Les USA - Miami
Les USA - Miami
Miami Downtown, vue depuis Biscayne B ay
Voici un épisode pas très marin de notre voyage.
Le mouillage de Dinner Key Marina nous accueille pour plusieurs jours. Les prix des marinas étant rédhibitoires (à Miami, minimum 3$ par pied par jour), nous recherchons les mouillages. Dans Biscayne Bay il est assez facile de mouiller dans de nombreux endroits, mais encore faut-il trouver un endroit pour débarquer et laisser l’annexe. L’idéal est de trouver une marina avec un mouillage organisé, ou non, devant et de débarquer à la marina, en profitant des installations ; moyennant une participation financière bien entendu. Ce qui est le cas ici. La marina se trouve au sud de Miami sur la rive ouest de Biscayne Bay, au large du quartier de Coconut Grove. Dans ce quartier habité par d’anciens hippies, des étudiants, s’est aussi installé un quartier d’affaires. Les rues animées avec de jolies petites maisons et boutiques voisinent de grands immeubles modernes de bureaux.
Le mouillage et Dinner Key Marina à Coconut grove
Nous y accueillons Christine qui arrive de Paris, le soir du 28 avril. Nous partons le lendemain visiter Little Havana, la quartier cubain de Miami. Ambiance assurée ! Et oui encore un peu de nostalgie cubaine ! Nous avons recours à Uber car nous n’avons rien compris aux lignes de bus locales.
Il faut être connecté ici pour s’en sortir !
Ambiance cubaine assurée à Little Havana
Le 30 avril nous voilà partis pour une longue traversée de 3 milles de l’autre côté de la baie pour aller mouiller dans « No Name Harbour » sur Biscayne Key. Cette petite anse, qui peut accueillir une dizaine de bateaux au mouillage, se trouve dans un parc régional. On paye une redevance de 20 $ par bateau en mettant une enveloppe avec notre écot dans une boîte à lettres sur le quai. Nous sommes à 10 minutes à pied de la plage sur l’autre rive côté océan et à 20-30 minutes du centre-ville où nous trouvons de quoi nous ravitailler. Ville essentiellement résidentielle de luxe avec beaux buildings d’habitations privées mais des centres commerciaux et des jardins publics aussi. Nous réservons une voiture pour le lendemain, pour aller nous promener dans les Everglades.
Le mouillage de «No Name Harbour», le parc et la plage.
La faune locale, lézards en tous genres, ibis peu sauvages…
Le 2 mai nous arrivons en voiture à Coopertown d’où nous embarquons dans un bateau à fond plat avec un moteur aérien pour une balade d’une heure dans les marais. Nous y découvrons la faune locale, alligators, hérons et autre oiseaux. Les animateurs, seraient suffisamment exotiques pour se voir aussi rattaché à la faune ! En plein milieu des marais la courroie du moteur a lâché et comme il n’y avait pas de mécano aussi doué que le mien à bord, nous avons dû attendre qu’un autre bateau vienne nous rejoindre. Nous avons bien ri ! Les japonais qui nous accompagnaient riaient jaune !
Coopertown dans les Everglades
La faune, hérons, grues, alligators, et un canard de barbarie apprivoisé
Notre guide nous a fait mettre des bouchons d’oreille pour amortir le bruit d’avion du moteur
Même pas peur ! Nous déjeunons au bar du site d’un menu typiquement américain
Au retour nous faisons une halte aux jardins tropicaux de Fairchild (« Fairchild Botanic Tropical Garden »). Nous sommes accueillis par de charmantes américaines plutôt âgées qui occupent leur retraite en faisant du bénévolat. Nous visitons, entre autres beautés biologiques, une ferme aux papillons.
Au Fairchild Botanic Tropical Garden
Trois mémés sur un banc
Le 3 mai nous levons l’ancre pour aller mouiller un peu plus au nord de la baie, devant la plage au nord-ouest de Virginia Key. Cette plage se trouve le long de la route rapide qui relie les îles de Biscayne et Virginia Keys à la ville de Miami, mais de nombreux habitants, plutôt modestes ou marginaux viennent s’y détendre le soir, faire des longueurs de natation, manger des hamburgers dans les food trucks qui stationnent sur le parking. Comme elle donne à l’intérieur de la baie il n’y a pas les vagues de l’Atlantique. Nous débarquons sur la plage pour nous rendre au Seaquarium voisin.
Mouillage devant une plage face à la ville, qui s’illumine la nuit !
Nous passons une après-midi à nous amuser comme des enfants en passant des spectacles de dauphins, aux phoques, puis aux orques, sans oublier les tortues et les perroquets ! Des spectacles bien ficelés comme savent le faire les américains. Je ne sais pas si les animaux sont vraiment malheureux, comme on le dit, dans ces centres de loisir, mais en tous cas ils n’en ont pas l’air ! A l’exception des pingouins, qui sont enfermés dans un local réfrigéré et sombre et qui semblent bien misérables ! Quelle idée de montrer ces animaux sous ces latitudes ! Il y a, là, de quoi s’indigner !
Nos amis les dauphins
Les phoques sont les rigolos du Seaquarium
L’orque est tellement grand qu’on n’arrive pas à le cadrer ! On se demande comment il tient dans ce bassin
Tortues et lamantins se nourissent de salade
Et voici les deux pique-assiette, présents à tous les numéros qui essaient de chiper un poisson aux cétacés
Le lendemain, après avoir décrypté (avec l’aide d’internet) les trajets de bus et nous voilà partis vers le « Downtown » de Miami, en laissant le bateau au mouillage et l’annexe cadenassée à un cocotier sur la plage. Nous prenons le « Metro Mover », métro circulaire gratuit qui fait le tour de la ville, et nous arrêtons à divers endroits. Nous passons devant «Freedom Tower » la tour des réfugiés cubains bien petite et délaissée dans ce quartier de buildings et d’hôtels de luxes. A Bayside Marina nous faisons du shoping dans la galerie marchande ou déambulent les touristes débarqués des paquebots de croisière, et déjeunons au « Bubba Shrimp » de crevettes à la sauce Forest. Les villes américaines ne sont vraiment pas faites pour les piétons. Nous rentrons exténués malgré le bus et le métro.
Le Downtown de Miami, le Metro Mover et Freedom Tower
Déjeuner chez Forest Gump
Le 5 mai nous nous engageons dans la partie intérieure de l’Intra Costal Waterway (ICW) et abordons notre premier pont fixe de 65 pieds de hauteur (19 mètres), bientôt suivi d’un autre, et d’un pont à bascule qui s’ouvre à la demande le weekend. On appelle en VHF sur le canal 9 pour se signaler et demander l’ouverture du pont. Les manœuvriers des ponts sont extrêmement courtois. Nous contournons des iles artificielles résidentielles, pour aller mouiller devant la marina du « Sunset Harbour Yacht Club » sur Miami Beach.
Nos premiers ponts de l’ICW, un fixe de 65’ et le premier pont basculant « Venetian Causeway Bridge »
Navigation au milieu de building puis d’ îles artificielles avec résidences privées
Nous débarquons au ponton signalé dans le guide, isolé dans un canal, où il nous faut escaler le mur et passer par dessus un rail de protection routière. Hum pas très facile ! Nous voilà partis à la découverte de South Miami Beach et son architecture art déco. Nous dégustons une bière dans un bar le long de la plage et observons (et ricanons) les divers olibrius qui déambulent ici. C’est à celui qui aura les plus beaux biscoteaux ou à celle qui aura les plus gros nénés ! Vive la chirurgie esthétique ! Et au milieu de tout cela on trouve des gens normaux, d’autres pas très avantagés par la nature qui se promènent sans complexe très peu vêtus, et même des marginaux qui dorment dans les parcs. Il semble que le but soit, tout de même, de se faire voir ici ! Le soir nous déménageons de ce mouillage encombré pour aller mouiller entre les iles artificielles devant les belles villas.
Hôtels de luxe, immeubles art déco et le poste de police de Miami Beach !
La plage de Miami avec son lot de sargasses et les jolies cabanes des sauveteurs
Le 6 mai nous partons, vers le nord, tôt le matin pour passer un pont fixe, à marée basse ; le « Julia Tuttle Causeway Bridge » qui ne mesure que 55 pieds (17 mètres) de haut. Nous avons vérifié notre tirant d’air qui en mesurant large, nous donne 16 mètres en haut du mât et 17 mètres antenne VHF comprise. Nous décidons donc de nous aider de la marée qui avec un marnage de 1 mètre devrait nous donner la hauteur nécessaire. Et ça passe !
Le « Julia Tuttle Causeway Bridge, le passage de ces ponts est toujours impressionnant !
Nous arrivons à « Bill Bird Marina » où nous avons réservé une place pour deux nuits. Nous avions vraiment besoin de douches et de faire des lessives et des courses. Nous sommes dimanche et nous assistons à un phénomène, étrange pour nous, en arrivant à la marina. Sur un large banc de sable, des bateaux sont mouillés ou posés ; leurs occupants, debout sur le sable à moitié immergés, boivent en écoutant de la musique à fond. Distraction dominicale des jeunes friqués du coin ! La marina se trouve dans une autre réserve entre South Miami Beach et North Miami Beach.
Distractions doménicales
Bill Bird Marina, que des yachts !
Nous sommes un peu déçus car il n’y a même pas un bar. Le lendemain nous devons prendre le bus pour nous rendre à un supermarché situé au nord. Nous profitons de la plage elle est accessible en traversant la route par un passage souterrain. Si, le coin est bruyant et encombré le weekend, c’est plutôt mort la semaine ! Nous sommes le seul modeste voilier au milieu de grosses vedettes, voire yachts à moteur. Nos voisins parlent une langue des pays de l’est et ne sont vraiment pas conviviaux.
Sur la plage du parc de Bill Bird Marina situé entre deux zones urbaines, les oiseaux s’en donnent à cœur joie
C’est donc sans regret que le 8 mai nous reprenons notre route vers le nord et les ponts s’enchaînent. Ils s’ouvrent soit à l’heure pile et heure + 30 minutes, soit à l’heure + 15 minutes et heure + 45 minutes. Les décalages se font en fonction de la distance entre les ponts et pour nous, qui n’avançons pas très vite par rapport aux yachts à moteur qui circulent sur le chenal, s’est parfois un peu juste. Soit nous décidons de traîner, soit nous mettons les gaz.
Un petit coucou aux manœuvriers au passage
Navigation dans la ville
Nous mouillons 6 milles plus au nord à « North Lake » sur la commune d’Hollywood. Ce mouillage se trouve devant « City of Hollywood Marina », qui ne permet pas d’utiliser ses pontons, ni ses commodités. Les utilisateurs du mouillage laissent néanmoins leur annexes aux pontons des cales de mise à l’eau sans apparemment de sanction. On peut aussi débarquer au quai de l’autre côté de l’ICW, à marée basse la manœuvre est plutôt difficile et acrobatique, mais s’est plus près du centre-ville.
L’ICW vu du haut, City of Hollywood Marina et le mouillage
Hollywood est une ville agréable. La promenade piétonnière le long de la plage regroupe des bars et des boutiques et de petits hôtels attirants. L’ambiance est bien plus simple qu’à Miami avec une bonne ambiance musicale. Nous restons deux nuits. Nous prenons le trolley qui dessert les plages et le centre-ville pour découvrir un peu la ville. Il n’y a pas grand-chose à y voir à part un parc très moderne et un grand supermarché ! Nous préférons la plage !
Ambiances Hollywoodiennes
Le 10 mai nous reprenons l’ICW vers le nord. Nous traversons « Port Everglades » un complexe portuaire commercial où des cargos viennent débarquer et charger des containers. Nous arrivons à Fort Lauderdale à « las Olas Marina » où nous prenons un mouillage. Fort Lauderdale regroupe un dédale de canaux avec de magnifiques résidences devant lesquelles sont amarrés de somptueux yachts. De grandes marinas sont spécialisées pour les super yachts.
Traversée de Port Everglades
Fort Lauderdale, canaux ombragés en ville, propriétés luxueuses, super yachts, rue commerçantes à dimension humaine où la French Touch est un luxe.
Au mouillage en pleine ville à Fort Lauderdale
Un boulevard longe la plage où l’on voit passer toutes sortes de voitures de luxe : Mustang, Porsche, Ferrari, rouges, jaunes… et autre véhicules plus originaux. Un bus conduit vers l’ouest de Las Olas Boulevard vers le quartier commerçant … Nous passons une agréable soirée dans un bar à manger des plats aux fruits de mer en écoutant un couple de latinos qui nous jouent quelques airs français avant d’enchainer sur un spectacle de danse andalouse très sympathique.
Originaux et mélange des genres, culturels, ethniques …
Christine nous quitte le 12 mai, après nous avoir enchantés et amusés avec ses bavardages et ses sourires qui attirent la sympathie. Nous avons bien failli la caser avec un Canadien de rencontre qui cherchait l’aventure, mais Christine a préféré rentrer à Paris ! Tu es la bienvenue à bord quand tu veux !
Nous rejoignons les pontons de la marina pour y attendre la livraison de nos nouveaux moteur hors-bord et annexe. Et oui devant l’état de délabrement des deux équipements nous avons décidé de réinvestir. Nous avons opté pour une annexe en Hypalon, car celles en PVC ne résistent absolument pas aux ambiances tropicales, toutes les pièces collées se décollent très vite. C’est un modèle à fond rigide en époxy qui se replie avec un minimum d’encombrement. Notre brave moteur Mariner de 4 CV très fatigué et très âgé est remplacé par un Yamaha de 6 CV
Notre longue escale en Floride du sud est aussi l’occasion de rencontrer nos amis américains, Mike et sa famille avec lesquels nous passons d’agréables soirées à bord et chez eux….
Une bonne soirée à Weston chez nos amis
Après avoir reçu livraison de nos achats, avoir fait des heureux avec notre vieux matériel, nous repartons le 17 mai vers le nord toujours, mais par la mer pour une longue étape….
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