Istanbul, un peu, beaucoup...
Comme je ne gardais pas un excellent souvenir du dernier détroit que nous avions traversé (Messine, Sicilia), je me faisais une montagne du détroit des Dardanelles, réputé pour ses courants importants et son trafic dense. Eh bien la montagne a accouché d’une souris… J’aurais aimé vous raconter que nous avons affronté des courants contraires de 5 nœuds, louvoyé entre des centaines de cargos et que cette traversée restera à jamais l’une de nos plus grande fierté mais la réalité fut toute autre :
nous nous sommes présentés au lever du jour devant l’entrée du détroit dont nous avons facilement longé la rive orientale sans jamais rencontrer plus d’1,5 nœuds de courant, suivis de loin par quelques cargos défilant au compte-goutte ; puis en fin de journée, nous nous sommes même payés le luxe d’avancer les voiles en ciseau par vent arrière et avons ainsi réussi à sortir du détroit avant la tombée de la nuit.
Les jours suivants, nous avons fait route quasi directe sur Istanbul, profitant du (peu de) vent que nous avions alors.
Arrivés au petit jour, nous nous sommes frayés une place au milieu des bateaux de pêcheurs du port de Kumkapi, idéalement situé aux pieds de la vieille ville.
Nous avons très vite été adoptés par les pêcheurs, toujours prêts à rendre service. Bien qu’ils ne parlent pas un mot d’Anglais et que nous ne comprenions pas un mot de Turc, ils continuent tous les jours à nous entretenir en Turc comme si nous avions reçu l’illumination dans la nuit et que nous étions soudainement capables de les comprendre. Il est vrai que parfois, on pourrait se poser des questions : l’autre jour s’est déroulée une scène complètement surréaliste entre Jean Luc et un mécano qui ont réussi à parler respectivement en Turc et Franglais petit nègre de régulateur, d’électrolyse, d’induit, de circuit fermé, de retour à la masse, de silentbloc… A l’issue de leur conversation (et de quelques heures les mains dans le cambouis), notre problème d’alternateur était résolu. Quant à moi, je commence à peine au bout de presque 1 mois en Turquie à percer les mystères des multiples dénominations de kebap et à recevoir dans mon assiette ce que je pensais avoir commandé…
Cela fait maintenant presque 2 semaines que nous sommes à Istanbul. Les premiers jours, nous avons suivi le manuel du parfait touriste : visite des incontournables mosquées de Sainte-Sophie et de Sultanahmet (mosquée bleue),
visite du palais de Topkapi et de son harem, du grand bazar, des principaux musées de la ville, tour en bateau sur le Bosphore,…
Puis nous avons élargi notre périmètre et nous avons passé de longues heures à marcher au gré de nos envies de ci de là, d’un côté ou de l’autre de la Corne d’Or, du Bosphore, tantôt en Europe tantôt en Asie,…
Istanbul est une ville immense et il faudrait bien plus de quelques semaines pour avoir un aperçu de chacun de ses quartiers.
C’est une ville foisonnante, où tous les sens sont en éveil : partout il y a quelque chose à regarder, partout il y a quelque chose de nouveau à goûter, partout on entend les muezzins chanter, les vendeurs haranguer les foules …
Au fil des jours, nous avons pris nos marques et nos petites habitudes dans notre quartier de Kumkapi que nous connaissons maintenant comme notre poche. Tous les soirs avant de rentrer au bateau on s’arrête boire un thé que nous sert le jeune "Emar", régulièrement Jean-Luc va faire un tour chez le barbier, on a nos meilleures adresses pour chacune de nos emplettes… bref, un peu le train train !
La suite du programme consistera à explorer la Mer de Marmara puisque nous n’avons pas pris le temps de le faire à l’aller. Puis nous repasserons le plus du tout fameux détroit des Dardanelles pour repasser du coté grec de la mer Egée.
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