Un mât, du vent, du bricolage et des nuits blanches.

Un mât, du vent, du bricolage et des nuits blanches.

Posté par : Christophe
23 Décembre 2011 à 23h
Dernière mise à jour 31 Décembre 2014 à 15h
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Le bateau a retrouvé son mât depuis lundi dernier, dix jours déjà. Les travaux se sont enchaînés. Nous étions accostés à une petite marina dans le lagon de saint Martin. Le nez dans les cales moteurs dès huit heure du matin, fin des hostilités le soir à la frontale. Entre deux, il y a des interludes sans fin chez les shipchandlers et autres quincailleries. A la recherche de la pièce qui manque, une quête souvent épique, toujours longue et semée d’embûches. On a aussi trouvé un magnifique spinnaker, en espérant que le temps nous permette de l'envoyer. Après une petite semaine dans cette marina qui n'a fait rêver personne, on s'est installé au mouillage, juste devant, pour ne pas être trop dépaysé. En fait histoire de rester proche des accastilleurs et de finir l'installation du dessalinisateur et de la génératrice. Le vent s'est de nouveau levé. Un alizé rafaleux parsemé de grains tropicaux, ciel de plomb, vingt nœuds, rafales à trente, mouillage dans deux mètres d'eau, cul aux maisons. Les nuits dans ces conditions sont mauvaises et effectivement, le mouillage nous a gratifié d'un dérapage lent et contrôlé sous rafales, avec vingt cinq mètres de chaîne dans deux mètres et de la vase. C'est pas de chance pour notre seconde nuit au mouillage et un peu stressant. Quart de nuit donc, pour finalement refaire une manœuvre de mouillage vers trois heures du matin. Le démarrage des moteurs a mis tout le monde sur le pont. Caroline a fini le quart et s'est couchée avec le vent qui est tombé un peu vers quatre heures. Le lendemain, décision était prise de sortir de ce lagon qui n'en a que le nom tellement l'eau y est boueuse. Une demi heure d'attente sur les moteurs. Onze heures, le pont ouvre, le sail drive tribord brusquement ne répond plus en marche arrière, les énormes motors yacht alignés sur bâbord se rapprochent et le vent nous pousse en rafales. L'étai se rapproche d'une ancre énorme située entre les deux barres de flèche. Un mètre à peine. Arrière à fond sur un moteur, l'accident est évité de justesse. Moteurs enclenchés en marche avant lente, vent dans le dos, on reprend notre place pour sortir. Je ne touche plus à la commande de gaz, gère la fin de la manœuvre à la barre seule, droite, gauche, en crabe, le pont passe. Derrière la mer est turquoise, le soleil brille et l'alizé nous cueille de toute sa force. Le mouillage se fera derrière le pont. Dans Simpson Bay, les bateaux dansent au rythme de la houle longue renvoyée par la mer des caraïbes. En catamaran on danse aussi, mais moins. Cette fois, c'est soixante dix mètres de chaîne au fond pour une nuit avec un alizé à vingt cinq nœuds établi, rafales à trente, trente cinq, ça bouge et ça dort pas beaucoup dans les cabines. Devant : les lumières de la ville, derrière celles des gros yachts, des immeubles posés sur l'eau. Le soleil a brillé toute la journée, la génératrice a donné ses premiers ampères dans le silence de son cocon ; le dessalinisateur a fait presque quatre vingt litres pour son galop d'essai. Refaire un bateau n'est pas de tout repos c'est sûr, mais là on commence à sentir les vacances de Noël arriver pour de bon. La cerise sur le gâteau, les papiers du bateau sont arrivés ce matin à Saint Martin, nous sommes libres de partir quand bon nous semble.

On est allé se baigner avec les filles dans les rouleaux, première après-midi à jouer avec elles depuis plus d'un mois en ce qui me concerne. Encore un peu de rangement (beaucoup), quelques installations de matériel divers et tout sera prêt. Il ne nous manquera plus qu'un coup de pouce de la météo pour décider de notre départ pour Panama. Mais ça c'est un vœux pieux pour la semaine prochaine ou celles d'après... On verra bien.

Un grand merci à tous ceux qui nous ont écrit et soutenus de leurs commentaires durant toutes ces épreuves. L'aide apportée moralement nous a fait chaud au cœur même si nous n'avons pas fait de réponse faute de temps libre.

Un grand merci aussi à Maxime pour son aide technique qui nous a fait gagné un temps précieux dans ce voyage.

Merci à vous de me faire partager cette aventure à bord de ce bateau de voyage et non de bricolage. humm ca sent les vacances et les coucher de soleil dans des baies magnifique pour les fêtes de fin d'années. merci a tout le monde pour les messages ca aide dans les moments dur. On pense à vous sur les plages de sable blanc.

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