit de navigation vers Sao Nicolau, arrivée prévue demain dans la journée.

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Emplacement

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