la Jamaïque, part 1 avec photos (par Joël)

la Jamaïque, part 1 avec photos (par Joël)

Posté par : Joel
06 Avril 2013 à 20h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Jeudi 21 mars 2013, les formalités.

 

A peine arrivé, les employés de la marina nous tendent des documents à remplir.

La police maritime monte rapidement à bord. Ils vérifient passeports, papiers du bateau, despacho, font le tour du bateau en ouvrant quelques placards, coffres et équipets et posent les questions classiques ou non sur les armes à feu, la drogue, les équipements de sécurité du bord,  la santé de l’équipage, la présence d’animaux domestiques ou de passagers clandestins.

Peu de temps après, 2 douaniers arrivent qui nous font remplir des tas de papiers, déclarer le nombre de bouteilles de rhum et autres choses comme ça, mais pas de fouille.

Un long moment d’attente puis le département santé arrive représenté par un homme très grand qui a du mal à atteindre le cockpit en passant sous le bimini. Interrogatoire de santé, cuve à eaux noires à mettre en service, présence de viande et de fruits, il emporte une banane soit pour tester les maladies qu’elle transporte, soit parce qu’il avait un petit creux.

C’est le moment où l’on peut amener le pavillon jaune et hisser celui  de la Jamaïque.

Attente jusqu’à ce que l’on nous dise que l’immigration ne viendra pas ce matin et que l’on n’a pas le droit de sortir de la marina en attendant. On nous la promet pour cet après midi.

En durée les record d’attente de Culebra et de Mindelo sont pulvérisés mais au moins on est à bord du bateau, ce qui nous permet de nous occuper. L’immigration arrive enfin à 18h et nous quitte 30 minutes plus tard, 6 heures après notre arrivée. Ce n’est pas fini, avant de partir et avec un préavis de 24 heures, on reverra douane et immigration…

En attendant, pour le déjeuner, gésier de canard, patates douces à la graisse de canard et un reste de vin rouge, ça passe bien malgré la canicule.

Nous retrouvons le bateau de Jim qui est parti 24h avant nous de l’île à vache. Jim a récupéré sa femme et un israélien qui fait du bateau stop. On a confirmé l’invitation pour un pastis. Ils viendront demain. Des allemands vu à la marina Zarpar qu’ils avaient quitté une semaine avant nous et qui partent aujourd’hui pour Cuba. Nous croisons un couple d’anglais qui nous engagent à faire plutôt la côte nord de la Jamaïque tout en ne tarissant pas d’éloge sur les mouillages de la côte sud que j’ai inscrits sur ma liste de must do. En fait ils n’ont pas réussi à faire leur clearing out à Kingston car les fonctionnaires locaux ne savaient pas comment traiter un voilier et ils les ont envoyé ici à Port Antonio sur la côte nord pour le faire. Ceci explique sans doute un peu leur jugement négatif sur la côte sud.

Depuis le quai de la marina Errol Flynn, la Jamaïque a un air de Martinique, végétation luxuriante, montagne à pentes raides dont les sommets sont perdus dans les nuages.

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A la nuit tombante, nous déambulons dans la ville, bruissant d’activité, plutôt crade avec des vestiges de l’ancien occupant anglais en mauvais état. On verra mieux demain. Diner à l’Urban Food, un snack dans le Mall qui sert une nourriture décente.

22h30 encore 30 degrés dans le bateau. Demain c’est le printemps.

Une dernière remarque : la Jamaïque n’a peut-être pas une économie très florissante mais ici on retrouve pas mal d’obèses, espèce totalement absente de l’île à vache.

 

Vendredi 22 mars 2013. Le marché

Un peu de bricolage puis en route vers le marché. De jour Port Antonio a bien meilleur aspect que de nuit. Rues un peu défoncées, fils électriques partout à l’américaine, façades défraîchies, mais globalement ça va. Surtout ça continue à grouiller de monde et ce n’est pas trop bruyant. Les voitures roulent au pas sans klaxonner à tout va. Saint Domingue est loin.

2 port antonio J.JPG

Beaucoup d’hommes sont des vraies baraques, Usain Bolt est juste l’un d’entre eux. Certaines femmes sont très jolies. Par contre je confirme, beaucoup d’obèses dont des jeunes enfants. Les enfants plus âgés sortent de l’école en uniforme.

Le marché avec des vendeuses qui plaisantent, d’autres pas, marchandage pas tellement accepté, choix important, c’est un vrai marché.

On a demandé la douane au bureau de la marina pour faire un clearing out domestique avec port de destination Montego bay et des stops intermédiaires. Le douanier est là 30 minutes plus tard et me donne mon papier avec forces sourires.

Nous devons aussi passer à l’immigration pour recevoir une copie de la shipping list. Longue queue mais je suis vite servi (ma qualité de « blanc » ?). Seul problème, le policier a égaré le papier qu’il doit photocopier. Au troisième passage dans un même classeur, il le retrouve, le photocopie et me le tend avec un large sourire et sous le fusillement croisé des regards des locaux qui doivent attendre certains depuis un bon moment.

Pour déjeuner nous parcourons la plage du port est (ce n’est pas un port, c’est juste une plage) qui est bordée de lolos et de petites épiceries, vestiges d’un village de pêcheur matérialisé par un mini marché à poissons,

village pêcheur port antonio J (3).JPG

pour arriver 25 minutes plus tard à Anna Banana, un très bon restaurant de bord de plage, vue sur la baie, décoration root chicos, fréquenté par la police en gilets pare-balle et fusil d’assaut. On n’avait pas croisé ça depuis Porto Rico. Carte courte où la moitié n’est pas disponible, cela garantit des produits frais qui de plus sont très bien cuisinés (attente à prévoir), un régal.

Au retour on complète l’approvisionnement et en 1h30 (record à battre mais personnel très gentil) on achète une clé 3G chez Digicel valable 30 jours avec 3 giga rechargeable pour 6750 Jays, soit environ 50€. Ça marche déjà mieux que les liaisons internet (et donc wifi) qui sont tombées en panne aujourd’hui pour toute la province. La Jamaïque s’est forgée une réputation de non-fiabilité de son internet et elle semble y tenir.

Jim et sa femme Shea (?) nous rejoignent à bord pour un apéro pastis très animé.  Shea est médecin hospitalier et connaît très bien les médicaments que Pierre Henri a développés. En plus, elle a un petit faible pour le pastis….

 

samedi 23 mars 2013, visite du nord est de l’île.

Owen Wallen (+1 876 564 8611) nous attend comme prévu à 9h sur le parking de la marina  dans sa nova qui a un peu vécu. Il va nous conduire toute la journée découvrir la côte et un peu la montagne au nord-est de la Jamaïque.

Nous commençons par de superbes criques que nous ne devinions pas en passant au large. La plus remarquable est sans doute Frenchman’s cove où débouche une rivière limpide dans un parc tropical.

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Plus loin, blue hole trou d’eau bleu de plus de100 mètresde profondeur dans une lagune circulaire entourée de végétation.

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Nous continuons par un café et une baignade au bout d’une piste de terre perdue.

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Owen nous fait ensuite visiter une resort faite de huttes, yourte et maisons dans les arbres, constructions à base de bambou et de torchis, décors de style Afrique noire, parc à la végétation abondante situé sur une falaise dominant une crique de plages et de falaises, petites piscines avec vue imprenable sur le large, grands espaces communs, une volonté affichée de respect de l’environnement (des moustiquaires mais pas de clim par exemple), concept original et toujours plein.

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Puis déjeuner à Boston dans un petit bar de jerks, c'est pas une dance mais un plat, spécialité locale, viande de porc ou de poulet macérée dans des épices puis grillée, très bon et assez chaud.

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Owen en rouge 

On a poursuivi jusqu’aux Reach falls, cascades ludiques avec grottes naturelles camouflées par les trombes d’eau. Des canadiens et des jamaïcains partagent l’espace avec nous pour un moment de  détente et de plaisir.

reach falls J (2).JPG

Cette excursion nous permet d’entrevoir la montagne couverte d’une végétation dense et variée mais aussi coiffée de lourds nuages. En revenant nous nous arrêtons au stand d’un rasta et dégustons une noix de coco. Le fermier passe et nous explique que ce que nous prenions pour de la végétation sauvage était en fait ses cultures. Loin du concept du jardin potager à la française, toutes les plantes et les arbres sont mélangés dans une joyeuse anarchie.

Retour à bord, enchantés mais un peu fatigués. Coté sous ? 100 US$ pour le chauffeur-guide et sa voiture, plus ses boissons et repas. 10US$ par étranger pour la baignade aux Reach falls, passage à Frenchman’s cove gratuit car on ne s’y est pas baigné. Repas et boissons m’ont paru un peu chers mais nous ne sommes pas encore habitués aux prix du pays. C’est clair que grâce à Owen, nous avons vu des choses que nous n’aurions même pas soupçonnées si nous avions fait la même promenade seuls. Coté conduite, c’est beaucoup plus cool que St Domingue même si les routes ne sont pas en meilleur état.

 

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