Direction Gibraltar
Après notre retour de Corse, nous revenons vers Bormes les Mimosas afin de faire poser un second pilote automatique ainsi qu’un AIS (Système Automatique d’Identification), puis récupérer notre trinquette à Hyères. Nous récupérons aussi Aymeric qui sera notre équipier, normalement jusqu’au Brésil.
Les travaux de pose du second pilote et d’installation de l’AIS se déroulent plus difficilement que prévus et nous obligent à revoir notre programme. Nous ne longerons donc pas la côte sud de la France mais irons directement à Port Leucate ou nous devons retrouver Sabine et Joseph du voilier Andante, rencontrés à Arbatax.
Notre électronique n’étant pas correctement interfacée et l’AIS neuf étant HS, nous resterons à Port Leucate quelques jours puis la tramontane nous empêchera de partir. Du coup pas de navigation avec Andante, mais nous faisons aussi une croix sur les Baléares.
C’est plus d’une semaine après notre arrivée à port Leucate que notre première étape espagnole doit nous amener à Barcelone, où nous avons pour mission de trouver une carte Sim pour notre Iridium dernier cri, trouvé in extremis sur le forum STW. La navigation commence à la voile comme il se doit, mais dès que nous passons la frontière espagnole, le vent se cache et le soleil se met à chauffer, l'Espagne fidèle à son image.
Nous nous installons à la marina de Badalona, juste au nord de Barcelone pour trois nuits. Le prix d’une nuit dans cette marina est 50% moins cher que celui de la marina de Barcelone. Après avoir trouvé la puce, fait les courses et lavé le linge nous partons pour une journée de visite de Barcelone.
En quinze minutes de train nous sommes en plein cœur de la ville, place de l’Arc de Triomphe.
Nous descendons à pied vers la vieille ville et la cathédrale puis avançons vers le marché. Nous visitons in extrémis la cathédrale qui fermera ses portes juste après notre sortie. Nous prenons ensuite le chemin du marché ou nous nous restaurons de sardines et calamars frits le tout arrosé d’un petit verre de vin blanc pour seulement 25€ pour nous deux.
Après ce repas reconstituant, nous sommes armés pour nous diriger à pied vers la Sagrada Familia. 45 minutes plus tard nous voilà devant ce magnifique bâtiment de l’architecte Gaudi, mais, car il y a un mais, tous les billets ont été vendus pour cette journée (il est tout juste 16 heures) et il faut attendre le lendemain pour les visites. Nous ne visiterons donc pas cette basilique et nous retournons tout dépités à la station Arc de Triomphe en vue du retour en train à Badalona. Pour nous réconforter à la station de Badalona nous nous arrêtons chez un glacier artisanal pour y déguster des produits exceptionnellement bons.
Le lendemain départ pour Valence où nous atterrirons le surlendemain en début d’après-midi à la marina Real Juan Carlos I. Après avoir fait le plein de gasoil et amarrer le bateau à la place indiquée par les marinéros, nous nous mettons en quête d’une boulangerie. Cependant, nous sommes dans le quartier des hôtels restaurants juste devant la plage et nous ne trouvons rien.
Après une nuit agrémentée par les flonflons d’un bar de plage, qui s’est soldée pour le capitaine par une nuit blanche, nous prenons le lendemain un nouveau départ direction Carthagène. Malheureusement, dans l’après-midi le vent se lève pour atteindre les 35 nœuds en rafales, de face bien évidemment, nous décidons donc de faire escale à Dénia petit port juste avant le cap de la Nao. Après une nuit réparatrice nouveau vrai départ pour Carthagène que nous atteindrons après 23 heures 30 d’une navigation qui se déroulera à la voile sur tout le trajet.
Nous décidons tous de faire relâche une journée à Carthagène pour visiter la ville d’où Hannibal est parti avec ses éléphants pour combattre Rome. Nous visitons le musée naval ainsi que celui des sous-marins. En effet, Carthagène est la ville de naissance d’Isaac Péral l’inventeur du torpilleur sous-marin. Ensuite, après être passés devant le théâtre romain, nous visitons le château. Enfin, l’après-midi nous finissons cette journée par la visite du musée National d'Archéologie Subaquatique.
Après cette journée historico-culturelle, nous reprenons la route en direction d’Almérimar dernière étape avant Gibraltar. Nous y arriverons après 22 heures de navigation à la voile quelque peu musclée en raison d’une forte houle engendrée par un vent soutenu heureusement pour nous d’est donc au portant (dans le dos).
Le lendemain matin vers 10 heures nous larguons les amarres pour Gibraltar que nous devrions atteindre, d’après les prévisions du capitaine, après environ 28 heures de navigation. Les dieux marins en ont décidé autrement car après 1 heure de pétole et donc de navigation au moteur nous faisons demi-tour et à la voile car, un fort bruit de frottement métallique provient de tout le système de propulsion, hélice, arbre d’hélice et inverseur (boîte de vitesse). Pour entrer dans le chenal de la marina, les marinéros nous prennent en charge avec leur minuscule « youyou » propulsé par un hors-bord de 25 chevaux pour remorquer notre 15 mètres d’environ 16 tonnes.
Le diagnostic posé le mardi, nous sommes rentrés au port le samedi à 14 heures, est simple c’est l’embrayage et avec un peu de chance l’inverseur n’a rien. Nous prenons donc notre mal en patience car les travaux ne pourront se réaliser que lorsque le nouvel embrayage sera livré ce qui est une autre histoire…
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