La Guadeloupe

Posté par : Francine
30 Janvier 2019 à 15h
Dernière mise à jour 06 Septembre 2019 à 14h
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La Guadeloupe

Avant de quitter la Martinique nous devons nous mettre en règle avec les autorités, c’est à dire faire notre clearance (déclaration de départ aux douanes). A l’Anse à l’Ane nous avons retrouvé notre ami Jean Michel qui habite sur les hauteurs. Il nous amène à pied sur un joli chemin, le long du rivage jusqu’à l’Anse Mitan au bout de laquelle se trouve la marina de la Pointe du Bout. Au bureau de la marina, nous obtenons notre clearance.  Après de conviviaux moments avec notre ami, nous levons l’ancre  dans l’après-midi du 6 janvier vers la Guadeloupe.

 

Repas au restaurant sur la plage avec Jean-Michel

Notre allure, du près bon plein au vent de travers n’est pas très confortable, nous alternons les moments calmes à l’abri de la Martinique et de la Dominique, et les moments fortement venteux et remuants dans les canaux entre les îles. Nous sommes bien secoués dans le canal de la Dominique ; avant le lever du soleil nous sommes notamment couchés deux ou trois fois par des vagues et des rafales. Nous pensons que c’est à ces moments que nous avons perdu le gennaker amarré sur le pont. En effet, avec une grosse boule dans la gorge, nous avons constaté sa disparition à l’arrivée à Pointe à Pitre. Il vaut mieux que ce soit lui qu’un de nous deux, mais cela donne une idée de la force des vagues que balayent parfois le pont !

La Marina de Bas du Fort, à Pointe à Pitre est très active, c’est un haut lieu de la voile et elle est très marquée par son implication dans la Route du Rhum depuis sa création il y a 40 ans (et oui, comme le temps passe !).

      

      

     

   

Souvenirs, souvenirs, les vainqueurs de la Route du rhum, on remarque qu’on est quand même passé de 23 à 7 jours de temps de traversée !

On y réserve assez facilement une place, il suffit de s’y prendre un peu à l’avance (et de ne pas s’y trouver dans les périodes de course). C’est le rendez d‘une population variée de navigateurs au plus ou moins long cours. Sur le ponton principal, où nous nous trouvons, sont amarrés des yachts de luxe, quelques bateaux ayant fait la dernière route du rhum, et d’autres aux préoccupations plus proches des nôtres. Nous côtoyons une famille norvégienne qui nous fait visiter son Boréal 44, magnifique construction en aluminium super équipée… j’en rêve ! Ils sont en partance pour Panama et le Pacifique. Nous croisons une famille qui vit sur un voilier de 11 m en métal, depuis plus de 10 ans, avec un  jeune qui poursuit des études supérieures à bord… Bref, c’est l’occasion d’échanger sur les existences et aspirations des uns et des autres ; des rencontres toujours aussi riches !

Nous avons à peine le temps de faire quelques lessives, des courses, de nettoyer le bateau de s’enquérir d’une voiture pour deux jours, que nous accueillons nos amis Muriel et Jean Luc à l’aéroport.

Retrouvailles, il n’y a pas moyen de prendre Jean Luc en photo, sans qu’il ne bouge !

 Le 9 janvier nous partons en voiture à la découverte de Grande-Terre. Cette partie de l’archipel de l’est de la Guadeloupe est plutôt basse, le sud est occupé par les sites balnéaires de Saint-Anne et Saint-François. Nous nous rendons jusqu’à l’extrême sud-est à la Pointe des Châteaux. Nous marchons entre ces magnifiques rochers très découpés et admirons de spectaculaires points de vue.

A la Pointe des Châteaux, vue côté Terre, et côté mer avec la Désirade en face

Nous partons déjeuner au Moule sur la côte est, dans un restaurant typique, de poulet boucané avec accompagnements typiques. Le Moule, village éloigné des sites touristiques est très couleur locale, avec ses maisons en bois d’un autre âge, souvent plutôt décrépites. Nous poursuivons notre rapide tour de Grande-Terre par un arrêt baignade à la plage du souffleur à Port Louis, puis c’est le retour dans les embouteillages du soir vers Pointe à Pitre.

      

Le Moule, sympathique bourgade de Grande-Terre, aux maisons colorées

 Charmant restaurant local

Le lendemain nous allons à la découverte de Basse-Terre, qui comme son nom ne l’indique pas, est la partie montagneuse de la Guadeloupe avec un point culminant à 1460 mètres. Nous allons admirer les chutes d’eau du Carbet et après un déjeuner dans un restaurant local de montagne, à Saint-Claude nous partons à l’escalade d’un tout petit bout de la Soufrière, volcan encore actif. La conduite dans ces montagnes est un exercice ardu pour notre chauffeur (Philippe) dans des petites routes étroites et pentues.

    

   

Promenade aménagée aux chutes du Carbet, Jean-Luc sait parler aux oiseaux

      

 A la soufrière, la végétation luxuriante… c’est déjà bien assez haut comme cela !

Le vendredi 11 janvier, nous larguons les amarres vers Les Saintes, où nous passons la journée du samedi à déambuler dans les rues du bourg. L’île principale de l’archipel où se trouve le bourg, accueille les touristes qui débarquent par le ferry qui fait la liaison avec Pointe à Pitre, soit pour des excursions à la journée, soit pour une villégiature de plusieurs jours. Les maisons sont pimpantes, colorées et les jardins fleuris.

Le bourg compte deux ou trois rues bordées de petites maison.   Au centre sont regroupés les restaurant, les bars, les boutiques de souvenirs, de vêtements, paréos, et autres jolies parures,  puis l’église, la mairie, la poste, deux ou trois petites épiceries, où on trouve un choix limité de produits. Il en est de même au marché local, quasiment installé sur la plage et ouvert seulement le matin. Pratiquement tous les produits sont amenés par bateau. Le poisson est essentiellement vendu aux restaurants et on n’en trouve quasiment pas. Des habitants vendent dans les rues, des acras, beignets, crêpes et autres productions personnelles. Le soir après le départ du dernier ferry le village retrouve sa quiétude, les habitants s‘interpellent dans la rue.  Il règne aux Saintes une ambiance de vacances, typiquement ilienne ; tous les habitants se connaissent.

 Le bourg

         

 Dans les rues du bourg aux Sainte, la jolie mairie, la petite église.

La baie est équipée de bouées pour s’amarrer. Le mouillage n’est toléré que dans une partie limitée de la baie    si toutes les bouées sont occupées. La société « Les Saintes Multiservices » gère le mouillage et offre des facilités pour faire sa clearance, des lessives et il est possible de s’approvisionner en eau.

Free Vikings au mouillage des Saintes

Il semble y avoir une vie associative active. Lors de notre passage avant Noël, un très gai marché de Noël était organisé. Nous avons assisté le dimanche à une opération nettoyage de la grande plage côté Atlantique, afin de la débarrasser des débris plastiques. Cette opération est organisée régulièrement et beaucoup d’habitants y participent.

   

 Opération nettoyage des plages aux Saintes. Cela ne résout pas le problème des Sargasses !

Nous montons visiter la citadelle de Fort Napoléon Nous y écoutons une guide, fort intéressante et passionnée, nous expliquer l’histoire des Saintes au cœur de la guerre d’indépendance des Etats Unis, prise de guerre,  enjeu entre les Français et les Anglais.

Vue de l’Archipel des Saintes depuis Fort Napoléon

      

 Aux Saintes, la basse-cour se promène dans la rue, Jean-Luc parle aussi aux poules (enfin, uniquement celles qui parlent Français !)

Fort Napoléon

Le lendemain c’est le départ de bonne heure vers le nord de la Guadeloupe. Nous faisons escale à Deshaies où est tournée la série « Meurtre au paradis », c’est la petite fierté locale de ce joli village niché au fond d’une belle anse. A Deshaies aussi l’ambiance est particulière, il y règne une certaine nonchalance encore plus marquée, que dans le reste de l’île, peut-être parce que le  village est un peu isolé au nord de l’île.

   

Le village de Deshaies, niché au fond d‘une baie boisée.

Le 14 janvier nous débarquons de bonne heure faire une clearance au bureau de la police locale…

A suivre…

Emplacement

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