le Mexique, part 2 (par Joël) avec photos

le Mexique, part 2 (par Joël) avec photos

Posté par : Joel
09 Mai 2013 à 01h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Dimanche 28 avril 2013. la visite de Cozumel.

C’est presqu’un rituel. Le soir, le reste de l’équipage se met à la vaisselle, je sors l’ordinateur et je complète le blog. Si je n’ai pas sali assez de choses et que la vaisselle est brève, je continue pendant les moments morts du tarot et ensuite quand tout le monde est couché.

Aujourd’hui, nos amis du resto du musée nous saluent de leur terrasse à notre descente d’annexe. 5 minutes plus tard, chez le loueur de voiture on se taille un beau succès en racontant notre histoire. Ils nous amènent une coccinelle, plancher troué, phare absent, en fait exactement celle que j’avais loué il y a 35 ans à Oaxaca pour aller sur le pacifique. Rien de changé. Elle avait bien sûr un peu vieilli. Le réservoir d’essence aussi qui fuyait. On nous la change pour une buggy et nous voilà parti pour une expérience que j’espère unique dans tous les sens du terme.

 

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Photo buggy

Une parenthèse : si vous avez une voiture qui ne passe plus le contrôle technique en France, envoyez-la à Cozumel pour une deuxième vie et au moins 20 ans d’usage.

On commence par les ruines maya de San Gervasio, nombreuses ruines peu impressionnantes

 

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Photo temple ixmel

mais collection variée d’iguanes dont de très beaux vert tendre.

 

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Photo iguane vert

Il faut dire que les conquistador ont détruit un maximum de ce qu’ils pouvaient. Cozumel était un lieu de pèlerinage important pour les mayas où ils adoraient leur déesse Ixmel, déesse, entre autres, de la procréation.

On poursuit par la côte sauvage et nous nous arrêtons pour un pot à la plage de Chen rio, la seule abordable car protégée par un éperon rocheux.

 

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Photo chen rio

Très joli site surtout fréquenté par des locaux. Des paillotes (ou palapa) accueillent le touriste dans des cadres agréables.

La réserve naturelle et le phare de la punta del sur sont fermés. Déception. Nous remontons par la côte sous le vent, mangeons chez Alberto, la meilleure queue que l’on puisse trouver (il s’agit des queues de langouste… quoique). C’est bon (quesadillas en particulier), copieux (portion USA) et donc un peu cher mais pas trop.

 

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Photo Bernardos

Snorkeling sympa à la plage Corona dans un univers un peu root.

 

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Photo playa corona

Retour la tête comme une citrouille à cause du bruit, du vent et du soleil dont nous gratifie le buggy. Il paraît qu’à conduire, conduite non assistée, vitesses difficiles à enclencher et volant vibrant rendant la ligne droite difficile, c’était aussi une expérience.

 

Lundi 29 avril 2013. une longue traversée.

Lever 6 heures locales, pas de vent. On attend 1h30 qu’il monte et on met le cap sur… ça on a plutôt hésité. Entre le lagon d’Akumal avec un passage à 14 pieds de large dans le récif (notre bateau fait 13 pieds de large), on pense à une erreur de frappe mais on ne va pas tester l’erreur ; Tulum où le mouillage a la réputation de ne pas tenir ; entre Bahia de la Ascension où le guide nous conseille fortement de ne pas y entrer de nuit ; et entre les différentes stratégies contre le fort courant de face : viser des contre-courants en longeant vers le sud la côte de Cozumel et rallonger la route ou traverser rapidement le chenal pour avoir des courants plus faibles le long du continent mais aujourd’hui avec le vent dans le nez. Vent de sud-est forcissant à plus de 20 nœuds cette nuit. Voilà les paramètres de l’équation. Les inconnues sont la force réelle du courant, celle de vent et sa direction précise.

Après quelques hésitations visibles dans nos changements de cap, nous optons pour Bahia de la Ascension de nuit.

Un courant de 2 à 3 nœuds dans le nez jusqu’au sud de Cozumel puis 0,5 à 1 nœud ensuite. Un vent de 8 à 10 nœuds forcissant lentement jusqu’à 12 à 15 nœuds en milieu d’après midi. Un ETA de nuit de toute façon. On étudie en détail cartes et indications. Ça ne nous paraît pas insurmontable. On a un plan B, C et D.

17h20,  je souhaite un bon anniversaire à Patrick, il est minuit 20 en France. Pour les attentifs, oui on a adopté l’heure locale à GMT – 5.

23h25, après un petit réveillon pour Patrick à base de poulet mijoté au vin de Xéres, juste un commentaire sur la bahia de la Ascension : tous les phares marchent mais les éclats ne sont pas nécessairement ceux indiqués sur le guide nautique (alors là vraiment pas), ni sur la C-map (moins d’écarts). Sinon l’entrée par nuit noire, 20 nœuds de vent mais avec un fidèle GPS traceur secondé par un fiable sondeur et avec les phares bien identifiés ne pose aucun problème. A 22h30, après avoir débloqué l’ancre de la delphinière par de vigoureux coups de talon, le bateau est immobilisé face à Culebra Cay. La chance est peut-être intervenue dans le fait que la pioche s’est bloquée au premier coup. On plongera demain pour voir comment. Ce soir, après 60 miles au près, dodo.

 

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Photo culebra cay

 

Mardi 30 avril 2013. bon anniversaire Patrick.

Comme prévu lever tard près d’une bande de sable mais à 500 mètre de Culebra Cay. Une vedette militaire fait le tour du bateau et part au large. Nous décidons d’aller à Punta Allen, le village de pêcheur à 5 miles au nord en passant à l’ouest par la lagune.

Nous repérons une baie fermée par la mangrove avec beaucoup de barques de pêche. Nous nous approchons. En fait les barques ont été reconverties en promène-touristes à la découverte des tortues et dauphins qui peuplent la bahia. Ils nous indiquent que l’appontement pour descendre à terre est à un demi milles plus au nord. Le problème avec la mangrove ce sont les accès à terre : ils n’existent pas sauf si l’homme a créé un chemin. A ce moment, d’après la C-map, je suis au milieu des terres alors qu’il me reste 2 mètres au sondeur. Je comprends pourquoi l’arrivée de nuit pouvait être déconseillée. De façon générale, les cartes sont très imprécises sauf autour des ports commerciaux où des sondages sérieux ont été réalisés. Il est clair que la clientèle très limitée des voileux ne peut justifier à elle seule un sondage exhaustif de tous les abords des côtes. C’est dommage mais compréhensible.

Nous nous approchons du ponton mais nous nous arrêtons assez vite avec 1,3 mètres de fond vaseux. Il y avait peut être un chenal à 2 mètres à coté mais pas ce genre de précision sur aucune carte.

Après le confit de canard pour l’anniversaire de Patrick et la sieste, nous descendons à terre.

Bien que le village vive à 90% du tourisme, nous sommes dans l’anti-Cancun. Routes de sable,

 

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Photo rue avec pat et ph

petits hôtels sur la plage avec paillote, une seule petite épicerie,

 

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Photo épicerie

encore moins de casino, pas de téléphone portable. La plupart des touristes viennent ici en 4x4 depuis Tulum pour la journée.

 

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photo maison

des groupes électrogènes assurent la continuité de l’électricité pour certaines locations, le soir le village de 600 habitants, vidé de la plupart de ses visiteurs, se rassemble sur la place.

 

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Photo la place le soir

C’est calme et détendu. Comme ailleurs au Mexique les gens sont gentils et souriants.

Promenade de plus d’une heure dans la mangrove et le bord de mer

 

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Photo plage

jusqu’au phare qui ne se visite pas,

 

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photo vers le phare

bière à un bistro en bord de plage.

Nous demandons pour la troisième fois, et cette fois au serveur, comment aller à Tulum demain. Après moult explications, nous comprenons qu’un transport en commun part demain à 5h du matin, met 4 heures pour arriver à Tulum (56 km)  et en repart à 14h pour arriver à 18h à Punta Allen. 240 pesos aller-retour (20$) par personne. 8 heures de piste inconfortable, nous ne le sentons pas. Il nous propose alors un transport particulier aux heures qui nous conviennent pour 900 pesos, il y en a quand même pour 2h30 aller et autant retour. Après réflexion, on dit OK. Il part conclure le deal et revient en disant que 900 c’est pour l’aller, le vrai prix, c’est 2000 pesos. Nous ne comprenons pas vraiment ce qui s’est passé mais nous disons non en espérant qu’il va revenir avec une autre offre. 15 minutes plus tard nous quittons le bar ayant compris qu’on n’ira pas à Tulum ce coup là.

En rentrant à l’annexe, nous croisons un propriétaire de barque qui nous dit que le tour de 3 heures en barque dans la bahia coûte 1600 pesos (130$) la barque de 6 places. Ça nous paraît un peu cher. On verra demain si on trouve 3 candidats pour remplir une barque avec nous.

 

Mercredi 1er mai 2013. Punta Allen.

 

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Photo l’appontement

Ce matin, l’office de tourisme est ouvert. En fait c’est un guichet pour vendre des tours en barques sur la bahia avec WC et vestiaire à claire-voie. L’homme au T-shirt vert qui fait l’article nous vante sa réserve naturelle plus grande que certains pays européens et à la faune variée.

En attendant 3 compères pour le tour en barque, nous trouvons le wifi à l’hôtel Ascension tenu par un américain de l’Illinois. Andreas, son employé, nous aide pour réaliser la connexion et les branchements électriques avec beaucoup de gentillesse et de patience.

 

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Photo andreas

Malheureusement le skype ne marche pas.

Vers midi, 3 mexicains arrivent de Tulum et partagent la barque de Roberto avec nous pour 3 heures de shaker à travers la lagune. Roberto, Maradona en modèle réduit dans sa version contemporaine, est muet comme une carpe, et c’est mieux car les rares fois où il parle (en espagnol), c’est beaucoup trop rapide et incompréhensible.

 

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Photo : roberto tient hardiment son manche de la main gauche

Tortue, dauphins, frégates

 

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Photo frégates 2

et pélicans dans les dédales de la mangrove, snorkeling le long du récif

 

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photo coraux et algues

et pour terminer baignade debout sur un haut fond sablonneux. C’était super.

Un peu assommés par le bruit, le vent et les chocs contre les vagues, nous retournons au bateau 3 heures plus tard et mettons le cap vers Culebra Cay, notre mouillage de la première nuit. Mouillage qui tient du premier coup, assez bien abrité dans 1,5 mètres de fond. La C-map nous positionne au sud de l’île. Il fait suffisamment grand jour pour voir qu’on est au nord de l’île. Rétrospectivement, je ne comprends pas comment on est arrivé si facilement ici il y a 48 heures dans le noir.

 

Jeudi 2 mai 2013. l’orage

Longue étape contre le courant et le vent vers la bahia suivante. On décide de partir tôt, 6h30. A 10H30, on est toujours devant la passe de la bahia de la Ascension avec ce vent de sud est qui persiste malgré les fichiers GRIB et un courant de 2 à 3 nœuds dans le nez. On décide de faire route au moteur en longeant le récif pour avoir moins de courant.

16h, on se présente enfin devant la passe de la bahia del Espiritu Santo. Au nord l’orage gronde à 5 à 10 miles mais le même nous avait évité hier soir par le nord. Plus que 5 miles avant le mouillage derrière l’île d’Owen ; encore l’occasion de vérifier l’approximation de la C-map au niveau des profondeurs, parfois un peu moins, parfois beaucoup plus de profondeur qu’annoncé. Par contre l’île Owen est bien positionnée sur la carte. Le phare de l’île est difficile à voir et ne marche pas la nuit. On ne peut pas tout avoir.

Plus que 2 miles, on prépare le mouillage, l’orage se rapproche encore.

A 0,5 miles du mouillage par 6 mètres de fond, la tornade s’abat sur nous. Courageusement Pierre Henri à quatre pattes va au guindeau et lâche de la chaine à l’horizontale. Visibilité nulle, pas possible d’estimer la longueur de chaîne. Sous l’orage on perd les indications du sondeur mais gardons le GPS qui nous permet de contrôler la dérive du bateau. Anémomètre 35 à 40 nœuds, vent tournant, mer plate et blanche, le bateau reste stable. Dans le noir complet, c’est le GPS traceur qui nous montre que l’on chasse à près de 2  nœuds vers le lagon en évitant les hauts-fonds de l’île puis rapidement nous semblons nous immobiliser. 30 minutes de stress plus tard, le vent baisse à 25 nœuds puis moins encore, on retrouve notre île pas très loin, on  a très peu dérivé. Il ne reste plus que 2,5 mètres de fond. Tout est trempé.

Quelques enseignements :

- l’orage est arrivé beaucoup plus vite que prévu. J’avais proposé de mouiller sur 2 mètres de fond de sable dans le lagon 20 minutes plus tôt. On ne l’a pas fait, persuadés que l’on avait largement le temps d’arriver au mouillage.

- pendant un orage, le mieux est encore d’être au large loin de tout. Au mouillage, il faut être sûr de son accroche ( ?) mais surtout être dégagé pour pouvoir dériver un peu dans toutes les directions. Dans une marina, il serait difficile d’éviter des dégâts.

- le vent et la pluie ça va encore mais le tonnerre, les éclairs et la foudre tout autour ajoutent une belle dose d’anxiété.

- tropique ou pas, sous l’orage, il fait froid. On a tardé à enfiler nos cirés. C’était une erreur. Dès que l’on a chaud, la situation devient beaucoup plus facilement gérable. De plus enfiler les cirés alors que l’on est complètement mouillé c’est laborieux.

- on avait un tout petit peu anticipé en préparant le mouillage à l’avance, sinon cela aurait été encore plus délicat.

- noter très vite le GPS et suivre l’évolution. Dans notre cas, cela a vite calmé les plus grosses inquiétudes. Dans le cas contraire, cela incite à l’action avant qu’il ne soit trop tard.

- après l’orage, et comme il y en a encore 2 ou 3 autour de nous, on a replié le bimini, pris le temps de mettre la patte d’oie sur la chaine et préparé un aussière pour calmer l’éolienne en cas de pépin de ce coté là.

- le dernier enseignement : terminer tout cela par une bonne bière, quelques amuse-gueules et une partie de domino pour évacuer les relents de stress.

 

Vendredi 3 mai 2013.

Journée farniente après les émotions de la veille.

Mais d’abord comprendre pourquoi le bateau est mouillé travers au vent. On se doute de la réponse mais vérifier que tout est clair au niveau de l’ancre et des safrans. En effet, mouiller sans possibilité de communiquer entre l’avant et l’arrière du bateau, le vent qui tourne dans tous les sens, le bateau qui bouge rapidement, est-ce que la chaîne a endommagé quelque chose ? j’y vais, tout est clair et intact mais j’expérimente immédiatement la force du courant. Ce qui explique la position du bateau.

Après le déjeuner, nous allons vers le nord de la bahia mouiller en face d’un campement de pêcheurs qui paraît abandonné du matin.

 

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Personne sauf un chat et des insectes piqueurs. Du linge sèche, un ballon traine. Deux chaises, une table attendent la bière fraiche. Les maisons (plutôt des cabanes) sont hermétiquement closes. Une barque et son moteur sur la plage très large et peuplée de cocotiers. La première route à 70 km à l’ouest.

 

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 Nous ramenons de notre visite du village fantôme 3 noix de coco que nous ouvrons à la scie et au marteau faute de machette. Délicieux.

 

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Vent assez fort de nord-ouest annoncé demain matin. On va en profiter pour vaincre le courant en naviguant enfin au portant sur une mer que l’on espère presque plate pour une étape de plus de 40 miles. Lever de bonne heure. En attendant, ce soir invasion d’insectes coléoptères divers attirés par la lumière du bateau bien qu’on soit à plus de 500 mètres de la côte.

 

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Samedi 4 mai 2013.

Lever 5h30, départ 5h45, peu de vent du nord mais un froid de canard. On enfile la veste de quart. Fait froid aux jambes. C’est surprenant. On va avoir du mal à survivre à notre retour en France.

Comme prévu, le vent portant se lève force 5 et se maintient force 4  mini ce qui était du bonus. Le courant annoncé à 2 nœuds de face est absent. On se présente donc  rapidement devant l’atoll de Chinchorro en début d’après midi pour s’apercevoir que la C-map est décalée d’au moins 2 miles vers le sud. La Navionics est un peu moins fausse mais pas exacte. Gênant pour des navigations précises au milieu des patates de coraux. On se fie au guide nautique de Freia Rauscher et à notre vue pour mouiller sans problème à 500 mètres du phare sur un fond de sable dur avec un peu moins de 2 mètres de profondeur. Pour la C-map, on est en plein au milieu des déferlantes.

Le guide nautique de Freia est fantaisiste sur les éclats des phares mais nous ne l’avons pas encore pris en défaut pour ce qui est des way-points et des caps à suivre. Quant aux sondes, elles doivent dater d’un siècle ou deux, voire plus, c’est à dire que quelques centaines de cyclones sont passés par là et se sont chargés de modifier tout cela plusieurs fois.

 

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Première conséquence, comme Freia ne donne pas d’instructions précises pour le mouillage au sud ouest de l’atoll, on n’ira pas. Donc prochaine étape Xcalak direct, sans doute en nave de nuit car le vent sera faible. En attendant, repos, ballade sur le Cayo Norte et snorkeling au programme de demain.

 

Dimanche 5 mai 2013.

Je contemple mon environnement et je n’arrive pas à m’en lasser. Je me demande si on peut s’imprégner d’un tel paysage. Est-ce qu’il peut faire une tache dans le cerveau comme sur un buvard ? qu’en reste-t-il quand on l’a oublié ? 

 

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Justement, allons leur rendre visite au moins par courtoisie.

 

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C’est toujours une erreur d’aller voir des militaires en service. Nous sommes néanmoins accueillis par un jeune gars en treillis, souriant, fusil mitrailleur vers le bas mais avec doigt sur la gâchette, on n’est jamais trop prudent. Buenos dias, on se serre la main. Entrée en matière sympa mais 5 autres militaires en T-shirts fatigués arrivent dont les chefs. Pas de bonjour, pas de sourire. Morbleu, la guerre ce n’est pas rigolo, alors autant faire la tronche. Vous avez un permis ? d’après le guide nautique, c’est eux qui devraient me le délivrer. Je réponds non. Alors il faut partir. Ça va dépendre de la météo. Oui on va ôter notre ancre du sable pour prendre une bouée. On peut se promener sur l’île ? non terrain militaire. Hier j’ai parcouru une bonne partie de cette réserve de sauvages sans être inquiété, ayant débarqué à la nage. Nous pensions qu’ils seraient heureux de voir du monde. On les a surtout fait chier. Ils postent la sentinelle au bout du ponton pour s’assurer qu’on déguerpit.

 

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Retour à bord, repas, sieste, météo. Puis annexe pour aller à un mile à l’ouest vers des patates de corail signalées sur le guide nautique pour un snorkeling très sympa au milieu de la mer par 3 mètres de fond. Eau translucide, visibilité remarquable de plusieurs dizaine de mètres, poissons nombreux et de belle taille, patates dispersées sur un fond blanc.

Un dernier moment de contemplation, oublier les ondes négatives émanant de l’îlot militaire et en route vers Xcalak terme de notre périple mexicain pour une des dernières navigations de nuit de cette étape.

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