Les îles ABC - Bonaire

Les îles ABC - Bonaire

Posté par : Francine
27 Janvier 2018 à 23h
Dernière mise à jour 27 Janvier 2018 à 23h
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Les îles ABC -  Bonaire

Le 14 janvier après un pique-nique à l’anse Dufour avec Janine et Jean Michel, nous les ramenons à l’anse à l’âne, nous rangeons la bateau, dégonflons l’annexe, installons  Vany et c’est parti pour  trois à quatre jour de mer  vers les îles ABC.

La Martinique s’éloigne, par un petit temps qui nous oblige à faire 2 h de moteur

Une traversée sans histoire, c’est maintenant avec une certaine habitude que nous appréhendons ses navigations plein vent arrière bercés par la mer. Le mouvement est là moins violent qu’en plein Atlantique, la grande houle semble bloquée par l’arc antillais et la Mer des Caraïbes est, sous alizées stables, plus clémente et moins sujette à ces énormes vagues que nous avons rencontrées en plein Atlantique. Nous avions faits des calculs savants pour une arrivée de jour, mais comme toujours nous allons soit trop vite, soit pas assez ; et nous sommes arrivés à 23 h le 17 janvier.

Il est interdit de mouiller sur ancre à Bonaire, pour des raisons de protection de la nature. Nous devons donc trouver une bouée au mouillage installé devant la ville. Nous avons eu beaucoup de chance. Nous sommes arrivés au moteur pile sur le début du mouillage avec l’intention de le parcourir de long en large pour trouver une place. A peine arrivés près des bateaux, nous avons été interpellés  en anglais par un autre plaisancier, qui nous a demandé si nous cherchions un mouillage.  Il a pris son annexe et nous a conduits non  loin de là vers le dernier mouillage libre. Ouf nous avons pu terminer tranquillement la nuit.

Les paquebots de croisière arrivent tôt le matin et repartent le soir.

Le lendemain au réveil, surprise ! Un immeuble se dresse devant nous. Un paquebot de croisière est arrivé probablement ce matin, sans que nous n’entendions rien. Il est amarré à une cinquantaine de mètre de nous. Nous sommes amarrés, tout près du centre-ville, nous débarquons au Karel’s Beach Bar, bar sur pilotis qui laisse les plaisanciers débarquer à son ponton. Les formalités sont expédiées sans problème, à la maison de la douane où sont regroupés, les douaniers et les officiers d’immigration.

 

Mouillage devant le Karel’s Beach Bar

Kralendjik la capitale de Bonaire est une ville fortement touristique, qui d’ailleurs semble vivre au rythme des navires de croisière qui déversent leurs flots de touristes journaliers. Sur le front de mer des embarcations attendent les touristes pour les emmener vers les spots de plongée, de snorkeling, ou simplement pour une balade en mer. La ville est petite et autour du port sont regroupés des boutiques de souvenirs ou accessoires assez luxueux, des restaurants. La vie est relativement chère surtout pour qui arrive des Antilles anglaises ou du Venezuela. Rien n’est produit sur l’île qui manque cruellement d’humus vu sa nature corallienne et volcanique, la plupart de l’alimentaire est importé du Venezuela voisin. La monnaie (autrefois le Florin néerlandais) est devenue le dollar américain.

      

Architecture kitsch, yacht de luxe, ambiance un peu artificielle de Kralendjik

Il y  a très peu de place pour les bateaux de plaisance, une centaine de bouée la long du front de mer pour les visiteurs et une marina d’une centaine de places. Nous avons eu beaucoup de chance  de trouver cette bouée à l’arrivée, car la marina elle aussi, était surchargée par l’affluence due à une manifestation locale.

L’île est entourée par un récif corallien qui s’étend sur une centaine de mètres autour et génère une eau  turquoise. A certains endroits se sont développées des plages coralliennes de sable blanc. A d’autres endroits le récif est un peu plus tourmenté et c’est un vrai régal pour les yeux quand vous vous baignez avec masque et tuba : des poissons perroquet, des bancs de poisson bleus, noirs, arlequin….

Le 19 janvier au soir Myriam et Daniel nous rejoignent pour un séjour de trois semaines. Nous trouvons une voiture à louer à l’aéroport voisin car tout est pris sur place, un quatre-quatre pour partir à la découverte de la réserve naturelle de Washington Slagbaai. Nous traversons le village de Rincon plus authentique que la capitale, et entrons dans la réserve (l’entrée est onéreuse, mais  le prix en vaut la chandelle). Une belle journée à découvrir ces paysages arides et verts à la fois, il ne pousse que des mangroves près de l’eau et des cactus ailleurs.

L’entrée du parc avec ses haies de cactus

La côte nord-est, exposée aux alizées, développe un plateau corallien au pied du socle volcanique de l’île. S’y creusent des anses magnifiques où la mer déferle.

La côte nord-est battues par les alizées et son plateau corallien

A l’intérieur de l’île, il reste des bassins  d’eau saumâtre où vit toute une faune de reptiles, et d’oiseaux : des iguanes, des lézards, des flamands roses, des pigeons aux yeux faits, de jolis oiseaux jaunes peu farouches … Le long de la côte ouest abritée nous trouvons les spots de plongée. Nous nous nous  baignons à Wayaka où nous nous régalons à observer la vie aquatique.

       

La faune rencontrée dans la réserve… et ailleurs

Le spot de plongée de Wayaka où nous nous  régalons de la faune aquatique

Le lendemain nous partons à la découverte du sud de l’île. A Washikemba, un superbe lagon d’eau turquoise exposé en plein alizées, les kite-surfer s’en donnent à cœur joie ce dimanche. Bien que cette île soit un exemple de protection de la nature elle n’est pas épargnée par les effets dévastateurs de notre civilisation. Sur la côte est, sont charriés toute sortes de déchets rejetés, qui gâchent un peu le paysage.  Certains en font des œuvres d’art qui jalonnent la route côtière, ou est-ce une forme de protestation ?

Le lagon de Washikemba

    

Les mefaits de notre civilisation

Le sud de l’île est occupé par des bassins de rétention des salines qui produisent des quantités impressionnantes de sel. Le long de la côte, les traces de zones d’embarquement du sel sont marquées par des pyramides et des restes des habitations des esclaves et des contremaitres, ces dernières ont parfois été restaurées en villas.

   

Les vestiges de l’époque esclavagiste, les cases et les emplacements des quais de chargement par les esclaves.

Les bassins de rétention des salines aux jolies teintes  mauves

Un déjeuner dans la banlieue de Kralendjik, dans un restaurant local, familial, où nous nous régalons de crevettes à l’ail. Un arrêt à Pink Beach, où le sable corallien est particulière clair et pur, mais pas rose, pour nous rafraichir dans de cette belle eau.

La « pink beach », qui n’a de rose que le nom, et les salines au loin avec le quai moderne de chargement

Le 22 janvier nous rejoignons la marina de Harbour Village, pour une petite toilette du bateau, refaire les pleins d’eau, et profiter du Wi-Fi pour communiquer un peu. Deux jours à la marina, une soirée musicale au bar de la marina, un peu de shopping en ville et il est temps de repartir à la découverte de Curaçao.

Soirée ambiance Caraïbe

Emplacement

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