le Mexique part 1 (par Joël) - avec photos

le Mexique part 1 (par Joël) - avec photos

Posté par : Joel
08 Mai 2013 à 22h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Mardi 23 avril 2013.

Nous voilà donc au Mexique, sans y être. Etre confiné 24 heures (au moins) dans la marina, ce n’est pas un bon point d’entrée de jeu, plutôt carton jaune. Le triste record de 6 heures d’attente à la Jamaïque parait être une rigolade. Et en plus ils demandent un pot de vin pour le service. J’ai l’impression qu’on se fout de ma gueule.

Piscine, internet (d’où les 3 billets en retard que j’ai pu poster sur le blog) , douche, apéro/tarot/repas/vaisselle/tarot à bord pour se coucher tôt. La dernière nuit a été brève et un peu mouvementée.

isla mujeres marina paraiso.JPG

Mercredi 24 avril 2013.

José arrive à 8 h20 locales (nous n’avons plus qu’une heure de décalage avec les locaux – d’ailleurs comme le décalage est surtout justifié par un aspect psychologique concernant l’horaire des quarts de nuit et que l’on ne doit plus faire de navigation de nuit sur cette étape, on ne va sans doute pas garder cet écart bien longtemps). Nous mettons plus de 30 minutes à préparer les papiers et faire les photocopies nécessaires alors que je croyais être clair en suivant les instructions du guide nautique. Mais depuis sa parution, les choses ont encore changé en plus de copies et plus de papiers. Désolé, je n’ai pas réussi à en tenir le compte.

Ensuite se succèdent la santé, l’immigration, l’agriculture et la douane qui part vers 12h15. Aucune visite à bord, bien que ce soit spécifié sur les papiers des 2 derniers.

A la fin José me présente une facture de 135 $ et me demande pour la propina. Je lui réponds que ce sera 0. Je lui dis que dans tous les pays traversés les autorités sont là dans les 30 à 60 minutes. Qu’ici, il a fallu que j’attende 20 heures et que je ne vois pas de la sorte quel service je vais rétribuer. Je ne l’ai pas ajouté, mais j’ai eu affaire à des gens la mine renfrognée, qui ne répondaient pas à mon bonjour, ne me souhaitaient pas la bienvenue dans leur pays, des mufles et qui s’attendaient à ce que je rémunère ça.

Pour atténuer le choc, je lui dis que j’ai beaucoup apprécié son service et qu’il y aura droit, que j’adore le Mexique et qu’il serait temps qu’ils arrêtent ces pratiques qui nuisent à leur développement.

Bon, ce n’est pas terminé car José doit faire enregistrer l’argent par HSBC qui va tamponner mes papiers (le fameux Zarpe). Ensuite il faut que j’aille avec ces papiers tamponnés de tous les cotés et un nombre de copies à raser toute la forêt amazonienne sur le continent pour faire une déclaration d’importation temporaire à 50$, faute de quoi ils pourraient confisquer le bateau (là je pense que ça doit pouvoir se régler avec une propinia mais nous n’avons pas envie d’essayer). Jose me dit pas avant demain. Donc avec un peu de chance, on va avoir nos papiers en règle en environ 48 heures. On a changé de planète.

Par ailleurs, pas bête, pour que ça n’apparaisse pas sur leurs statistiques, il me font changer mon jour d’arrivée. Comment refuser un tel service à des gens qui le sont tellement (à ton service).

Mais au moins, on peut sortir (d’un autre coté, je ne vois pas les policiers contrôler l’identités de touristes). Belle lumière, ville pour touristes (c’est à dire avec beaucoup d’échoppes pas très haut de gamme…) mais bon enfant,

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Photo isla mujeres la ville 2

les commerçants interpellent les touristes comme de vieux amis, avec le sourire, sans insistance déplacée, belle plage pas surchargée de monde, pas vide non plus, de nombreux bars sympas, baignade chaude sur sable blanc avec les couleurs de la mer qui vont avec (nuances de verts) et surtout pas de sonos qui hurlent, pas de gens bruyants et vulgaires même s’ils ne se sont pas tous inscrits au dernier concours d’élégance de l’isla Mujeres, mais enfin, il faut bien que tous les vendeurs de fringues vivent et donc vendent. Ce qui est moins de mon goût, c’est l’exhibitions de bidoches masculines en centre ville, bidoches excédant le neuvième mois de grossesse et qui mériteraient le voilage d’un bon T-shirt. Maintenant c’est vrai que cela leur coûterait cher en surface de tissu.

Un bon restaurant pris au hasard (très bonne viande pendant les 4 buts de Dortmund et celui de Ronaldo – on est parti avant la fin) suivi d’une baignade et d’une sieste sur la plage du nord.

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Isla mujeres ph et pat sur la plage nord

Malgré les formalités qui n’en finissent pas (et ça m’énerve un peu ce qui est vraiment stupide de ma part), j’aime bien ce pays comme il y a 35 ans lors de mon premier passage.

On termine par le supermarché Cheraui bien achalandé et pas cher à 1 km au sud de la marina. On revient en taxi 25 pesos, pas cher, je lui en laisse 30.

 

Jeudi 25 avril 2013.

45 heures après notre arrivée, 13h, je baisse enfin le drapeau jaune.

En détail, voilà comment ça se passe le deuxième jour pour les formalités.

José arrive à 8h20 à la marina avec mes papiers tamponnés de la vielle , me fait remplir un nouveau formulaire, me fait 2 copies de tous mes papiers et gentiment me conduit en voiture de golf au ferry à 2 km.

20 minutes de traversée pour arriver à Puerto Juarez qui a connu de meilleurs moments avant le dernier cyclone.

puerto juarez (2).JPG

Photo puerto juarez 2

500 mètres sous le soleil le long d’une avenue ensablée pour arriver aux bâtiments officiels. Au fond à droite la banjercito, charmante dame représentant l’équivalent du Trésor Public en France. Elle inspecte mes papiers. Pas de chance, le tampon rouge de ma date d’entrée ne paraît pas sur la photocopie de ma carte d’immigration. Ayant l’original sous les yeux, elle aurait pu compléter. Non. C’est un kilomètre vers le café internet pour la photocopie. Je passe devant une école où un clown fait une animation dans la cour. Tous les élèves ont le même uniforme, le bas bleu, le haut blanc. Ils réagissent comme tous les enfants du monde. Des hommes inoccupés, peut-être des parents, regardent à travers la grille.

Je reviens et on poursuit l’inspection des papiers. Pas de chance ce ne sont pas les bonnes pages de l’acte de francisation que je lui amène. Elle veut que je retourne faire la photocopie de celle qu’elle veut. Une intuition avant de partir, je lui montre une autre page du carnet. Oui elle veut aussi celle-là (ce sont les pages rouges du carnet qu’elle veut, la douane d’habitude les blanches). Elle pousse la gentillesse jusqu’à faire la procédure jusqu’au bout pour s’assurer qu’il ne lui manque rien et surtout pas mes 50 dollars. Retour au café internet sous le soleil qui n’a pas faibli. Je remarque deux casernes sur ma route, plus celles détectées sur l’île, j’apprécie le début de l’armée mexicaine.

Papiers en règle mais ferry loupé, une heure d’attente. J’en profite pour retourner au café internet et téléphoner en France pas cher (4 pesos de la minute). J’ai la cote avec la caissière qui commence à bien me connaître.

La marina, ce matin, par un tour de passe-passe, on a réussi à faire passer nos sacs de linges sales en premier auprès de la lingère (faut dire qu’ils étaient en attente depuis hier matin avec une demi-douzaine d’autres). On les récupère linge sec vers 13h et environ 20 $, pas cher vu la quantité accumulée en plus de 4 semaines depuis Port Antonio.

Pendant que je faisais du tourisme à Puerto Juarez, Patrick et Pierre Henri ne chômaient pas. Nettoyage du bateau dessus et dessous : balayage de l’intérieur, un grand coup d’eau douce pour le pont et le cockpit plus remplissage de la cuve à eau. L’eau, ici, a la réputation d’être potable. Ensuite le narguilé pour passer sous la coque, vérifier le boulonnage de la dérive (qui n’a pas bougé), nettoyer les ouïes d’alimentation en eau de mer du circuit de refroidissement du moteur, nettoyer le propulseur d’étrave et s’apercevoir que la coque est bien colonisée par des mollusques signe de notre coté accueillant. Un petit thé entre 2 et nous nous retrouvons chacun ayant terminé sa « to do list » du matin.

Je vais payer José pour la marina, 44 dollars par nuit. Je lui dis que je ne vais en payer qu’une, vu que tous mes papiers disent que je ne suis arrivé qu’hier. Interloqué, il finit par sourire mais pas de cadeau. Je lui donne 20$ de gratification. Il ne me saute pas au cou mais ne réclame pas plus non plus.

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Photo isla mujeres barques 2

Nous partons vers 17h15, GV et solent dans un gentil force 4 de travers et mouillons devant Cancun peu avant 19h. Nous n’avons pas rencontré le fort courant annoncé (et contraire). Maxi 1 nœud dans le nez.

cancun.JPG

Photo cancun

Le résultat est que nous sommes contents de partir enfin de Mujeres que nous ne visiterons donc pas. On avait envisagé d’aller aux îles Contoy, parc naturel au nord de Mujeres. Il faut un permis (à prendre dans le bâtiment de Puerto Juarez). Avoir encore à faire faire des formalités, c’est assez dissuasif, donc pas de Contoy. Et pour le retour vers l’Europe en 2014, je crois que nous allons zapper le Mexique.

 

Vendredi 26 avril 2013.

Du bon vent force 5 pendant toute la nuit qui continue ce matin. On part vers 8h30. On évite les récifs du nord de Cancun  et en route vers Puerto Morales. On passe en revue 7 milles d’hôtels de style disparate sur une plage qui a dû être belle. Bof.

cancun vue large avec tm.JPG

 

Bons déboulés parfois à plus de 7 nœuds en SOG malgré un courant contraire qui petit à petit monte à 3 nœuds. Mer contre courant, ça chahute mais ça avance.

Puerto Morales ressemble au Cancun du pauvre, bâtisses disparates derrière un récif. On passe notre chemin jusqu’à la Punta Marona qui a l’air sympa quoique pas du tout aussi désert que le dit le guide nautique. On cherche un peu au sud le passage dans le récif, on lit bien les instructions et pas assez le plan. On finit par toucher et on fait demi-tour. Idiot, on avait bien passé le récif mais pas bifurqué comme sur le plan. Une leçon pour la prochaine fois.

Direction Cozumel, courant de 3 nœuds de travers. Mouillage délicat à 18h30 devant San Miguel. Le fond est constitué d’un plateau rocheux plat entrecoupé tous les 100 à 200 mètres environ de petites dépressions de 5 à 10 mètres de diamètre pleines de sable. Il faut mettre la pioche dedans. Le plus simple est de mettre l’ancre n’importe où et de se laisser dériver jusqu’à ce que le bateau passe au dessus d’une de ces cuvettes. L’espace de mouillage est vaste et probabilistiquement ça doit marcher.

10 heures à  force 5 dont 9 heures de voile, ça siffle longtemps dans les oreilles. 50 milles, une des plus belles journées de voile de cette croisière. On va bien dormir cette nuit.

 

Samedi 27 avril 2013. Journée visite de San Miguel de Cozumel.

On commence par passer à la capitainerie du port. Visiblement on ne nous attendait pas. Mais il faut faire confiance aux ressources des mexicains. La dame de service nous trouve un formulaire à remplir et nous demande de revenir lundi matin pour avoir la signature du capitaine qui ne semble pas travailler le dimanche. Je lui dit que ce papier est pour elle et que je n’en ai pas besoin, je conclue en lui souhaitant un bon week end.

Nous fuyons le front de mer fagocité par les boutiques pour touristes pour l’arrière cour de la ville pas très reluisante mais pas trop sale non plus. Un passage au marché, surtout de la viande qui paraît belle sur des étals non réfrigérés et beaucoup de petits restaurants autour.

Sortir de l’argent du distributeur. Les 2 premières banques n’arrivent pas à contacter ma banque, la troisième si. Ça me donne l’occasion de voir que la commission bancaire varie de 23 à 38 pesos, taux fixe quelque soit la somme demandée.

On finit par la zone du débarcadère des paquebots. Bière au couguar assoiffé où la barwoman déchaînée met une super animation et vend souvenirs sur souvenirs aux mâles américains survoltés.

On retourne vers l’annexe que l’on a mis au milieu des barques de pêcheurs et on s’arrête au musée de l’île où en quelques salles et expositions, nous sommes éclairés sur l’origine de l’île, sa faune, les menaces et la façon de la protéger, l’histoire maya dont leur mythologie à l’aide de panneaux illustratifs et la vie à Cozumel de l’origine à nos jours. Nous terminons par le restaurant en terrasse du musée, vue imprenable sur la rade, personnel charmant, prix raisonnable et nourriture très correcte en quantité et en qualité.

Après la sieste, nous retournons à terre faire les courses. Grand supermarché San Francisco assez loin du front de mer et pas du tout où c’est indiqué sur le guide. 2 passants nous fournissent les explications nécessaires. Retour en taxi. Il y a aussi un petit supermarché après la maison du capitaine du port sur le front de mer mais le stand fruits et légumes est quasiment inexistant.

Après le diner nous retournons à terre pour jouir d’une animation plutôt morne. C’est une ville de touristes que les locaux semblent avoir du mal à remplir quand les paquebots sont partis.

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