Le voyage d’Ulysse, été 2009, épisode 3 : faux pirates albanais et arrivée à Ithaque.
Pour l’épisode trois de notre odyssée, un passage exceptionnel : l’un des seuls écrits de Kradok 1. Il faut dire que ça vaut le coup, les aventures albanaises et monténégrines !
Le tout assorti d’une plaisanterie de fort mauvais goût de kradok II sur une prétendue prise d’otages de Kradok 1 en Albanie.
A cette époque, peu de voiliers s’aventuraient encore en Albanie et le pays faisait encore peur, bien à tort, en tout cas pour sa côte au sud.
Certains, qui ne connaissaient pas l’humour des deux kradoks (humour douteux et un peu "lourd"), ont même cru à cette blague. On m’a contacté par mail pour soutenir Kradok 1 dans son calvaire. On a même cru que je voulais récupérer des sous pour mon compte et on m’a menacé de prévenir la police. Il a fallu faire un démenti rapide.
La seule chose de vraie dans cette histoire, c’est que la célèbre moumoutte de Kradok 1 n’a toujours pas pris un cheveu blanc !
Captain Kradok le vrai pris en otage par des pirates albanais...
Jeudi 18 juin 2009, 10:04
Jeudi 18 juin 2009 :
Mes craintes se sont malheureusement confirmées. Hier soir tard, j’ai eu un appel du consulat de France en Albanie. Ils viennent de recevoir une demande de rançon, accompagné de la célèbre moumoutte du capitaine Kradok le vrai, et du carnet de francisation du voilier. C’est pour cela que le consulat m’a joint en premier: mes coordonnées figurent sur le carnet de francisation d’Ulysse.
Les pirates sont encore très évasifs sur le montant de la rançon, mais le consulat a insisté pour que je collecte dès à présent les fonds.
Sur un premier compte (n° 567890 5760 F 9595 Livret A de la poste à mon nom), vous pouvez verser votre contribution pour récupérer Kradok le vrai.
J’ai ouvert un deuxième compte tout à fait anonyme à Malte. Vous pouvez verser sur ce compte pour qu’ils gardent Kradok le vrai, mais rendent le bateau. J’assure la plus grande discrétion pour tout versement sur ce compte.
Vous pouvez verser sur les deux comptes, pour brouiller les pistes.
Les choses se seraient passées dans l’anse de Porto Palerno. Il semblerait que le capitaine n’ait pas été torturé, la moumoutte étant toujours dans son état d’origine. Toujours d’après le consulat, à la vue de sa tête burinée par les embruns, il n’est pas impossible que les pirates albanais le prennent pour l’un des leurs ?
Toute intervention du GIGN est impossible sur le territoire Albanais. Le commando Hubert est occupé sur d’autres terrains en ce moment. Le consulat m’a demandé la plus grande discrétion sur cette affaire. Je vous demande donc également de rester très discret (surtout ne pas prévenir l’AFP...), pour ne pas compromettre une éventuelle libération, ou à défaut, la restitution du bateau pour le 28 juin.
on a retrouvé Ulysse au Monténégro... (Albanie, Othoni et Monténégro)
Samedi 20 juin 2009, 03:43
Quelqu'un m'a fait un canular téléphonique, en se faisant passer pour le consul de France en Albanie et j'ai marché ! Quelle naïveté... Heureusement, Ulysse poursuit son périple, j'allais écrire paisiblement... mais non, lisez ce qui suit. Alain n'ayant toujours pas la maîtrise du blogueur fou, m'a envoyé le message par mail.
Samedi 6 juin :
Ulysse est maintenant au Nautic Athlétic club de Corfou, avec salle de muscu, eau et électricité. Passage du relais, changement d'équipage et de capitaine Kradok le vrai retrouve Ulysse. Il a perdu son portable à l'aéroport d'Athènes. Cela va être difficile de le joindre. Les consignes sont passées, Alain ira en Albanie, voir les amis du pirate...
Dimanche 7 juin
La journée commence par un agréable bain portuaire pour repêcher les clés du bateau qui ont passé la nuit au fond de l'eau. Départ de l'équipage Labadie. Midi appel de Jean sur mon portable d'Athènes, décidément le monde est petit et les Grecs honnêtes puisque le portable a été remis a la police de l'aéroport. Manquerait plus que maintenant tu me le paumes Jean!!!
A part ces péripéties bien innocentes, la journée se passe agréablement par une visite de Corfou qui mérite vraiment la découverte. Après midi baignade, sieste et incursion voilière à Gouvia avant de revenir s'amarrer dans le port recommandé par les copains pirates de Jean. Si l'amarrage est parfait (encore faut il trouver ou accrocher un cordage!), la nuit est d'enfer because la route juste à coté !!
Lundi 8 juin
Je profite du petit matin enfin calme pour larguer les amarres et faire les manœuvres de sortie pas évidentes avec le vent qui me plaque Ulysse sur le quai, puis c'est le cap sur l'Albanie terra incognita. Après une navigation risée Volvo, nous distinguons quelque méchante cité genre Manhattan ou Monaco ???!!! De plus près cela devient Beyrouth avant et après la guerre, que des immeubles de 5 à 8 étages d'un coté à l'autre de la baie. Ici on ne connait pas la crise et l'Albanie de demain se construit un avenir pour le meilleur et le pire.
Sarrande ou comment défigurer un littoral en quelques années
Où s'installer? Aucun autre engin flottant n'étant visible sur la gauche de la baie, un lourd quai de béton existe bien, mais j'y verrai plutôt un porte avion qu’Ulysse. C'est pourtant le bon coin si l'on en juge les grands signes que nous adressent au moins dix paires de bras sur le quai. 3 minutes plus tard nous voilà amarrés les yeux levés vers plusieurs galonnés qui s'écartent devant un civil, manifestement le personnage le plus considérable.
Ulysse bien gardé au port de commerce
ça y est, je panique, passeport, livret du bateau, carte vitale (non pas nécessaire), puis c'est l'attente. Le chef suprême a disparu avec tous mes papiers!! 5 minutes, puis 10, puis 15. Au bout de 20 minutes il revient et envahit Ulysse en me tendant une liasse qui réclame une dizaine de signatures. Finalement le grand personnage se dénomme Agim. C'est le responsable du port et surtout un agent touristique efficace. Il nous propose une visite guidée des environs avec un interprète français. Rendez vous pris pour le lendemain.
Il nous reste à découvrir cette ville étrange ou tout se construit à la diable avec une frénésie qui semble avoir eu enfin raison de siècles d'immobilisme. Quelles constructions! Des hôtels, des résidences à touristes et encore des hôtels, mais ou sont les touristes ? Ici c'est nous, c'est à dire une paire... ben oui!
le best seller à Sarande en Albanie
Mardi 9 juin
A 8heures se présente Aristote (on sent la proximité de la Grèce), notre chauffeur interprète pour la journée et sa fiat punto. Aristote parle un français impeccable. Il travaille à la mairie en qualité de responsable du tourisme. On peut donc dire que nous visitons la région de Sarande avec le ministre du tourisme. Au programme le site antique et médiéval de Butrini et la ville classée au patrimoine mondial de Giroskastar.
Girokastra et ses maisons couvertes de lauze
Journée bien remplie même si elle s'achève à 16 h. Je ne sais que dire à Aristote d'autant que nous n'avons pas négocié sa prestation, lui aussi semble gêné, mais sachant le niveau des salaires locaux - sa femme enseignante gagne 350 euro, il nous explique qu'il n'y a pas de statut de la fonction publique et s'il y a un changement de gouvernement les fonctionnaires mis en place par le précédent sont priés de laisser la leur aux affidés des nouveaux dirigeants - finalement je lui donne 100 euro.
maison natale d'Enver Hodja
Vers 1 7 H nous appareillons pour Porto Palermo et sa baie divisée en 2 par un promontoire occupé par une forteresse bâtie par Ali Pacha en l'honneur de sa femme. Arrivée prévue vers 21 heures, mais à 20 heures des vents catabatiques nous assomment avec des rafales dépassant les 30 Nœuds. Enfin nous doublons le cap qui nous ouvre la baie salvatrice, mais catastrophe, les vents mieux canalisés y sont encore plus forts. Nous errons d'un bout à l'autre de la baie, finalement je décide d'ancrer au NW, zone indiquée abritée dans le guide nautique .Alors qu'il fait quasiment nuit, je largue le maximum de chaîne dans 6 mètres d’eau, tout tient enfin, on va pouvoir souffler! Que nenni, de véritables bramements de sauvages nous interpellent et nous sommes invités à dégager par deux individus courants sur le rivage dans un état d'extrême agitation. En fait, nous sommes à 300m de l'entrée d'une base sous marine de la marine albanaise, plus exactement d'une ancienne base car on se serait déjà fait canarder.
ancienne entrée de la base souterraine.
Je remonte l'ancre sans trop savoir où aller, ou plutôt pensant à un retour sur Corfou, le vent ne faiblissant pas. Mais après une nouvelle visite de la baie et d'un ponton de béton haut de 2 m avec des ferrailles saillantes, la colère me prend et je reviens me planter et encore plus près de la base ultra-ex-secrète. Nos amis nous gratifient de l'allumage d'un projecteur pendant une demi-heure mais, comme nous ne bougeons pas, ils feront comme nous, ils iront au lit!!
mercredi10 juin
Au matin c'est le calme plat. Nous nous rapprochons du gros ponton déserté des bateaux de pêche venus la veille s'y amarrer. Nous réussissons une manœuvre parfaite. Le plus dur c'est d'y grimper dessus (encore un ponton pour porte avions). Nous visitons le joli fortin cadeau offert à Mme Ali Pacha. La vue et la terrasse sont magnifiques, mais l'intérieur plutôt spartiate, pas une fenêtre!!
PORTO PALERMO après la tempête.
L'eau cristalline (bonjour le cliché mais c'est vrai) me permet de découvrir un tombant sous le fort d'au moins 25 m et une vaste baume sous marine.
L'époque ou l'Albanie résistait à la terre entière.
A14 heures, cap sur Othoni que nous atteignons vers 19 heures. Mouillage devant la digue, alors que commence à se lever le vent de NW qui nous a assommés en Albanie. Cela vaut bien le restaurant de notre pote d'une taverna coquette, qui nous régale et nous renseigne sur la météo locale. Rien de bon sur deux jours. Une douzaine de voiliers sont là, consignés, occupés à renforcer les amarres
jeudi 11 juin
C'est comme on vous l'a annoncé, que du vent du NORD qui nous empêche de reprendre la route !! J'ai sorti l'annexe pour gagner le rivage le long de la digue, mais il est impensable d'y aller à la rame, n'ayant pas Denis Bonal sous la main (les connaisseurs apprécieront). Je me résous à oublier mon éthique, pour installer le moteur, et nous voilà tout aspergé pour gagner la grève salvatrice. Reste à planquer l'annexe pour éviter qu'elle ne décolle en notre absence.....
Quelles sont les nouvelles à Othoni ? Rien de bien excitant, la capitainerie (on y est passé une dizaine de fois devant, mais toujours fermée) n'a qu'une information à vendre : un avis de vigilance pour cause de présence d'un «grand blanc» dans les eaux locales. Bref la routine.
ile d'Othoni (sans commentaire)
Mais cette charmante île mérite qu'on la découvre, avec des sentiers qui, hélas, ne sont plus entretenus. Elle offre des paysages sauvages et spectaculaires et des villages plein d'authenticité où il doit faire bon venir se ressourcer dans une maisonnette aux murs blanchis à la chaux. Je m'essaye à un footing jusqu'à un hameau qui domine le port 4kms en côte (pour ceux qui croient qu'un raider en vacances ne s'entraine pas !). Je suis accompagné par un chienchien avec qui j'ai sympathisé.
vendredi 12 juin
Toujours bloqué par ce fichu vent qui ne s'est calmé que dans la nuit nous décidons une exploration du bord de mer à l'abri des falaises, et là nous découvrons mieux que des piscines de stars : des piscines naturelles aux eaux émeraudes. Je n'y tiens plus, combine, masques, palmes, ceinture de plomb et me voilà au paradis : une cigale de mer sous moins de 3m se laisse toucher pour finalement se replacer tout près je me régale avec des tombants de 15 à 20 m dans une eau d'une clarté étonnante. Mais pour cause de vent du nord la température est basse et je me gèle. Nous continuons notre visite en annexe pour aboutir sur une grotte sous marine et bien sûr je me remets à l'eau pour l'explorer. Après 30 m de nage je bute sur le fonds encore faiblement éclairé.
L'après midi nous vaquons à nos taches matérielles et ce foutu blog qui n'avance guère!! La tète étourdie par le vent qui ne veut pas nous dire quand il prévoit la pause je révise mes plans : si le nord ne veut pas de nous, à nous le sud!
samedi 13 juin
Comme des voleurs nous levons l'ancre avant la baston. Direction Palaiokastrita, sur la cote ouest de CORFOU. La traversée s'effectue sous génois seul (merci le vent du nord). Ce coin de l'île propose plusieurs mouillages magnifiques, mais le rivage est urbanisé, et tout dédié au tourisme (bateau à fonds de verre, pédalos, etc.). Bref, on ne s'y sent pas trop chez soi. Mais soyons justes les constructions s'intègrent relativement bien dans la végétation luxuriante (et oui la Grèce, ce n'est pas que des cailloux et la mer). On se demande comment ces paysages ne brûlent pas, on ne voit pas de traces d'incendie.
PALAIOKASTRITA (Corfou)
C'est le moment de se ravitailler. Pour l’eau et le carburant il faut aller en ville. Les douches à bord, on ne connait pas trop!!!
Nous louons un véhicule pour une visite de l'intérieur et du nord de l'île. La journée a tout d'une réussite... sauf qu'avec moi, quand je n'ai plus de soucis, il est absolument indispensable que je m'en crée!! donc après l'épisode perte du téléphone à l'aéroport d'Athènes et récupéré par Jean, c'est au tour de la carte bancaire! En rendant la voiture je m'aperçois de la disparition de ma carte bleue. La gérante des locations téléphone à la station service ou j'ai acheté un liquide de refroidissement, rien pas de carte ... Je me retire sous la tente pour cogiter un plan b et m'interroger sur l'évolution de mon Alzheimer. Mais voilà que la gérante des voitures nous rejoint en scooter: tout va bien la carte était bien à la station service ! Journée pleine. Au lit et à demain!
lundi15 juin
Les vents contraires s'étant calmés, nous reprenons la route du nord objectif les bouches de KOTOR , au Monténégro.
A la hauteur de l'ile d'Othoni, impossible de résister à l'appel de la baignade devant la plage sauvage sous les falaises.
Puis cap sur l'ile de Sazan en ALBANIE ,ce sera une traversée « risée Volvo » la mer est étale. Peut être verrons nous plus facilement le célèbre aileron du « grand blanc ». Mais non ,juste deux grands dauphins assez distants d'ailleurs. La nuit tombe et je décide de continuer la route sous le ciel étoilé. La côte albanaise si imposante avec ses montagnes les pieds dans l'eau devient très discrète et ne présente qu'une cote rectiligne et sans relief. Quelques lumières éparses témoignent d'une timide occupation du bord de mer. Alors que chez nous les zones côtières sont surpeuplées, ici elles semblent n'offrir aucun attrait. La nuit se passe en douceur et nous continuons jusqu'à Bar point d'entrée au Monténégro .
mardi 16 juin
Après le vent fou des premiers jours, c'est désormais le calme plat question météo. C'est le moment d'explorer la côte, qui retrouve du relief aux confins du Monténégro : des criques invisibles de loin s'ouvrent devant l'étrave. Vers midi la tentation est trop forte, malgré un fond de gros blocs nous mouillons pour une baignade qui nous console de l'absence de vent. Faute ne n'avoir pu pêcher la moindre ablette, nous ne serons pas bredouilles : des grappes de moules (taille espagnole) s'accrochent aux rochers avec de gros coquillages. Un quart d'heure plus tard elles sont dans la casserole. Manque que le vin blanc! Les coquillages s'en sortent mieux ne sachant les préparer, ils repassent à l'eau.
Arrivée dans le grand port de BAR ou nous attend l'épreuve des formalités d'entrée! Jusqu'à l'amarrage c'est un sans faute ,après c'est moins brillant : 5 minutes après notre débarquement déboule sur le quai un grand escogriffe qui m'apostrophe en bachi bouzouk. Je lui sors mon anglais pur « oxford of Corrèze ». Peine perdue!! Finalement il se calme et m'entraine au bout du quai dans un algeco, son repère. Un galonné s'y terre , policier apparemment en recherche de fraicheur climatisée. Le grand sort un barème et je lui indique la longueur d'Ulysse en pointant sur le barème, cela lui déclenche une sorte de réflexe conditionné : « koko » dit-il. Je recommence...même effet! Je l'appellerai donc « koko ». Puis les deux bougres entreprennent de grandes explications, tout en pointant du doigt par la porte « kapetenia ». Et nous voilà vers la sortie du port à chercher la « kapetenia ».Il y a bien le « policia bar » mais pas la « kapetenia ».
Nous errons maintenant en ville et faute de mieux nous refaisons le plein d'euros dans une banque. Une demi-heure plus tard et parfaitement par hasard nous trouvons enfin la kapetenia pour la délivrance d'un permis de naviguer. Un fonctionnaire plutôt avenant nous fait remplir les formalités préalables car il nous faut maintenant contacter la police et la douane pour faire valider la liste d'équipage qui ouvrira l'attribution du permis mais avant cela il faut acquitter le prix du permis : bien entendu on ne paye pas à la « kapetenia », il faut le faire dans une banque! Pas de problème on en connait une à coté. Après deux imprimés ratés et une demi-heure plus tard, nous avons en main le fameux reçu.
Cap vers le « policia bar ». C'est ici qu'officie le placide galonné déjà vu chez « koko ». J'ai dû faire une grosse erreur technique en disant que nous venions d'Albanie !!!! Placide a commencé à transpirer du képi et a entrepris une vingtaine d'aller et venues dans un autre local avec nos passeports tout en nous faisant comprendre à chaque passage que notre affaire progressait. Une heure et quart plus tard, épuisé mais content, fort d'avoir résolu tous les problèmes Placide nous rend nos passeports agrémentés d'un tampon, reste la douane elle est à coté mais je ne m'en suis pas rendu compte!! encore un quart d'heure et quand nous avons tous les visas et tampons possibles nous nous heurtons à la porte de la « kapetenia » fermée entre temps!!! L'épisode se poursuivra demain!!!
Retour au bateau et au bout du quai « koko » veille et nous redemande les passeports ,satisfait du nouveau tampon et de la liste d 'équipage visée par la douane il me remontre son barème en poussant son cri favori « koko » ,je paye donc 33 EUROS ou plutôt « kokos »,c'est la conclusion à laquelle j'ai abouti.
Encore 50 m et enfin nous voilà sur ce brave ULYSSE prêts pour une nuit de récupération! C'était trop beau ce calme trompeur, revoilà « koko » et un de ces acolytes qui moulinent des bras et me font comprendre qu'il faut absolument m'amarrer sur 2 pendilles. Je démissionne lâchement et laisse les professionnels agir (précisons qu'il n'y a pas un souffle d'air !!!). Résultat après de furieuses manœuvres de cordages nous nous retrouvons à 2m50 du quai avec un cordon électrique à la limite de la rupture ! mais « koko » m'installe une passerelle ,finalement ce n'est pas un mauvais garçon ! Il s'en va ,je desserre tous les cordages et bonne nuit!
Monténégro...suite
Dimanche 21 juin 2009, 19:49
mercredi 17 juin
Petit matin l'angoisse monte comme pour une journée d'examen, mais c'est un peu le cas! Pour se donner le moral, nous nous offrons au petit déj les derniers « beniamino » de la boite. Ce sont des madeleines fourrées ,un régal.
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Cap sur la « kapetenia », il ne peut rien m'arriver, j'ai tout en règle, sauf que.... Ce n'est plus le même fonctionnaire qui officie. Il regarde la liste de l'équipage et me demande d'un air soupçonneux pourquoi je ne suis pas skipper (j'ai déclaré Marie Hélène parce que hier elle avait sur elle son permis bateau, moi pas évidemment!). Tout fier, je lui sors alors le mien et c'est reparti pour le cycle infernal photocopies, nouveau formulaire rectificatif et, quand je pense à m'enfuir, j'entrevois enfin de l'autre coté de la vitre le fameux auto collant magique qui autorise à naviguer dans les eaux monténégrines et que me délivre avec le sourire le fonctionnaire des affaires maritimes.
Nous ravitaillons en carburant et reprenons la route vers les bouches de Kotor. En longeant la côte on comprend pourquoi « karst » est d'origine yougoslave : d'immenses grottes apparaissent un peu partout.
Le soir nous décidons de mouiller à Rose dont les jolies maisons de pierre nous attirent plus que la grande ville de l'autre coté du golfe d'entrée. Soudain un cri « attention mine! », c'est pas de la blague, mais bien une vraie mine (désactivée pour ceux qui auraient peur) qui fait office de corps mort, il y en a une dizaine au moins. Donc nous amarrons Ulysse à une bonne et belle mine. Il faut dire que nous sommes à coté des sites stratégiques de l'ex Yougoslavie, la colline étant percée de tunnels pour abriter les sous marins de Tito. Aujourd'hui, c'est de l'histoire ancienne et nous verrons un sous-marin livré à la rouille avec quelques bâtiments de guerre dans le même état . Mais les mines sont réaffectées à une nouvelle tâche plus pacifique, mais ce n'est pas le genre de corps mort à aborder franchement, il vaut mieux ne pas s'y frotter!!
Monténégro : amarrage sur mine
jeudi18 juin
Nous parcourons au moteur principalement les 3 golfes des « bouches » avec des arrêts ça et là. L'ambiance devient celle d'un lac suisse et au final celle d'un fjord de Norvège dans un site lacustre et montagnard grandiose. Les remparts de KOTOR se découvrent en deux temps : en arrivant aux abords du port pour ceux qui enserrent immédiatement la vieille ville, puis on réalise alors que toute la montagne surplombant est couronnée de remparts et de bastions dont la couleur des pierres se confond avec le paysage.
Visite de la ville sous un soleil de plomb où je m'endors sur un banc public..... Mais cette petite faiblesse (le contre coup de l'épisode des formalités d'entrée et de la nuit en mer ?) sera salutaire et nous ne laissons aucune ruelle inexplorée. C'est vraiment un ensemble architectural unique que nous avons bien mérité. Le soir pause dans un internet café pour enfin communiquer sur le blog ,les photos suivront....
Kotor
vendredi 19 juin
Lever matinal pour m'attaquer à la montée des remparts qui dominent la ville officiellement en courant (raider oblige!). C'est interminable et plus je monte plus je m'interroge sur l'utilité de ses ouvrages militaires. Autres temps mais même connerie, cf. les collines truffées de tunnels de l'époque de TITO qui n'abritent plus de sous-marins, mais des hirondelles désormais!
En début d'après midi nous quittons Kotor. Pour le retour ,en fin de journée nous nous posons dans une petite crique ou se cache une modeste paillote . Je demande s'il est possible de manger étant à cette heure les seuls clients. C'est d'abord non, puis après un temps de réflexion, c'est oui. Nous buvons un coup et attendons.... attendons près de 2 heures, puis voilà qu'arrive un pêcheur avec un seau plein de dorades. Sur le bord de mer, une petite embarcation avec six personnes s'amarre au semblant de quai. Le patron de l'établissement nous demande si nous voulons être servi à part ou se joindre à ses amis. Et c'est autour d'une bonne tablée que nous dégustons nos dorades grillées gagnés par l'ambiance chaleureuse, sans toutefois ne comprendre que des bribes, nos hôtes itou. Le vin local est bon mais la pratique yougoslave n'est pas très orthodoxe : au moment du dessert - quelques morceaux de chocolat !- le vin est abondamment additionné d'eau. Nous nous quittons vers 11h conscient d'avoir partagé des moments privilégiés dans une ambiance simple et sans chichi.
samedi 20juin
Journée farniente dans une crique déserte! Le luxe (imaginez ça à Porquerolles!), une seule visite vers midi, une petite vedette à touristes lestée d'une dizaine de femmes aux proportions respectables (pas une de moins de 90 kilos!!) et qui se jettent à l'eau en criant! Ce sont des touristes norvégiennes toutes en sourire. Est-ce l'équipe nationale d'haltérophilie ? Mais la croisière en goguette repart aussi vite qu'elle est arrivée... Et le calme revient devant un bon repas puis une sieste.
A 5 h cap vers Budva, vent du sud dans le nez, décidément c'est comme à vélo!!! Mais sur la fin je profite d'un près bon plein pour arriver dans l'avant port à toute berzingue, les occasions sont rares.... Mouillage dans la rade au milieu d'autres embarcations sur corps mort. La pluie s'annonce et vers 11H du soir c'est le déluge d'eau et de feu car l'orage est là avec un incroyable festival d'éclairs les plus gigantesques. Nous sommes en plein jour, je n'ai jamais vu ça avec de telles intensité et durée. L'eau tombe à l'horizontale. 3heures après le calme revient, mais la pluie s'annonce pour 2 jours, il est très tard.
Bonne nuit.
retour vers l’Albanie...
Mercredi 24 juin 2009, 11:45
Dimanche 21 juin
Le temps est à la pluie. On joue les touristes dans Budva charmante bourgade monténégrine, mais un peu trop civilisée à mon goût. Ça sent son st TROP local avec boutiques chicos, sonos à donf et frime en cerise sur le gâteau. La pluie persistant, que font les enfants sages quand ils ne peuvent sortir ? des devoirs de vacances : ce sera donc les essais de transfert de photos et l’internet en wifi, portable en bandoulière. Bilan de la leçon des cours accélérés s’imposent !
Lundi 22 juin
Départ à 7 heures du matin, houle abominable. Arrêt à Bar pour compléter les bidons de carburant, mais la station du port est hors service pour une durée indéterminée à cause des pluies torrentielles !!!
Le gardien du ponton ou nous sommes amarrés nous propose de nous véhiculer à une station dans son véhicule qui fut à une époque lointaine une fiat tipo, aujourd’hui c’est une épave. Départ à la voile avec la houle qui n’en finit pas de nous guingasser. Heureusement le vent est au rendez vous, une pause dans une baie, pas salutaire du tout (toujours de la houle ), me décide à continuer pour profiter du vent. Les grains se succèdent, 25 nœuds paraît-il.
Finalement nous cédons aux sirènes de cette agréable bourgade de Shengjlin, premier port albanais en venant du nord. Arrivée à 10 heures du soir, la description du guide Imray ne semble plus au goût du jour, on cherche toujours le quai en bois pour s’amarrer comme on cherche un quai tout court!! Nous errons gracieusement entre rafiots pourris, vieil aviso de la marine albanaise et cargo tout illuminé, ce dont on le remercie chaleureusement car nous aurions peut être percuté la magnifique collection d’épaves! Comment on fait dans ce cas là ? C’est simple, on jette l’ancre au milieu du port en espérant ne pas succomber à une grasse matinée!!
mardi 23 juin
Réveil 5 Heures, tentative pour remonter l’ancre, le guindeau grince des dents, j’ai compris : encore une opportunité pour un bain matinal, palmes masque et je suis la chaine jusqu’à m’enfouir dans 30 CM de vase garnie d’objets métalliques divers et variés. Diagnostic : la chaine d’Ulysse en a croché une autre, 10 fois plus grosse. C’est celle du navire amiral de la marine Albanaise. Entre temps, de la rive un uniforme essaie de m’intéresser, mais j’ai autre chose à faire!!
Finalement, je libère Ulysse assez rapidement. En remontant, je savoure l’étrange beauté de cette eau délicatement irisée , que du gasoil, la faute à notre voisin le cargo avec plein de tubulures ? Un dernier tour du port pour être sûr de n’avoir pas de regret, malgré l’invite amicale du galonné toujours agité. Bref, de cette escale, qu’un souvenir attendrissant avec en prime le tendre dégradé rose bonbon de ses HLM sous la pluie matinale!!!
Changement d équipage a Corfou
Mardi 30 juin 2009, 09:14
Voici donc les dernières aventures du capitaine en Albanie. Il a pris l'avion ce matin, en me confiant le soin de mettre en ligne ses dernières péripéties. Il a récupéré son téléphone portable. De notre côté, nous avons réussi à perdre au cours de notre voyage en avion, mes lunettes de vue et l'Ipod de Christine. 2 à 1...
Mardi 23 juin (suite)
La route se poursuit en alternant voile et propulsion moteur.
En milieu de journée se présente Durres le grand port de l'ALBANIE. Ici que des gros et nous rentrons talonné par un ferry. Le port est un vaste rectangle avec un côté ferry et paquebots, un grand coté bordé de grues géantes réservé aux cargos, à son opposé une digue ourlée de carcasses de toutes les époques et sur le quatrième côté encore des grues et de gros remorqueurs. La quinzaine de bateaux ancrés à l'extérieur attendant une place à quai témoigne d'un dynamisme certain. En attendant il faut nous caser, un angle du port à proximité des pilotines fera l'affaire, d'autant qu'il héberge un catamaran (nous ne seront pas les seuls intrus). Bien entendu, là aussi c'est un quai pour «porte avions», espérons que le vent qui nous écarte du quai ne tournera pas!
Les formalités sont en apparence plus aisées qu'au Monténégro, mais nous ne sommes pas maîtres de notre temps, puisque il faut annoncer un horaire de départ et que les papiers du bateau sont conservés par l'autorité portuaire. Son représentant nous indique qu'ils seront rendus le lendemain à 7 h, nous qui voulions absolument partir au milieu de la nuit pour une prochaine arrivée de jour ....c'est raté.
Heureusement la visite de la ville est intéressante sans avoir à beaucoup marcher, un grand amphithéâtre romain,
la période «socialiste» avec ses statues monumentales à la gloire d'héroïques défenseurs du peuple offrant leur torse à la mitraille, et la vie de tous les jours ou quelques grands immeubles modernes aux airs de parvenus font de l'ombre aux bâtiments d'en bas avec leurs épiceries et petits commerces.
A noter qu'ici le PS semble en pleine forme, les banderoles «du poing et la rose» ceinturent toute la place centrale. Une dame nous demande ce que nous faisons dans un français parfait, c’est la conservatrice du musée archéologique qui d'après moi a participé à l'édition du «petit futé» consacré à l'Albanie. Un voilier italien nous rejoint vers 8 H. Resto puis étape pénible au centre internet et dodo;
Mercredi 24 juin
lever 5 H. Les italiens partent, les anglais aussi, nous on voudrait bien, mais nous attendons les papiers d'Ulysse. En attendant je rêve devant les cadeaux apportés par le vent de la nuit autour du bateau : un bidon de 200 litres et une tonne d'ordures!!
les papiers d'Ulysse arrivent à 7 H, la facture aussi : 93 euros, je remets au porteur de la facture la monnaie locale (lek) qui me reste : 73 euros et les adieux sont les plus brefs. Conseil aux navigateurs, ne pas se dessaisir de ses papiers et accompagner le représentant de la capitainerie pour suivre soit même le déroulé des formalités. Nous quittons Durres satisfait malgré tout de notre visite. Il est clair que l'Albanie comprendra l'intérêt de s'ouvrir à la plaisance située entre 2 pays qui eux, en tirent les bénéfices. Mais tout ne peut se faire en un jour!
En fin d'après midi, nous atteignons l'ile de Sazan. Il n'y a âme qui vive encore, une île truffée de tunnels et fortifications diverses, de bâtiments lugubres qui n'ont aucune utilité, un vrai gâchis! Mais la côte très montagneuse révèle son charme sauvage dans le soleil couchant, j'envisage une petite crique pour la nuit mais je ne suis pas sûr de la météo. De plus il y a 15 m de fond et je n'ai plus le temps de plonger pour reconnaître les lieux, c'est à regret que nous continuons vers Porto Palermo que nous devrions atteindre vers minuit. Depuis une demi-heure le pilote ne tient plus, pendant que nous mangions Ulysse a fait un 360°. Je descends à l'intérieur, l'ordinateur de bord affiche une page blanche, l'ordinateur portable ne s'allume pas, dehors il fait nuit noire. Panne électrique, les feux de route sont faiblards je coupe tous les instruments, éteins les feux de route que je remplace par le feu de mouillage. Le plus dur sera de localiser notre point d'arrivée, il est hors de question de s'arrêter plus tôt, de nuit, et sans connaître la profondeur. Dehors reprend le festival des orages, devant à gauche et derrière ! Pris dans un orage je risque de perdre la visibilité des quelques repères lumineux. Finalement vers minuit, je repère sur bâbord un feu clignotant faiblement. C'est le bon et malgré la nuit noire je reconnais les lieux et nous pouvons mouiller en toute sécurité. Le guindeau électrique ne marche pas. Alors là, je comprends tout : c'est la panne électrique bête : la clef du démarreur a été repoussée dans une position qui empêche toute recharge de la batterie de service ! une heure et demie du mat, au lit!
Jeudi 25 juin
Il ne nous reste qu'une étape tranquille pour rejoindre pour rejoindre Corfou ,la cote albanaise nous découvre quelques grandes plages,
le vent est au portant et après un arrêt sur le site du futur village du Club Med nous atteignons l'avant baie de Gouvia Marina, ou je jette l'ancre.
Vendredi 26 juin
Au programme réapprovisionnent en carburant et en eau dans la marina sous une pluie diluvienne qui dure toute la matinée.
L'après midi nous rejoignons la cote continentale grecque pour finir, en slalomant entre les fermes aquacoles, dans une baie quasiment fermée -Paganias - qui a un air d'étang corrézien, calme assuré.
Samedi 27 juin
Ca sent la fin des vacances et il faut sacrifier aux corvées d'usage, nettoyage et remise en ordre du bateau et profiter d'une nouvelle visite de la ville. Grosse fatigue en fin de journée, pour le repas au mouillage devant Corfou se sera conserve et quelle conserve «Piselli e tonno» c'est une découverte, vous le saviez que «piselli» en italien c'est «petits pois», pour moi qui réside à Draguignan c'est un vocable que je n'oublierai pas !
Dimanche 28 juin
Encore un orage dans la nuit, çà fait beaucoup après les roucoulades langoureuses d'un crooner grec s'échappant jusqu'à minuit par dessus les remparts de la citadelle voisine. Un petit footing dans les rues qui sentent bon la pluie sous le soleil, et me voilà en forme pour l'objectif du jour : gagner une place à quai pour accueillir l'équipage de Captain Jean les yeux délavés par 3 semaines de bureau!
En route vers les îles du sud
Mercredi 01 juillet 2009, 22:07
Dimanche 28 juin :
A l’arrivée à Corfou, Alain et Marie Hélène, nous racontent leur séjour. Pas seulement des galères, comme décrit dans le blog, beaucoup de bons moments. Alain n’a pas tout raconté. Parmi les détails savoureux, nous apprenons que nous sommes en train de manger une omelette aux œufs d’or. Les œufs viennent d’une petite baie à la frontière de l’Albanie et de la Grèce et ont coûté la bagatelle de un euro l’œuf... c’est vrai que le jaune d’œuf avait des reflets d’or ! Je laisse Alain vous raconter les détails.
la crique aux œufs d’or (photo Alain)
Lundi 29 juin :
Après l’avitaillement, nous visitons la citadelle vénitienne qui domine la mer. Belle exposition d’œuvres de Pino Pandolfini et Dimitra Siaterli.
le phare en haut de la citadelle
Au lounge de la citadelle avec le nouveau t-shirt
Clin d’œil kitch aux amateurs de calèche !
Le soir je retourne au vieux port où je retrouve Rodolphe, le rasta. Il a perdu Dany, le pirate, qui est retourné en Ecosse. Je l’invite à manger. Il met de l’animation sur le ponton du NAOK (Nautic Athlétic Club of Korfou), et les voisins nous rejoignent autour d’une bière. Ils skippent un Amel. Visite de leur bateau... C’est une maison flottante. Navigation presse bouton, moteur de 75 chevaux, et groupe électrogène de 30 chevaux, pour alimenter la bête. Difficile de mettre les voiles en dessous de 15 nœuds de vent.
Mardi 30 juin :
Lever aux aurores grecques (9 heures) pour un départ matinal (midi). La météo devrait nous être favorable cette semaine. Classique pour les ioniennes, pas de vent la nuit et le matin, 12 nœuds de nord ouest l’après midi. C’est ce qu’il nous faut pour aller au sud.
C’est finalement avec 15 nœuds de vent de travers que nous rejoignons Laka, petite baie abritée au nord de l’île de Paxos. Le mouillage est plein comme un œuf mais le site est superbe.
le village de Laka
Mercredi 1er juillet :
En passant à l’ouest de Paxos, la côte sauvage
Nous rejoignons Antipaxos, pour un mouillage de beau temps dans une petite crique déserte. Le vent tourne après le repas, Ulysse est près des rochers, et nous devons partir avant la sieste.
Nous arrivons à 19 heures au canal de Levkas. Tellement impressionnant avec 15 nœuds de vent, que nous en oublions la photo. Mouillage pour la nuit devant Levkas.
Enfin Ithaque !
Vendredi 03 juillet 2009, 20:37
Jeudi 2 juillet :
Nous quittons Lefkas , ou Lefkada, ou Leucade, suivant les versions, pour la suite du canal du même nom au choix, qui sépare l’île du même nom du continent. Bien curieux passage. Comme tous les jours nous retrouvons le vent l’après midi. 20 nœuds pour rejoindre Ithaque, au près bon plein. Nous faisons cap sur les trois moulins qui signalent l’entrée de la baie de Kioni.
Sans doute troublé par l’arrivée tant attendue à Ithaque, en rejoignant le cockpit, après avoir affalé la voile, je me tords le pied et je m’affale en vrac au fond du bateau. Cela fait beaucoup rire Christine. Grâce à ma légendaire souplesse (?)... pas de bobos !
Kioni est un petit village superbe, avec un vrai spectacle tous les soirs avec l’arrivée de tous les bateaux qui s’emmêlent les pinceaux.
Nous on s’est mis au centre du port !
Vendredi 3 juillet :
Le vent n’est pas tombé cette nuit. Nous remontons deux ancres au guindeau ce matin : la notre et celle du voisin ! Puis direction Vathi, capitale de l’île. Nous rejoignons Vathi avec 20 nœuds de vent. Il soufflera jusqu’à 30 nœuds dans l’après midi.
Visite de l’île en scooter...
au fond de la baie, plein vent, Vathi la capitale de l’île.
Pas beaucoup de vestiges clairs de l’époque, seulement une taverne...
et quelques belles plages.
Le sapin de Céphalonie
Dimanche 05 juillet 2009, 18:27
Départ d’Ithaque, direction Céphalonie. Le vent est perturbé par les hauts sommets, en force et en direction. Il souffle entre 5 et 20 nœuds, suivant l’humeur. Nous rejoignons Sami dans un clapot désagréable. Les vagues claquent contre le quai.
Nous louons à nouveau un scooter pour découvrir cette grande île.
Myrthos, qui serait la plus belle plage de Grèce ?
Assos, joli petit village, avec une plage au cœur du village.
Le soir petit restau dans l’arrière pays, tenu par un berger. On peut choisir chevreau ou agneau grillé, sur la carte avec la photo de l’animal vivant... appétissant ! Une grecque qui parle français, Jeanne, nous aide gentiment dans notre choix. Viande grillé et fromage de la maison à profusion, accompagné d’un petit vin blanc léger...
Dimanche 5 juillet :
Deuxième point d’orgue du voyage, après l’arrivée à Ithaque, pèlerinage forestier au mont Enos pour voir le fameux sapin de Céphalonie dans sa montagne d’origine.
Le panorama du sommet est un peu décevant...
Mais les sapins sont superbes !
Preuve pour les spécialistes que c’est bien Abies Cephalonica...
puis nous descendons manger à Argostoli. Nous choisissons l’assortiment de la maison sans trop savoir ce que c’est... une gigantesque assiette de viandes grillées variées, que nous ne pourrons pas finir (c’est dire !...)
petite baignade pour se détendre,
coup de soleil à travers les sandales, après deux jours de scooter.
Méganisi, canal de lefkas et Prévéza
Mercredi 08 juillet 2009, 19:09
Lundi 6 juillet :
départ matinal pour remonter le canal entre Ithaque et Céphalonie avant que le vent ne se lève.
Amarrage au quai de Fiskardo. Le port se vide à notre arrivée, mais il se remplit aussi vite.
Le soir, les maisons sont cachées par les bateaux...
Après midi baignade sous l’ancien phare...
Mardi 7 juillet : Méganisi
grotte de Papa NiKoulos... nous n’essaierons pas de passer. Presque aussi beau que San Peyre...
Les criques que l’on croyait tranquilles sont déjà pleines de bateaux. J’essaie la palangre avec du calamar en boite comme appât. Bredouille !...
nouveau passage du canal de Lefkas,
Mercredi 8 juillet
cette fois nous prenons des photos du pont...
je crois que le canal a tendance à s’ensabler ?
Arrivée triomphale à Préveza, avec les honneurs du capitaine de port !
Préveza est une ville côtière, avec pas mal de chantiers navals, pour laisser le bateau l’hiver. Beaucoup moins de monde que dans les iles.
retour vers Corfou
Dimanche 12 juillet 2009, 18:11
Jeudi 9 juillet :
remontée de Préveza vers Gaios, sur l’île de Paxos, où je m’étais déjà arrêté lors de mon premier séjour.
Baignades dans les baies désertes situées sur l’île en face le village.
Vendredi 10 juillet :
nous remontons jusqu’à Corfou, avec arrêt dans le charmant petit village de pêcheur de Petriti. Les pêcheurs nous laissent une petite place entre leurs bateaux, le quai pour les plaisanciers étant déjà plein. Ils partent le soir pour pêcher les sardines au lamparo et reviennent dans la nuit, avant que nous ne soyons levés.
Samedi 11 juillet :
tour du sud de l’île en voiture de location (quasiment le même prix que le scooter ?).
Nous mangeons une Pita à Levkimi au bord du canal.
La plage de Levkimi.
Puis visite, au sud de la ville de Corfou du palais de Sissi l’impératrice, qui en pinçait pour Achille...
Achille avec la flèche dans son talon.
Sissi aimait bien les histoires d’Homère
Tableau d’Ulysse, qui arrive tout nu à Corfou, et qui trouve Nausica, qui lui donne de quoi se couvrir...
Le soir, nous mangeons à la Taverne Léonidas. C’est la seule sur ce quai, et le patron règle les problèmes des plaisanciers. C’est lui qui nous a trouvé la voiture de location pour un super prix. Il sert aussi d’interprète entre le mécano et le skipper d’un autre bateau français tombé en panne de moteur.
Dimanche 12 juillet :
nous remontons au moteur vers Corfou, avec 20 nœuds de vent dans le nez. Heureusement, à l’abri de l’île, la mer n’est pas formée. Nous pouvons même mouiller et aller admirer la chapelle de Pondikonisi, qui orne beaucoup de cartes postales de Corfou.
C’est beaucoup moins charmant que l’image : plein vent, en bout de piste d’atterrissage, dans la poussière et une eau pas très propre...
Pour la nuit, ça sera mouillage sous la citadelle vénitienne.
Attente du nouvel équipage a Corfou...
Lundi 13 juillet 2009, 20:35
Lundi 13 juillet :
ça a beaucoup bougé hier. Le vent s’est calmé ce matin et nous
avons pu rejoindre le vieux port tranquillement.
Passage devant la vieille ville de Corfou, en rejoignant le vieux port.
Après avoir trouvé une place à couple, nous relouons un scooter pour visiter le nord de l’île
Palaiokastrita avec une des seules baies abritées du vent à l’ouest de l’île,
Eau a 19 degré après le coup de vent de hier BRRRR........
beaucoup de monde mais pas de voiliers...
la forteresse de Angelokastro, un peu plus au nord, qui ressemble un peu à Montségur...
Pour rassurer Max...
Sur les traces d’Ulysse, avec un casque digne de celui d’Hector! Pour la tenue moto, c’est à la mode grecque... Beaucoup de monde roule sans casque, l’amende prévue n’est que de 30 euro...
Les cyprès de Corfou
Mercredi 15 juillet 2009, 19:15
Mercredi 15 juillet :
En attendant le nouvel équipage, j’ai emprunté le vélo à Rodolphe pour faire un tour. Rodolphe est absent de Corfou, mais son bateau est toujours au vieux port (pour ceux qui ont suivi les épisodes précédents).
Visite du parc de la villa « mon repos », au Sud de la ville. C’est là qu’était édifiée la ville antique, et au milieu d’un parc magnifique, en bord de mer, on retrouve les temples grecs.
Vélo de Rodolphe devant le temple dorique du Vème siècle av JC...
Le parc possède des arbres superbes, avec beaucoup de cyprès...
Petit aparté sur le cyprès...
Corfou est très boisé. Enormément d’oliviers centenaires et très hauts, et lorsqu’il n’y a pas d’oliviers, des forêts de cyprès.
Cyprès au dessus de la fontaine vénitienne du parc bon repos...
racines de cyprès
J’ai trouvé au cours de la ballade en scooter,
une petite scierie...
qui vendait des articles en bois d’olivier, sous un abri fait en cyprès...
Ponton de la plage du parc bon repos, fait en lattes de cyprès...
ça résiste même à l’eau de mer ! petite pub gratuite très ciblée : dépêchez vous de faire votre terrasse en bois de cyprès, c’est bien mieux que le teck !... J’en connais dans le Var à un super prix !...
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