ETE 2021: CONVOYAGE GRECE par temps de Covid

ETE 2021: CONVOYAGE GRECE par temps de Covid

Posté par : Herve
12 Juin 2021 à 17h
Dernière mise à jour 13 Juin 2021 à 10h
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CONVOYAGE SANARY – KALAMATA (GRECE) du 18 Mai au 1er Juin 2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En compagnie de mon ami Jef, qui en est à son 7ème convoyage sur BORÊVAL, nous avons décidé d’emmener le bateau en Grèce malgré le contexte sanitaire défavorable et les incertitudes quant aux conditions d’entrée pour naviguer en Grèce. La Consule de Grèce à Céphalonie nous avait assuré, à raison, que la navigation dans les eaux Grecques allait devenir autorisée au 1er Juin à condition de présenter un passeport vaccinal complet. Nous savions par contre que tout débarquement en Italie était interdit sans test PCR. Nous nous sommes donc lancés dans l’aventure en espérant récupérer nos QR code en cours de route.      VIDEO   en   un   clic   içi

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE PARCOURS : Pour rejoindre la Grèce au départ de Sanary, nous avons suivi la route classique la plus directe mais cette année, Covid oblige, nous ne sommes jamais descendus à terre et avons dû nous contenter de quelques rares mouillages.

- traversée vers Bonifacio en profitant d’une queue de mistral,

- passage des Bouches suivi    d'une nuit de repos dans la baie des Salines,

- traversée de la mer Thyrénienne en contournant l’anticyclone centré à la latitude de Naples avec un arrêt au cap Palinuro au Sud de Naples puis dans les iles Eoliennes, et enfin sur la presqu’ile de Milazzzo,

- passage du détroit de Messine en profitant du courant,

- Traversée de la mer Ionienne cap plein Est en profitant du flux soutenu de NW qui nous a mené au Port d’Entrée en Grèce de Pilos dans le Sud Pélopponèse. Après les formalités d’entrée, nous sommes descendus à Koroni pour finir à Kalamata pour le changement d’équipage et l'accueil de mon épouse.

LES CONDITIONS DE NAVIGATION : Dans l’ensemble elles ont été bonnes, ventées et variées :    Pour la première partie du trajet, le vent annoncé était de 20nd max. En réalité il s’est établi à 30nd ce qui nous a permis de tenir une moyenne de 6,5nd avec 2 ris en permanence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour le passage des Bouches, il est monté à 35nd ce qui a rendu le passage sportif, sous 3 ris avec une moyenne de 7,5nd. Nos arrêts habituels étaient intenables, nous avons trouvé un abri à l’entrée du golfe des Salines pour une nuit réparatrice.

Pour traverser la mer Thyrénienne, nous avons eu des conditions beaucoup plus calmes, et avons pu profiter de longues heures sous spi. Au niveau du cap Palinuro, nous sommes restés 2 jours à attendre un flux de NW qui nous permis une descente sous spi encore jusqu’aux iles Eoliennes de Panaréa et Vulcano. Après un mouillage d’attente près de Milazzo en Sicile, nous avons rejoint le détroit de Messine franchi avec un courant portant de 4nd mais sans vent.

La traversée de la mer Ionienne s’annonçait bien mais le vent promis en première moitié était aux abonnés absents et malgré tous nos efforts il a fallu avoir recours à la risée diésel. La seconde moitié par contre a été bien ventée, sous 1 puis 2 ris. Nous sommes arrivés en pleine nuit dans le golfe de Pilos au fond duquel nous avons enfin jeté l’ancre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES MOMENTS FORTS :

-Le passage des Bouches : sans   conteste    le souvenir le plus fort. Nous étions sous 3 ris dans la grand voile seule, ¾ arrière, en fin de journée, sous pilote et avec le sentiment d’entrer dans la gueule du loup. Les vagues étaient fortes, les rafales nous faisaient surfer à 12nd. Le vent ne s’est calmé que pendant la nuit.   Dans ces moments là, on se rassure en sachant que notre Ovni est un bateau robuste et que l’équipement est en bon état.

- Le détroit de Messine : C’est toujours un moment agréable d’avancer à 5nds sans vent au milieu des remous. L’effet s’atténue assez vite mais le courant reste sensible pendant plusieurs heures.

- Le spi : Nous l’avons utilisé plus de 18h ce qui pour nous est assez rare.

- le Stromboli de nuit : Le volcan est particulièrement actif en ce moment et nous avons eu droit à une illumination rougeoyante dans un ciel malheureusement très nuageux.

LES RENCONTRES : Nous avons rencontré très peu de voiliers en navigation ou au mouillage. C’est probablement un effet Covid, l’Italie étant encore en Mai sous un régime de restrictions strictes.

un navire de guerre Anglais : il nous a accompagné pendant la descente du détroit de Messines.

quelques bancs de dauphins, des tortues, une hirondelle : arrivée un soir, loin de tout, visiblement fatiguée. Nous l’avons accueillie à l’intérieur mais le matin nous l’avons malheureusement retrouvée morte d’épuisement.

LES GALERES : Dans ce type de voyage, il y a souvent des imprévus, des incidents mineurs, des dégâts matériels. Nous avons eu notre lot de problèmes mais rien de très grave:

- le spi à l’eau : l’incident s’est produit en mer Thyrénienne, le spi s’est décroché de la sangle qui le maintien dans la chaussette. C’est une liaison faite en voilerie à laquelle on a normalement pas accès. Le spi est tombé d’un coup à la mer mais après avoir fait lofer le bateau nous avons réussi à le récupérer avant qu’il ne passe sous la coque. Plus de peur que de mal mais on a eu chaud. La chaussette vide est restée accrochée en tête de mât. On a pu réparer le lendemain.

- arrachement du pontet de drisse de spi en tête de mât : les rivets qui fixent le pontet sur l’avant du mât ont lâché brutalement. Il a fallu que je monte 4 fois en tête de mât pour faire une réparation provisoire. Sans ce pontet, la drisse s’use très vite au contact des joues de la poulie haute.

- Pour anecdotes, une bosse de ris capricieuse à repasser dans la bôme et à Pilos, une récupération en trois temps d’une aussière récalcitrante à filer seule dans un petit anneau.

- une nuit infernale à Palinuro le bateau s’étant mis travers à la houle après la tombée du vent.

- la préparation d’un dossier «en béton» pour affronter les formalités d’entrée des autorités portuaires (QR code, Tepai, crew list, assurance, trace AIS…) En fait ils ont été très aimables et se sont limités à contrôler nos passeports vaccinaux pourtant rédigés en français.

QUELQUES CHIFFRES :  Durée du convoyage : 14 jours dont 3 en attente de meilleures conditions de vent.   Nuits en mer: 6    Distance   parcourue : 1002 milles    Heures moteur: 60     Heures sous spi: 18

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCUSION :   Nous sommes enchantés de ce convoyage où nous avons profité de bonnes conditions de vent et de mer. Les prévisions météo se sont révélées assez justes et nous avons pu alterner des périodes de calme relatif sous spi et des épisodes plus rugueux     sous 2 et 3 ris.

Emplacement

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