Santa Luzia (par Joël)

Santa Luzia (par Joël)

Posté par : Joel
31 Octobre 2012 à 17h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Samedi 28 octobre, cela fait un mois que l’on a atterri à Las Palmas et 2 semaines que l’on a quitté les Canaries. Cela paraît déjà très loin.

Réveil matinal et moteur vers les ilots de Raso et Branco. Le vent 15 à 20 nœuds nous rattrape au débouché de Sao Nicolau. Pas d’humeur agressive, c’est sous solent seul que l’on poursuit à environ 6 nœuds vers l’ilot Raso . Les poissons volants s’envolent comme les pigeons place St Marc.

Raso, ilot d’environ 3 kilomètres, table basse à quelques mètres au dessus des flots agrémenté de 2 ou 3 taupinières à plus de 150 mètres de haut. Des pêcheurs ont installé une tente, sorte de yourte, hébergement sommaire avant d’aller vendre les poissons à Mindelo.

Branco, ilot  beaucoup plus étrange, de face, crête de dragon émergée à plus de 300 mètres au dessus de l’eau, de profil à l’ouest, le Cervin après la grande inondation. Des dunes de sable blanc à l’assaut du rocher sur plus de 100 mètres, souvenirs de siècles d’Harmattan. Côte sud presqu’hospitalière avec très peu de houle. Mouillage à 150 mètres du rivage dans une eau turquoise. L’ancre semble tenir, enfouie dans un lit de sable blanc, heureusement, car le bateau fera 360 degré avec des rafales à 20/25 nœuds dans toutes les directions. Baignade, déjeuner puis longue sieste. Poker (une nouveauté), poivrons rissolés, farcis d’une purée de courges et pdt mélangée à une boite de thon de l’usine de Tarrafal, tarot, dodo.

L’Imray prévient que la position de ces ilots sur les cartes semble fausse. Effectivement notre GPS traceur nous localise au nord du caillou alors qu’on est à son sud. Position de notre mouillage : 16.39.210N, 24.40.374W.   

Dimanche 29 octobre : les jours heureux n’ont pas d’histoire.

Lundi 30 octobre : voilà, après avoir fait court pour ceux qui trouvent que je fais trop long, reprenons le fil de l’histoire. On devait rester une demi-journée, puis une nuit, puis maintenant une deuxième nuit, juste pour dire comme ça nous plait Santa Luzia. Nous y sommes arrivés dimanche midi, mouillé entre un rocher noir isolé au large et une plage incurvée sur environ 5 km, sable blanc, savane volcanique brun rouge , végétation verte, éparse,  de fin de saison humide et quelques reliquats de volcan. Ile déserte soi-disant, mais une dizaine de pêcheurs y campe de même que 3 touristes randonneurs.

Ce matin, snorkeling avec Bernard autour du rocher au large, très riche en bancs de poissons de diverses espèces, même vu 3 petites murènes, un banc de bars (ou quelque chose s’y rapprochant) et un mérou qui s’est sauvé dans les profondeurs à mon approche. Par contre pratiquement pas de coraux, on n’est pas aux Antilles.

Promenades d’un bout à l’autre de la plage. Un balbuzard que l’on vient de déranger nous survole un moment, nous trouvant trop gros poissons. Des crabes de sable, couleur … sable, jouent en bordure des vagues en quête d’une invisible pitance. De petit huitriers moulinent devant l’eau, capturant de petits vers. Ils font 20 à 30 pas à la seconde, impressionnant. Nous aidons les français déjà croisés à Palmeira à tirer leur annexe à terre. Un pêcheur passe portant 2 poulpes. Un autre nous croise avec un bidon d’eau sur l’épaule. Hier, depuis leur barque, ils nous avaient proposé un poisson. Une petite tortue sort sa tête curieuse de l’eau avant de disparaître pour une longue apnée. Une journée faite de choses toutes simples, comme hier…

Biskaia, bateau sans doute espagnol, mouille à 100 mètres de nous. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que les espagnols ont des zones d’intimité beaucoup plus réduite que les nôtres, il y avait quand même 5 km où mouiller. Un quatrième bateau arrive et mouille près des autres français. Ça devient surpeuplé notre petite île déserte. Demain, Mindelo.

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