sécurité, balises et alarme (joel)

sécurité, balises et alarme (joel)

Posté par : Joel
09 Décembre 2011 à 18h
Dernière mise à jour 20 Novembre 2014 à 08h
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Ceux qui ont déjà lu les billets précédents savent combien nous sommes attachés à la sécurité.

J’ai expliqué comment nous avons cherché à centrer les points d’attaches des harnais sur le bateau de façon à ce que le harnais nous maintienne sur le bateau et que l’on ne soit pas traîné par lui en tombant à l’eau.

Maintenant malgré toutes les précautions, une chute à l’eau est toujours possible.

Cet été, en prenant mon quart de nuit et sans doute mal réveillé, j’ai attaché mon harnais à une bosse de ris que j’ai confondu avec le loop. Comme action corrective, j’ai demandé à ce que tous les bouts soient lovés et rangés après une manœuvre, mais je serai sans doute le premier à oublier cette consigne pour une bonne ou, plus sûrement, une mauvaise raison.

Un mousqueton, une ligne de vie, un loop, une cadène, tout peut lâcher un jour par forte contrainte, usure anormale et/ou vice caché de fabrication.

Donc nous avons poussé plus loin la réflexion.

Au début, nous avions envisagé d’acheter 3 balises individuelles de détresse. L’avantage de la balise de détresse personnelle est qu’elle lance un message repris par les satellites. Mais elle a plusieurs inconvénients :

-         pour les modèles qui nous ont été présenté, le déclenchement est manuel, donc le « mob » doit être conscient et lucide quand il est à l’eau ce qui n’est pas forcément le cas s’il est tombé à l’eau assommé par la bôme par exemple.

-         L’alarme est relayée vers les satellites mais pas vers le bateau qui est cependant le mieux à même pour intervenir car il est le plus près du mob. Il existe des systèmes liés à l’AIS. Mais nous avons choisi l’option radar plus complète pour un programme tdm.

Nous nous sommes donc dirigés vers un système qui déclenche une alarme sonore à bord. L’équipier de quart porte cette balise qui est en liaison avec une base. Si l’équipier de quart tombe à l’eau, cette liaison est rompue et cela déclenche automatiquement l’alarme sonore. L’équipier de repos qui a le sommeil le plus léger se précipite sur la touche MOB la plus proche ce qui permet de repérer à quelques dizaines de mètres le lieu de chute de notre camarade. Les avantages de ce système sont les inconvénients du précédent :

-         déclenchement automatique même si le mob perd conscience

-         c’est le bateau qui est le plus proche du mob qui est prévenu en premier et décide de la stratégie de sauvetage.

L’inconvénient est que l’on n’a que la position approximative du mob. Mais si celui-ci est lucide, il a une vhf étanche portable pour nous guider.

 

Nous avons donc acheté 3 balises sea belt (car nous sommes 3). Il est clair que notre raisonnement n’est pas valable pour une navigation en solitaire.

Donc l’équipier de quart porte son gilet et son harnais toujours attaché à un loop au centre du cockpit. Il a de plus une sacoche avec sa balise mob, une vhf étanche, une flashlight et des tubes de cyalumine au bout d’une ficelle.

 

Nous avons complété cet achat par une balise individuelle de détresse de type fast find ou équivalent positionnée dans le grab bag à prendre au moment d’embarquer dans le radeau de survie et qui permettra de signaler notre position depuis le radeau de survie (nous sommes censés être conscients quand nous le faisons et donc à même de déclencher la balise).

Par ailleurs le système advance tracking installé à bord nous permet d’envoyer un signal de détresse via les satellites depuis le bord mais ce signal ne durera que tant que le bateau n’aura pas coulé.

 

Nous avons aussi la VHF fixe de bord en cas de détresse mais elle est de peu d’utilité loin des côtes s’il n’y a pas de bateau à proximité.

 

Un téléphone iridium (à acheter) complète cette panoplie dont j’espère ne jamais avoir à vous dire comment ça marche en situation extrême parce que nous allons tout faire pour ne pas nous y trouver.

 

Salut à Pierre-Henri et Bernard que nous avons rencontrés au stage ATMSI. Une petite remarque sur le repèrage de l'homme à la mer: l'inconvénient de la fonction MOB c'est qu'elle donne la position au moment du déclenchement, et ne prend pas en compte les déplacements du bateau et de l'homme à la mer depuis la chute! Lors de la préparation d'Uhambo nous avions choisi d'installer un Wavefinder dont le fonctionnement repose sur le homing sur le naufragé. Malheureusement ce produit, avec lequel Sébastien Josse avait pu retrouver, dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 mai 2006, Hans Horrevoets, un des équipiers, emporté par une lame dans le dernier tiers du parcours reliant New York à Portsmouth, n'est plus distribué. La nouvelle balise AIS de KannadSafe link R10 parait répondre mieux à cette nécessité.

Bonjour, dans un texte sur l'équipment de votre voilier, vous proposez de mettre à disposition la liste des équipements acquis pour votre voilier, vous serait il possible de me l'adresser, ayant un projet prochain de grand départ sur l'eau. Merci et bon ( futur ) voyage ! Bernard

bonjour Bernard, qu'est-ce qui vous intéresse plus spécifiquement? est-ce uniquement ce qui concerne la sécurité? quel type de bateau avez-vous (ou comptez-vous acheter)? cordialement Joel de tri martolod

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