Samedi 25 mai 2013.

Ici c’est comme en Bretagne, il n’y a rien qui sèche. Plus de 80% d’humidité, ça peut encore augmenter. Effectivement, ça commence à tomber ce soir, la pluie annoncée depuis une semaine pour ce week end est fidèle au rendez-vous. La différence avec la Bretagne, c’est que quand il y pleut, on est tout content de se calfeutrer à l’intérieur du bateau où il peut faire jusqu’à 12 degrés. Ici c’est plutôt 30 degrés et vu la densité de pluie, pas question d’ouvrir les hublots. On transpire un max mais coté odeurs ça va, on se baigne souvent.

Avant on a  vécu 8 heures et demi de bonne voile, bon vent,  avec un ciel presque tout le temps clément mais déjà des averses nous menaçaient.

Photo english Cay

On avait décider de hisser la voile avec un ris pour ne pas solliciter le rail abimé. Dans les risées on a pris un deuxième ris. Quand on a descendu la voile à l’arrivée on s ‘est rendu compte que la têtière était tordue. En fait elle devait déjà l’être quand le premier chariot a lâché, mais la c’est pire. On ne comprend pas comment et pourquoi et on compte sur la nuit pour nous suggérer une explication plausible. Une ’explication plausible nous est venuequelques jours plus tard : en bordant l’écoute, on tend la chute de la GV, ce qui a exercé un bras de levier sur la têtière qui a plié. On avait complètement sous-estimé la force appliquée à ce moment là sur cet axe. Elle sera à remplacer cet été.

Photo têtière

Joli mouillage à l’ouest de Bluefield range. collection d’îlots à mangrove (re-bonjour les moustiques).

Photo bluefield

Punch planteur /yams pour se remettre de la déception de la têtière. Depuis le départ de Patrick, le jeu de domino a mystérieusement disparu. On le soupçonne de l’avoir pris dans ses bagages comme un gri-gri porte bonheur ou de l’avoir rangé à un endroit si évident dans le bateau qu’on n’arrive pas à le trouver. Heureusement, on a de la ressource et des dès pour agrémenter les apéros.

Dimanche 26 mai 2013.

La nuit n’a pas éclairé notre lanterne malgré la pleine lune. On n’arrive pas à s’expliquer ce qui a pu se passer. Bloquant sur l’analyse, on bloque encore plus sur les solutions. En fait, on a adopté la plus sage : on a navigué sous solent seul aujourd’hui.

Le ciel a bien changé, c’est une succession de nuages à pluie, cumulus congestus surmontés de strato-cirrus. Peu de soleil, vent sans changement, toujours soutenu.

Ce soir on a mouillé (l’ancre seulement, il ne pleut plus depuis un moment) dans le sable devant Tobacco Cay, petit îlot inséré dans la barrière de corail, couvert de cabanes rustiques, en bois, au milieu des cocotiers, résidences secondaires ou lodges à louer et quelques locaux, un bar et un resto, le tout très roots, Caulker Cay paraissant infiniment plus sophistiqué.

Photo tobacco cay vue générale

Mouillage idyllique jusqu’à ce que la marée monte, créant un courant traversier au vent et que la houle du large contourne la barrière de corail pour nous faire rouler à qui mieux mieux.  Positivons : ça va nous bercer et puis la marée va commencer à baisser dès 21h.

Idée géniale : prendre un water taxi pour faire les courses à Dangriga et laisser le bateau au mouillage à Tobacco Cay. Le captain du water taxi demande 120 US$ aller-retour pour nous 3, ça nous coûtera moins cher en Trimar.

Avec le mauvais temps, c’est yams et tarot, lecture et discussions sportives. Le principal inconvénient de ce temps pluvieux,  c’est que Jean Paul et moi avions pris l’habitude de dormir dehors au frais. Avec la pluie, nous sommes confinés dans nos étuves de cabine sans même pouvoir ouvrir les hublots. La nuit dernière, on a commencé dans nos cabines, vers minuit, sans se concerter, on a déménagé dehors et vers 4h30 la pluie nous a forcé à réintégrer nos cabines dare-dare. Il se passe toujours quelque chose à bord du Tri Martolod.