retour de Grèce , été 2023
Nous quittons le grand mouillage de Corfou où nous avons passé quelques jours paisibles et agréables. La "flottille" vogavecmoi"que Roger a initiée est enfin au complet.
Azzura le Hanse 375 de José, avec comme équipier le Captain Kradok 2,
Domino l'Etap 29 de Roger, qui a récupéré hier ses nouveaux équipiers, Anne, Cathy et Ludo
Loumana le Moody 43 de Daniel et Isabelle,
Alpha Caïdi, l'Oceanis 46 de Michel et Carole.
Dernière soirée à Corfou.
Les deux gros bateaux partent au matin pour Roccella Ionica en poussant le moteur pour ne passer qu'une nuit en mer. Domino et Azzura partent en milieu d'après midi pour profiter de la nuit ventée.
C'est une belle nuit de navigation avec vent par le travers et une bonne houle. Le vent tombe la journée suivante. Je mets une ligne à l'eau. Un petit thonidé d'abord, puis un joli thon blanc d'environ 8 kilos. Il y a du monde à nourrir à l'arrivée à Rocella Ionica.
Le nouveau rapala acheté à côté du vieux port de Corfou est un tueur. Comme à mon habitude dans un magasin de pêche , je voulais acheter tout le magasin. Mais le vendeur m'a dit : "avec celui-là, vous n'avez besoin de rien d'autre". C'est aussi cela la Grèce.
Encore un thon blanc.
Après une deuxième nuit en mer, nous arrivons dans la marina de Rocella Ionica au petit matin. Toujours cette bande de sable à l'entrée qui nous oblige à zigzaguer dans un chenal imaginaire, mais disparue la pizzeria qui a longtemps fait le succès de cette marina, avec sa pizza au mètre. Dommage. La marina est bien loin du village.
Nous louons des vieux vélos "musculaires" avec Roger pour rejoindre son équipage qui a décidé de faire l'ascension du petit château au-dessus du village. Il fait très chaud. Mais la vue nous récompense de nos efforts.
Au château de Rocella Ionica avec Roger, Ludo, Cathy et Anne, l'équipage de Domino.
La marina de Rocella ionica vue du château.
Nous filons au moteur vers Reggio de Calabre pour préparer le passage du détroit de Messine. Les discussions vont bon train pour savoir à quelle heure passer la partie la plus étroite du canal.
Difficile de faire une belle photo aux abords de la marina de Reggio de Calabre !
À la capitainerie, l'employé nous explique le tableau des courants, le pico montante, le stanco, le pico scendante ... Nous passons à 6 heures le lendemain matin au "stanco" avant que le courant ne s'inverse. Les curieux bateaux du détroit pour la pêche à l'espadon sont de sortie.
Pêche à l'espadon dans le détroit de Messine, photo de l'équipage de Domino.
Après avoir très longuement bûché la question, voilà nos conclusions pour passer au mieux le détroit :
Le courant monte et descend au rythme de la marée. Il y a quatre phases :
- Le courant "scendente" (du Nord vers le Sud ) avec un maximun au "picco"
- Le "stanco", il n'y a plus de courant
- Puis le courant "montante" avec aussi un maximum au "picco"
- Puis à nouveau un "stanco",
Et on recommence le cycle.
Le courant n'est fort que dans la partie étroite du canal c’est-à-dire entre Reggio et la sortie Nord du détroit. De plus il n'est fort que durant une heure environ autour du "Picco". Cest pourquoi, beaucoup de navigateurs se soucient peu des tables de courant. Au pire, si on a la malchance de tomber à la mauvaise heure , on fera du sur place durant une heure.
On trouve les heures des "picco" et des "stanco", ainsi que les vitesses de courant qui peuvent varier sur le site http://www.correntidellostretto.it/
Je ne suis pas sûr que tout soit juste, mais à présent vous en savez au moins autant que moi.
Arrivé à Vulcano, les bateaux sont tous mouillés dans la baie de la plage noire, dans un mouillage bondé de bateaux à moteur venus là pour le week-end.
Le mouillage de Vulcano, porto di ponente, plein comme un œuf (pourri, il y a l'odeur du volcan!).
Les pizze du soir sont prises à la "Cantina de Stevenson", près du port. Un endroit chargé d'histoire et d'histoires que le patron aime à raconter. James Stevenson , parent de Robert Louis Stevenson, a racheté l'île dans les années 1880. Il y a installé des vignobles. Les patrons de la "cantina" sont les descendants des régisseurs de Stevenson. Ils continuent de faire un vin extraordinaire, que l'on déguste très copieusement.
Repas des équipages à la "cantina di stevenson", avec Grazzia, la fille du patron au fond sur la photo, vin de la cantina offert par Roger.
Je fais l'ascension du volcan le lendemain au petit matin avec les toujours courageux et sportifs équipiers de Domino, Anne, Cathy et Ludo. Je me souviens bien sûr avec nostalgie et émotion de cette ascension en 2013, avec Florence, Adeline et Vincent. On pouvait à cette époque faire le tour complet du volcan, dans les vapeurs de soufre. C'est maintenant interdit pour des raisons de sécurité.
En haut du volcan.
Les valeureux équipiers de Domino et Kradok 2.
Fermés également les bains de boues au bord de la mer. Les monstres de "la valle dei mostri" sont perdus dans la végétation. Les temps changent.
Petite escale à Lipari, toujours autant de charme.
La baie de Lipari vue du château.
Nous repartons le soir pour voir les éruptions du Stromboli de nuit. Plus rien n'est pareil, cette année, le volcan toussote à peine quelques jets rouges.
Puis Procida au petit matin. Nous nous offrons la marina pour profiter un maximum du joli village. C'est beau mais c'est très cher, comme partout dans ce secteur. Ludo et Cathy quittent Domino. C'est Pierre, le fils de Roger qui les remplace au porto turistico di Roma, notre prochaine étape.
Courte escale à Procida.
Le dôme de chaleur qui touche la Méditerranée ne nous épargne pas. La visite de Rome est très courte, le temps d'aller chercher Pierre à la gare centrale.
La météo n'annonce rien de bien bon pour la fin du parcours. Arrivés à Elbe, nous nous réfugions pour quelques jours au grand mouillage de Porto Ferraio. D'abord un bon vent de sud est, qui nous interdit le mouillage de Porto Azzuro, puis un ouest très très violent.
Dans la baie, pourtant réputée bien abritée, des rafales de plus de 45 nœuds nous font déraper dans le mouillage très encombré. Nous remouillons par deux fois en pleine nuit, pas vraiment sereins.
Encore quelques jours à visiter Elbe et Porto Ferraio avant une étape à Maginaggio en Corse.
Départ au lever du jour de Porto Ferraio.
C’est le retour. Juste avant un changement de temps qui nous aurait bloqués pour plusieurs jours en Corse.
De retour, petit repas au Tocco sur le port d'Hyères
Un vrai grand merci à José de m'avoir accueilli à son bord. J'avais besoin de ce voyage pour me remettre en ordre de marche. Sa compagnie, son empathie, sa gentillesse m'ont accompagné tout au long de notre périple. On m'a demandé si cela m'avait gêné de ne pas naviguer avec mon bateau cet été. En fait, cela a été vraiment agréable de partager la compagnie de José. Nous avons un peu la même façon de naviguer et de voir la vie.
Bien sûr, il faut inclure dans la réussite du séjour, mon ami Eric qui nous a accompagnés en Grèce, et les autres capitaines et équipiers qui ont fait de cette croisière un vrai bonheur :
Le fabuleux Roger et son équipage de choc, avec Anne, Cathy, Ludo et Pierre
Daniel et sa compagne Isabelle
Michel et Carole
Un grand merci à tous pour leur bonne compagnie.
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