Mardi 7 mai 2013. Le Belize

On quitte de bonne heure Xcalak, on passe la passe comme de vieux habitués. Un bon plein par 10 à 15 nœuds de vent, on pénètre au Belize.

Appel VHF. Sailing  boat. Peut-être nous ? je répond que je suis un sailing boat. Coast guard du belize, que faites-vous ? ben, je vais au Belize. Depuis où, des armes à bord, combien de personnes ? on va vous accoster. Derrière nous 2 vedettes rapides apparaissent, elles devaient nous pister. La petite se rapproche de notre bord, met un dérisoire pare-battage, nous demande de ralentir, on met les voiles en drapeau et puis renonce, leur bateau pas du tout adapté au notre pour ce genre de manœuvre et la mer un peu agitée.

2 heures plus tard, la passe en Z de San Pedro comme à la parade, un bateau à moteur passe devant nous et nous montre le chemin avec forces de signes.  On mouille devant Ramon sur un sol dur avec quelques centimètres de sable. L’ancre chassera plusieurs fois pendant notre séjour, mais jamais de beaucoup..

Village balnéo-root en bois, animé et plutôt sympa.

Des touristes mais pas trop lourds. D’abord les formalités. On cherche l’immigration selon le plan de Freia. Mauvaise pioche, ils sont à l’opposé, près de l’aéroport.

Là, le dernier cadeau des mexicains : la capitaine de Xcalak n’a pas rempli les bons documents et pas mis les bons tampons. Le jeune homme de l’immigration qui ne comprenait pas trop ce qu’il lisait, demande des instructions à son chef, va poster un paquet pour l’aider à la réflexion. Je me demande s’il va falloir qu’on retourne à Xcalak pour avoir les bons papiers. Enfin 1h30 plus tard, il se décide à faire nos papiers, m’envoie faire 6 photocopies dans le magasin d’en face, râle parce que Pierre Henri est resté à bord et que j’ai signé sa carte d’immigration. Je réponds que c’est mon privilège de capitaine. Ça passe.

Le bureau d’a coté, c’est la douane, l’agriculture et le port. Des gens charmants, accueillants, avec de l’humour et nous souhaitant bienvenu dans leur pays. Deux gamins arrivent de l’école et joue dans le bureau, un employé ronfle sur son ordinateur, un autre compulse des images pornos sur internet. 15 minutes plus tard, les papiers sont remplis. Par contre ils se montrent un peu gourmant en dollars US : 20 pour la douane, 10 pour l’agriculture mais surtout 100 pour 20 jours de permis de naviguer (50 US$ de droit d’entrée 48h, puis 2,5 US$ par jour supplémentaire). Mais comme c’est demandé avec le sourire, ça passe beaucoup mieux qu’au Mexique. Et contrairement au Mexique, j’ai un reçu pour chaque somme.

La fin de journée, on se ballade dans le village, une bière en front de mer

et surtout Pierre Henri qui va se faire faire une coiffure rasta très réussie chez le coiffeur du coin (je rigole, il en est sorti jeune cadre dynamique).

Mercredi 8 mai 2013.

Petits bricolages à bord avant une descente à terre pour un excellent café cubain au café Cubano près de l’horloge

et des courses à des prix doubles de ceux du Mexique.

Des gens toujours très aimables et une saine ambiance calme et relax. Ce village a vraiment beaucoup de charme.

Déjeuner, sieste, bain prudent en guettant les vedettes rapides qui aiment bien frôler le bateau. Une raie et 2 langoustes mais la pêche est fermée depuis le 15 février.

Descente à terre pour une troisième promenade dans les rues de San Pedro, une deuxième bière, dos à mer en regardant en simultané Chelsea/Tottenham en direct (médiocre), les essais du championnat d’Irlande ou d’ailleurs de jeu à 13 (super) et du basket NBA avec Noah (le fils) sur 3 écrans de télé.

Diner au Patio, très bon, un peu cher. Le soir à San Pedro, les touristes sont dans leurs hôtels, fatigués de soleil, de vent et de plongée, c’est calme comme un bled de province française ou alors ça commence vraiment tard.

Jeudi 9 mai 2013.

Toujours le réveil à 6h par les premières vedettes rapides. On part assez tôt par le canal intérieur entre la côte et la barrière de corail. 1,5 à 2,5 mètres de profondeur sous GV et solent. C’était superbe et un peu stressant.

A nouveau l’intérêt d’un petit tirant d’eau.

L’eau est immensément verte, les fonds à portée de mai. Une énorme raie fait une ombre noire sous le bateau. Des ilots de mangrove, quelques uns avec une demeure privative, ah posséder sa petite île au Bélize ! une voile latine sur un bateau bleu glisse avec éllégance

Nous mouillons devant Caulker cay dans moins de 2 mètres sur un fond sableux qui tient super bien. 5 bateaux au mouillage mais la baie est large, ce n’est pas la saturation.

Difficile de décrire le village car c’est d’abord une ambiance. Essayons.

D’abord une longue bande de terre entre 2 lagunes, à l’est protégée par la barrière de corail, à l’ouest, c’est la baie intérieure de Chetumal, grande comme la Belgique, 1 à 2 mètres de fond, nombreux ilots à mangrove.

Trois longues rues de sable,

des échoppes simples en bois, un boulanger, deux vendeurs de glace, 3 petites épiceries, des offres pour snorkeling, plongée, promenade en mer,

des bars et restaurants,

une plage à l’est avec une multitude d’appontement, de petits ensembles offrent chambres ou appartements à louer,

des étalages de produits artisanaux locaux,

de grandes maisons en bois à un étage avec varangues.

Des gens dans la rue, à pied ou à vélo, des locaux, ils sont 1600 de toutes origines, des enfants, des rastas avec leur église, des indiens mayas, et puis des touristes, essentiellement jeunes, des femmes en majorité, minces.

Tout cela est bien plaisant.