en attendant la pièce de dérive à Las Palmas (Joël)

en attendant la pièce de dérive à Las Palmas (Joël)

Posté par : Joel
05 Octobre 2012 à 00h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Mardi soir et que des bonnes nouvelles :

Allures nous envoie la pièce perdue de la dérive par UPS. Elle doit arriver jeudi.

La marina aux BVI a enfin répondu que c’était OK, on avait une place pour Tri Martolod pour 2 mois en décembre et janvier. C’était important car cette marina (Manual Reef) est 2 fois moins chère (quand même 580$ par mois pour un 44") que les autres qui avaient répondu tout en offrant de bonnes garanties de sécurité. Reste plus qu’à traverser.

En cherchant à nouveau le narguilé à 200€, le magasin repéré la veille n’en vendant pas, on a trouvé des antivols pour l’annexe et son moteur. On a investi dans 2 antivols de vélos assez costauds (42€) avec des clés cylindriques plus difficiles à crocheter que le cadenas Plastimo de base sensé protéger le moteur. Quant au narguilé, il doit se fumer et ressembler à un mirage. On va sans doute se rabattre sur celui à 650€.

L’exploit du jour, c’est quand j’ai réussi à configurer l’Iridium et sa messagerie skyfile sur l’ordinateur de Pierre Henri et à lui installer ScanNav, logiciel de navigation. On a maintenant 2 vieux ordinateurs un peu pourris (surtout le mien), pas du tout marinisés mais en parfaite redondance. Juste espérer qu’ils ne lâcheront pas en même temps.

Ce soir Odile et Maxence nous rendaient notre invitation et nous avons visité leur bateau.

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Super classe, on ne dirait vraiment pas de la construction amateur. Les boiseries soignées, une vaste cuisine, une grande carré et le tout very clean. Ils partent demain et sauf imprévus, il est peu probable que nos routes se recroisent.

Le ponton se cosmopolitise avec une majorité de français (5 bateaux), 2 allemands, 2 suédois, 2 espagnols, 2 américains, 1 russe, 1 autrichien, 1 anglais, mais la principale différence avec juin, c’est l’embourgeoisement du ponton et du port. Des bateaux baba-cool ont disparu pour laisser la place, entre autres,  aux bateaux du rallye de l’ARC, 15,5 mètres en moyenne et plutôt récents.

 

Mercredi, l’attente des pièces.

Maxence passe nous donner des inserts pour voir si cela permet de réparer l’échelle de bain. C’est vrai qu’une riveteuse qui fixe des rivets de plus de 6mm, ça ne court pas les rues ni les pontons d’ailleurs.

On démarre l’inventaire précis des provisions pour faire un complément demain et me permettre de bien étaler les repas sur 80 jours.

Bernard est parti faire du vélo emprunté à Alvaro. Nous avons visité les villages du nord de l’ïle :

Gàldar : intéressant surtout pour son musée du peintre Antonio Padron mort à 48 ans en 1968 d’une allergie à la pénicilline. Imaginez un peintre qui aurait cherché à rendre figuratif les tableaux de Picasso mais avec des couleurs beaucoup plus chaudes sauf ses deux derniers tableaux, un christ en souffrance et une piéta inachevée lugubres à souhait sur fond anthracite comme s’il avait eu la préscience de son destin. Comme Manrique à Lanzarote, c’est une rencontre inattendue et bouleversante.

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Santa Maria de Guia : quelques rues pittoresques, une belle église avec une composition grandeur nature de la passion avec personnages et la rencontre avec un vieux monsieur (notre âge environ mais un peu plus chenu) qui nous a expliqué toute son église.

Cenobio Calderon : improprement appelé monastère (cenobio), ce sont d’anciens silos à grains creusés dans la falaise pour les protéger des pillards et qui de loin peuvent ressembler à des cellules troglodytes de moines. P1010985.JPGLa visite (payante) ne s’impose pas forcément quoique les explications nombreuses (et trilingues comme dans tous les villages visités) soient intéressantes. On voit très bien le site depuis l’autre coté du barranco. Paysage superbe.

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Arucas : sans doute le plus joli village avec plusieurs rues bien conservées malgré l’abandon de leurs habitants :

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les espagnols préfèrent habiter des barres d’immeubles en périphérie que les maisons pittoresques mais un peu sombres du centre bourg ; le phénomène bobo ne les a pas encore effleuré ; par certains cotés, dommage. Imposante église néo-gothique achevée il y a une quarantaine d’année. Jardins agréables, bourg animé, petite terrasse de bistro pour la bière mais il est l’heure de rentrer sur Las Palmas avant la fermeture des magasins.

Ferreteria pour trouver un bricolage pour réparer l’échelle de bain, nouvelles fausses pistes pour le narguilé mais on a fini par craquer pour celui du magasin de la marina (chez Lavy) pour 527€ qui présentait toutes les bonnes caractéristiques préconisées dans l'article de Voiles et Voilier d'aoüt. Après discussion avec nos voisins, nous en sommes arrivés à la conclusion que celui à 200€ devait être à huile et donc dangereux pour la plongée (c'est une variante de la fable de La Fontaine : ...trop verts et bons pour des goujats...). Sinon pour ceux que ça intéresse, il reste une dernière adresse que nous avons eu la flemme d’explorer c’est Hidraulico Basilio dans le zône industrio/portuaire, peut-être calle Faro ou à coté, enfin par là, c’est sûr, du moins c’est ce que l’on nous a dit dans l’avant dernière boutique visitée.

Les doigts sont croisés à faire mal pour que les pièces de la dérive arrivent bien demain et n’intéressent pas trop la douane. La marina se remplit à toute vitesse des luxueux bateaux de l’ARC et on va bientôt être virés.

 

Jeudi 4 octobre, on consulte internet pour voir si les pièces de la dérive étaient arrivées : nous découvrons qu’elles sont encore en France : une journée de perdue suite à un malentendu : Allures attendait de savoir si on avait les boulons avant d’envoyer la pièce. Une journée de perdue car UPS attendait la facture commerciale qui n’était pas jointe. Bilan : la pièce en douane à Las Palmas demain ou après demain et le week end sans doute foutu. On a eu une prolongation en marina jusqu’à lundi. Mais Las Palmas c’est pas un lieu de villégiature. Notre horizon, c’est les buildings (laids), les sirènes d’ambulance et de police, le port de container qui aime bien travailler la nuit et de temps en temps les amarres qui couinent.

On a fini l’inventaire des coffres de nourriture, j’ai réparé l’échelle de bain (pas super mais ça a l’air de tenir), nous avons hissé le geenacker et vérifié que la réparation était bien faite (oui), nous avons rendu notre voiture de location et nous avons inauguré notre narguilé. L’occasion de vérifier la dérive en toute tranquillité : la pièce manque bien, les boulons ne se sont pas cassés à l’intérieur et les trous paraissent propres et toujours taraudés. L’autre pièce est bien en place, bien vissée. C’est un mystère.

Sinon le narguilé c’est un vrai bonheur, juste une petite accoutumance pour utiliser l’embout de respiration. Nous avons réglé le compresseur à la pression la plus basse possible. La marque c’est BeA, il pèse 8,5kg (au lieu de 14kg pour celui préconisé par Voiles et Voilier) et c’est bien sûr fabriqué en Chine. Nous avons testé l’embout dans le cockpit du bateau, puis dans l’eau, la tête hors de l’eau puis enfin en plongée. Aucun soucis. Par contre nos voisins allemands et anglais nous regardaient d’un air bizarre : aller se baigner dans l’évacuation de leurs WC, ça leur a paru strange. C’est vrai, quand on y pense, on compte beaucoup sur la multitude de poissons scatophages pour nettoyer le port . De toute façon c’était bien mieux qu’en juin avec l’invasion de méduses : elles ont toutes disparues.

Pour terminer la journée et se remonter le moral, un petit mojito en terrasse dominant la marina. La serveuse était brune et jolie.

 

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