bilan Bahamas

Posté par : Joel
07 Juin 2014 à 11h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Introduction :

Ce bilan est forcément partiel car nous n’avons parcouru que 20% du domaine de navigation. Cependant toutes les Bahamas étant de même origine géologique, on peut assumer que toutes les îles ont un air de famille.

Bilan :

-          Clearing in : c’est toujours le premier commentaire des voileux. La taxe de 300$ annuelle à l’entrée des Bahamas pour tout bateau (espèce de permis de naviguer) a du mal à passer. Certains font l’impasse sur cette taxe et séjournent aux Bahamas clandestinement. C’est vrai que nous n’avons jamais été contrôlés en 15 jours et que nous n’avons jamais vu de navire des garde-côtes. Dans un environnement anglo-saxon, c’est néanmoins prendre un très grand risque d’amende salée et de confiscation du bateau. Maintenant pour quelqu’un qui voudrait visiter toutes les Bahamas en 5 mois, ça ne représente que 2$ par jour, rien à voir avec les 10$ par jour du Belize. Ce n’est pas plus cher que le Mexique ou le Guatemala, les BVI si on y reste plus de 1 mois, proche du prix du Belize ou de St Domingue. Pour ceux qui ont le temps d’attendre, dès que Cuba se rouvrira au tourisme américain, les Bahamas vont se vider et il se pourrait qu’ils soient obligés de revoir cette taxation.

-          Marina et bouées : c’est assez cher mais on peut contenir le coût dans des limites acceptables en faisant une petite étude de marché pour éviter les marinas de super-luxe. On a même eu l’impression que les tarifs étaient (un peu) négociables si la marina était vide. Dans la plupart des endroits, les mouillages sur ancre sont gratuits. On peut donc réduire ce côté dépense au maximum si on le souhaite.

-          Avitaillement : le seul impôt qui existe aux Bahamas est une taxe de 65% sur toutes les importations. Comme pratiquement toute la nourriture est importée, les prix sont plutôt élevés. Il en est de même pour toutes les pièces d’accastillage importées. En cas de gros besoin, on a peut-être intérêt à pousser sur Miami pour avoir les prix américains plus attractifs.

-          Sécurité : nous n’avons ressenti aucun problème, éprouvé la moindre crainte, rencontré des attitudes ambiguës dans les Abacos.  Il y avait plus de personnes inoccupées aux Biminis. Nassau n’a pas très bonne réputation, mais cela reste à l’échelle des Bahamas, rien à voir avec St Domingue ou le Guatemala, voire même St Martin. Nous avons toujours fermé le bateau en le quittant mais jamais verrouillé l’annexe et son moteur quand nous les laissions à terre même toute une journée comme à Elbow cay. Par contre instruits par notre incident du Belize, nous remontions et verrouillons tous les soirs annexe et moteur à bord mais je crois que c’était chat échaudé craint l’eau froide.

-          Navigation : il est important d’avoir un faible tirant d’eau pour bien profiter des Bahamas. Le marnage y est de 70 à 90 cm et peut entrainer des courants significatifs dans les goulets. Les cartes électroniques sont précises et exactes pour la partie que l’on a pu tester. Les feux fonctionnent. Par contre les balises et bouées ne sont pas toujours là où elles figurent sur la carte, peut-être victimes du dernier cyclone.

-          Météo : les Bahamas sont en général balayés par les Alizés avec la période cyclonique de juin à novembre. Mais de plus, ils peuvent être soumis aux flux de nord qui soufflent violement sur les USA de janvier à mars principalement (on a eu 2 fronts du nord en mai mais de force inférieure à 30 nœuds).

-          Intérêt de la zone : nous n’avons pas pu tester le snorkeling qui a bonne réputation. La plongée et la pêche, que nous ne pratiquons pas, ont aussi très bonne réputation. Filao, rencontré à Flores et ayant passé 2 mois aux Bahamas, nous a confirmé l’intérêt de ces activités aux Bahamas. Les villages des îles loyalistes des Abacos sont une rareté aux Caraïbes et méritent une visite.  De très beaux mouillages, de très belles plages de sable blanc, de superbes couleurs pour les eaux, des gens gentils, serviables et pas du tout quémandeurs. Cela ressemble à d’autres endroits des Caraïbes (Belize, Caïman, Yucatan) tout en ayant sa propre personnalité. La faible distance entre les îles fait que l’on peut parcourir tout l’archipel sans pratiquement recourir à une navigation nocturne si on le souhaite. Il y a tellement d’îles et de mouillages que l’on doit toujours pouvoir trouver un petit site isolé pour ancrer seul. A terre, dans les endroits touristiques, c’est ambiance américaine, relax, bruyante et alcoolisée à l’exception des îles loyalistes des Abacos, très vieille Angleterre.

-          Opportunité d’y aller : pour la plupart des gens qui naviguent surtout aux petites Antilles, les Bahamas ne sont pas sur le chemin de retour vers l’Europe. Par contre pour ceux qui compte rentrer en Europe après avoir visité Cuba, les Bahamas se trouvent sur la route et peuvent constituer un but de visite de quelques semaines à quelques mois. C’est aussi le cas pour ceux qui souhaitent remonter vers New York et/ou le Canada.

 

 

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