Les Bahamas - Berry Islands & Nassau
Les Bahamas - Berry Islands & Nassau
Le 31 octobre jour est le jour d’Halloween très fêté aux US. Pour nous aussi c’est la fête, avec l’arrivée de Julie et Armand. Après un dernier repas au restaurant américain, à nous régaler de ribs, nous larguons les amarres le 1er novembre, en direction des Bahamas.
Squelettes, iguanes, et ibis nous saluent en descendant la New River, au revoir les USA !
La descente de la rivière, avec les ponts qui ouvrent sur demande, amuse beaucoup nos équipiers. Mais la sortie en mer et le clapot désordonné, qui nous accueillent au large, ont vite raison de leur bien- être, mais non de leur bonne humeur. Julie vomit avec le sourire et Armand fait juste un peu moins de blagues. Nos amis passent une nuit bien inconfortable au près serré dans cette mer pas très sympathique. Le vent souffle du sud et malgré une route autour du plein Est (tout d’abord un peu nord-est, puis un peu sud-est pour passer le nord de l’archipel des Biminis), nous devons faire un cap est-sud-est, soit du près serré, car le Gulf Stream nous déporte franchement vers le nord. Il faut attendre d’être entré dans la protection du grand banc des Bahamas pour ne plus en sentir l’influence.
Navigation au près serré, Julie lutte contre le mal de mer
C’est un soulagement pour tout le monde quand nous atteignons « Great Harbour Cay Marina », sur l’île du nord de l’Archipel des Berry Island, dans l’après-midi du 02 novembre. Les derniers milles se font par 2.5 m de fond minimum dans une eau turquoise. Nous retrouvons les conditions de navigation de Cuba ! L’accueil de la marina est très sympathique et les autorités sont appelées. Le policier de l’île arrive en voiture pour faire les formalités. Après avoir rempli 3 formulaires pour le bateau, puis un par personne pour l’immigration, déboursé 320 $ ; nous avons le droit de naviguer en bateau un an ; obtenons un visa de 12 jours pour nos amis, qui repartent en avion le 9 ; et un visa de 35 jours pour nous, qui nous avons déclaré vouloir rester 1 mois.
Le retour de l’eau turquoise, quel bonheur !
La marina est située dans un joli site résidentiel entouré de végétation. Le soir de notre arrivée c’est barbecue. Une famille de locaux fait griller des poulets, ribs et autres morceaux, qui sont servis accompagnés du classique riz aux haricots noirs ou d’un gratin de pâtes. On paie son plat 10 $, et on peut s’installer sur les tables de pique-nique proches, ou emporter son repas. De nombreux iliens profitent de cette aubaine, il y a un va et vient incessant de voitures. Nous mangeons avec quelques autres, sur les tables de pique-nique sous un bon grain que nous bénissons car il va rincer le bateau. L’eau est une denrée rare aux Bahamas, elle est payante et à utiliser avec parcimonie.
Free Vikings est amarré à Great Harbour Cay Marina …
… et nos équipiers ont récupéré de leur mal de mer ! Passagers clandestins à bord de Free Vikings
Barbecue à la marina
Le lendemain nous partons en quête d’une carte SIM de l’opérateur Bahamien. Il nous faut aller au village de Bullock’s Harbour. Nous marchons une petite heure car nous nous sommes trompés de chemin (il faut le faire sur cette île si petite !). Les iliens nous doublent en 4x4, klaxonnent pour dire bonjour ou s’arrêtent pour nous proposer de nous emmener. Mais nous nous entêtons, cela fait du bien de se dégourdir les jambes après 24 heures de mer !
Balade sur Great Harbour Cay
Les habitations du village sont plutôt disséminées ; avec deux épiceries une où on achète la carte SIM, et une où on la charge ! Carte SIM installée, un peu de bricolage informatique de notre ami Armand et ça marche ! Nous pouvons communiquer ! L’après-midi nous repartons à la plage pour nous plonger dans cette belle eau turquoise qui nous fait tant envie depuis notre arrivée.
Le 4 novembre nous quittons la marina et contournons l’île par le nord pour accéder par l’est aux Cays déserts de l’archipel. Nous entrons entre le banc corallien et les Cays à « Soldier Cays » où nous passons une nuit un peu remuante, il faut descendre un peu plus sud et s’éloigner des ouvertures vers l’océan pour trouver les meilleurs mouillages abrités.
Navigation au milieu des Cays
Nous changeons de mouillage chaque jour histoire de découvrir une autre plage déserte et vierge, d’autres étendues d’eau turquoise et d’autres vues magnifiques sur les levers et couchers de soleil en pleine nature. Hoffman Cay, Fowl Cay, Devils Cay. La navigation entre les mouillages se fait avec une vigie à l’avant, l’œil sur le traceur et sur le sondeur et, par endroit avec dérive et safran relevés. Nous passons par des fonds de 1.5 m. L’idéal est de partir entre mi-marée montante et la pleine mer pour assurer. Le fond est sablonneux, il n’y a pas de récif de corail dangereux dans le coin. Nous passons ainsi plusieurs jours entre plages, baignades, snorkling, et farniente. Il n’y a pas beaucoup de petits poissons colorés comme on voit souvent dans les lagons. Par contre nous nous régalons à regarder des tortues qui s’approchent de la plage où nous nous baignons et sortent une tête timide. Nous rencontrons deux grandes raies au détour d’une baignade, et voyons détaler (si je puis m’exprimer ainsi !) un petit requin nourrice, alors que nous explorons un haut fond en annexe. Les débarquements sont limités aux plages, la végétation des îlots est dense et le sol est composé de pierres volcaniques très acérées qui dissuadent de toute exploration.
Eaux turquoise et plages vierges
Débarquements sur les plages, la nature des roches dissuade de s’éloigner des plages
Farniente, escale en haut du mât, partie d’Awalé
Jeux de cache-cache avec les tortues
A Lizard Cay, nous faisons une tentative de débarquement au bar annoncé sur le guide, mais c’est la morte saison, l’endroit est désert. Tant pis nous boirons notre bière à bord !
Tentative de socialisation, mais le bar est fermé !...
… Tentative, qui nous permet d’assister à l’un de plus beaux couchers de soleil
Le 08 novembre il faut quitter notre petit paradis, les réserves de produits frais s’épuisent et certains ont des obligations professionnelles. Nous mettons le cap sur Nassau, toujours au près serré. Une belle journée de navigation qui s’éternise un peu sur l’arrivée car un courant contraire nous fait tirer des bords interminables.
C’est l’occasion d’une rencontre sympathique avec le «Géronimo » que nous croisons en mer. Il quitte Nassau où nous nous apprêtons à entrer. Nous avions rencontré ses skippers à Charleston où nous avions essuyé de concert la tempête tropicale « Michael ». Un sympathique échange à la VHF pour se souhaiter «bon vent ».
Geronimo sous voile
A Nassau, nous trouvons une place à la luxueuse « Bay Street Marina ». Un dernier repas au restaurant voisin avec nos amis et ils doivent refaire leur sac pour nous quitter déjà. Merci à Julie et Armand pour ce sympathique moment avec vous. Nous partageons ce goût de la nature, des espaces inviolés, et là nous avons été servis. Ce n’est pas souvent que le mal de mer n’entame pas la bonne humeur de nos équipiers. Vous êtes les bienvenus à bord !
Free Vikings à « Bay Street Marina ». Au revoir les amis !
Nassau est la ville typique des escales caribéennes des bateaux de croisière. L’agglomération est très étendue et regroupe la majorité de la population bahamienne. Il n’y a pas à franchement parler de centre-ville. Il y a plutôt un centre touristique où sont regroupés le peu d’activité artisanale et les boutiques de luxe pour touristes huppés, proche du quai des navires de croisière. Les marinas longent la rive et s’y trouvent quelques restaurants. Cela nous change un peu des US où toutes les boutiques sont tout le temps ouvertes. Ici à 17 heures, c’est la tombée de la nuit, et toute activité cesse en dehors des restaurants touristiques. Au nord de la ville il y a un bras de mer qui sépare la ville de « Paradise Island », un complexe touristique et luxueux important : un autre monde. Hôtels et villages de vacances sont regroupés sur l’île avec restaurants, un aquaparc luxueux, des boutiques de souvenirs, le tout dans une ambiance couleur pastel.
L’entrée de Nassau entre l’ile New Providence et Paradise Island , on doit longer les navires de croisière.
Nassau, un casino modeste côté New Providence, villages de vacances de luxe et « Happy hours » côté « Paradise Island ».
Paradise Island
Le port côté New Providence, avec le terminal des bateaux de croisière et la marina devant
Le port à la tombée de la nuit, à l’heure où les navires de croisière prennent le large
Le remplacement du PC du bord, et son installation se poursuivent. Cela a valu quelques arrachages de cheveux supplémentaires à Armand et quelques sueurs à Philippe. Mais nous avons bon espoir que cela fonctionne bientôt ! Un petit nettoyage, quelques lessives, un approvisionnement en produits frais (il faut faire un maximum de courses avant d’arriver aux Bahamas, tout est très cher ici) et nous voilà prêts pour de nouvelles aventures !
L’équipage des Berry Islands vous salue !
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SOL
14 Novembre 2018 - 2:49pm
salutations