Tahaena, Fakarava, Toau et les autres
Tahaena fut un atoll inconsidérément peuplé en plaisanciers, à croire que le choix avait été dicté par des préceptes inverses de ceux énoncés sur notre dernier message. Nous y retrouvons Ecapoue et Samba que nous avions déjà croisé à Nuku Hiva aux Marquises pour le plus grand plaisir des enfants(7 en tout). Tahaena a surtout été marqué par sa météo. D'abord amusante puisqu'elle me permet de faire deux jours de planche à voile à en avoir des ampoules plein les mains. Puis une dépression nous fait faire un 360 au mouillage pour finir par trois jours d'un Maramu modéré. Bilan : une semaine coincé dans le même mouillage. Quand enfin l'alizé revient nous filons à la passe. Le manège peut alors commencer. Deux matinées de suite, accrochés à l'annexe, on se laisse glisser à l'intérieur du lagon avec le courant entrant, sous nos yeux défilent requins, napoléons, mérous, chirurgiens.
Deux jours plus tard, nous retrouvons nos amis sur l'atoll de Fakarava. Juste à temps pour la pleine lune et pour voir dans la passe du sud l'incroyable reproduction des loches marbrées (mérous). En plongée par vingt cinq mètres d'un fond corallien bigarré, dans un tapis de plusieurs milliers d'individus, les femelles pondent, des nuages de semence rendent l'eau trouble par endroits, des dizaines de requins frénétiques volent au dessus, profitant des petits poissons venus se nourrir de cette aubaine alimentaire, égratignant au passage les loches qui nagent de droite et gauche groguies par l'assaut. Les uns mangent, les autres se reproduisent dans un fouillis grouillant indescriptible.
A d'autres moments, la passe nous offre un spectacle différent, plus serein avec Caroline et les enfants. En se laissant guider par le courant, on peut voir des napoléons gros comme dans les aquariums, des requins en rang par quinze mètres, des bancs de toutes sortes évoluer dans une eau claire. Et des mérous, encore des mérous, calmement posés au fond.
Les enfants de nos trois bateaux ont choisi une nuit pleine lune pour dormir seuls sur un îlot en face du mouillage. Le courage des robinsons allait de cinq à onze ans et il leur aura fallu deux tentatives pour y réussir. La première ayant échoué devant l'intensité de la pluie, nous les avons récupéré trempés au milieu de la nuit. Le seconde fut un succès et les Bernards Lermittes ont passé une mauvaise nuit.
Nous remontons Fakarava, 30 milles, dix nœuds de vent de travers en rasant la côte sous le vent. Navigation de rêve dans un décors aux nuances de vert et de bleu jusqu'à la ville principale afin de ravitailler le bateau. Notre prochaine étape, dictée par l'annonce d'un alizé puissant (25 nœuds) sera sans doute Toau. Dernier atoll avant Tahiti ?
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Anonyme (non vérifié)
12 Juillet 2012 - 12:00am
Quel régal cet aquarium grand
Anonyme (non vérifié)
14 Juillet 2012 - 12:00am
Profitez bien de l'intimité
Anonyme (non vérifié)
19 Juillet 2012 - 12:00am
Comment vous occuper en
Anonyme (non vérifié)
22 Juillet 2012 - 12:00am
Un petit coucou, vous voyez