mardi 17 juin 2014. Arrivée à Terceira.

Traversée ventée depuis Sao Jorge mais sans problème, 2 ris et plus ou moins de solent pour du 7 nœuds de moyenne avec du soleil entrecoupé de 3 averses.

Arrivée à Angra, Un vilain hôtel domine la marina mais Angra est au patrimoine mondial, classé à l’Unesco. On découvrira demain. Ce soir, c’est apéro dinatoire sur Black Niboune. Marina petite, pleine, mais wifi sur tous les pontons. 19€ la nuit pour 44' comme dans toutes les marinas des Açores.

Mercredi 18 juin 2014. Angra.

Après du petit bricolage le matin, on part à la découverte d’Angra. Grande homogénéité architecturale,

maisons très propres comme partout aux Açores, murs blancs, tours de portes et de fenêtres en pierre noire ou peints de toutes les couleurs de l’arc en ciel (une seule couleur par maison quand même).

Angra se décore pour les fêtes qui vont débuter vendredi soir. Tout cela est très beau, juste une circulation automobile un peu dense.

Jeudi 19 juin 2014. Visite de Terceira.

On loue une voiture et c’est parti pour une belle journée ensoleillée avec des nuages qui accrochaient à plus de 800 mètres. Le soleil change beaucoup de choses.

Villages coquets, campagne souriante, l’île fait plus riche que les précédentes. On profite du beau temps pour faire des randonnées en altitude. Un beau champ de lave pétrifiée dans une végétation dense et basse à peine élaguée : dur mais ça vaut le coup.

Ça ne durait qu’un kilomètre mais ça a pris plus de 30 minutes. Des lacs,

des tourbes, des cratères de volcan, un air d’auvergne mais avec la mer présente à tous les points de vue. Un autre cratère crache des fumeroles soufrées avec une végétation adaptée ;

un gouffre genre Padirac dans la cheminée d’un volcan que l’on espère éteint.

la photo n'est pas floue, c'est un tableau moderne entièrement minéral

Le tout balisé, commenté sur des panneaux en portugais et en anglais de façon impeccable.

Plus loin une finca où ils préparaient les toros pour la tourada de ce soir.

ça, c'est juste des vachettes, les toros étaient déj dans des caisses

Dans les rues du village, ils lâchent un beau toro théoriquement retenu par une corde de 200 ou 300 mètres et les cornes boulées. Toute la population va défier le toro, certains se font sévèrement châtiés. La corde sert juste à retenir le toro avant qu’il ne tue vraiment les maladroits. Ils passent en boucle des vidéos dans les magasins de ces touradas. C’est juste le jeu le plus stupide et le plus dangereux que je connaisse. A côté, l’encierro de Pampelune ressemble à une promenade champêtre.

Je crois que ça commémore une fameuse victoire des açoréens contre les espagnols qui avaient débarqués sur Terceira. Ils ont fait charger leurs troupeaux et contraint les espagnols  rembarquer en vitesse. C'est peut-être depuis cette bataille que les espagnols tuent les toros et pas les portugais.

On termine par Praia de Victoria, l’autre marina de l’île. La ville est certes moins belle qu’Angra mais recèle quelques petits bijoux.

vendredi 20 juin 2014. Le départ.

On brique le bateau, puis une dernière visite au musée de la ville sis dans un ancien couvent.

église du couvent

et aux rues de plus en plus animées, ce soir, c’est la fête mais nous on sera parti pour Sao Miguel accueillir Annick et Eric qui y sont arrivés aujourd’hui.

A midi, tout le clan français se retrouve  12 dans le même restaurant, en partie par hasard, Black Niboune et Kayok avec nous, puis Koh Tao arrive puis Curieuse. Il ne manquait que Filao.

Nous avons profité des mêmes vents favorables pour arriver dans un mouchoir de poche aux Açores. Nous avons les mêmes créneaux favorables pour sauter d’île en île avec des passages obligés où les derniers arrivés sont là avant que les premiers ne repartent. Dans un restaurant, hier, nous avons croisé Pim, notre policier hollandais, qui était à couple de Tri Martolod à Flores (son bateau, pas lui, espèce de pitre !).

Angra est vraiment une très belle ville, Terceira une île qui est fière de son histoire de résistance aux pouvoirs centraux. Très belle étape. On enfile les Açores comme des perles sur un collier, d’ouest en est à cause des vents dominants. C’est un endroit parfait pour reprendre son souffle au milieu de l'atlantique avant une dernière étape.