LA GOMERA, (1487m) LA PALMA (2423 m) et EL HIERRO (1501m)

Depuis juillet, d’émerveillements en ravissements, nous avons appris à aimer ces 3 pépites de l’archipel canarien et à les faire aimer à nos visiteurs du bord.

Laquelle préférer? Chacune mérite une villégiature à part entière.

Le logement chez l’habitant est de mise….sauf pour les chanceux qui ont le pied marin. 

Se déplacer à 4 en voiture de loc (25 -30 €/ jours) est rentable car le trajet en bus coûte en moyenne 5 € . Les sportifs  vont en en vélos ou à pied. Le panel des chemins est quasi infini. 

On y mange bien.

Les prix sont moindres que ceux de l’Espagne (déjà inférieurs à la France) en raison d’une TVA à  7% au lieu de 21%, défendue farouchement par le Gobernio  (Gouvernement de la Communauté,  autonome depuis 1982).

Les points communs de LA GOMERA, LA PALMA, EL HIERRO

Leur jeunesse  géologique donc leur altitude élevée. Toutes les 3 bénéficient de l’humidité nuageuse que le vent dominant crée au Nord de leurs côtes. 

Toutes les 3 arborent fièrement leur label de réserve de la biosphère.

Leurs différences vient de l’agencement volcanique, fort bien expliqué dans de petits musées dédiés. Et comment le règne végétal s’y est adapté. 

GOMERA    372 km2,     20 940 habitants 

A moins d’une heure de ferry de la capitale intermittente surpeuplée TENERIFE 13 millions de touristes par an (Gran Canaria et Tenerife se partagent depuis  1927, tous les 4 ans la fonction), LA GOMERA hérite des excursions à la journée du tourisme de masse, ciblées sur quelques spots au centre de la forêt tertiaire de laurisylves.

Les vrais randonneurs  réussissent facilement à s’en échapper et à loger chez l‘habitant pour goûter ses innombralbles sentiers. Les uns paisibles, les autres plus rocambolesques, comme vous le constaterez dans le récit ci dessous.

KO LANTA à LA GOMÉRA   8KM 300 de denivellé 6H de Marche 
Cela aurait dû être une randonnée toute simple sur chemin presque plat . Ce fut G E N I A L !

Voilà une semaine que nous étions revenu à LA GOMÉRA, petite île toute ronde de l’ouest des Canaries. Cette fois-ci avec nos amis Claudine et Dominique, randonneurs dans l’âme. Hélène et Philippe sur PICOTA qui nous y attendait de “coques fermes”. C’est donc à 6 que nous avions entrepris nos explorations. 

ESCALIERS Ce matin là, après 3 km de mise en jambes, nous avions attaqué, plein d’entrain, une première montée d’escaliers sur le flanc de la colline qui surplombe Valle Gran Rey. Bonne surprise un micro-musée tenu par un villageois passionné nous y attendait. De la banale brocante côtoyait des pièces archéologiques de l’époque guanches, le tout référencé à la perfection.

ESPALIERS Pour s’extraire de la ville, Dominique en guide “averti” choisit de traverser les cultures en espaliers qui s’étageaient au dessus de nos têtes. Pour passer d’un niveau à l’autre, quelques bonnes grosses roches ont réussi à nous faire bien transpirer.

DAHU 800 m Pour rallier le point de départ de la randonnée, pas d’autre choix que de longer les 2 km de la canalisation d’irrigation: donc de quoi mettre tout juste le sabot d’un dahu. Comme vous le savez le dahu ne glisse JAMAIS sur les graviers scélérats de la pente. Donc nous non plus …

PAVÉS Nos semelles apprécièrent le contact plat des dallages qui suivirent. D’étroites ruelles pleines de charmes reliaient des maisonnettes, jadis masures d’une seule pièce, aujourd’hui gîtes décorés du sol au plafond, intérieur/extérieur avec raffinement. Ce pittoresque micro village, El GURO, doit son renouveau aux allemands qui prirent possession de la vallée dès les années 80.

ALLEE D’EUCALYPTUS Puis ce furent 500m de beaux arbres odorants pour nous illusionner sur les suites de l’aventure; nous faire espérer un bon sentier piétonnier balisé.

LABYRINTHE DE BAMBOUS  Première étape « officielle» de la randonnée: 2km  Nous y avons croisé un jeune couple français qui rebroussait chemin inquiet. Puis des anglais tout aussi peu sûrs de la trajectoire. C’était touffu, à la queue leleu, on ne se voyait pas. On se repérait à la voix. Le sol devenait humide: un bon présage puisque nous cherchions une cascade.

PAS JAPONNAIS Le mince filet d’eau s’enflait doucement. Pour suivre le lit, il nous fallait souvent passer d’une pierre à une autre.

PASSERELLES DE PALMES De bonnes âmes, pour nous épargner la boue avaient tapissé le lit du ruisseau d’immenses feuilles.

BRANCHES FLOTTANTES  La nature avait elle aussi prévue de nous aider avec des branches flottantes, s’enfonçant avec un bruit de succion spongieux sous nos poids.

LENTILLES D’EAU  Parfois dans un méandre, un immense tapis vert nous leurrait, mirage, très humide, du gazon.

ESCALADES DE BRANCHES Entre les roches escarpées, des arbres étaient tombés, qu’il fallait enjamber.

DE RACINE EN RACINE  Les plus beaux sujets étiraient leurs racines en autant de passerelles providentielles.

CORDE À NOEUDS  face à une paroi de 3 bons mètres de haut, une petite corde à noeuds nous attendait…se hisser à l’aller, descendre en rappel au retour……Car il y aura un retour, par le même chemin!

LA CASCADE Entre temps nous aurons atteint la cascade bien méritée, nous nous y serons douchés, abreuvés, photographiés sous toutes les coutures…

LE RETOUR  Et je ne vous raconte pas l’appétit que nous avions à 16 heures en atteignant enfin la première épicerie providentiellement installée face au bistrot !

1Dans le micro-musée, 2 et 3 pendant la randonnée, 4 et 5 à la cascade

Dans la forêt de Laurisylves

23ème Mouillage  Punta Gaviota

Séance couture  devant les grottes des néo-hippies. Zénitude ! (Juillet)

24ème Mouillage Playa de Santiago 13 jours de fêtes de la Sainte Carmen  Immersion ! (Juillet)

Croix du Sud seul, pendant 2 semaines, devant la plage/ en plein feu d’artifice, tiré du port/ pris dans la procession nautique du « Pardon »

LA PALMA   728 km2,   81 486 habitants 

C’est à LA PALMA que la résilience du vivant face aux phénomènes géologiques est la plus prégnante. La récente éruption du volcan CUMBRE VIEJA de fin 2021 y est évidemment pour beaucoup.

C’est aussi à LA PALMA que se peaufine, peut-être, la perception d’une autre réalité cosmique, une autre échelle de temps, l’existence (mirage du mental ?) d’autres mondes que nos 5 sens et nos instruments de mesure ne peuvent encore concevoir (Inventer?).

Face à la démesure des forces volcaniques, que l’on touche, dans et sur  lesquelles on marche,  le doute métaphysique sur la Pensée taraude. 
L’excursion aux observatoires astronomiques alimente également nos pensées d’infini!!

Nous y avons enfin entendu chanter les oiseaux.

1 Sous une coulée de lave, 2 une des antennes astronomique, 3 le chemin vers le sommet de La Palma, 4 les pins canariens, 5 Père et fils 

EL HIERRO   278 km2 ,   10 587 habitants fait figure de fer de lance

La plus petite et la plus éloignée île de l’ouest des Canaries étonne d’emblée par ses options économiques. Aucune chaîne de magasins franchisés alimentaires ou non alimentaires n’a pu s’y installer. Premier dépaysement  consumériste garanti. 

Toutes les échoppes sont garanties du cru. L’économie locale est omniprésente.

L’impression d’un autre temps, d’une autre époque est non seulement soigneusement défendue mais aussi valorisé label Réserve de la biosphère oblige.

La presse mondiale a salué cette île audacieuse qui a réussi l’autonomie énergétique .

EL HIERRO, c’est 

le climat de la  Riviera, en bas, 

celui de l’Auvergne au milieu !  Si si ! Des pâturages verts avec des vaches , des pommiers , des champs cultivés, du maraîchage en veux-tu en voilà, 100% bio.

Et… Et… en haut : l’étage doucement vallonné des stupéfiantes forêts de pins canariens. Moins hautes que ceux de LA PALMA, leurs lumineux sous-bois verts et gazonnés ras sont à faire pâlir d’envie les amateurs de golf. On jurerait l’œuvre de milliers de jardiniers. Un paradis pour les randonneurs. 

Un GR traverse EL HIERRO par son unique chemin de crête du Sud Ouest au Nord Est. De part en d’autre de multiples chemins secondaires permettent, sans revenir sur ses pas, d’explorer les magnifiques « frondera » flancs effondrés volcaniques si propices à la fertilité des sols. La végétation est d’une variété digne d’un jardin d’acclimatation. Les oiseaux sont partout.

1 Cueillette de pommes délicieuses, 2 spots de parapente, 3 Green de golf naturel à perte de vue

L’eau l’air la terre et le feu conjuguent une étonnante harmonie.

En 2011, une éruption sous marine a créé en quelques jours une île, à quelques encablures au sud, qui a ensuite disparu. 

El HIERRO, c’est l’île de la plongée sous marine et du parapente. Avec des parois époustouflantes sous l’eau et sur terre.

CROIX DU SUD était amarré  dans l’unique vrai port de l’île, étonnamment désert. Les voileux pressés ne s’arrêtent pas à EL HIERRO , un peu à l’écart, mais descendent directement chercher  plus au Sud, l’établissement des alizés en novembre.

UNE PAGE SE TOURNE, UN AN DÉJÀ !

C’est de EL HIERRO que nous allons nous élancer, à notre tour, pour notre 3ème traversée :

Après  la Camargue les Baléares NM 3 jours et 2 nuits (octobre 2021)

Après l’Andalousie-les Canaries NM 4 jours et 4 nuits (avril 2022)

Les Canaries-Le Cap Vert 6 jours et 6 nuits NM 29 octobre-3 novembre 2022.

 Vous en aurez le récit dans la prochaine newsletter  !

LE POLARSTEPS octobre 2021-octobre 2022 CAMARGUE-CANARIES (Les premiers milles de notre tour du monde en catamaran) est clôturé.

UN NOUVEAU POLARSTEPS VOUS ATTEND octobre 2022-octobre 2023

CAP-VERT… vers les CARAÏBES , la deuxième année de notre tour du monde, avec la transatlantique.

Vous y retrouverez les photos de notre quotidien en navigation ET à terre.

En voici le lien gratuit:

https://www.polarsteps.com/SylvieBrabanCottetEmard 

Quand vous lirez ces lignes, nous aurons franchi le tropique du Cancer et serons arrivés aux îles du Cap Vert, (600km au large du Sénégal).

Les Seniors Des Flots, Croisés du Sud vous embrassent.