Nous comptions rester quelques jours de plus aux Perlas, mais des conditions météo particulièrement propices se sont établies et nous avons pris la mer. Pour aller aux Galapagos, il faut en effet traverser le pot au noir et l'équateur et souvent il n'y a pas de vent du tout. Avec notre faible autonomie moteur, nous avons préféré nous élancer. Requin'roll est parti le mercredi 27 mars au matin et nous 5 heures plus tard à cause du CNED à terminer. Requin'roll est un class 40 première géneration, plan Pierre Roland, rallongé à 43 pieds. Autant dire qu'il y a avait une ambiance course à bord des 2 bateaux.

La navigation dans le golf de Panama restera inoubliable, des dauphins faisant des sauts acrobatiques ou nageant au ras de l'étrave de Lazuli, les raies n'étaient pas en reste non plus pour les sauts.

Lucie a réussi la plus belle photo de nous tous.

Nous pêchons un premier poisson, certainement un gros thazard mais il se décroche avant de le remonter. Un peu plus tard nous remontons un petit thon.

Durant le quart de nuit d'Agnès, nous percutons un arbre flottant à la surface, des branches se prennent dans l'écoute du gennaker, une nuée de gros oiseaux s'envolent dans le choc en poussant des cris, puis vient le raclement le long de la coque et dans le safran. Agnès très impressionnée se remet des ses émotions avec une mignonette de Rhum de St Martin. De nuit, il est difficile d'évaluer s'il y a des dégats mais il n'y a rien de grave en tout cas.

Le lendemain nous entendons des chocs sous le bateau et faisons une marche arrière pour voir s'il ne reste pas quelques branches coincées. Nous en voyons sortir 2 mais à peine en route, le bruit recommence encore plus violemment. Cette fois nous faisons une très longue marche arrière sous voile, et voyons sortir une branche de près de 6 m de très grosse section. Je plonge sous le bateau pour confirmer que cette fois il n'y a plus rien.

La course peut enfin reprendre et le lendemain nous passons Requin'roll et gardons le grand spi jusqu'à 28 noeuds de vent, très long surf à 15 noeuds puis affalage un peu sportif.

Le dimanche 31 est une journée mémorable de la traversée à double titre. Chasse aux oeufs pour Paques sur le bateau et en fin de journée, passage de la ligne de l'équateur qui comme chacun sait, ne peut se faire qu'après avoir obtenu l'absolution de Neptune pour les péchés commis en mer.

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Mais Vincent n'est pas Neptune tout le temps et doit aussi s'acquitter de tâches plus matérielles.

Autre changement entre le Pacifique et l'Atlantique, ce ne sont plus des poissons volants que nous ramassons sur le pont le matin mais des petits calamars déposés par les vagues.

Après une traversée rapide de 5 jours, nous sommes en vue des Galapagos.

En longeant la côte nord de l'île de San Cristobal, nous passons tout près de l'île du Lion Endormi où nous ferons des plongées quelques jours plus tard.

Puis c'est l'arrivée à Puerto Barquerizo Moreno, bien contents de jeter l'ancre avant la tombée de la nuit.