les dernliers jours au Portugal continental (par joel)

les dernliers jours au Portugal continental (par joel)

Posté par : Joel
20 Mai 2012 à 19h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Cascais, la nuit à 1h, le gardien de nuit nous attend sur le ponton d’accueil. Place L21 pour s’amarrer tribord comme sur le ponton d’attente. Très pro, très bon anglais, rdv le lendemain pour la réception, 3 jeunes femmes, 30 minutes d’inscriptions, largeur du bateau, longueur, radar, couleur de la coque, du roof, âge du capitaine, port d’attache, d’origine, de destination, dernière escale, propriétaire, skipper, couleur de la casquette du barreur, attestation d’assurance, nombre de petites cuillères, en français, en anglais et en portugais pour la troisième jeune femme qui était en training, photocopies, signatures, rendre les pass de nuit pour échanger contre pass de jour et une carte d’identité, la borne wifi de notre catway ne marche pas, il faut l’adaptateur électrique et le tarif haute saison pour le bateau dans un port à moitié vide et toute journée est due après 14h, au moins on est prévenu. 1km pour revenir au bateau depuis la réception à l’autre bout de la marina, autant pour retourner à la réception où le wifi marche, autant pour retourner au bateau poser la tablette, autant pour sortir de la marina et aller en ville.

 

Luxueuse propriétés en bord de mer et vieux village ayant besoin d’un peu de ravalement de façade, luxe et tourisme de masse se côtoient, les tarifs sont plutôt du coté luxe (considérant les prix pratiqués par ailleurs au Portugal).

 

La veille dans la journée, essai de mouillage à l’île Berlinga : possible que par calme plat, on en a fait le tour sud et ouest : très belles falaises ocres rouges avec grottes et couvent fortifié sur un rocher relié à l’île par un pont qui fut levis.

 

En route vers l’embouchure du Tage, au passage au portant du cabo da Roca, le vrai point le plus ouest du continent européen, le vent monte rapidement de 15 à 30 nœuds. Le pilote se laisse surprendre par une aulofée qui couche le bateau. Passage en manuel pour l’heure qui suit. Prise du premier, puis du deuxième ris, effacement du solent sur son enrouleur. On a réussi à prendre ces ris à environ 90° du vent, la GV descendant sans problème jusqu’à la marque faite sur la drisse de GV de chacun de ces ris. Par contre de nuit, on a eu du mal à retrouver la marque sur les bosses de ris : un des travaux du lendemain a été de renforcer les marques au feutre sur les bosses de ris.

A l’arrivée devant Cascais avec un vent retombé à 5 à 10 nœuds, discussion : mouillage ou marina. La lassitude et les 30 nœuds récemment essuyés nous font opter pour la marina.

 

19 mai : vu les tarifs de la marina et l’attrait somme toute limité de Cascais (cash caisse en portugais J), vu la météo qui annonce un coup de vent pour dimanche, on décide d’aller sur Lisbonne et y passer le dimanche.

En discutant de la météo sur la semaine à venir, il est clair qu’il faut se tenir 50 à 100 milles à l’est de la route directe pour Madère si on veut éviter 3 jours de pétole annoncée du mardi au jeudi sur cette route directe. A partir de vendredi on récupère du vent sur toute la zone. Vu le vent de nord prévu, il faudra tirer quelques bords en vent arrière et celui tribord amure au 150 pour éviter la pétole. Or 150, c’est juste le cap pour Sinés (prononcer cintch), option envisagée un temps, puis écartée car ne nous rapprochant pas significativement de Madère. Branle-bas de combat, il n’y a que les imbéciles (et quelques autres) qui ne changent pas d’avis, Lisbonne abandonnée au profit de Sinès avec un bon vent portant de 15 à 22 nœuds selon le passage des grains pour une arrivée vers 20h 30 au catway, ciel chargé de grains et pluie imminente.

 

20 mai, dimanche, le front annoncé est là, force 6/7, mer très agitée, rafales, le temps de faire un bilan avant la traversée pour Madère :

Quelques journées en bermuda pour la plupart des autres journées en polaire

Deux petits déjeuners dehors dans le cockpit pour tous les autres dans la carré parfois à 10 degrés

Une hirondelle de mer à gorge brune posée sur une filière

Les jeunes portugaises ont adopté le maillot de bain brésilien…les jours de beau temps à la plage

Une pêche pas très fructueuse, il faut dire qu’on avance trop vite

Des amarrages et des mouillages parfaitement rodés

Des lumières, des paysages, des eaux vertes ou bleues, des mouillages de bout du monde, tout ce qui fait l’ordinaire des croisières réussies

Bien manger souvent, quelques boui-bouis rarement, apéros con tapas, café-gâteau-chocolat, petits déjeuners calmes pour réveils tardifs, …

Tarot puis tarot jusqu’à ce que Pierre Henri gagne (souvent)

Bricolage (beaucoup surtout du point de vue d’un non-bricoleur), des soucis avec des vis trop courtes vissées dans du bois trop mou, nettoyage fréquent (on a son standing)

Rares baignades dans une eau revigorante, belles plages blanches,

Végétation bretonno-tropicale (un mélange des deux : palmier, cactus et hortensias, bougainvillier et fuchsia), la vigne en plus.

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