Le Portugal (par Joël)

Le Portugal (par Joël)

Posté par : Joel
16 Mai 2012 à 23h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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11 mai, nous quittons la Galice par une sieste à Cies.
Nous y sommes arrivés le 22 avril et l’avons plus sillonnée à pied ou en voiture qu’en bateau.
Qu’en dire : une côte magnifique, que ce soient les rias du nord (altas) ou du sud (baixas), des gens très gentils en général et serviables, mais assez peu polyglottes : ils comprennent le castillan, répondent en galicien, anglais et français très rarement baragouinés. Des fruits de mer et poissons à profusion à des prix d’amis, des restaurants pas chers (à Ferrol, 9€ pour entrée, plat, dessert, vin eau et café le tout servi en abondance) et beaucoup de statues en ville, en mer, au bord des routes qui donnent un cachet culturel à la région.
De beaux mouillages, des ballades en bord de mer somptueuses, un réseau routier largement subventionné par le Feder et d’excellente qualité.
Coté moins positifs, le climat qui n’a pas été clément pendant nos presque 3 semaines de séjour, l’architecture des centres villes faite d’immeubles quelconques dans le meilleur des cas. Les vieilles maisons des centres bourgs ont rarement été préservées, ce qui rend plus attachant les quelques villages et villes où cela a été fait : St Jacques de Compostelle d’abord, puis Muros et Cambarro, une jolie place à Cambados. Pontevedra un peu. Nous n’avons pas visité Noia, mais d’après le guide cela vaut aussi le coup d’œil.
L’intérieur du pays, plus valloné au sud, quasi montagneux au nord, est très vert, avec ses vastes forêts de pins et d’eucalyptus. Dans le sud la vigne en pergola est omniprésente. Genêts et ajoncs en jaune, bruyère en mauve pour rompre le vert.
Mouillage devant Baiona : au bruit des gros cubes, nous savons que ce n’est plus la Galice discrète qui nous dit au revoir. L’absence de vent nous incite à faire de courtes distances au moteur.

12 mai : toujours pétole. Au moteur jusqu’à Vania do castelo après une halte déjeuner dans le rio Minho.
Le rio Minho : l’entrée avec son fort au milieu de l’eau de style Mogador, ses hauts fonds (2,9 mètres à l’aller, 1,6 au retour), son GPS un peu faux, ses courants de 3 nœuds pour un mouillage devant une plage préservée et déserte. Très bel estuaire malheureusement très urbanisé par endroit. L’eau est redescendue à 16 degrés après près de 19 degrés aux iles Cies.

Vania, l’accueil du Portugal : la plupart des personnes sont polyglottes, anglais, français, centre bourg très bien préservé, gens élégants. Des prix plus vus en France depuis longtemps : l’entrecôte à 6€,49 le kilo, le poulet à 2€. Presse internationale dans les kiosques.
A quelques km de la galice, c’est un autre monde. D’ailleurs les premiers mots du capitaine du port fut de nous expliquer que l’on n’était pas en Espagne…
Très bizarre la langue portugaise : avec un petit peu d’espagnol et du français, on arrive à lire le portugais et à en comprendre l’essentiel. Quand ils le parlent, on dirait de tout, du slave en particulier, mais pas du tout une langue latine. Nous n’y comprenons rien, heureusement qu’il nous reste l’anglais ou le français.
Jogging, longues ballades, quelques pots, température 31 degrés le samedi, 25 le dimanche, la pétole persistante nous fait adopter un style estivant, juste l’eau de mer toujours un peu froide et les plages de l’autre coté du rio Lima un peu loin, pas de pétanque non plus.
En effet, la prochaine étape est de 130 miles et pas question de faire ça au moteur, surtout de nuit, sur une mer minée de casiers.
Très bon restaurant Os 3 Potes (d’ailleurs dans le Michelin) aux plats forts copieux tout près de la place centrale. La soupe à la viande et le cabri rôti furent mon choix gagnant.
Nous sommes amarré sur le ponton extérieur, attraction des promeneurs du week end mais très calme la nuit.

14 mai : cela fait 2 jours que les différents sites météo nous promettent du vent pour ce lundi après midi et ils ne changent pas d’avis ce matin.
Départ à 13h30 vers Nazaré dans la brume et la fraicheur mais avec le vent retrouvé. Nous filons un bon 6 nœuds vers notre prochaine étape. Le soleil apparaît rapidement, la visibilité restant limitée. Slalom au milieu des casiers omniprésents, les fous de bassan plongent de tous cotés, quelques cargos et bateaux de pêche. La lune se lève vers 4h, le dernier quartier, le jour suit de peu avec de la brume et une chute du vent. Le vent reprend et nous voilà par force 6 à entrer dans le port de pêche de Nazaré pour trouver la marina au fond et son capitaine, vieux capitaine anglais, barbe blanche, lunettes de soleil à la Camas, cane et pipe, goutte qui le fait boiter et pas de vin, accent invraisemblable, rocailleux du bout du monde, un vrai personnage.
Visite du village de pêcheur et de la ville haute, il est loin le temps où les pêcheurs tiraient leurs barques sur la plage, par contre les vieilles nazaréennes ont toujours leurs 7 jupons, ce qui leur donne un profil de culbuto. Très bon repas en ville au Maria do Mar, conseillé par le Routard, toujours trop copieux.

15 mai : vent de secteur sud défavorable, on loue une voiture :
café à San Marinho, échancrure naturelle dans la falaise,
repas à Fos de Arelho en terrasse face au chenal, très beau paysage lagunaire,
visite du village d’Obidos, Carcassonne local (en mieux à mon gout, Violet Le Duc n’y a pas sévi) avec son aqueduc romain, ses remparts sans rambardes (un peu peur, les pierres du chemin de ronde étant glissantes), ses rues aux maisons blanches soulignées de jaune autrichien ou de bleu marocain, sa rue commerçante genre Mt St Michel (ou Carcassonne aussi),
baignade au milieu des surfeurs et kite surfeurs à Baleal avec le vent de secteur sud bien établi, la plage forme un isthme où on peut choisir l’océan au nord ou la baie au sud, de toute façon avec des rouleaux et des courants assez dangereux,
Peniche, un peu décevant, mis à part sa remarquable citadelle et le cabo Carvoeiro aux empilements de rochers invraisemblables, genre mille feuilles.
Retour à bord et diner tapas.
Un bateau anglais (Carillion) en provenance de Nouvelle Zélande vient s’amarrer à couple vers 21h30.

La météo est bonne pour demain. Programme : mouillage à l’île de Berlinga et poursuite semi nocturne vers Cascais, théoriquement dernière étape de notre périple continental avant la traversée sur Madère.



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