Régate de Noël de La Rade de Toulon, 15 décembre 2013, Sara et les Captain Kradok en course pour le challenge

Régate de Noël de La Rade de Toulon, 15 décembre 2013, Sara et les Captain Kradok en course pour le challenge

Posté par : Jean
01 February 2014 à 15h
Last updated 22 October 2018 à 09h
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Le bateau de Jean-Louis a la carène couverte de coquillages. Pourquoi ne pas faire cette régate avec Sara ? Je déleste un peu le bateau : 80 mètres de chaîne et l'ancre de 17 kilo, la survie... on garde quand même quelques bouteilles à bord !

La suite est dans le récit de notre ami Gui, le pirate de la rade :

"L’équipage pro de SARA s’étant entrainé le WE précédent, était à son top pour affronter la concurrence. De plus pour être en règle avec les tendances actuelles, nous avions respecté la parité avec le privilège d’inclure les deux premières dames du bateau pour utiliser un langage d’actualité. J’ai nommé Marie-Hélène et Florence. Florence qui d’ailleurs est actionnaire du bateau, puisque elle détient 100% du tangon de spi sur la valeur du bateau. Et oui, si vous devez lui offrir un cadeau, ne venez pas avec un bijou, ce serait ringard et elle ne saurait qu’en  faire, mais plutôt un winch. Une Florence se respecte dans le milieu de la voile, y a des références.  Nous étions donc rompus à toutes manœuvres délicates ; Border la GV sans renverser le verre de rosé,  embraquer  d’une main sans faire tomber la tartine de foie gras, rester vigilant après 3 verres de rhum arrangé. Nous étions au top.

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entrainement : le pirate à l'écoute de spi, Flo à la barre

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Kradok I attentif

 

SARA fut brossé de ses parasites de coque par Kradok I, en prenant son bain quotidien dès l’aube dans le port, avant même le café. Nous attendions plus que la Guest star, qui n’était toujours pas là, le Tabarly des Mouissèques, le meilleur cru de la rade, celui dont même les anglais envient le flegme. Et comme toute star qui se respecte c’est au largage des amarres que Jean-Louis nous est apparu dans sa sérénité légendaire.

Nous écoutions tous attentivement les consignes de course du skippeur  Kradok II. L’ordre du jour est irrévocable : « Nous partirons derrière tout le monde pour épargner les éraflures, voir l’éperonnage ou même le coulage ».  Respectant scrupuleusement les consignes courageuses de course, c’est dans ce troupeau de furieux que nous nous faufilions sans le vouloir, ou tout au moins que les autres ont réussi à nous éviter.

                Après 3 faux départs et d’éternels débats sur les comptes à rebours de chaque équipier, nous décidions de partir en suivant les autres.

Comme nous l’avions prévu, d’entrée, nous sommes en tête mais pas dans le même sens, nous avions même fait de suite le « trou ». Logique, c’était bien nous qui étions à contre-sens. Que cela ne tienne, nous les rattraperons tous quand nous  hisserons le spi.

Le spi est hissé. Tiens, le spi est plus long que le bateau ? On a hissé la voile latine ? Du tout,  c’est tout simplement le spi qui est attaché de travers. Ne me demandez pas qui est le distrait, auteur de cette boulette, le secret professionnel ainsi que l’espoir de remonter  un jour sur ce navire m’interdisent de le citer.

La concurrence jusqu’alors à portée de voix, naviguait déjà à portée de vue.

C’est à la 2ème bouée de Saint Elme, que la flotte qui naviguait à vue ne fut visible qu’à la jumelle, dû à un défaut d’interprétation ; Lâcher ne veut pas dire forcément jeter.  «  Lâches le spi ! »    Nous cherchions où était passé le spi et c’est en regardant en l’air que nous aperçûmes celui-ci.  Je venais de réinventer  le Kite, ou le cerf-volant pour les non-branchés. Grâce à la dextérité de l’équipier N°1 d’avant et aussi de l’arrière, ainsi que barreur, embraqueur, skippeur, nettoyeur, tactiqueur, sauveur, nous avons pu ramener le spi dans ses fonctions premières  et continuer notre route.

C’est à la 3ème bouée, appelée de façon fort peu élégante par les régatiers de la rade, «bouée à  merde » , au large du pin de Galle, alors que nous étions revenus  dans les bateaux de tête mais toujours en sens contraire puisque ceux-ci nous croisaient. Ils avaient en effet déjà viré ladite bouée depuis un bon moment lorsque nous avons reçu le coup de grâce. Le spi, encore lui, lors de son ultime renvoi  c’est enroulé d’abord autour de l’étai comme un scoubidou, puis s’est coincé la drisse dans la tête de mât pour finir échancré sur le câble effiloché de la filière, nous enlevant toutes nos chances  d’arriver avant la nuit.

Nous aurions pu avoir le moral dans les chaussettes, faute que se soit ce maudit spi, qui lui aurait du y être, dans sa chaussette, mais pas du tout. Comme tout marin qui se respecte nous nous sommes consolés au quai, où nous attendait l’équipage de réserve ou plutôt d’entrainement , avec des boissons et des pâtisseries  énergétiques, 80% de miel + 60% de sucre,  rhum et petit blanc spécial Jean-Louis.

Avons-nous  souffert de manque d’alimentation par rapport à l’entrainement ou du manque de  maîtrise du tangon, nul ne put se l’expliquer mais les échecs faisant l’expérience, nous serons beaucoup plus forts pour la prochaine régate. De plus nous remonterons les manches et la chaussette « de spi, ça va de soi ».

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Gui le pirate et Michèle,



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