cinquième jour à Cuba. On change nos plans de croisière

cinquième jour à Cuba. On change nos plans de croisière

Posté par : Joel
01 Mars 2014 à 17h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Mercredi 19 février 2014.

Finalement la nuit a été très calme. Passage de la Legua très étroit mais ça le fait, les way points de Cheryl sont exacts.

Cuba en route vers Esperanza ph et bernard étudient la carte.JPG

navigation attentive

Arrivée et mouillage à Esperanza où on espérait faire un petit ravito de produits frais, fruits, légumes, viandes et/ou œufs. Un homme nous accueille gentiment au ponton des annexes et nous demande de repartir, les militaires n’étant pas là pour signer notre despacho. Si j’ai bien compris son espagnol, on aurait dû les prévenir à la VHF de notre arrivée la veille peut-être pour avoir une chance qu’ils soient là. Il se charge de nos 2 poubelles (déchets végétaux et autres) sans rien nous demander.

Cuba esperanza vue large.JPG

Esperanza vue de loin

 

Cela fait 2 semaines que nous avons quitté rio Dulce. Ça paraît si loin. Nous partions pour les Abacos au nord des Bahamas avec l’intention d’y laisser le bateau 2 mois pour attendre la belle saison. Nous avons modifié nos plans, nous allons plutôt nous arrêter à Varadero de Cuba pour 2 mois (s’ils veulent bien de nous). Ce changement d’objectif est le résultat de nos discussions avec Larry et autres collègues navigateurs à Isla Mujeres mais pas seulement. En voici les raisons principales en vrac :

-          La météo : des coups de vent violents de nord sont possibles sur la zone jusqu’en avril, l’abri est meilleur à Cuba qu’aux Bahamas où ils sont rares. En particulier les bons abris aux Bahamas correspondent souvent aux marinas les plus chères (jusqu’à 2000 $ le mois pour un 44 pieds)

-          La marina de Varadero a une bonne réputation. Nous en ignorions l’existence et les potentialités avant les discussions avec Larry. Pour nous, le seul stop possible à Cuba était la marina Hemingway près de La Havane avec une réputation désastreuse.

-          Le guide Imray est très peu détaillé sur cette côte nord-ouest de Cuba. Le guide de Cheryl Barr que nous a donné Larry est presqu’exhaustif sur cette zone et nous permet une navigation beaucoup plus facile en sauts de puce de 20 à 40 miles. Avant, on en était réduit à attendre un créneau météo favorable de 72 heures pour traverser d’Isla Mujeres jusqu’à la marina Hemingway ou Georgetown aux Bahamas si le créneau s’élargissait à 5 jours. On risquait d’être bloqué longtemps à Isla Mujeres car les créneaux sont rares.

-          Les Bahamas sont une magnifique destination pour les mouillages et le snorkeling mais pas avant mai pour avoir une eau suffisamment chaude. Dans nos plans initiaux, on traversait les Bahamas en février, trop tôt pour bien en profiter.

-          Les prix sont de plus en plus prohibitifs aux Bahamas, aussi bien pour les marinas (voir ci-dessus) que pour les réparations alors que la compétence n’y est pas forcément (dixit Larry).

-          Depuis le Mexique jusqu’au Bahamas, c’est 700 miles vent de face. A priori, il sera moins fort au mois de mai et s’arrêter à Varadero coupe cette étape peu attrayante en deux. Double bénéfice.

-          Pour les 2 mois où le bateau ne bougera pas, notre plan était de rentrer sur la France. Il existe des vols directs La Havane – Paris, pas les Bahamas – Paris, et de plus ils sont moins chers.

Les seuls points négatifs de cette solution sont les suivants :

-          Cela va rallonger de 500 miles, soit environ de 3 semaines, l’étape vers Cherbourg qui était déjà la plus longue de notre périple.

-          On commence à tout juste bien prendre nos marques et nos automatismes à bord, on fait corps avec le bateau, on rigole ensemble de plus en plus, le mal de mer est une incongruité oubliée. Il a fallu effacer 8 (ou 10) mois d’absence. C’est fait. Il faudra recommencer au retour dans 2 mois. Ce sera peut-être plus rapide.

 

 Entre temps nous croisons deux pêcheurs dans leur barque au large. 5 $ et 2 bières contre 3 belles langoustes. Voilà une partie du ravitaillement en frais de fait.

J’appelle plusieurs fois à la VHF la guarda frontera. Aucune réponse. J’espère que nous ne transgressons pas quelques lois cubaines.

14h mouillage devant Levisa. Déjeuner puis débarquement. Signature du despacho et visite succinte du bateau. 15 minutes d’attente de la guarda, puis 30 minutes pour les papiers et la visite du bateau, ça va. On n'a transgressé aucune loi.

Cuba cayo de levisa plage est.JPG

Longue promenade le long de la plage et dans la mangrove. Baignade puis bière. Retour à bord, les langoustes attendent.

Cuba cayo de levisa punta arenas appontement.JPG

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