Mercredi 12 juin 2013.

La matinée occupée par le bricolage dès 7h (6h locales), repas vers 1h dans la canicule puis rendez-vous sous le palapa en bord de rio pour Internet ou relax dans les hamacs en profitant de la très légère brise. Vers 17h, le vent se lève, un petit saut dans la piscine

Photo piscine

et on peut reprendre le travail vers 17h30. A 19H, direction le bar/restaurant car on n’a pas résolu le problème des insectes dès la nuit tombée.

Quelques courses dans la superette du coin qui offre, de façon surprenante vu l’endroit et l’exigüité des lieux, essentiellement des produits diététiques et bio

A 20 heures et pendant 2 heures énorme orage tropical, la foudre tombe à quelque mètres dans un fracas d’explosion, les coupures électriques sont fréquentes, l’eau transforme les escaliers en torrents. Nous sommes sous le vaste auvent qui couvre le restaurant balayé par les bourrasques et les embruns. Il fait froid. Le personnel du restaurant se décide enfin à baisser les stores.

Nous dinons avec Jean Claude le responsable des lieux et l’équipage franco-italien du Callisto, Catana 47 de belle allure que nous avions dû croiser à Saint Domingue il y a 3 mois.

Jean Claude, queue de cheval un peu grisonnante, bouc blanc, calvitie frontale, épaisses lunettes et belle carrure, est arrivé ici un peu par hasard il y a 9 ans en provenance de Bornéo. Il avait plutôt dans l’idée de créer un centre plongée sur une plage bordée de cocotiers devant une barrière de corail. Il avait refusé des offres au Brésil parce qu’il n’y avait pas sa barrière de corail. Et finalement il se retrouve ici sans plage, sans cocotier, sans mer et bien sûr sans corail. Il a gardé son accent du Roussillon, parle beaucoup en français, espagnol ou anglais et constitue notre principale mine de renseignements.

4 bateaux français et un canadien francophone assurent radio ponton. On reçoit des avis divergents sur la meilleure façon de rejoindre Belize City d’où part notre avion dans 10 jours. Nous prenons une option pour une visite de Tikal dimanche/lundi prochain. On va se faire prêter une échelle et des outils pour démonter les chariots de grand-voile.

Nous apprenons par bribes l’histoire de François et Jean Claude les deux membres de l’équipage du Callisto. Ils naviguent ensemble depuis 25 ans et ont acheté le bateau ensemble. L’un est marié et rentre régulièrement à Milan, l’autre pas et rentre moins souvent à Bordeaux. Ils ont 146 ans à eux deux, sont très bavards et très sympas. Ils espèrent continuer comme ça encore 5 ans mais  ne font pas de plan pour l’année suivante. Ils décident au coup par coup en fonction de leur santé.

Jeudi 13 juin 2013.

Montée dans le mat ce matin (Jean Paul et moi).

Photo moi dans le mat

Un rivet pop de fixation de l’antenne de GPS a sauté. On voit bien sur le rail là où le chariot s’est désolidarisé, le vernis est parti et le bord du rail est très légèrement indenté mais absolument pas tordu.

Photo rail

Ça ne me paraît pas grave et le rail doit pouvoir resservir sans problème. Vu l’endroit, il est clair que le chariot est sorti du rail GV haute et non en cours de montée. Pour plus de précaution, on hissera la GV quelques centimètres de moins que le repère que l’on a fait, le chariot s’arrêtera à un endroit complètement sain. Tout le reste a été inspecté et paraît en bon état.

L’électricien est passé à 14h dans l’étuve. L’alternateur fonctionne bien. Il n’avait pas les outils pour tester les batteries mais le skipper de J. le Goéland a l’appareil adéquat. Rendez-vous pris la semaine prochaine.

En se fiant aux conseils des 2 guides américains (Rauscher et Pavlidis) et de Dale rencontrée à Placencia, je me suis précipité chez RAM pour la sortie du bateau de l’eau, le carénage, l’anti-fouling et divers autres travaux à réaliser en janvier. Depuis c’est un tir de barrage de radio ponton contre le coût de RAM et leur non-tenue des délais. Décision à prendre en janvier. J’hésite car RAM a de réelles références sur les coques en alu.

Du coté de la liste des travaux sur le bateau, on avance super-bien sur les 5 jours programmés. On ne fait pas tout exactement dans l’ordre prévu, mais les lignes sont rayées les unes après les autres sans prise de retard.

Photo palapa

Le soir au diner nous apprenons que la foudre de la veille a détruit un catamaran mouillé à quelques mètres d’où on était. Les propriétaires, des français, passaient heureusement la nuit à l’hôtel car ils devaient partir à 3h du matin pour prendre l’avion. Départ annulé et début de négociation avec l’expert et l’assurance. Bad luck.

Vendredi 14 juin 2013.

Enorme journée : on a démonté tous les chariots de la GV en ne perdant que 2 billes suite à un moment d’inattention. On a récupéré la têtière et pu poursuivre l’analyse : le chariot a visiblement forcé sur le coté babord de la têtière, le métal est entamé. L’hypothèse que les 2 manilles de drisse de GV se sont mutuellement bloquées et ont exercé un couple de torsion sur le chariot est la plus vraisemblable. Surtout que l’on a trouvé les manilles un peu tordues. Par contre on n’a rien ressenti au winch en montant la GV alors que l’on est toujours très attentif au bruit du moteur électrique du winch.

Jean Paul et Pierre Henri viennent de terminer la révision du 5ème winch sur 6. La GV est pliée prête à être stockée pour l’hivernage. La plupart des bouts sont démontés et rangés.

On s’est mis d’accord avec Edgard, un guatémaltèque francophone, sur la surveillance du déshumidificateur, des insectes et le déblaiement des feuilles pour 5€ par mois pendant nos  mois d’absence.

Ce soir nous sommes allés à Fronteras la ville de l’autre coté du rio Dulce. 1,5 € en Touk-touk pour 3.

Photo tuk tuk

C’est une rue commerçante et rien d’autre, son intérêt est dans l’animation de la rue et la variété des échoppes.

Photo rue

Diner sympa au Costa Libre de brochette Terre et Mer.