Petit résumé des évènements depuis le dernier billet ...

Jeudi 11 août (nous sommes toujours amarrés au ponton de Navibois)  : 7h00. J'ouvre un oeil. Olivier est sorti faire le tour du bateau. Aux bruits feutrés et aux mouvements du bateau, je sens bien que le vent a molli. Confirmation à son retour, 10 petits noeuds. On est d'accord, c'est le moment de tenter une sortie. Pas de l'étang, météo France annonce toujours 35 noeuds de mistral sur tout la côte, mais au moins de notre ponton pour aller mouiller un peu plus loin. La première tentative par vent soutenu dimanche dernier nous ayant valu une petite touchette de la coque bâbord sur le ponton d'en face, nous étions jusque là plutôt réticents à faire une deuxième tentative par 25 noeuds. 10 noeuds, c'est le bon moment avant que ça ne se renforce. Tout le monde sur le pont, donc, les enfants sont mis à contribution et chacun sait ce qu'il a à faire. On s'éloigne tout doucement sans toucher ni les piquets ni le ponton, et disons au revoir à NaviBois. Mouillage devant Balaruc où on prend le petit déjeuner tout tranquillement. La sortie étant prévue pour demain, on en profite pour aller faire quelques compléments de courses en annexe à l'intermarché du coin, pratique, il est juste à côté du port !! Repas, baignades, paddle, kayak, promenade à Balaruc, l'après-midi se passe tranquillement et on prépare le soir le bateau pour la navigation du lendemain : l'annexe est remontée et solidement amarrée, le paddle dégonflé et rangé dans son sac rejoint la cabine arrière bâbord, la planche et le kayak sont amarrés à l'avant, on rappelle le service des ponts de Sète pour signaler notre intention de sortir le lendemain, et on rappelle Navibois pour les remercier et signaler qu'on ne reviendra que dans un an ... la nuit est tranquille, cette fois ci le vent est tombé.

Vendredi 12 août : 10h00. Nous attendons l'ouverture des ponts. A 10h30, les deux premiers ponts métalliques se soulèvent tout doucement pour laisser passer les nombreux bateaux qui veulent passer de mer à étang et d'étang à mer. C'est un joli ballet aquatique, une fois les deux premiers ponts passés, il faut attendre l'ouverture des deux autres pour accéder au port et enfin pouvoir atteindre la mer. C'est chose faite à 11h. La légère brise qui souffle à 15 noeuds nous permet de mettre les voiles et de naviguer à bonne vitesse vers l'est, direction Porquerolles où nous comptons faire une halte avant de continuer vers la Corse. Dans l'après-midi, Gaëtan aperçoit des bancs de thons un peu partout. Effectivement, on les voit sauter, accompagnés par des mouettes qui voudraient bien profiter de leur festin. On met donc notre ligne à l'eau, mais la rentrerons le soir bredouilles. L'après-midi se passe comme ça, la mer est belle et plate, le vent souffle entre 12 et 15 noeuds, nous déroulons le gennaker que nous n'avons pas encore testé depuis que nous l'avons récupéré à la voilerie et nous atteignons Fos/mer en début de soirée. Navigation idéale tout l'après-midi pour une première sur Zanzibar, on ne pouvait pas rêver mieux. 22h00 : je prends le 1er quart jusqu'à minuit. La lune m'accompagne, mais le vent mollit peu à peu et j'ai de la peine à maintenir une vitesse correcte. A minuit moins le quart, j'enroule le génois et démarre le moteur tribord. Olivier prend son tour à minuit, je peux dormir jusqu'à 2h.

Samedi 13 août : Deuxième quart de 2h à 4h. Je surveille les paquebots qui croisent à bâbord, il y a des étoiles filantes ... c'est beau. 4h, je me recouche. 6h15, j'entends le moteur ralentir d'un seul coup et se mettre en marche arrière, je jette un oeil par les hublots avant et voit une surface ronde, noire et luisante s'arrondir sous l'eau, et un souffle d'eau en sortir ... je m'attends presque à voir une queue majestueuse sortir de l'eau, mais non. Trop petits pour être des baleines, peut-être des cachalots ? Olivier a du modifier sa route pour éviter la collision. Quelques secondes plus tard, ils réapparaissent derrière le bateau. Ils ont l'air d'être 2. Et quelques mètres plus loin, des ailerons de dauphins apparaissent à la surface. Je vais réveiller les enfants. 10m, 5m, 2m, ils viennent nous dire bonjour et nous souhaiter une bonne journée, mais ne nous accompagnent pas très longtemps. Je reprends le relais, Olivier va se reposer. Droit devant, le soleil se lève et on distingue au loin la presqu'île de Giens et Porquerolles. Le vent n'est toujours pas décidé à souffler, nous sommes toujours au moteur, et arriverons finalement à destination vers 12h00. Baignade, repas, sieste, baignade, goûter, sortie en annexe à Porquerolles (nous ne sommes pas seuls, sur l'eau non plus d'ailleurs, c'est un ballet incessant de voiliers, yachts, annexes, ... qui rendent le mouillage assez inconfortable). Olivier inspecte les moteurs, et découvre du jeu dans une pièce entre l'embase et l'hélice du moteur tribord (qui a quand même tourné 12h de minuit à midi) ... à surveiller.

Au final, nous avons le sentiment qu'il nous faudra plusieurs jours et nuits d'affilée pour trouver notre rythme de croisière .... cette première nuit de nav nous a passablement fatigués ...