FAUX DÉPART, PLAN B ? PLAN C ?

Posté par : Sylvie et Patrick
14 Janvier 2024 à 22h
Dernière mise à jour 17 Janvier 2024 à 21h
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FAUX DÉPART pour le Panama

Jeudi 22 décembre 2023, 7H00.
Fin du quart de Patrick  (4H-8H):

-Réveille toi, on a un gros problème!

Mes 4 heures de sommeil réduites à 3, je me lève.

Nous sommes à 80 milles au Sud-Ouest de Cartagena des Indes. A mi chemin entre la Colombie derrière nous au  N-Est   et  le Panama  devant au S-Ouest.

Latitude 09°53’85 Nord , Longitude 076°52’63 Ouest.

-Regarde, la charge des batterie indique …zéro % !!

-!?!

-Oui et 2ème problème, j’ai démarré les moteurs aucun des 2 alternateurs ne charge!

-!!??!!

Je prends la barre; il descend dans les cales moteurs.

Un juron…, à tribord: Et m.... en plus, fuite du système hydraulique du vérin de barre !!

Nous vous  racontons…un  récit qui finit bien avec  les leçons que nous en avons tirées…

Quelle chance d’être sur un jeune bateau de 17 ans! On en apprend des choses!!! LOL!

 

 

La veille, mercredi 21 décembre 2023, 8H00

Nous venons de quitter notre très tumultueux mouillage cartagénois devant le quartier branché de Getzemani,  après un petit déjeuner en ville avec un bateau-copain (Éric sur MontBlanc, un superbe Catana 47).  

Pilote et prise de tête,

Nous quittons la Colombie, avec un pilote automatique qui accentue ses frasques depuis le Cap vert. Comprenez qui décroche de plus en plus souvent. Pendant la transat chaque heure ou demi-heure.

Désormais 3 fois dans la minute, ou (bonheur!) besogneux pendant 5 minutes. Ce sale gosse ne peut être lâché du regard. Donc nous veillons devant son cadran,  l’un après l’autre. Minant.

Avant de nous élancer pour 24 heures de navigation au   portant vers la côte panaméenne, nous effectuons  les tours de recalage du pilote après la purge drastique recommandée par le technicien de Lecomble et Schmitt qui nous a appelés en WhatsApp  de métropole, hier. Ça c’est du professionnalisme !! Ça fait chaud au cœur.

Mais piètre résultat.

Nous partons quand même:  RDV de réveillon oblige.

Leçon 1: se méfier des RDV qui incitent à prendre la mer avec un bateau peu prêt ou une météo peu clémente.

 

Joint, chambre à air, bocal et applaudissements

Encore dans la magnifique et immense baie de Cartagena, l’alarme moteur bâbord retenti, le Yanmar 29 CV vient de s’arrêter. Le bocal du pré filtre gasoil est vide car le joint de sa vis de purge s’est fendu.

Communication avec les copains du WhatsApp Cartagène. Éric nous invite à couple de MONT BLANC pour nous épargner le  quart d’heure de nettoyage (à grand renfort d’une trentaine de seau d’eau de mer et de balai brosse) de la ligne de mouillage engluée dans la vase noire.

Il nous dépanne même d’un joint car dans notre boîte de joints, il n’y a plus la bonne taille. Patrick était prêt à sacrifier une chambre à air de secours des mini-vélos pour en fabriquer un!

Inouï, le bocal se casse pendant la réparation! Ça ne s’invente pas! Et un bocal de pré-filtre à gazoil, ça ne se trouve pas au ship du coin!

Patrick, après un exercice de spéléologie dans son antre de la cabine avant (Ex-cabine-invité) ressort sous nos applaudissements avec un bocal neuf.

Photo 1: le bocal

Photos 2 et 3 : Notre Outremer 42 à couple du beau Catana 47 d’Eric

Leçon 2 : avoir des joints de secours et/ou une chambre à air. LOL!

Vous le savez désormais, le poids d’un bateau tour-du-mondiste résulte de la quantité de pièces de rechange qu’il faut avoir à bord, sans compter les outils ad hoc, sous peine d’attendre une livraison chère, voire hasardeuse, de métropole

Re au revoir:

« À bientôt » dit Éric avec un clin d’œil..

Il ne croyait pas si bien dire!

 Photo 1 : Dans le chenal de Cartagena, un sous-marin! L’homme de la tourelle nous fait un grand salut

Photo 2 : 3 mâts.

 

Jeudi 22 décembre,  7H15

(Vous suivez? Oui c’est ça : Á mi-chemin entre la Colombie et le Panama)

Il faut décider vite.

Nous  bénéficions pendant 3 jours d’une fenêtre météo calme pour descendre tranquillement réveillonner avec notre amie allemande sur son Nautitech 47 Moana dans l’archipel des SanBlas, chez les indiens Kunas. Un ensemble sublime de lagons sur le chemin  du Panama.

Leurs îles sont truffées de barrières de coraux, de nombreux récifs et de quelques épaves. Croix du Sud avec sa barre à roue mal en point et ses problèmes n’est pas en état d’y naviguer.

Aller réparer au Panama ?

Non; d’abord parce que les formalités d’entrée se font sur 2 sites éloignés d’une journée de navigation (Porvenir pour la douane et Portobello pour l’immigration) plus éloignés que le poste frontalier d’Obaldia que nous visions. Et ensuite parce que nos réparations vont peut être nécessiter des spécialistes.

Il est 7H30 nous décidons de faire demi-tour soit 15 heures / 80 milles dans l’autre sens.

Le challenge: arriver « avant » 

Il faut atteindre Cartagena avant que la fenêtre météo se referme en fin de journée: 25-30 noeuds descendront  alors face à nous, du Cabo de la Vela accélérés par l’obstacle de 5750 m de notre chère Sierra Nevada avec mer forte, houle et vagues.

Weather 4D routage et navigation qui fonctionne sans internet nous prévoit une arrivée devant la marque d’eau saine de Cartagena à 21 heures45  avec 25 noeuds avant le plus fort du vent à partir de minuit.

9 noeuds au près…

Ce sera du près, l’allure fétiche des monocoques , le cauchemar de beaucoup de catamarans sans dérives. Avec ses dérives descendues au maximum Croix du Sud s’élance. A la rencontre du vent.
Réglage des voiles minutieux par Patrick. 
 

…Sans anémomètre!

L’après midi, nous l’atteignons, le vent!

Je ne peux vous dire à combien il souffle: l’anémomètre a rendu l’âme. Si! Si!

Croix du Sud fait des pointes à 9,7 noeuds au près serré (peut être à 40° du vent?), n’enfourne pas, ne tape pas.

Nous n’avons pris qu’un ris dans notre GrandVoile de 75 m2, le foc autovireur 30 m2 est totalement déroulé.


Photos 1 et 2: Je démonte l’anémomètre en haut du mât. Vue imprenable de Cartagena

Photo 3: L’intérieur: des cristaux de sel ont fait céder le plastic. Patrick reconstitue la partie manquante avec de l’araldite  et nettoie. Ça refonctionne!

La priorité de Patrick est la barre hydraulique.

Pour économiser l’énergie Patrick barre quelques heures.

Son plan B consisterait à désolidariser les 2 safrans en ouvrant la vanne by-pass du vérin défectueux si l’huile se vidait. Croix Du Sud se manœuvrerait alors avec le safran restant, en état.

Son plan C serait de mettre en place la barre de secours…Nous révisons la procédure: (on ne sait jamais!)

  • S’installer dans la cale moteur (jupe arrière bâbord)
  • Réunir les 2 moitiés de barre stockées là
  • Placer la partie coudée dans son emplacement
  • Barrer dans la cale moteur, capot ouvert
  • Les 15 heures/ 80 milles de retour vers la Colombie défilent.

Comme à notre habitude, je prépare la navigation, l’actualise, tient le journal de bord …et lui passe les trucs sympas à boire ou à manger.

Il se fait plaisir avec le réglage des voiles.

Nous faisons les manœuvres ensemble.

Ma priorité est l’énergie à bord

Cette panne totale est la 2ème. Souvenez-vous la première était au large des Baléares, de nuit (également à cause des alternateurs ). Un à un les instruments s’étaient éteints, le pilote en dernier.

Avec ces 2 expériences, voici où j’en suis du mode survie. Si vous avez mieux, je suis preneuse.

Nous économisons  l’énergie que reconstituent doucement les panneaux solaires pour  l’ utilisation des instruments de navigations et feux de nuit à partir de 19 heures.

  • La recharge de nos iPads de navigation (cartographie et météo) ne sera pas nécessaire car chaque iPad tient 24heures et avec la batterie de secours 1 jour de plus. Total une autonomie de 3 jours. 

Il n’y a pas de phare d’atterrissage à Cartagena. Notre carte papier  de la Mer des Caraïbes ne nous sert à rien. Les feux verts et rouges du chenal d’entrée de sa magnifique baie ne portent pas au delà de 3-4 milles, plus ou moins noyés par les lumières de la ville selon l’angle d’approche.

Nos instruments minimum seront:

  • L’AIS pour surveiller le traffic autour de nous et être vu de lui. (Automatic International Systeme)
  • Les feux  tricolore en tête de mat, pour la nuit.
  • La visibilité sera bonne (2ème quart de lune montante). Elle devrait nous permettre de surseoir au radar grand consommateur d’énergie pour repérer les pêcheurs ou autres embarcations sans AIS (ou en mode furtif).

Et notre énergie, d’où vient-elle? Comment nous améliorer?

  1. Panneaux solaires
  2. Alternateurs des 2 moteurs diesel yanmar 29CV
  3. Plan B génératrice solaire ?
  4. Plan C génératrice thermique??
  5. L’hydrogénérateur, en navigation uniquement.

1. Les panneaux solaires ont fait leur job et peuvent probablement faire mieux quand Patrick aura regroupé sur un MPPTvictron les panneaux tribord et sur l’autre MPPTvictron les panneaux bâbord (et non avant arrière comme actuellement) pour synchroniser la charge avec l’ensoleillement bâbord ou tribord de la bôme et de la GV.

Confession   La veille au mouillage j’avais énormément tiré sur nos 4 batteries lithium (150 Ampères chaque) qui était déjà à mi-charge, avec l’électroménager culinaire pour préparer plats, pains et brioches et avec le lave-linge, les déshumidificateurs et l’aspirateur.

Trop confiant dans les panneaux solaires nous n’avons pas fait suffisamment d’heures-moteurs au départ pour recharger les batteries… tellement heureux d’envoyer les voiles et de goûter le silence.

Leçon 3 Partir avec des batteries pleines.

La survie domestique À cause de cette négligence, à bord, c’est la survie domestique.
Les pompes électriques qui envoient sur nos éviers l’eau filtrée du réservoir de 400l sont arrêtées. Je sors des cales les bidons d’eau de secours et les bouteilles.

Les réfrigérateurs et congélateurs restent fermés pour toutes les victuailles des fêtes et du séjour d’un mois chez les indiens Kunas loin de tout ravitaillement.

Pris dans un filet non signalé ?Au coucher du soleil, la charge des batteries était à 50%, parfait pour notre atterrissage à Cartagena sous réserve qu’il ne se passe rien…

Comme l’arrêt brutal par un filet de pêche non signalé à 6 milles avant l’arrivée, (et oui!) évidemment dans le chenal des cargos qui s’élancent vers la haute mer…et qui aurait pu nécessiter de passer la nuit avec les feux, la localisation AIS et une veille drastique VHF pour ne pas se faire cartonner …

Mais les Cieux nous ont été cléments!!!

   2. Les alternateurs des nos 2 moteurs Diesel

Pourquoi les 2 alternateurs ne chargeaient-ils plus?

Et, (étrange!) pourquoi les 2 alternateurs se sont-ils mis à se recharger doucement en fin de journée.

Sous ces latitudes la chaleur humide et l’air très salin sont redoutables pour les connexions.

Un bain de WD40 le matin au moment du demi-tour à probablement libéré les connexions.

Nous avons eu beaucoup de chance:

  • Le filet, si filet il y a eu, est tombé et Croix du Sud est reparti après un petit tour sur lui même .
  • Les alternateurs se sont remis à fonctionner après!!!!

Leçon 4:  Avoir une ou 2 sources d’énergie de secours: Plan B et.. plan C ?

3. Plan B  Génératrice solaire

Sommes-nous  mûrs pour une batterie lithium type ECOFLOW repérée chez d’autres nomades terrestres ou océaniques?

Le modèle Delta 2 kWatt  Poids 12 kg 40x21x30,  rechargeable avec un panneau solaire 200w.

Lui dédier les  usages spécifiques de confort.

Starlink, recharges des iPads, iPhones, aspirateur,  ventilateurs, déshumidificateurs, outils …

Bien utile, voire nécessaire et même sécuritaire (Starlink).Mais préalable : quel  panneau solaire lui affecter?

4. Plan C : Groupe électrogène ou pas ?

Les seuls qui rentrent dans nos coffres au pied de mât sont le petit Honda EU10i . 13 kg.  (450 x 240 x 380mm) ou son alter égo le Yamaha EF1000iS.

Réputés auprès des Tours-du-mondistes (1200 euros, sans la livraison).

Parfait pour les mouillages sans soleil, la génératrice-inverter éviterait de faire tourner les moteurs.

Nous comparons depuis des mois ses avantages et inconvénients par rapport à l’utilisation des alternateurs de nos moteurs diesel Yanmar 29CV.Sauf que ce côté ci de l’Atlantique (où l’on vit encore à l’âge canonique du 110 volts) pas moyen de le trouver en 220 volts. Nous verrons à PanamaCity.

5. L’hydrogénérateur Watt and Sea.
En navigation, il n’a pas encore fait la preuve de son efficacité. C’est encore un sujet agaçant pour mon bricoleur de génie.Sa production théorique de 8-10 ampères devrait étaler la consommation de l’électronique du bord pendant les nuits de navigation…

En résumé: 

Nous aurions à dépenser (hors livraison) 1000 euros pour la génératrice solaire ECOFLOW et 1200 euros pour la génératrice thermique … sans commentaires !!! …

News fraîches: Arrivés au Panama nous découvrons qu’un de nos 4 panneaux solaires ne fonctionne pas Encore la connectique ?probablement attaquée par le milieu salin, chaud et humide?

Donc nous allons d’abord vérifier notre production.  Pour la énième fois!

Au fait, avons nous aussi des plans B et C pour la cartographie et météo? 

Les tours-du-mondistes sont aussi redondants pour ces chapitres essentiels. Nous n’échappons pas à la règle. Notre  panoplie s’est étoffée depuis notre départ de Port SaintLouis-du-Rhône, le 15 octobre 2021.

Nous avons dans nos 2 iPad les applications ci dessous fonctionnant  pour nous hors lignes (téléchargeables).

  • Pour la météo : Weather4D, Windy.app
  • Pour la cartographie:  iSailor, Boating-Navionyx,  Navily,
  • Pour la surveillance du mouillage Anchor.
  • Pour les excursions à terre MapsC, Guru

Et connectés donc dépendant de Starlink:

  • Pour la météo:  windy.com
  • Pour la cartographie: Noforeingland, alter égo britannique du Navily, français et…Google Earth

L’antenne Starlink sur le 220v, consomme 5 Ampères, autant qu’un réfrigérateur.

Donc avec nos batteries à zéro, elle s’est déconnectée. Et d’expérience il lui faut du temps, donc de l’énergie pour récupérer ses satellites(Même avec l’option MobilePriority activée).

Leçon N°  5 télécharger les prévisions météorologiques  (et une cartographie) disponibles hors ligne.

Pour nous, c’est Weather 4D, routage et navigation app française  réputée, installée sur nos 2 iPads, (avec une batterie 20 000 milliampères en 3,7v de secours pleine / une batterie solaire comme nous avions avant, augmenterait notre autonomie).

Le piège serait de compter aveuglément sur l’accès internet de l’antenne Starlink. C’est tellement simple de consulter à gogo les météo windy.com ou de windy.app que l’on imagine plus faire autrement.

La connexion peut être interrompue, (et oui…) et en tous cas, est dépendante de l’énergie du bord.

Après 3 heures… (sur la table du carré car son emplacement sera sur le futur Bimini rigide),  l’antenne réussit enfin à choper ses satellites pourtant si nombreux paraît il!  Ah Elon (Must), c’est bien la peine de saturer de tes satellites l’orbite basse de la planète pour une telle lenteur!

Elle renâcle la bourrique!  Affichant obstinément « obstruction- le ciel n’est pas dégagé! » Je suis tout aussi têtue: « je le sais (il y a la bôme au dessus!!) mais elle y arrive quand même!

La connexion établie, les météo actualisées, les bateaux-copains prévenus au mouillage devant la citadelle espagnole, nous remontons les 2 heures de chenal  à l’abri de la houle et du gros temps.

le retour à Cartagena, un des nombreux feux d’artifices…

Tout est bien qui finit bien.
Retour à notre mouillage :Vendredi 23 décembre 23, 1H30 du matin.

28°, entourés par le ballet tonitruant des lanchas à touristes qui mettent les basses de leur sono à fond. 

Eric (Catana47MontBlanc) a mis son réveil pour être sûr de ne pas nous manquer et avoir la primeur du récit. Nous évoquons, autour d’une bière bien fraîche, (aga con gaz pour moi)la liste de nos apprentissages forcés au delà de la plomberie et de l’électricité, de l’hydraulique, du thermique…
Bien loin des images d’Épinal du tour du monde à la voile.

Vous l’avez compris: quand, enfin, il ne reste plus à tous ces successeurs de MacGyver que matelotage et envoi de voiles, c’est du bonheur!

Pour notre réveillon,  nous nous excusons auprès de l’équipage de Moana qui nous attendait aux San Blas …chez eux  problèmes de pompes WC beurk beurk!!!

Nous retrouvons tous les bateaux français et passons de l’un à l’autre pour clôturer nos journées besogneuses par de sincères et très chaleureuses agapes, pendant cette semaine entre les 2 fêtes.

 

.. Nous vous écrivons de notre 1er mouillage panaméen après  un magnifique 31 décembre/1er janvier 24 en mer, à presque 8 noeuds de moyenne.

 2 ris +foc , 21 heures. 18-28 noeuds de vent réel, navigation à 130 degré du vent, et en un seul bord. 

A bord de Croix du Sud, Les SDF Seniors Des Flots, vous souhaitent de beaux projets à vivre en 2024, avec la santé la meilleure possible.

Et si cela ne se passe pas comme vous l’espériez, n’oubliez pas votre magnifique résilience!

 Les projets s’écrivent sur le sable à marée basse…

 

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