du Rio Dulce à Isla Mujeres

du Rio Dulce à Isla Mujeres

Posté par : Joel
09 Février 2014 à 04h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Mercredi 5 février 2014

8h22, les amarres sont lâchées, un petit  bonjour au poteau d’amarrage, un au revoir ou adieu au village français du ponton et hop c’est parti pour la descente du rio Dulce.  4 hirondelles se posent sur le bastingage en style d’adieu.

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On s’en va sans état d’âme, c’était bien, mais il faut finir le job et le tour de l’atlantique.

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A Livingston, Raul fidèle au poste nous délivre nos papiers en un temps record mais pour 640 quetzales. Déjeuner à Mama Buna, très bon mais un peu lent de service.  Quelques courses pour dépenser les derniers quetzales. Je me rends compte que beaucoup de maisons sont encore en bois alors que partout ailleurs, le parpaing et le béton ont triomphé. Il m’a fallu 3 visites à Livingston pour m’en apercevoir.

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On change l’heure du bord (soleil + 2 heures, soit GMT + 4) et à 16 heures on a franchi le seuil du rio, cap à l’ouest ouest des Sapodillas au moteur dans un petit vent de face à 5 noeuds.

 

Jeudi 6 février

Ce n’est que vers 3 heures du matin le jeudi que le cap changeant et le vent se levant, nous établissons voile 1 ris et solent. Bonne gîte, début d’état nauséeux pour au moins 24 heures mais ça file avec un ou deux nœuds de courant favorable.

Les premières 24h, on les passe allongé, essayant de dormir sans trop de succès ; trop chaud, trop de bruit, trop de mouvements et le corps qui proteste, le temps de la procrastination, le cerveau vide et sans réelle volonté. 24h qui paraissent une éternité.

On profite de la nuit pour perdre la butée de chariot de solent et flirter d’un peu trop près avec Turneffe mais sans bobos. Effectivement ce n’est pas la pleine forme.

Les repas sont pour l’instant succincts, Bernard palliant au manque d’entrain du cuistot.

16h : problème, à cette vitesse on va arriver de nuit à Isla Mujeres, pas très sympa. La fenêtre météo n’est pas assez large pour tenter La Havane à coup sûr. S’arrêter à Cozumel pour laisser passer le coup de vent au mouillage exposé nord, pas génial. Une seule solution, ralentir le bateau, voile à 3 ris, solent à 5 tours pour arriver samedi matin à Mujeres. La gîte diminue,  pas le roulis mais enfin c’est plus confortable. On a vaincu la procrastination.

Quelques thons sautent autour de nous, déçus sans doute que l’on n’ait pas de lignes de pêche à l’eau.

Ce soir, côtes de porc et pâtes, salade, fruits, ça se structure un peu. Encore un jour ou deux et on va envisager l’apéro.

 

Vendredi 7 février 2014

Ça va mieux. Les repas s’élaborent et même un apéro ce soir après la partie de domino. Il faut dire que la course de lenteur rend le bateau calme. On dort mieux et donc on reste moins allongé. On se retrouve fréquemment dans le cockpit alors qu’avant-hier seul l’homme de quart y apparaissait de temps en temps.

Vers 19h, on entend Callisto parler à la VHF. On le contacte mais François ne se souvient plus de nous. J’ai toujours pensé que la plupart des relations « ponton » étaient plus que superficielles.

On passe en soirée entre Cozumel et le continent. 3 paquebots quittent le quai de San Miguel. Cela a dû être une bonne journée pour les commerçants.

Demain, Isla Mujeres, je m’étais bien promis de ne plus y revenir. J’ai un peu d’appréhension sur la longueur des formalités.

Samedi 8 février – Isla Mujeres

Arrivée au lever du jour  un peu acrobatique : le bateau évite de quelques mètres 3 bouées non éclairées au sud de l’île balisant un improbable chenal. Je ne les vois que dans le sillage. Elles n’étaient pas sur les cartes.

Petit déjeuner au mouillage devant la plage des pêcheurs, appels répétés de la capitainerie et de la marina à la VHF. Personne ne répond. Au bout de 2 heures, nous lèvons l’ancre, passons devant la marina, avisons un bateau français. Rapide dialogue, il nous aide à prendre une place au ponton.

Pas déçu, les papiers prendront 3 jours, plus 10$ de propina par 4 officiels, plus les suppléments du week-end plus la propina de José à ajouter. On va flirter avec les 300$ pour 4 jours au Mexique plus la marina à 44$ par jour. Pas vraiment une escale bon marché.

Mais une bonne pioche : alors que l’on rédigeait les papiers avec les officiels mexicains, on entend un américain demander à José où il pourrait trouver un guide nautique du Belize. On lui propose le nôtre. Il nous l’échange contre 2 guides des Bahamas et un de Cuba. Un long dialogue démarre pour se refiler nos bons plans du Belize et les siens de Cuba et des Bahamas. De très bons conseils sur le passage nord de Cuba qui va nous permettre d’aborder cette étape plus sereinement. Merci Larry.

Conclusion de l’étape Livingston/Mujeres :

-          Un courant constant d’environ 2 nœuds nous a poussé vers le nord depuis les Sapodilles jusqu’à Mujeres.

-          On est passé à chaque fois entre les atolls ou les îles et la côte : la mer y est plus calme mais cela nous a empêché de gagner de l’est pour mieux passer la pointe ouest de Cuba. Mais très vite cela n’a plus été notre plan.

-          Quelques paquebots de croisière, un cargo près de Puerto Barrios au départ, c’est tout en plus de 3 jours. On peut espacer la veille de 30 minutes sans trop de soucis si la route ne percute pas un atoll…

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coucher de soleil sur la plage de Mujeres

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