Saint Martin (par Joël)

Saint Martin (par Joël)

Posté par : Joel
12 Décembre 2012 à 15h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
212 vues
Flux-RSS

 

Jeudi 6 décembre 2012

 

Nous quittons tôt ce matin l’île Fourchue pour Anguilla avec un bon vent portant. La météo prévoyant du vent plutôt fort pour le début de la semaine prochaine, nous avons opté pour Anguilla d’abord puis la marina de St Martin pour les achats et les réparations nécessaires pendant le coup de vent.

 

En cours de route, notre routeur Annie (très bonne adresse) nous signale que, d’après les prévisions, le vent fort se décale vers le milieu de la semaine prochaine. Changement de programme pour garder de la flexibilité et arriver à Tortola avant le départ de notre avion, nous nous arrêtons devant Simpson bridge. Beaucoup de mal à communiquer sur canal 12 avec les opérateurs du pont levant et confusion entre in-bound et out-bound trafic, lever de l’ancre 30 minutes trop tôt à faire des ronds dans l’eau. On finit par rentrer dans la lagune et suivre un chenal mal balisé coté français, quelques sueurs avec moins de 1,5 mètres d’eau. Accueil chaleureux et efficace de Thomas à la marina de Port la Royale. Peut-être son mariage pour le lendemain le rend réellement euphorique. Régine, la capitaine du port, d’abord un peu revêche finit par s’amadouer.

 

Nous avons choisi Marigot plutôt que le coté hollandais mieux équipé pour la plaisance car nous souhaitions expliquer en français notre problème de poulie de tête de mat. Bonne idée, nous rencontrons Patrick, « rigger » au chantier Geminga. Précédé d’une réputation difficile, je me présente casquette à la main, lunettes de soleil ôtées, avec un souriant mais respectueux bonjour monsieur. Il comprend toute de suite le problème et me donne 2 façons de le résoudre. Pour la première, nous pouvons le faire sans aide extérieure. Nous allons essayer demain. Pour la seconde on verra.

 

Nous cochons toutes les cases importantes de notre liste d’achat. Cela nous donne l’occasion de nous promener dans Marigot. Des parties modernes, des quartiers crades, des SDF avec le chien, un certain sentiment d’insécurité confirmé par nos contacts locaux, c’est un peu la France du 9-3, rien à  voir avec St Barth.

 

Néanmoins, bonne journée, efficace, la première passée à quai depuis Mindelo.

 

Ce soir resto créole, servis par une gentille jeune haïtienne. Petit rhum du patron, attention à ne pas louper la marche entre le quai et le bateau.

 

Vendredi 7 décembre, le jour où Pierre Henri a définitivement gagné le maillot à pois rouges du meilleur grimpeur (je m’en fous, je suis aussi sur le podium).

 

La problématique : changer 2 poulies moulées et complètement détruites en tête de mat pour les remplacer par 2 poulies usinées réputées beaucoup plus solides.

 

Le problème : ces 2 poulies sont sur un  axe métallique. Cet axe est une espèce de gros clou non pointu qui traverse le mat de tribord vers babord. La tête, coté tribord, est maintenue contre le mat par un capuchon métallique visé au mat par 2 vis ; une des vis se dévisse, pas l’autre et elle est maintenant fort amochée par le tournevis qui a pas mal ripé.

 

La manip : avec un tournevis de taille croissante et un marteau, il faut, après avoir ôté la vis sympa, faire pivoter le capuchon autour de la vis rebelle en le déformant suffisamment pour dégager la tête de l’axe. Ensuite, ôter la drisse pour la repasser plus tard, dégager l’axe en espérant que les différents incidents ne l’ai pas faussé, ôter les poulies mortes, redresser la plaque complètement déformée, mettre les 2 nouvelles poulies, repasser l’axe, la drisse et le capuchon, visser le tout et servir bien chaud à 20 mètres de haut sans rien faire tomber, outils, axes, vis ou pièces. 8 montées au mat plus tard, c’était le supermarché pour chercher du champagne.

 

A nous à nouveau, les surfs sauvages sous spi et les éclatements de geenacker. En aparté, ce n’est pas avec les prévisions météo à venir qu’on va envoyer une des ces 2 voiles prochainement. Mais enfin, nous sommes prêts.

 

L’anémomètre se balançant de droite à gauche et retour, je pars voir Patrick (le rigger), je le remercie pour les conseils de la veille et lui montre les réas récupérées. J’en profite pour lui parler de l’anémomètre. Mettre de la colle. OK.  Le bouchon du tube de colle tombe dans le lazzy bag, seule chute de la journée.

 

Je passe voir Régine, charmante, pour le clearing out et nous passons le pont levant actionné par la même Régine que nous saluons chaleureusement à 19h30 pour tourner immédiatement à droite et prendre un mouillage bien rouleur à 19h45 mais loin des très nombreux autres bateaux.

 

Une bouteille de champagne plus loin, il était difficile d’identifier la vraie cause du roulis.

 

Demain Anguilla. De Saint Martin, nous ne retiendrons sans doute que le succès de l’ascension des poulies d’or J. Et la gentillesse de la plupart des personnes rencontrées : Thomas à la marina, madame Wocjik au chantier nautique, le jeune vendeur breton de Budget Marine et surtout Patrick « the rigger » pour ses judicieux conseils.

 

Vous devez vous identifier pour laisser un commentaire : cliquez ici pour vous connecter .

Le site de la Grande Croisière...