Bahamas - Abacos - Elbow cay avec les photos

Bahamas - Abacos - Elbow cay avec les photos

Posté par : Joel
04 Juin 2014 à 20h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Finalement les Bahamas, c'est comme le reste des Caraïbes : panne d'internet aujourd'hui. Il vient d'être rétabli mais plus le temps de télécharger les photos. Je le ferai aux Açores.

Dimanche 11 mai 2014

Le temps se couvre, du vent est annoncé pour les jours prochains. Cela nous incite à quitter la marina pour trouver un mouillage abrité. La Mangoes marina n’est pas très adaptée à notre bateau. Si le vent se lève et avec la marée de 90 cm, ce sera très dur d’empêcher le bateau de cogner contre les poteaux qui nous entourent et qui ne sont pas protégés.

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On fait un pow-pow : d’abord, vu le vent fort annoncé ces 3 prochains jours, on n’a pas envie de se faire b… en traversant vers Eleuthera, donc on va rester dans le coin. Ensuite, si le créneau de sortie des Bahamas se confirme pour jeudi, il faut faire le clearing out à Marsh Harbour, ce qui sera pratique pour un complément de ravito. Donc on décide de caboter ces prochains jours dans les îles devant Marsh Harbour en attendant la confirmation ou non du départ.

En route donc pour Elbow Cay avec auparavant un petit stop diesel et un plus gros de complément de ravito. Arpenter les rues de Marsh Harbour le dimanche matin, c’est retrouver l’animation des villes anglaises il y a 50 ans. Même les églises n’ouvrent qu’à 9h30. Mais miracle, le supermarché est ouvert, entorse de la modernité.

  2 heures de diesel, mouillage facile et bien protégé. Le ciel est de plus en plus menaçant. Pierre Henri et Bernard prennent un petit bain de mer et s’assurent que l’ancre est bien plantée. On descendra à terre demain.

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Lundi 12 mai 2012 – Hope Town

Mouillés près de Tahiti Beach, c’est toute l’île que l’on parcourt en marchant jusqu’à Hope Town. Aspect de banlieue plutôt chic,

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mer omniprésente avec les déferlantes à l’est et les « hurricane holes » à l’est.  Les américains sont en golf cart, les haïtiens à vélo et les français à pied (c’est à dire nous). Promenade agréable, paysages variés, nombreuses villas à louer.

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Hope Town est presqu’aussi calme que New Plymouth mais ne donne pas le même aspect de petit village de pêcheurs. Les maisons sont plus éparses, plus cossues.

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Le musée collectionne les objets utilitaires des décennies passées et raconte la vie des locaux ces derniers siècles. On recoupe les informations glanées à Green Turtle cay. Ce qui est frappant, c’est l’esprit d’entreprise des gens qui sont venus s’installer ici quitte à laisser des empreintes écologiques irréversibles : épuisement des sols suite à une agriculture mal conduite, anéantissement des forêts consommées dans des chantiers navals prospères, quasi disparition des éponges touchées par des maladies et la surpêche. Les conches sont aussi en train de suivre le même chemin.

Hope Town est célèbre pour son phare sucre d’orge.

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A sa construction, les habitants s’y sont opposés car cela allait réduire le nombre de naufrages qui constituaient leur principale source de revenus : ils étaient organisés en SNSM très efficace pour sauver les vies et récupérer les marchandises plus ou moins à leur profit. Ils avaient raison, les naufrages ont pratiquement disparu de l’endroit. Grâce à leur expertise du renflouement d’épaves, ils se sont alors tournés vers la construction navale et se sont vengés sur les forêts (voir ci-dessus).

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Les Bahamas ont bâti leur richesse en jouant d’opportunisme commercial : repère de pirates, puis pilleurs d’épaves, ils ont profité des différents blocus liés aux guerres civiles américaines des 18 ème et 19 ème siècles pour servir de base tournante à la contrebande, habitude poursuivie pendant la prohibition et couronnée par le trafic de drogue sans doute encore actuellement. Comme c’est aussi un paradis fiscal et que les touristes américains déversent leurs dollars à flot, j’ai du mal à croire que le chômage atteint les 15 à 20%.

En retournant au bateau, nous sommes tombés sur Charly,

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distributeur de glaces et possesseur d’une épicerie à Hope Town. Américain de Miami, il s’est installé ici il y a de nombreuses années et ne voudrait changer d’endroit pour rien au monde. Nous l’avons interrogé sur les Bahamas. Pour lui, les Abacos sont le meilleur endroit, tout proche du paradis. Les gens y sont gentils et il n’y a pas de criminalité. Il a cherché à nous convaincre que ça ne servait à rien de naviguer dans le reste des Bahamas, nous avions le nectar ici. Ça tombe bien, ce n’est plus dans nos plans. La météo laisse vraiment entrevoir un départ jeudi sous la pluie (pour ne rien regretter).

Baignade à Tahiti Beach pour éliminer la sueur après 3 heures de marche sous le soleil. Le pow-pow du soir décide de « call it a day », c’est à dire, cool, relax, bière, yams et domino. On bougera demain.

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