Le Maroc -Première partie
Le Maroc
Le 19 septembre nous faisons une tentative de passage du détroit de Gibraltar, avec comme base les tables de courant du guide Imray et une prévision Grib à 5 nœuds de vent certes de SW. Un vent de SW de 25 à 30 nœuds s’est levé dès la sortie de la baie de Gibraltar et les courants portants, on les cherche encore ! Nous étions donc partis pour faire du surplace et en prendre plein la figure pour la journée. Nous faisons demi-tour, heureusement notre place à la Queensway Quay Marina est toujours libre. Nous en profitons pour aller marcher jusqu’à Europa point et visiter le jardin botanique.
La balade à Europa Pointe, le jardin botanique de Gibraltar
Le 20 septembre, départ à 6 heures du matin et là nous suivons bien les conseils de l’auteur du guide Imray. Il faut longer la côte espagnole pour profiter des contre-courants et effectivement dès que l’on s’écarte un peu le bateau ralenti. Nous devons nous appuyer au moteur et dès la pointe de Tarifa nous piquons direct sur Tanger. Le courant s’est inversé vers 10 heures nous avons pu finir à la voile par un bon vent d’est de 15 noeuds. A l’arrivée, surprise ! La fameuse marina de Tanger qui devait être finie en 2012, n’est pas ouverte! Elle est finie depuis un moment, mais comme elle n’a pas été inaugurée par le roi, on ne peut pas l’utiliser ! Un comble !
La pointe de Tarifa au levée du soleil, c’est la vraie extrémité SW de l’Europe, plus sud que Europa pointe
L’arrivée sur Tanger
Coucher de soleil sur la Medina de Tanger
Nous nous amarrons donc au quai, dans une zone en travaux à couple d’un bateau français qui comptait aussi trouver une marina. Les autorités ne sont pas venues à bord comme cela se fait. Nous avons donc débarqué pour faire nos formalités d’entrée auprès de fonctionnaires très aimables. Nouveau problème technique : la carte data locale acheté au bouiboui qui fait le change ne fonctionne pas. Comme nous n’avons plus d’Internet, nous essayons de faire fonctionner l’iridium et cela ne passe pas non plus !
Les bateaux de passage amarrés au quai et le nouveau port de pêche, comme la marina, non inauguré.
Le 21 septembre escale à Tanger, nous résolvons nos problèmes d’Internet en utilisant le Nokia comme modem, la carte orange locale fonctionne dans cet appareil alors que ça ne voulait marcher avec la carte espagnole ??? Et le problème de l’iridium est résolu par un contact téléphonique avec l’assistance technique du fournisseur, c’était notre configuration qui n’était pas bonne. Nous allons faire les courses de produits frais au marché local dans la Medina. A certains endroits, il faut avoir le cœur bien accroché ! Et l’après-midi est consacré au shopping dans le souk et une visite de la Kasbah. Le soir nous faisons connaissance avec nos voisins français de la Belle Isa qui repartent vers Madère et buvons des verres avec l’équipage hétéroclite d’un petit bateau voisin, un turc et un chilien sur un bateau délabré à pavillon américain qui repart vers la Turquie. C’est vraiment sympa ces rencontres !
Une porte et la Kasbah de Tanger
Le 22 septembre départ de Tanger après une heure et demi de paperasserie, il faut refaire les formalités avec l’immigration et la douane, donc marcher jusqu’aux deux bureaux qui sont séparés de 500 m, et en plus c’est un jour férié, donc le rythme est encore plus lent ! Heureusement la Belle Isa partant en même temps que nous, nous avons fait les formalités ensemble, c’était plus sympa que d’attendre toute seule ! Nous partons pour une navigation au portant avec un bon petit vent qui se calmera dans la journée, donc encore un peu de moteur. Nous arrivons au large de Larache (notre escale visée) à la tombée de la nuit. L’entrée y étant déconseillée de nuit nous décidons de continuer vers Rabat. D’ailleurs nous allons limiter les escales pour aussi limiter les tracasseries administratives. Une nuit calme à louvoyer entre les bateaux de pêche. Nous retrouvons avec bonheur l’Atlantique et son plancton phosphorescent. Nous faisons de grands écarts pour éviter les zones de pêches et les fameux filets à thons courants dans la région. D’ailleurs nous pensons en avoir vu un d’assez près : deux bateaux mal éclairés éloignés d’un mile environ et au milieu des feux rouges scintillant pas très visibles… nous ne sommes pas allés voir de près ! Nous étions pourtant à plus de 6 M de la côte !
Le cap Spartel qui marque, côté africain, la sortie du détroit et l’entrée de l’Atlantique
Le 23 septembre, arrivée à Rabat à marée basse (pas très conseillé !). En fait de chenal balisé et dragué à 6 m, on passe une barre de vagues qui déferlent guidé par un pilote avec au minimum 2.5 m de fond… nous avions relevé la dérive ! Un très bon accueil par les marins de la marina qui organisent la visite de l’immigration et de la douane et en 30 minutes, vers midi, tout est fini et nous sommes installés au ponton.
La Medina de Rabat vue de l’Oued Bou Regreb
L’entrée du chenal (à droite de la photo, là où ça déferle ) menant à la marina située sur l’oued.
Les contrastes de rabat
L’accueillante marina de Rabat
Les 24, 25 et 26 septembre, nous profitons du confort de la marina, et nous nous imprégnons de la culture marocaine en visitant la ville. Le premier jour est consacré au nettoyage du bateau, aux lessives (prises en charge par les marins de la marina qui font venir le pressing à nous et pour un prix raisonnable le linge nous est rendu lavé, séché… un vrai bonheur !), aux courses de première nécessité à la Medina de Salé, et au repos. Le lendemain nous partons en tram visiter Rabat, le mausolée Mohamed V qui abrite les tombeaux des rois (leurs Invalides), la tour Hassan qui devait égaler la Giralda de Séville et ne fut jamais achevée, puis l’inévitable Medina de Rabat qui abrite dans la rue de Consuls de belles échoppes de tapis, porcelaines, cuirs… et dans les rues adjacentes des bouibouis qui vendent tous la même chose, des épices, de l’épicerie, des cochonneries chinoises, des genres de fast food… et ne sont fréquentés que par les locaux. Nous passons deux agréables soirées avec Moufid, Meryem et Rania, une ancienne relation de travail de Philippe, sa femme et leur fille. Ils habitent une grande et belle maison dans la banlieue tranquille de Rabat. Dans cette ville cohabitent, une grande misère comme nous l’avons rencontrée dans la Medina de Salé, et l’agitation et les beaux quartiers d’une ville en pleine expansion où l’écart entre les pauvres et les nantis se creuse. Le dernier jour nous prenons un taxi pour nous rendre au Carrefour du coin faire un réapprovisionnement, et nous occupons des formalités de départ.
Rencontre avec Moufid à la « Villa Mandarine »
Le tram, la tour Hassan, une antenne de télécomunications déguisée en palmier et la relève de la garde devant le Mausolée
Le Mausolée Mohamed V
Déjeuner sur le pouce dans un « fast food » local dans la Medina
L’équipage vous salue
Départ demain vers le sud…
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Nicole
27 Septembre 2017 - 12:20pm
coucou à vous,