Culebra avec les photos(par Joël)

Culebra avec les photos(par Joël)

Posté par : Joel
04 Avril 2013 à 02h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Jeudi 14 février 2013. bienvenue aux USA et aux valentins.

Parti peu après 8h de Jost van Dyke, nous arrivâmes 8 heures plus tard à l’ensenada Honda de l’île de Culebra, Puerto Rico. Traversée sans histoire si ce n’est les nombreux empannages dus à un vent tournant autour des îles et îlots.

 

1 dewey culebra.JPG


Culebra : ça paraît plus sec que les BVI, pas de forêt, juste des arbustes épars sur une herbe rase et de la mangrove au niveau de l’eau.

Ensenada Honda : après avoir pris un chenal bien balisé entre quelques récifs coralliens, on pénètre toutes voiles dehors et au portant dans une mer intérieure à peine plus grande que l’Aber Wrach (on a nos références !). Bordée de mangrove (ça diffère effectivement de l’A.W .), interrompue par des habitations souvent sur pilotis avec un petit appontement, se densifiant à l’approche du pont levant réformé peint en blanc et rouge et qui signale le centre de la capitale, Dewey dite aussi Culebra. Maisons colorées de bois sans étage, quelques bâtiments officiels et un majestueux stade de base-ball.

 

2 ensenada honda dewey culebra.JPG


On a appelé au large à la VHF les US coast guards comme je l’avais lu dans un blog. Pas de réponse et je pense que cela ne sert à rien.

Selon les instructions d’autres guides (on en a 3 pour Porto Rico plus des blogs), fissa à l’aéroport de Culebra pour les formalités d’entrée. L’intérêt aux USA, c’est que douane et police des frontières ont fusionné, donc un seul guichet. Heureusement car avec 1h 30 de queue (un équipage américain, un anglais puis un canadien anglais) plus 1 h pour se faire enregistrer, cela fait 2h30 dans le local climatisé de la charmante douanière qui s’est confondue en excuse pour le temps passé et nous a souhaité un agréable séjour après nous avoir seulement délesté de 19$ pour un permis d’un an pour naviguer dans les eaux des USA (pas cher). Elle a même souri à mon humour, ce qui est un peu osé à faire en face d’un officier américain. C’est vrai que j’avais commencé à lui parler en espagnol (je révise longtemps à l’avance mes phrases), elle m’a immédiatement répondu en anglais (ouf), mais quand même, ça crée des liens. Le bilan de tout ça, il faut l’admettre, Mindelo est pulvérisé en temps passé aux formalités et en plus tout l’équipage doit être présent alors qu’à Mindelo j’étais le seul à poireauter.

Et puis c’est pas tout :

- interdiction d’importer des mangues (déclaratif) à cause d’une maladie

- pour la même raison tous les déchets alimentaires en provenance des BVI doivent être celés et remis à un représentant du ministère de l’agriculture sur l’île de Puerto Rico. Ce que j’ai compris, ce sont les déchets créés aux BVI qui doivent subir un traitement spécial. Mais les déchets créés ici avec des produits des BVI, c’est OK. Va faire le tri…

- avertir les autorités dès que l’on quitte la province de Fajardo (dont dépend Culebra) par un numéro d’appel gratuit.

Après avoir rangé un ravito sur le bateau, on retourne à terre pour visiter Dewey, capitale de Culebra. Beaucoup de touristes circulent en voiturettes de golf. Nombreuses maisons abandonnées, commerces fermés, effet du 14 février ou de la crise ? Quelques personnages pittoresques croisés et des coins pittoresques aussi comme Mamamitas et Dinghy Dock où l’on a diné. Pas mauvais du tout, servi par un bucheron nord américain (barbe et casquette visée) qui ne parlait pas un mot d’espagnol (langue officielle du pays), en front de mer, les requins attendant les restes des cuisines.

Tarot ce soir. Challenge pour Bernard : s’il perdait (comme d’habitude), il devait écrire un poème pour le blog. Il nous a ratatiné en réussissant en particulier une garde sans. Conclusion : quand il veut, il peut.

 

Vendredi 15 février 2013. Les tortues nous encerclent.

Notre plan n’était pas de rester ancrer tout hier devant Dewey, mais le temps passé à la douane nous y a contraint. Donc ce matin, on est pressé de partir. Direction Culebrita. On reprend le chenal pour sortir de l’ensenada Honda, puis on enchaîne les virements de bords pour arriver 2 heures plus tard dans la baie Tortuga de Culebrita et y prendre une bouée.

Les guides nous avaient prévenu : un des plus beau mouillage des petites Antilles. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’il n’y aurait que 6 bouées très espacées et que 2 de prises. La même chose aux BVI, ce serait 30 bouées toutes prises et en plus 10 à 20 bateaux sur ancre au milieu de tout ça. Belle baie de sable jaune clair en oméga fermée par 2 barrières de récif, bordée de cocotiers, derrière une colline avec à son sommet un phare en brique, au large des îlots pour donner du relief sur 360°. Et pour justifier le nom de la baie, des tortues partout (c’est un de leurs lieux de ponte, on n’a d’ailleurs pas le droit d’être à terre du coucher au lever du soleil, moment où elles vont pondre).

 

2 TM à culebrita.JPG


Après le déjeuner, la sieste, puis tour à terre pour,  sur la gauche de la baie en regardant la plage, rejoindre la baie suivante pour les jacuzzis, piscines naturelles dans les rochers alimentées à marée haute et chauffées le reste du temps par le soleil tropical, puis prise du chemin de randonnée pour monter au phare

 

3 phare culebrita.JPG


et dominer la baie de ses 100 mètres pour profiter de la vue et accéder à 2 des autres plages de l’île au sud et à l’est, terminer tout cela par une baignade et un dernier bain de soleil dans le soir arrivant.

 

4 plage est culebrita avec b et ph.JPG


La baie se vide, ce soir nous seront 2 dans tout cet espace, c’est magique.

Ce qui est magique aussi, c’est que Bernard a encore gagné au tarot ce soir. Cela devient énervant.

 

Samedi 16 février 2013, les dauphins au rendez-vous pour souhaiter un joyeux anniversaire à Frankie et Cédric retournés dans les frimas de la métropole.

Nous quittons tranquilles Culebrita sous un vent forcissant mais portant. Solent seul pour être cool. Désalinisateur en marche. Nous barrons de plus en plus sur ces courtes étapes.

Objectif : Flamingo beach, LA plage des Caraibes d’après tous les guides. C’est une grande plage profonde, semi-circulaire, bordée de cocotiers, à l’arrière plan des collines boisées, très peu de constructions apparentes, une eau limpide sur fond de sable et à l’entrée 7 dauphins nous font la fête. C’est très joli quoique je garde un faible pour Culebrita.

Nous resterons seul au mouillage jusqu’au soir où un catamaran nous rejoint à distance respectable. Beaucoup de familles sur une plage qui rentre sous l’eau en pente douce, sortie du samedi, mais tellement d’espace que l’on est très loin de l’encombrement.

Joli snorkeling de coraux sur la gauche mais très peu de poissons très peureux. Ils ne se sont peut-être toujours pas remis de l’époque où l’armée américaine utilisait cette partie de l’île pour faire des essai de tir d’engins explosifs.

 

5 flamingo beach culebra avec tank.JPG


Poule au pot au riz et ratatouille suivie d’une salade verte et de fruits avant la sieste

Promenade à terre, la plage aller et retour et chemin jusqu’à Tamarindo beach, bel iguane gris en sommet d’arbuste, mais déception à l’arrivée, pas de bar à destination.

D’où bière à bord suivi d’un apéro/tarot (Bernard a enfin reperdu comme d’hab).

Bouillon de la poule, coque et vermicelle suivi d’un gros avocat individuel taille XXXXL.

 

Dimanche 17 février 2013. Il y a 2 ans nous posions notre premier pied sur Tri Martolod.

Nous quittons les flamands pour rejoindre la baie du rosaire de l’autre coté de l’île. Superbe snorkeling dans les forêts de coraux. Difficile à décrire, essayons.

D’abord les gorgonnes (les seules dont je connais le nom) immenses éventails du jaune au violet en passant par le vert et le bleu, ondulant dans la houle, filtrant l’eau. Certaines se sont démultipliées en un bouquet d’éventails plus petits et plis fins. Ensuite ces coraux qui couvrent d’énormes boules de bowling, dessinant les circonvolutions d’un cerveau, généralement jaune et plus rarement vert, gris, noir, violet, rose.

Et puis ces buissons foisonnant de petits branchages roses, jaune, vert. Enorme, des girolles de plusieurs mètres, au pourtour découpé, pourpre, marron, supportant plein d’autre petits coraux tapissant aux couleurs variées. Des gros tas de boules de pétanque plus ou moins régulières couvertes d’un lichen jaune. Mi coraux, mi algues d’immenses fougères mauves oscillant au gré des vagues. Des mains aux doigts multiples et démesurés cherchent à saisir le flot qui passe. Parfois vous rajoutez des anémones de mer aux cils vibrillonnant et des éponges tubulaires du plus beau jaune. Pour positionner tout cela vous imaginez d’étroites gorges au fond de sable blanc encadrées de falaises alvéolaires, labyrinthe aquatique tridimensionnel, où des poissons de toutes tailles et de toutes couleurs jouent à un perpétuel cache-cache. Un petit effort supplémentaire : pour bien apprécier la couleur des coraux, une petite plongée en apnée pour les frôler sinon l’eau verte ou bleue a tendance à pousser le prisme des couleurs vers le marron un peu terne.

Après le repas de midi, un dernier snorkeling et une sieste nous partons pour Vieques.

Hello le trio de trimartolod, bonne continuation de voyage et merci pour cette pensée bien que le paysage soit des plus beaux attraits tant aquatiques que terrestres! Bises c

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